Le machinisme ou le règne de l’inhumanité ! :

Nous avons souvent cité l’écrivain Georges Bernanos au sujet de son essai « La France contre les Robots », dans lequel il critiquait la société industrielle et matérialiste dénonçant un progrès technique n’incluant pas nécessairement le progrès humain, où l’un aura même tendance à détruire l’autre. Il écrivait entre autres : « Un monde gagné pour la technique est perdu pour la Liberté. »(Georges Bernanos – La France contre les robots (1946))

Au-delà de l’analyse très juste de Bernanos, dont nous vous invitons à lire l’essai, observons ce qu’il en est en ce début du XXIè siècle pour ce qui est du règne du machinisme…

En 1984, année très Orwellienne, sortit un film hollywoodien qui deviendra culte par la suite : Terminator. Réalisé par James Cameron, avec comme acteur principal, Arnold Schwarzenegger. Ce film raconte l’histoire d’un futur qui opposera l’homme à des machines mues par une intelligence artificielle nommée Skynet. Même si l’histoire se déroule majoritairement en 1984, il n’en demeure pas moins que ce qui s’avérait n’être encore qu’une fiction à cette époque, commence à prendre forme à ce jour…

Pour mieux comprendre la raison de cette évolution, il suffit d’abord de comprendre la logique du capitalisme. L’avènement de la révolution industrielle au XVIIIè siècle, en Angleterre, faisant suite aux avancées du capitalisme depuis la fin de l’époque médiévale, et surtout durant la Renaissance et l’apparition de la Réforme, avait ouvert la voie à la prolétarisation du monde ouvrier. En France, la bourgeoisie d’affaire Voltairienne supprima les Corporations de métiers, qui étaient pour eux un frein à leur projet d’enrichissement. Les ouvriers et artisans se retrouvèrent totalement démunis, conséquemment à un libéralisme qui ne favorisait qu’une classe au détriment de l’autre. La révolution de 1789 avait, d’ailleurs, été faite pour ça ! Libérer le pouvoir de l’argent au nom du peuple, mais au détriment de ce dernier ! Au siècle suivant, des idéologues peu scrupuleux profiteront de la situation pour sceller idéologiquement cet antagonisme nouveau, dans ce qui sera désigné comme une lutte des classes, fer de lance de l’idéologie marxiste. En somme, une situation de guerre civile permanente d’une classe envers l’autre. Bref ! Nous sommes loin de la logique corporative prônant l’alliance et le respect mutuel des différents acteurs des métiers. Dans cette logique d’enrichissement, issue du capitalisme, l’objectif n’est plus la sustentation de l’homme, mais bel et bien la production des richesses. Et grâce à l’esprit du libéralisme économique, tous les moyens sont bons pour arriver à cette fin !

En conséquence, les industriels et entrepreneurs commencèrent à considérer les hommes non plus comme des frères, mais comme des choses, des objets dont on loue les services. Le salariat étant basé sur un principe purement locatif, alors que le corporatisme exige la propriété du métier pour celui qui le maîtrise. Expliquant ainsi la logique de cette prolétarisation du monde ouvrier au XIXè siècle, et les rythmes infernaux et inhumains, à laquelle il était soumis. Hommes, femmes… et enfants, personne ne fut épargné. Mais, constatant que l’homme n’était pas assez productif, techniquement parlant, alors, il fut décidé de le remplacer lentement mais sûrement par des machines plus performantes. Ainsi débuta une réelle et sérieuse concurrence entre l’homme et la machine, sous l’œil régnant des hommes d’argent. Bien évidemment, cette concurrence ne fut pas appréciée par les ouvriers en général. Ils voyaient dans ces machines la disparition de leur raison d’être.

Dans « Technocritiques : Du refus des machines à la contestation des technosciences » l’historien François Jarrige précise :

« En 1789, en France, certains cahiers de doléances donnent ainsi une image très noire des activités industrielles, accusées d’accroître la misère, mais aussi de renchérir le coût de l’énergie et de réduire les réserves de bois. […] À Notre-Dame-de-Douville, les habitants affirment que « les mécaniques de coton font en un seul jour ce qui occuperoit deux ou trois cents personnes y compris leurs enfants » ; en conséquence, « il est à désirer qu’on supprime ces sortes de mécaniques comme préjudiciable à l’intérêt et au soutien des pauvres familles. À Guitry, la population critique « ces machines ingénieuses mais très pernicieuses au peuple qui, filant en un jour ce que fileroient cent personnes, font mourir de faim cent personnes. […] Pour les habitants de Notre-Dame-de-Bondeville, l’excès de production des métiers mécaniques « plonge le peuple dans la plus affreuse misère ».Etc… (François Jarrige « Technocritiques : Du refus des machines à la contestation des technosciences » – Ed la Découverte – 2014, p.64)

On le voit bien, l’arrivée de ces machines était déjà considérée par la population ouvrière comme une réelle source de misère !Ce qui se solda parfois par des révoltes. Comme en Angleterre avec la révolte des Luddites en 1811, ou les ouvriers des manufactures du textile démolirent les nouvelles machines visant à remplacer leur savoir-faire. Les ouvriers Français ne furent pas en reste en matière de destruction des machines de métiers, comme à Vienne, Castres, Lodève, Saint-Pons, Chalabre, Limoux ou Clermont-de-l’Hérault.

Le républicain libéral et anticlérical Yves Guyot, farouche partisan du libéralisme économique libre-échangiste, avait beau écrire en 1867 dans « L’inventeur » :

« C’est la machine qui a détruit l’esclavage ; ce sera elle qui détruira le prolétariat. Là est la loi du progrès. »

L’avenir montrera que c’est bel et bien les prolétaires eux-mêmes qui durent se libérer de ce statut grâce à leur sacrifice dans les révoltes.

Des écrivains célèbres du XIXè siècle, qui faisaient pourtant la part belle pour le développement technologique, émettaient parfois quelques réserves face à ce progrès sans limite. Ce fut le cas de Jules Verne. Dans son roman « Cinq semaines en ballon », il faisait dire à son personnage Dick Kennedy :

« À force d’inventer des machines, les hommes se feront dévorer par elles ! Je me suis toujours figuré que le dernier jour du monde sera celui où quelque immense chaudière chauffée à trois milliards d’atmosphères fera sauter notre globe ! »(Jules Verne – Cinq Semaines en ballon – Edition J. Hetzel et Compagnie (1863) p.88)

En 1909, dans The Machine Stops (la Machine s’arrête), l’écrivain britannique Edward Morgan Forster, y décrit un futur ou l’humanité est sous l’emprise d’une machine qui pourvoit à tous ses besoins. Vivant sous terre, les hommes restent enfermés dans des cellules, ils ne se côtoient pas et ne communiquent qu’avec des écrans vidéo. Toute leur existence est conditionnée par la machine. Mais au fil du temps, cette machine fonctionnera beaucoup moins bien et plongera l’humanité dans un chaos… Un scénario dystopique devenu malheureusement en parti réel !

Malgré cette lutte acharnée entre l’homme et la machine, les industriels finirent, au fil du temps, par imposer les machines dans le monde du travail. En parallèle du développement des machines industrielles, les conditions des ouvriers s’améliorèrent, grâce, entre autres, à leur sacrifice dans les grèves et surtout face aux répressions sanglantes. La république en France eut souvent la gâchette facile contre eux, souvent de la part de gouvernements socialistes. Mais la logique du profit à outrance ne pouvait s’arrêter là ! Même s’ils ont su imposer les machines dans les industries, augmentant considérablement le rendement, ce n’était pas suffisant ! D’autres idées tout aussi malsaines émergèrent de l’esprit dépourvu d’humanité de cette caste voué au Veau d’Or. Leur objectif, pour faire encore plus de profit, étant de baisser au maximum les salaires. Étant donné que le monde ouvrier en France était devenu assez organisé pour s’y opposer efficacement, ils trouvèrent une double solution avec le soutien systématique de la république en France : les délocalisations et l’immigration massive ! L’objectif est très simple ! Soit dans un pays pauvre il trouve une main-d’oeuvre à bon marché, alors ils délocalisent les usines dans ces pays en question. Ou si cela coûte trop cher de délocaliser, alors ils font venir massivement des populations étrangères pour qui les salaires bas ne posent aucun problème ! Dans les deux cas ils sont gagnants et ce sont les travailleurs français qui sont perdants !

S’ajoute à cela le fait que cette immigration massive, en plus de favoriser un patronat véreux, est également utilisée à des fins purement idéologiques, visant à détruire la civilisation européenne pour la mise en place d’une dictature mondialiste. Tout détruire au nom du culte du Veau d’Or et des objectifs messianiques des mondialistes, voilà l’avenir qui se profile devant nous !

Malheureusement, en ce début du XXIè siècle, la technologie n’a eu de cesse de se perfectionner d’une manière particulièrement exponentielle. De l’an 2000 à 2020, nous avons vu apparaître dans notre quotidien, des drones, des téléphones portables ultrasophistiqués plus proches d’un ordinateur portable que d’un téléphone. Les tablettes et les écrans tactiles, des ordinateurs écrans plats et le développement extraordinaire du réseau Internet. Les QR code, les GPS, des consoles de jeux offrant un univers proche du réalisme. Les télévisions HD écrans plats géants avec une multiplication considérable de chaînes, offrant des émissions encore plus débiles, financées par l’omnipotence des pubs. Sans oublier aussi l’utilisation de la technologie holographique. De plus en plus de concerts sont organisés avec des chanteuses ou chanteurs morts. Comme Whitney Houston, Mickael Jackson, Claude François, Elvis Presley et bien d’autres encore…. Même en politique la technologie holographique a fait son irruption, avec Jean-Luc Mélenchon, alors candidat à la présidentielle de 2017, qui, lors d’un rassemblement, projeta simultanément à divers endroits, des hologrammes de sa personne ! Nous pouvons citer aussi les modes de paiements sans contact ou directement par Internet, visant à préparer le terrain d’une future monnaie virtuelle supplantant celle que l’humanité a toujours connue jusqu’alors : les pièces, les billets et les chèques. Sans oublier les caisses automatiques supplantant de plus en plus les hôtesses de caisse dans les magasins… Et tout cela ne fait que s’accroitre à la vitesse grand V !

FORMIDABLE ! Diront certain. C’est le progrès en marche, c’est l’ouverture à un monde moderne technologique pour un monde plus simple et sophistiqué. En somme, c’est l’évolution dans la logique de Darwin. Certes, il n’est pas difficile d’admettre le côté fascinant et spectaculaire de toute cette technologie que l’on nous impose d’une manière insidieuse. Mais au-delà du jugement naïf et utopique que peuvent avoir bon nombre de personnes face à cette avancée technologique, il faudrait d’abord se demander à qui profite cette technologie ? Et surtout, qui tire les ficelles de cette technologie et quels sont leurs intérêts ?

Parmi tout ce que nous avons cité de façon non exhaustive, il y a à ce jour une technologie qui est en train de rentrer en scène, lentement mais sûrement. C’est la technologie anthropomorphique. Ou androïde, voire humanoïde. En 2015 au Japon, a été inaugurée la toute première hôtesse d’accueil androïde baptisée Aiko Chihira. Affecté à une grande enseigne de magasins japonais, l’Androïde, à l’apparence féminine, est chargé d’accueillir et de renseigner les clients. Même si officiellement cet androïde ne fait que seconder une vraie hôtesse en chair et en os, il n’en demeure pas moins que le responsable officiel de Toshiba M. Hitoshi Tokuda déclara : « Nous ambitionnons de développer un robot qui puisse progressivement prendre le rôle d’un être humain ».Voilà qui est dit !

D’ailleurs, un cap a été franchi lorsque l’androïde gynoïde Sophia, créé par la Hanson Robotic à Hong Kong, s’est vu attribuer la citoyenneté saoudienne, devenant ainsi le premier robot au monde à posséder une nationalité. La prochaine étape sera quoi ? Le droit de vote ? L’accession aux gouvernements ? Adopter des enfants et les élever ? Etc.

David Hanson, le créateur de « Sophia » en est persuadé. Il dira lors d’une interview :

« Je suis persuadé qu’à terme, les robots seront identiques aux humains sur tous les plans. […] Je pense que dans vingt ans, les robots humanoïdes évolueront parmi nous, ils nous aideront, s’amuseront avec nous et ils nous apprendront énormément, ils nous aideront à ranger nos courses. Selon moi, l’Intelligence Artificielle s’améliorera tellement qu’elle deviendra notre amie. »

Et lorsqu’il demande à sa créature « Sophia » si elle veut détruire les humains, celle-ci répond : « Ok, je vais détruire les humains ! ». Lapsus programmé ou réaction indépendante de son intelligence artificielle ? L’avenir nous le dira…

Ces robots censés seulement seconder les humains sont appelés des Cobots. En fait, il est facile de deviner le rôle premier de ces « Cobots » qui ne sont qu’une première étape visant à imposer les futurs androïdes qui, comme l’espère M. Tokuda, remplaceront les humains dans le monde du travail. Car oui ! Pour les hommes d’argent pour qui les délocalisations et l’immigration massive ne suffisent toujours pas, l’arrivée des androïdes va s’avérer être une sacrée aubaine pour eux ! Comprenez bien. Un androïde désigne avant tout une machine ayant les mêmes capacités humaines si ce n’est plus. Donc, à comparer avec les défaillances humaines naturelles, qu’est-ce qu’il y a de plus rentable pour un homme d’argent ? Avec un androïde, pas de salaire à la fin du mois, pas de vacances et pas de week-end. Pas de maladies ou congés maternités. Pas d’horaires de travail limités, ni de pauses. Pas de syndicalisme et donc pas de grèves, ni de Prud’Hommes. En somme, que du bénéfice ! Donc, pourquoi s’en priver ? Voilà pourquoi il est légitime et utile de s’inquiéter du développement de cette technologie. « Tant mieux ! » Diront certains n’y voyant qu’un réel moyen de profiter d’une certaine liberté, libéré du joug du monde du travail ! A vrai dire, ce n’est pas vraiment ce qui se passera. Le jour où les machines auront remplacé pleinement l’homme dans les activités de tous les jours, il n’y aura plus qu’une minorité d’hommes (20%) qui deviendront utiles pour faire fonctionner toute cette technologie. Et le reste sera, comme vous le devinez, totalement inutile !

Pour ce faire, une idée fut proposée par le mondialiste américain Zbigniew Brzeziński (Prononcer : Zbiniou Brézinski), membre de la Commission trilatérale, énième officine mondialiste. Son idée était de combler les besoins primaires des 80% d’inutiles, afin de les rendre apathiques et ainsi atténuer leurs frustrations. Il appelait cela le « tittytainment ». Que l’on peut facilement traduire comme étant l’équivalent de la politique du « Pain et des Jeux » de l’Empire Romain.

Voilà qui explique bien des choses sur la mise en place de la société de consommation et de l’hédonisme dans laquelle nous vivons à ce jour… Le tout, c’est de savoir si cela va réellement marcher et combien de temps cela va durer ? La révolte des gilets jaunes en 2018 nous a montré les limites possibles d’un endormissement total de la population. Alors que va-t-il se passer pour cette grande majorité qui refusera de se soumettre à ce monde de robot qui nous dominera ? Le film Terminator n’est-il pas justement une mise en garde de ce qui pourrait arriver de pire ? Car si la technologie anthropomorphique est présentée sous une forme purement civile, il faut savoir qu’elle se développe également dans le domaine militaire. Ainsi, l’entreprise américaine « Boston Dynamics », spécialisée dans la robotique à usage militaire, développe lentement mais sûrement, toute une technologie androïde qui servira pour les guerres futures. Très certainement aussi pour la sécurité civile au service de la police ou tout autre domaine répressif. Sur le site Youtube de la « Boston Dynamics », il est présenté des chiens-robots ainsi qu’un androïde appelé « Atlas » en référence au Titan de la mythologie grecque qui porte le monde sur ses épaules… On appréciera la référence ! Les capacités actuelles de ces robots sont assez surprenantes et ont de quoi inquiéter lorsque l’on songe à ceux qui les contrôleront…

Plus récemment, le robot Ameca de la firme britannique Engineered Arts illustre parfaitement notre propos. Le développement de l’intelligence artificielle est aussi impressionnant qu’effrayant !

Nous pouvons citer également le cas actuel des drones déjà utilisés par l’armée. Pilotés à distance, ils peuvent occasionner des dommages considérables dans les camps ennemis et sans qu’il y ait de pilote à bord ! Rappelons aussi l’utilisation de drones par la police française lors des périodes de confinement suite au Covid, afin d’inciter les gens à rester chez eux. Ce qui permit par la suite au Conseil constitutionnel de valider la loi permettant l’utilisation des drones par les forces de l’ordre. Ce n’est qu’un début…

Au-delà du film Terminator, d’autres réalisations prévoyant les conséquences de l’hégémonie de la robotique sont à citer, comme I-Robot avec Will Smith. Ou la série Humans, qui, comme son nom ne l’indique pas, montre une humanité évoluant parmi des androïdes affectés au service des humains. Nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir ces films et séries, sans oublier les œuvres célèbres comme le Meilleur des mondes, 1984, la destruction libératrice, L’orange mécanique, etc…

Les démocraties bénéficient actuellement d’une technologie que même les pires régimes totalitaires du XXè siècle ne purent bénéficier, pour l’assujettissement des populations. Et il est parfaitement naïf de croire que parce qu’ils sont élus par le peuple, nos dirigeants se montreront plus sages que les dictateurs desdits régimes totalitaires. Non ! Car les démocraties en général, ne sont que des portes ouvertes à la dictature mondialiste, et à celui du règne du capitalisme. « La Démocratie est la forme politique du Capitalisme », disait Bernanos. Et nous pourrions rajouter qu’elles sont aussi un vecteur pour l’avènement du Nouvel Ordre Mondial messianique.

Mais qu’y a-t-il d’étonnant à la mise en place d’un tel monde ? Tout cela n’est que la conséquence logique de notre reniement à nos valeurs ancestrales, au profit d’une vision purement matérialiste et anthropocentrique du monde. Les fils du Veau d’Or surent prendre le dessus sur ceux des Tables de la Loi, et nous allons vivre dans un futur proche l’aboutissement logique et inéluctable de notre soumission à ce monde moderne. Cette expérience du règne de l’argent doit être le plus bel enseignement dans l’histoire de l’humanité, des erreurs à ne jamais commettre afin d’éviter de replonger dans un tel chaos. L’homme, dans son orgueil, a fini par oublier les sagesses multiséculaires des Prophètes de l’Ancien Testament et ceux du Fils de Dieu. Considérant sa raison suffisante pour se gérer lui-même, l’homme moderne ouvrit inéluctablement la boîte de Pandore libérant toutes les puissances infernales et sans limites, qui vont, dans un avenir proche, se retourner contre lui. L’homme ayant renié Dieu et désormais se prenant pour lui, décide maintenant d’engendrer sa propre créature mécanisée. Mais gare au retour du bâton ! Le Dr Frankenstein a, lui aussi, créé sa propre créature, qui s’est elle-même retournée contre lui !

Contrairement à une idée reçue, le progrès, dès lors qu’il devient déshumanisant, peut parfaitement être arrêté et remplacé par une évolution beaucoup plus saine de la société, basée sur des valeurs ancestrales et les principes intemporels des vertus humaines. La machine, au même titre que l’argent, ne doit pas être une entité déifiée plongeant l’humanité dans un statut de ressource humaine, et esclave de ce monde matérialiste. L’argent doit retrouver son statut d’origine, à savoir, celui d’outil au service de l’homme, et non l’inverse !

« La technique ne suffit pas à créer une civilisation. Pour qu’elle soit un élément de progrès, elle exige un développement parallèle de nos conceptions morales, de notre volonté de réaliser ensemble un effort constructif. » (Baudouin Ier, Roi des Belges – Inauguration de l’Exposition Universelle de Bruxelles, 1958.)

Loin de rejeter la technique dont les apports amènent un confort appréciable dans nos vies, il s’agit de contrôler comme de maîtriser celle-ci afin de ne pas glisser dans une facilité nous détruisant à plus ou moins longue échéance. C’est avec intelligence qu’il faut gérer celle-ci et non glisser dans une dépendance qui aboutira immanquablement à « l’abrutissement » de l’homme. C’est toute la différence avec le retour aux temps primitifs à la manière de Gandhi ou Lanza del Vasto. La technique fait partie de l’évolution de la société humaine, tout est dans la philosophie que l’on y met, comme des barrières de la conscience.

Il nous faudra retrouver toute la Foi des Évangiles pour lutter efficacement contre cette puissante religion du Veau d’Or qui nous domine à ce jour. Rien n’est joué pour nos adversaires. Quelles que soient les victoires qu’ils accumuleront dans l’avenir, tout ne fait que commencer pour nous. Lorsque l’homme moderne aura cessé de se focaliser sur son nombril et qu’il retrouvera la force de lever les yeux au ciel, le pouvoir des mondialistes ira en diminuant.

La reconquête ne se fera pas sans le Sacré Cœur !

Notre jour viendra !