Le Christianisme face au règne de l’argent :

Alors que Moïse faisait l’ascension du mont Sinaï, pour y recevoir les Tables de la Loi, les Hébreux, libérés du joug de Pharaon, impatients de ne pas voir revenir Moïse resté pendant quarante jours et quarante nuits, pressèrent Aaron, le frère de Moïse, de leur construire une idole. Ils firent fondre les pendants d’oreille, les bracelets et les colliers en or qu’ils avaient emportés avec eux.

Avec l’or fondu, Aaron édifia un veau d’or que les Hébreux vénérèrent à l’imitation d’une divinité adorée en Egypte, le taureau Apis. Lorsque Moïse descendit du mont Sinaï en possession des Tables de la Loi, et qu’il vit les Hébreux adorer une idole, attitude contraire au troisième Commandement de Dieu, il fut pris d’une si grande colère qu’il brisa les Tables de la Loi sur un rocher.

Tables de la Loi 2Ce récit Biblique enseigné dans l’Ancien Testament est clair : L’Homme ici-bas sur terre, est et sera à jamais tentés par deux conceptions de l’humanité, celle du monde matériel (incarné par le Veau d’or) et celle du monde spirituel (incarné par les Tables de la Loi) Ces deux visions du monde engendrant chacune des Civilisations bien différentes, où l’une verra l’homme devenir esclave et l’autre le verra comme un être transcendant !

Le penseur grec qui influa le plus durablement sur la pensée de l’Occident pendant deux mille ans, demeure Aristote, dans le domaine économique comme en bien d’autres. Aristote que Dante appellera le Maître de ceux qui savent, interroge la nature et l’expérience plutôt que de bâtir dans l’abstrait une cité utopique comme Platon.
Aristote blâme l’avidité humaine sans limite, autant qu’un Saint Thomas d’Aquin pourra le faire. Le bonheur profond de l’homme, dit-il, n’est pas dans l’acquisition illimitée des biens d’ici-bas, le bonheur de l’homme est dans la sagesse (on retrouvera, tout au long du monde médiéval chrétien et spécialement chez le fondateur du grand ordre monastique bénédictin, ce souci d’équilibrer toujours l’action et la contemplation).
Nous constatons à travers ces lignes combien ce précurseur à partir de l’expérience accumulée par l’observation, dicte les saines lois qui font la sagesse des sociétés et l’équilibre des hommes…
L’avidité sans frein des hommes engendre les plus grands bouleversements. « C’est pour se procurer le superflu et non pas le nécessaire qu’on commet les plus grands crimes », dit Aristote. Et encore : « Toutes les choses qu’on regarde comme utiles sont précisément celles dont la surabondance est nécessairement nuisible ou au moins inutile ». »

Pour ce qui est du Christianisme le message est assez clair en ce qui concerne le rôle des riches :
Au sujet de la richesse matérielle, Jésus enseigna d’abord à ses disciples :
Matthieu 6:24:

Christ 2Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’Argent.
Plus tard, à la suite de la question d’un jeune homme (ou d’un notable, selon les évangiles et les traductions) qui lui demandait que faire pour obtenir la vie éternelle, Jésus donna à ses apôtres l’exemple suivant :
Matthieu 19:21-24

Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste ; car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples : Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.

Des siècles plus tard après la chute de l’Empire de Rome, la société médiévale vivait dans les principes chrétiens de l’équilibre droits et devoirs, privilèges et services. C’est ce que n’enseigne plus les livres d’histoire et pour cause. Il est gênant d’expliquer ce qui motivait une société tourné vers le dépassement de soi, lorsque l’on vit dans un monde allant vers le néant ! Il est difficile d’expliquer une société faite de rapport d’homme, de parole donnée, ou un seigneur discutait avec un ouvrier, ayant tous deux, des armoiries, l’un de victoires et l’autre de créations artistiques… Il est délicat d’apprendre aux enfants, que les « ignobles » rois lavaient les pieds des malades, touchaient les scrofuleux et respectaient « nos seigneurs les pauvres ». Que celui qui n’avait rien avait tout de même quelque chose (droit de glanage, les communaux, le pain surqualibré, l’assistance, l’école gratuite par l’Eglise…). C’est cela une société équilibrée, naturelle, au service de tous, loin des idéologies fabriquées par des esprits chagrins, pour des êtres qui seraient tout sauf humain…
Les vicissitudes de la Guerre de Cent ans, qui marqueront la fin de la période médiévale, verront l’émergence d’une génération plus attiré par l’anthropocentrisme, comme l’éthique antique incarnant une période que l’on nommera : la Renaissance !

Cette Renaissance de l’Antiquité prêcha surtout le triomphe de l’individu, l’épanouissement de ses désirs et de ses passions, amena dans le monde économique, dans l’univers du commerce et de l’industrie, une sorte de mentalité de jungle. Certes on ne s’en aperçut pas immédiatement ; il faudra attendre trois siècles pour que les conséquences ultimes des idées dites modernes soient aperçues. Mais nous devons connaître leur origine. Or dès le XVIe siècle, l’Eglise comprit le bouleversement qui se préparait. Elle vit très bien, dit Louis Salleron, « qu’on allait mettre Mammon à la place de Dieu, l’intérêt à la place de la justice, l’action sans mesure à la place de la contemplation, les hiérarchies d’argent à la place des hiérarchies humaines, la jungle de la liberté sans frein à la place de la règle et de la loi, le millénarisme du bien-être à la place du royaume de Dieu, le Progrès immanent à la place de l’être transcendant ».

Toutes les doctrines sociales qu’engendrera l’ère moderne semblent résumées dans ces quelques mots.
C’est aussi au XVIe siècle que l’on vit renaître un état d’esprit tout à fait éloigné des conceptions médiévales, mais revivifiant un mode de vie de l’Antiquité : le mépris pour le travail manuel et ceux qui le pratiquent. Le mouvement de la Renaissance est essentiellement un mouvement d’intellectuels, de lettrés, de professeurs. Ce retour à l’Antiquité verra renaître la pratique antique de l’esclavage, chose qui avait totalement disparu depuis la chute de l’Empire de Rome et l’émergence de la société chrétienne.

La Renaissance accouchera également d’une réforme religieuse qui ensanglantera durablement l’Europe : Le Protestantisme. Luther et Calvin, les deux principaux doctrinaires du Protestantisme, flétrissent vigoureusement les usuriers, mais Calvin a changé une mentalité, un état d’esprit : celui qui faisait de l’argent un sujet de mépris quasi-total. L’écrivain anglais Tawney a écrit avec justesse : « Le Calvinisme a été le premier corps systématique de doctrine religieuse dont on peut dire qu’il reconnaît et approuve les vertus économiques. Son ennemi n’est pas l’accumulation des richesses, mais leur mauvais usage à des fins d’égoïsme et d’ostentation. » Religion and the Rise of Capitalism (1926)

Luther-

La Réforme (surtout la Réforme calviniste) va, de ce fait, changer les doctrines économiques. En Angleterre, pays où triomphera un jour l’Economie libérale, la lecture de l’Ancien Testament répandue partout apprend aux hommes que Dieu promet longue vie et prospérité au juste (les Quakers, les Puritains verront, dans le succès économique, un signe de l’élection divine).

Dans l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Max Weber montre bien que cette éthique protestante a été formatrice du capitalisme en Amérique, que plus on accumule de richesses, plus on prouve que l’on vit d’une façon agréable à Dieu dans la logique de cette éthique.

Et c’est cette distinction avec le catholicisme qui mènera aux guerres de Religion et plus tard à la révolution de 1789 en France. Car là encore dans les deux cas, deux mondes s’affrontaient, les matérialistes et les spirituels !
En tout cas, c’est un fait d’histoire qu’en France, aux XVIe et XVIIe siècles, les Protestants furent à la tête du progrès dans l’agriculture, le commerce, l’industrie (d’où la catastrophe économique amenée en France par la Révocation de l’Edit de Nantes). Aux XVIIIe et XIXe siècles, c’est aussi les Protestants qui monopoliseront la banque, avec les Israélites.

Les mercantilistes prendront en presque tout le contre-pied des idées médiévales : ils exalteront l’industrie et le commerce à l’encontre de l’agriculture, ils prêcheront le dynamisme, l’activité sans frein à l’encontre de la modération, de la stabilité, de la prudence.
Et ces mêmes théories s’épanouiront en Angleterre qui abandonnera de plus en plus complètement, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, sa structure agricole, afin de devenir exclusivement une nation commerçante, pour l’enseignement non seulement de l’Europe, mais du monde.

Dans son Traité d’économie politique chrétienne rédigé en 1834, Alban de Villeneuve Bargemont écrivait :
« Ce qui m’a frappé surtout, dans mes études, c’est l’influence funeste que le système industriel et politique de l’Angleterre a exercé sur la France sur l’Europe et sur une grande partie de l’univers »
« En effet, le véritable paupérisme, c’est-à-dire la détresse générale, permanente et progressive des populations ouvrières a pris naissance en Angleterre, et c’est par elle qu’il a été inoculé au reste de l’Europe. »
Les doctrinaires mercantilistes en France sont restés heureusement toujours des humanistes. Il faut souligner qu’ils gardent encore, dans leurs conceptions, des traces du respect médiéval pour la personne humaine et du culte antique pour la cité, en dépit de leur désir d’expansion économique généralisée. Aucune comparaison donc, encore, avec la science économique des XVIIIe et XIXe siècles.

Au XVIIIème siècle et depuis la fin de Louis XIV, il y a en France un engouement pour le système anglais. On voudrait transplanter son économie et sa politique. On oubli notre profonde différence avec la mentalité anglo-saxonne ! Rompant avec leurs traditions nationales, méprisant leur passé, les philosophes des « Lumières » s’exaltèrent pour ce qu’ils découvraient chez leurs voisins, sans discerner les différences que la géographie et l’histoire créent entre les différents groupes humains. Il convient d’autant plus de le souligner que l’Economie libérale, lorsqu’elle triomphera, triomphera avec ses caractéristiques anglaises, celles d’une nation de marchands, qui abandonne à jamais à ce moment sa structure agricole. Ainsi l’Economie libérale représentera non seulement en France au XIXe siècle le triomphe de la révolution rationaliste, naturaliste, individualiste, mais encore une imitation très curieuse d’une nation différente de la nôtre dans l’essence même de sa position géographique et de son activité. Mais quelle est la différence entre les marchands anglais et les adeptes du mercantilisme français ? On peut se le demander…

Cela n’empêchera pas malheureusement Louis XV, alors qu’il y avait d’abord résisté, d’ouvrir les portes à ce libéralisme destructeur sous la pression de La Pompadour et de ses amis. Le ver était dans le fruit, il ne manquait plus à ces marchands de malheur qu’à se débarrasser de l’encombrante Monarchie, dernier verrou pour le déchaînement du capitalisme sauvage, dont le XIXème siècle sera l’âge d’or…Louis XVI aura beau résister comme il put, réformer à tour de bras et même encourager des organisations sociales nouvelles mais il eut face à lui, la terrible force des parvenus et sociétés de pensées ayant bien laminé les idées. Ceux qui auraient pu faire face, manquaient où se décourageaient, bref tout ce qui fut la richesse de l’exception Française qui faisait l’envie du monde entier disparut à l’échafaud comme par une résolution morbide…

La Révolution de 1789, faisant suite au travail de sape entrepris depuis la Renaissance par des écrivains, des penseurs et les «philosophes », afin de détruire le catholicisme, rempart contre l’éclosion du capitalisme, détruisit les protections sociales ouvrières (corporations) afin d’asseoir le pouvoir de l’argent et de l’usure. C’est par le décret d’Allarde et la Loi le Chapelier que les révolutionnaires détruiront le système corporatif, qui servait de protection pour les ouvriers, et imposeront un libéralisme économique sauvage rejeté jusqu’alors par nos Rois. Les « sociétés de pensée » comprirent que pour permettre à l’argent de dominer, il fallait donc, à la différence de l’Angleterre, supprimer le Roi, garant des libertés populaires et protecteur social de son peuple. (En Angleterre le roi se lia aux Lords contre le peuple, ce qui explique le maintien de la Monarchie !) C’est cela que le peuple ignore, la Révolution fut faite pour asseoir le pouvoir des puissances d’argent. Bref d’un « ordre » antisocial, au nom d’une idéologie prônant de fausses valeurs abstraites (liberté, égalité…) afin d’entraîner le peuple vers une nouvelle forme d’esclavage que le XIXe siècle accouchera… Pour le règne du capitalisme en France, les conditions essentielles étaient de détruire le catholicisme et cela continu aujourd’hui, comme de renverser la Monarchie n’acceptant pas la soumission de son peuple à une idéologie antihumaine mercantile.

Villermé 7Pour constater les conséquences de ce libéralisme économique durant tout le XIXème siècle, il suffit pour cela de lire les rapports effectués par le docteur Villermé :
– Les enfants travaillant dans les manufactures vivent dans un excès de travail et de misère
– Chaque jour on les garde jusqu’à plus de 15h avec 13h de travail effectif
– Les loyers sont trop élevés et ils vivent parfois très loin du travail ou pour venir il faut marcher 7km…
– Certains enfants qui ont à peine 7 ans, d’autres moins « abrègent leurs sommeil et leur repos de tout le temps qu’ils doivent employer pour parcourir deux fois par jour cette longue et fatigante route »
– Les enfants sont maigres, couverts de haillons.
« Sous leur vêtement rendu imperméable par l’huile des métiers tombée sur eux, le morceau de pain qui les doit nourrir jusqu’à leur retour »
– Les lieux de travail sont souvent des pièces fermées ou il faut tenir debout pendant plus de 10 heures,
« C’est une torture»
– « Le remède…serait une loi qui fixerait un maximum à la durée journalière du travail »

Alban de Villeneuve Bargemont précisait également dans un de ses discours :
« Ces pauvres enfants dit l’enquête, sont soumis à un travail de 8 à 10 heures de suite, qui reprend après un repos au plus de 2 ou 3 heures, et se continue ainsi pendant toute la semaine. L’insuffisance du temps accordé au repos fait du sommeil un besoin tellement impérieux qu’il surprend les malheureux enfants au milieu de leurs occupations. Pour les tenir éveillés, on les frappe avec des cordes, avec des fouets, avec des bâtons, sur le dos, sur la tête même. Plusieurs ont été amenés devant les commissaires de l’enquête, avec des yeux crevés, des membres brisés par les mauvais traitements qui leur avaient été infligés…»

Voilà les conséquences du règne de l’argent ! Une déshumanisation dans toute sa splendeur !
Le XXème siècle a continué et amplifié les excès de l’ère capitaliste, eux-mêmes créés par la destruction de l’ordre social de l’ancienne France, par la disparition du roi, souverain arbitre, par la liberté laissée aux féodalités nouvelles, au droit du plus fort.

Libéralisme économique2
Qu’en est-il aujourd’hui ? Malheureusement force est de constater que le Dieu Mammon a triomphé du Dieu Biblique des Tables de la Loi. Ce combat éternel entre le monde matériel incarné par l’argent et le monde spirituel incarné par la Foi, nous offre le triste spectacle du triomphe du matérialisme en ce début du XXIème siècle. Regardez autour de vous ! Lorsque vous allumez votre télévision chaque chaîne est parasité par de la publicité. Il en va de même lorsque vous voulez écouter de la musique (souvent à 80% américaine) sur votre radio, les pubs envahissent les stations. Promenez-vous dans les villes, et vous ne verrez que des panneaux publicitaires, affichés un peu partout même sur les bus. Regardez un match de foot, ou du cyclisme ou une course à la voile, vous n’y verrez que de la pub apparaître sur les T-shirt des participants ou les voiles des navires. Ouvrez votre boîte aux lettres, vous en trouverez également, ne parlons pas d’internet qui en est gangréné. Et si au détour d’un chemin vous apercevez une modeste petite Croix du Christ, vous en trouverez toujours pour crier à la laïcité !!
Ne nous leurrons pas ! La société de consommation n’est pas une fatalité. Elle n’a été possible que parce que les peuples ont accepté d’être soumis au monde matériel en reniant leur Foi.
A ce jour la politique aussi est soumise aux forces de la finance internationale. Un président en cinquième république est tout sauf indépendant. Il ne fait pas ce qu’il veut, mais doit au contraire se soumettre aux lobbies en tout genre qui dictent sa politique.

Danielle Mitterrand en fit l’aveu dans une interview :
« Après 1981, je demandais à François Mitterrand : Pourquoi maintenant que tu as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque Mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir.
J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans.
En France, on élit, et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. »

On se souvient également du discours de François Hollande du 22 janvier 2012 au Bourget lorsqu’il annonçait que son principal adversaire était la finance internationale. Au final après avoir été élu, sa politique allait plus dans le sens de cette finance qu’à son encontre ! Ce qui expliqua en partie son impopularité.
Mais ça n’a rien d’étonnant, quelque-soit les présidents qui viendront dans l’avenir, et ce, jusqu’à l’abolition de la cinquième république, ils seront tous soumis aux divers lobbies qui contrôlent en partie notre pays. Il n’y a rien à attendre d’une république en France, ce système est trop faible et inadaptée.

Jean RÉMY, dans Le Financier contre la cité – 1927 écrivait :
« Il est douloureux pour les républicains sincères que nous sommes, de reconnaître que le régime parlementaire est le système idéal pour enrichir une oligarchie de grands financiers sur le dos de la masse des citoyens. »

Pour conclure, depuis l’expérience de Moïse sur le Mont Sinaï, rien n’a vraiment changé. C’est toujours une lutte permanente entre les Tables de la Loi et le Veau d’or. Au fil des siècles de notre histoire, ce combat-là fut présenté sous diverses appellations. Ce fut les catholiques et les calvinistes ou les athées, ou les Royalistes et les révolutionnaires, les Traditionnalistes et les modernistes, les spirituels et les matérialistes…etc. L’histoire de l’humanité se jouera toujours entre les Lois de Dieu et celles du Veau d’or !
Ou le Christianisme ou l’esclavage disait Antoine Blanc de Saint Bonnet !
Il ne tient qu’à nous de savoir faire la part des choses et d’agir dans le sens des valeurs qui firent la grandeur de notre Civilisation. Si en ce début du XXIème c’est le Veau d’or qui prédomine, c’est parce que nous avons cessé d’être les héritiers des siècles passés.

Mais nous avons foi en notre victoire future. Leur monde issu du matérialisme n’est pas fait pour durer car trop antinaturel. Nous le subissons à ce jour, mais bientôt émergera une génération qui comme à la fin de l’Empire de Rome, rejettera la pratique de l’esclavage et les jeux du cirque. Le règne de l’argent s’effondrera et le retour des Tables de la Loi éteindront pour longtemps les fausses « Lumières » afin d’y voir jaillir, les rayons d’un Roi Soleil éclairer la grandeur de notre Civilisation.

Notre jour viendra !