Si la Monarchie royale se veut arbitrale, elle ne se fait pas arbitraire : sous l’Ancien Régime, elle se doit de respecter les lois fondamentales du royaume, sorte de constitution coutumière qui encadre l’exercice du pouvoir, mais aussi les multiples lois particulières qui « hérissent la France de libertés ».
L’intérêt de la Nouvelle Monarchie, une fois instaurée, serait de permettre de desserrer l’étau d’acier de la centralisation toujours effective sans être, pourtant, efficace pour garantir la pérennité et la force du pays. Il n’est pas certain que cela soit facile à faire, car l’État républicain, par sa centralisation et son assistanat organisé et coûteux, a asservi les citoyens-contribuables à « tout » (ou presque) attendre de lui, des services publics au pouvoir d’achat : un assistanat qui n’est pas l’assistance mais une forme de déresponsabilisation des citoyens et de forte dépendance à l’argent versé plutôt qu’aux moyens de le gagner.
La grande faute de la République qui s’est voulue « Providence » est d’avoir enfermé les Français dans une prison dorée, confortable sans doute mais destructrice des libertés concrètes de ce que Charles Maurras, « le plus ancien fédéraliste de France », nommait le pays réel.
