Gilets Jaunes : La mémoire des PEUPLES :

Certains se diront mais qu’importe et que puis-je faire en ces temps de confusion où l’ordinaire se couche et subit dans un silence approchant la pire des soumissions, cette sorte d’esclavage librement consenti. Laissons-faire souffle à nos oreilles les médias aux ordres d’un prêt à penser et dépensons notre énergie dans les supermarchés du mondialisme où les stades olympiques où là seulement reste encore un peu de jus patriotique. Ce jus galvaudé où des milliers de gens viennent applaudir des produits de pub friqués nageant dans les alcôves médiatiques où baignent tant de superficialité politiques. C’est le temps de la confusion du monde du spectacle permanent, cette fin de civilisation qui, pourtant fut celle de la pensée et de l’élévation ne doit pas nous faire fléchir !

Le peuple Français subit depuis bien trop longtemps les diktats d’une classe politique le méprisant, le mal n’est pas né d’hier hélas mais c’est installé lentement sur le tissu social de notre pays. Nous avons encore en mémoire le qualificatif des « sans-dents » cher à Hollande, de l’agité aux affaires douteuses Sarko, aux « analphabètes » de Macron. Chez ces gens-là aurait dit Brel, on manipule bien comme on sait thésauriser et cela dans le mépris total du peuple ! La République avait promis ! Mais rarement notre histoire fut entachée de tant de scandales, nos rois restent en réalité bien plus sociaux voir démocrates que ces bourgeois arrivistes, protecteurs des intérêts boursiers ! C’est le cri éternel de Proudhon : « Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle Assemblée nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent ».

Les taxes galopantes sur l’essence et le diesel ont largement dépassé les bornes, les travailleurs servent de « vaches à lait » pour une classe de « parvenus » complètement déconnectés du « pays réel ». La misère est grandissante chez les personnes âgées comme chez les jeunes, dont une partie s’expatrie pour trouver un travail, voilà l’avenir que promet une ripoublique en fin de règne. Les injustices, dans la pompe aspirante de nos impôts, du système de santé, des retraites, de la voyoucratie « responsable mais pas coupable », souvenez-vous, ils furent moins punis que vous l’êtes dans une manifestation !
Les citoyens subissent les tracasseries quotidiennes administratives, des agressions, effractions et de l’insécurité grandissante et pire encore s’il se défend où réagit ! Il est ainsi devenu un sous-homme dans une dictature des mots sous des maux grandissants. Tant pis si celui-ci est volé, insulté du moment qu’il paie sa redevance, ses impôts et son excès de vitesse ! Ce n’est plus d’une Bastille que l’on parle mais des bastilles que le nouveau système génère. Les français n’ont plus la parole dans cette parodie de démocratie du « cause toujours », sommes-nous en dictature ? Pourquoi ne pas faire de référendums sur les questions qui nous concernent ? Il est vrai que les politiques font le contraire du résultat des urnes comme en 2005 sur la Constitution européenne, le peuple n’en a pas voulu, les politique ont fait le contraire en méprisant le vote populaire ! N’est-ce pas une confiscation de nos libertés ? La perte d’identité, d’esprit communautaire, nos politiques décourageant les naissances livrent notre pays à la misère du monde. Une lente destruction du corps social est menée depuis de longues années dans une politique ubuesque de déstabilisation du « Tiers-monde », afin de permettre au capitalisme d’exploiter les ressources. Notre pays devient un hôtel selon les paroles d’Attali, jusqu’à quand ? Est-ce l’avenir des peuples que d’être manipulé ainsi, délocalisé, méprisé, déculturé ? Et la désertification de nos campagnes où disparaissent tous les infrastructures essentielles de bases : médecins, écoles, postes… La dramatique dégradation du service public dans l’entretien des routes, des chemins de fer. Parlons de l’écologie à deux vitesses, toujours en fonction des besoins des puissances d’argent, le tout électrique favorisant bien évidemment le tout nucléaire, dont les conséquences en cas d’accident, comme de recyclage des déchets pose toujours problème. Là aussi c’est le citoyen qui paie, il est pointé du doigt avec sa voiture, alors qu’un simple avion cause mille fois plus de dégâts ! Il manque toujours cette hardiesse que pourrait envisager un Etat stable et indépendant…

J’écrivais récemment : « Mais ce n’est pas tout car l’usine est fermée, raflée. L’atelier et l’entrepôt, la spécificité française et le savoir-faire disparaissent. Le magasin, la boutique, les champs, croulent sous une fiscalité honteuse. Cela même avec, quelquefois des ministres se ridiculisant en laissant croire aux bonnes affaires pour la France, lorsqu’un fleuron de notre économie part à l’étranger. On délocalise, mot la mode, pour ne pas dire que l’on dévisage et déshumanise nos spécificités. Voilà triste mais véridique la constatation de notre vécu d’aujourd’hui… La république détruit tout ce qui nous est cher comme le tissu social. Le bilan est lourd aujourd’hui, depuis plus de deux cent ans, ce n’est que mensonges, révoltes et massacres, endettement, déshumanisation, vols des biens sociaux ouvriers et pillage des valeurs qui faisaient la grandeur de la France. Aujourd’hui, à coup d’Ordonnances, elle limite les droits sociaux comme les protections élémentaires du peuple. Une caste de parvenus confisque l’énergie économique et financière de notre pays au nom d’une soi-disant « liberté » ayant détruits les libertés réelles, vécues jadis…L’Etat républicain s’écroulera de ses incompétences et scandales, comme de l’exaspération de la population. ».

Bref le gouvernement fier héritier des journées révolutionnaires de 89, s’insurge maintenant des révoltes populaires bravant les forces de l’ordre et attaquant les « symboles de la République » Qui sème le vent… Nous entendons constamment les ministres et représentants de l’Etat dire « patience » afin de mieux nous faire passer la pilule de l’esclavage et de la soumission.

Le Français est un « besogneux » comme le furent ceux qui, il y a 100 ans moururent au « Chemin des Dames » durant cette guerre fratricide, la République en porte une lourde responsabilité devant l’histoire (voir nos vidéos) où les générations furent sacrifiées. D’ailleurs l’urgence samedi demeurait plus de défendre l’Elysée et l’Assemblée, que la tombe du « Soldat inconnu » qui lui pour le coup est bien la France !
Imaginons un instant, par une malice de l’histoire que ce fut un vendéen qui brisa samedi le visage de la République victorieuse, et que celui-ci eut des ancêtres massacrés par les deux bouchers : Turreau et Amey, dont les noms ornent honteusement l’Arc de Triomphe, qui paradaient comme d’autres généraux républicains en pantalon de peau d’hommes tannés ! Quelle revanche de l’histoire mais chut ! suprême insulte, Oh scandale « Marianne défigurée », il ne faut pas révéler les horreurs sur lequel fut bâti ce système (voir les travaux de R. Secher). Mais… Les blessés ne comptent-ils pas et puis rien de ce qui arrive aux « besogneux » ne comptent pourvu que les « symboles » de la république soit respectés ! Même si la peine nous touche artistiquement sur l’œuvre détruite, le destin montre un peuple plus préoccupé heureusement par la France que par les symboles ripoublicains… Quelle honte et quel mépris envers ce peuple qui souffre et dont les parvenus profitent en agitant le hochet des promesses…

Mais comme le dit le représentant des ripouxblicains : « pourquoi ne pas avoir fait appel au groupement de blindés de la Gendarmerie mobile… » autour de l’Arc de Triomphe. Le membre de « l’UDI » parlera d’un « Paris livré à des hordes de sauvages » … Remarquez la facile assimilation entre les manifestants et les éléments incontrôlés afin de discréditer le mouvement et ses revendications légitimes ! Il est facile de pointer du doigt les extrêmes afin de culpabiliser les saines revendications. Une question se pose, comment avoir laissé faire les pillards ? Pourquoi avoir laissé s’installer des « zones de non droits », vivier de la délinquance et des guérillas urbaines, dont souffrent les citoyens, la police, les pompiers… A qui la faute, cela fait des années que les « besogneux » le subisse quotidiennement et bien, assumez messieurs les dérives ? Quid des policiers déguisés en « Gilet jaune », quelle était leurs missions ?

Le peuple comprend la confiscation de ses libertés et il va reprendre son destin dans une démocratie intégrale faite de votes populaires directement dans les associations, cités et métiers. Les politiques n’auront plus d’emprise alors, et ils devront… aller travailler !

Alors oui le peuple français est en colère, il est au bout, désespérer de n’être pas entendu et souffrant chaque jour des injustices grandissantes. Les dépressions (1 français sur 10, 2017), le taux de suicide des jeunes, des commerçants et artisans, policiers et agriculteurs (1 tous les 2 jours), cela l’Etat s’en moque, seul la courbe du Cac40 importe ! « Un homme qui travaille à assurer sa dynastie, qui bâtit pour l’éternité est moins à craindre que des parvenus pressés de s’enrichir et de signaler leur passage par quelque action d’éclat. » P. J. Proudhon

Alors que faut-il faire, être avec notre peuple, parmi les hommes et femmes qui souffrent chaque jour et parler, comparer les idées et s’entendre, afin de faire que demain soit mieux qu’hier et aujourd’hui. Il faut participer aux rassemblements populaires, qu’ils soient de société ou syndicaux, renouer nos communautés. Bien sûr le système joue sur le temps, la résignation et l’abandon, fêtes de Noël approchant, le coût des destructions augmente, les difficultés touchent tout notre peuple, la pénibilité des commerçants, surtout pour les petits… Il ne s’agit pas de chercher la violence, ni de la provoquer, ceux qui sont en face sont aussi des pères de famille et vivent aussi les peines du pays. Il faut laisser de côté les groupes qui vivent des fantasmes extrêmes des « Grands soirs » et cherchent la provocation comme d’autres le pillage, la France ce n’est pas cela. Le champ du nouvel ordre mondial est planétaire, afin de détruire toute identité humaine. Son programme est celui de l’esclavage des hommes, de la numérotation de la vie et l’anéantissement de la nature pour plus de profit. Il nous faudra vaincre d’abord en nous la dépendance au monde marchand, puis retrouver la liberté et la vie communautaire avant d’entrer en résistance contre cette pression antisociale. C’est d’ailleurs ce que vivent des « gilets jaune » en « campant » sur les ronds-points, en échangeant, en mangeant ensemble, retrouvant le sens du partage, et c’est là parmi eux, ce vieux peuple de France que nous royalistes et autres, avons notre place et non ailleurs. Il ne s’agit pas de se montrer à part, bannière en tête, mais plutôt intégré parmi ceux qui souffrent, Proudhon disait : « La société civile doit retrouver le droit de se gouverner elle-même, de s’administrer, de s’imposer des taxes, de disposer de ses propriétés et de ses revenus, de créer pour sa jeunesse des écoles, d’y installer des professeurs, de faire sa police ».

C’est un combat hautement écologique qui remet le fil conducteur de la vie naturelle en harmonie avec la nature, renoue la sève humaine dans son identité naturelle, comme le firent les siècles de pacte peuple et roi. Aucun combat qu’il soit social, économique, familial, religieux, écologique ne peut aboutir si nous oublions d’aller à l’essentiel, bref de désigner la maladie : la république antisociale. Au-delà de toute dépendance et soumission aux médias inutiles, nous devons retrouver le sens de toute vie et élévation, courtoisie et service.

Le mal et l’indifférence reculent lorsque chacun, dans sa vie de tous les jours, par son comportement humaniste (sens chrétien), participe contre la misère, l’injustice, fait le choix dans ses achats, plutôt un paysan du coin que le supermarché… La recherche et l’analyse des idées comme des informations, la complicité populaire et le service, bref une forme de résistance amène vers un esprit rebelle, une continuité chevaleresque dans l’esprit. Le temps qui passe voit finir la superficialité marchande de la ripoublique antisociale, qui sème sur notre chemin les derniers esprits libres qui seront les bâtisseurs de demain. La mémoire permet de ne pas oublier et l’avenir incertain sera celui des pays qui se souviennent. Là nous sommes et seront présent lorsqu’il faudra reconstruire ce qui doit durer dans le temps pour une nouvelle aventure générant le bonheur des peuples…

Tiocfaidh àr là, notre jour viendra !

Frédéric Winkler