A nos dirigeants…

Grille cinquième république

Au risque de choquer, il faut bien le dire : depuis ce vendredi noir de novembre, un cap est franchi…

Il y a dix ans de cela, la France montrait une image déplorable aux yeux du monde avec les émeutes des banlieues qui avaient succédé à la mort de deux jeunes électrocutés dans une sous-station électrique. Le désordre s’était alors emparé des rues des quartiers périphériques, sous les yeux de Français atterrés, et les gouvernements successif, non contents d’avoir laissé pourrir la situation des banlieues depuis les premières émeutes du début des années 80, n’ont rien fait de réellement sérieux et d’efficace pour limiter les dégâts et, surtout, réparer un lien social dégradé par des décennies d’incurie et de faiblesse de la république.

Dix ans plus tard en cette année 2015, on n’a plus affaire cette fois-ci à des émeutes, mais bel et bien à du terrorisme ! Un cap est franchi, et il n’est que le résultat du laxisme et de l’incompétence des gouvernants de droite comme de gauche, si distinction il y a, ce qui est de moins en moins certain au regard de leur positionnement idéologique européiste…

Certes, ces terroristes ne sont pas pilotés directement du sein des banlieues, mais par d’étranges entités comme DAESH ou l’EI dont les origines sont aussi douteuses qu’énigmatiques ! Et maintenant qu’ils ont vu qu’ils peuvent frapper en toute impunité (ou, au moins, par une surprise qui, pourtant, semblait impossible au regard des moyens techniques actuels de surveillance et de contrôle), on peut supposer que ce n’est qu’un début, que le pire reste peut-être à venir, même s’il ne faut évidemment pas le souhaiter, car tout ce qui frappe la France, où que ce soit, nous frappe aussi dans notre être et notre cœur de Français.

Aux gouvernements de la république, d’aujourd’hui et de demain, nous disons ouvertement, que nous n’attendons rien de vous, que vous n’êtes pas la solution à ce problème, mais bien plutôt la cause majeure ! C’est vous qui avez mené depuis des années une politique laxiste à l’égard de la délinquance et des trafics en tout genre. C’est vous qui avez laissé se mettre en place une immigration volontairement incontrôlée au profit d’un certain patronat et des idéologies mondialistes, et c’est encore vous qui n’avez rien fait pour la maîtriser et l’ordonner par une véritable politique de francisation qui aurait et reste toujours nécessaire. C’est vous qui avez financé des associations dites « antiracistes » afin d’empêcher toute discussion ou de culpabiliser toute contestation sur cette immigration, sans avoir, d’ailleurs, au préalable demandé l’avis au peuple français en bon démocrates que vous êtes ! C’est vous qui avez créé des zones de non-droit dans les cités par votre politique d’urbanisme sauvage et de déracinement, ces zones dans lesquelles même les agents de police avaient reçu pour ordre de ne jamais s’y aventurer afin d’éviter le déclenchement d’éventuelles émeutes. Beaucoup de témoignages d’agents de police, mais aussi d’enseignants et d’assistantes sociales, dans la presse comme sur les réseaux sociaux sont effarants à ce sujet. C’est vous qui avez ouvert les portes récemment à tous ces flux de migrants parfois douteux (malgré la réelle détresse de certains, chassés par ceux-là mêmes que vous avez hier soutenus, au nom de la lutte contre Bachar el Assad), et vous encore qui avez sous-estimé les problèmes occasionnés avec la population locale comme à Calais. C’est vous aussi qui avez laissé se développer un Islam intégriste sans réel contrôle de ce dernier, tout en détruisant en parallèle, un peu plus chaque jour, le catholicisme au nom de la laïcité, préférant interdire les crèches de Noël que dénoncer les prêches incendiaires de certains imams haineux. Sans parler aussi de l’intervention sarkoziste en Lybie sous l’impulsion et le contrôle d’un BHL étrangement puissant pour un simple pseudo-philosophe… C’est vous qui hurlez plus fort que tout le monde, surtout devant les caméras et à la tribune de l’assemblée nationale, contre une violence que, par vos politiques et vos absences, vous avez armée.

Et maintenant en cette année 2015, c’est l’horreur et le sang !

On s’étonne depuis Charlie Hebdo de ce qui se passe, ici et maintenant, au cœur de nos villes et de nos vies. Et qu’allez-vous faire, messieurs du gouvernement et des partis ? Attendre des ordres de vos maîtres états-uniens, comme M. Hollande se rendant jadis à l’ambassade des Etats-Unis pour écouter les plaintes de Washington contre la politique de MM. Chirac et Villepin hostile à l’intervention en Irak, ce que nous rappelle les révélations du site Wikileaks ?

Comment allez-vous sécuriser à long terme le pays quand on songe à ce que vous avez fait de notre armée ? En créant un Etat policier dictatorial ou, plus habilement, permanent, et en interdisant toute expression contestataire sur la voie publique, comme c’est actuellement le cas jusqu’au 30 novembre ? Les simples citoyens auront-ils le droit de se défendre par eux-mêmes, ou allez-vous encore nous sortir un énième numéro d’urgence à composer au cas où on se retrouverait dans une fusillade face à des hommes surarmés ?

Allez-vous prôner « l’union sacrée » comme en 14 ? A vrai dire, s’il doit y avoir une union sacrée, elle se fera avec le peuple contre les terroristes, c’est certain, mais sans la république et ses représentants ; elle se fera comme une réaction ordonnée du Pays réel contre ce Pays légal que vous incarnez. On n’attend plus rien de votre république et de tous ceux qui en sont les représentants. Votre système depuis son apparition dans notre histoire n’a fait que du mal et n’a jamais su nous défendre efficacement ! Souvenons-nous des nombreuses invasions que notre territoire eut à subir depuis 1792 quand il en avait été préservé depuis le règne de Louis XIV ! Il n’y a qu’à se rappeler, aussi, les 1,5 millions de morts de la première Guerre que la république a envoyé au carnage, tout cela pour perdre la paix et subir, vingt ans après, la pire défaite et la plus humiliante occupation de son histoire ! Ensuite ce fut la désastreuse décolonisation, mal préparée et fortement diviseuse de l’opinion publique. Et pour couronner le tout, l’imposition d’un modèle de société de consommation qui a vidé les esprits de toute transcendance et de toute réflexion spirituelle, au risque de créer un gouffre béant que les intégrismes mortifères veulent combler de leur idéologie si peu française ! La république n’a pas su non plus nous défendre face au nazisme 20 ans après cette première guerre. Et la suite nous la connaissons, ça sera la plus grande défaite de notre histoire, en à peine six semaines et ce malgré le courage et la vaillance de nos soldats. Viendra ensuite l’occupation, et la libération par une autre puissance dominatrice, sous oublier l’épuration ! La quatrième république enchaînera avec une désastreuse décolonisation. Et pour couronner le tout l’apparition d’une immigration devenu un instrument de destruction des nations européennes.

Oui messieurs les dirigeants de la cinquième, héritiers des autres républiques qui ont « descendu la France », vous n’êtes pas la solution à nos problèmes, parce que vous évoluez au sein d’un système de gouvernement qui est justement le problème en question ! Les épreuves que nous subirons demain ne se résoudront pas sans un minimum d’autorité et un maximum de libertés, dont nous n’avons pas peur, contrairement à vous. Et cette autorité qui permet les libertés, vous en êtes l’antithèse la plus parfaite. Nous, royalistes, ne confondons pas l’autorité avec votre règne répressif et même pas sécurisant, et nous dénonçons votre « désordre établi », cette caricature de l’autorité, caricature indigne et malfaisante.

On ne résoudra pas non plus nos problèmes sans un minimum de considération pour la France, et cette considération, vous en êtes également l’antithèse la plus parfaite, vous qui osez la confondre avec la république et qui ne pensez qu’à garder votre pouvoir en assurant votre réélection ou votre « opposition officielle ». La république ne créée de l’unité qu’en engendrant un ennemi, ou en le nourrissant. Hier, la république pourchassait et massacrait les royalistes, chouans ou muscadins, au nom de sa « liberté égalité fraternité ». Quand l’Allemagne, née toute armée des esprits échauffés et inspirés par la révolution française de l’autre côté du Rhin, menaça notre pays en 1914 après l’avoir mis en république selon les vœux de Bismarck dans les années 1870, l’Union sacrée fut la réponse d’une république trop faible pour s’en sortir seule et les Français payèrent le prix du sang de son incurie et de son inconséquence. Aujourd’hui, les islamistes offrent à la république une « nouvelle chance » pour se refaire une virginité dans une « union nationale » qui nous apparaît comme le paravent de la turpitude d’un système aux abois, discrédité et impuissant face aux défis contemporains… Non, la république n’est pas la meilleure protection pour la France mais, au contraire, la source permanente de son insécurité ! Il n’y a rien à en attendre ni à en espérer.

Nous, royalistes, n’avons et n’aurons aucune faiblesse pour les ennemis de la France, en quelque temps et en quelque lieu que ce soient. Mais, nous n’oublions pas à qui nous devons les malheurs de notre patrie et, au-delà de l’émotion et de la peine des proches des Français assassinés par ces djihadistes « français de papier », de notre propre souffrance face aux violences faites à notre pays et à son âme, nous ne faisons aucun crédit à cette république née elle-même de la Terreur, il y a deux siècles !

Sachez, mesdames et messieurs du Pays légal, que nous n’oublierons jamais l’origine de nos maux. Cette origine s’appelle république, et c’est vous qui en êtes l’incarnation. Notre union sacrée, que nous préférons appeler « unité française », n’est pas et ne sera jamais pour la république : elle est et sera seulement pour la France, pour la France seule, y compris contre vous et votre république de malheur quand l’heure des comptes sera venue !

Il sera bien temps, ensuite, non de vous absoudre mais de vous pardonner : ce sera l’œuvre du roi restauré, véritable incarnation de l’unité française, dans le temps comme pour les espaces de notre nation.

PP Blancher