Versailles, cultivons la grandeur de la France :

Et puis qu’importe les grincheux où histrions de tout poil, qui hantent les ruines des architectures bitumées des constructions mondialistes sans vie ni beauté. Ils parlent de valeurs inexistantes d’un système usé comme d’une république enlaidie par trop de sang versé. Nos travaux le démontrent chaque jour par les révélations d’une histoire étouffée, que des élites dépravées cachent à notre peuple désinformé. Le « prêt à penser » sans sève fabrique, chaque jour les cornichons à l’abri des courants d’air que dénonçait Bernanos en son temps, mais prudence, car on n’endort pas un peuple qui fut la lumière du monde, durant des siècles. Le plus humble de nos paysans, fut un seigneur, comme le plus humble artisan, un noble en son métier.

Ton sang de français, fruit de plusieurs peuples, animé de la foi, sema en terre de France, églises et cathédrales aux pointes caressant les cieux sous les nuages complices. Loin des rigueurs fragiles aux courages incertains des publicains, batteurs d’estrade, vendant promesses et mensonges, tes rois touchaient humblement les malades : le roi te touche, Dieu te guérisse. Et puis, Il est toujours bon de sortir la vérité des archives afin de confronter les incohérences de la pensée dominante. C’est tout de même sous Louis XIV que les premières allocations familiales furent distribuées, à Dunkerque :

«…les heureuses conséquences sociales, par un privilège que Louis XIV avait octroyé aux habitants de Fort-Mardyck et qui s’était perpétué. Pour peupler ce nouveau port, le Roi-Soleil avait décidé que chaque foyer qui s’y fonderait recevrait en cadeau de mariage un lopin de terre d’un demi-arpent d’ordonnance (2400m2 d’aujourd’hui), prélevé sur les dunes, et où trouverait place sa chaumière et son jardin. Si bien que la Ligue du Coin de Terre aurait dû honnêtement se mettre sous le patronage du plus absolu de nos rois ! ».

Les soldats bénéficièrent d’un hôpital Les Invalides, pour leurs vieux jours. Louis XIV s’exclamait que ses sujets étaient les plus libres de l’Europe. Inlassablement nous montrerons le caractère indéniable de l’humanisme réel d’une institution ancrée dans l’inconscient collectif de notre peuple. Mais le siècle de Louis XIV, au-delà du Roi, était le fruit d’un peuple, Madame de Sévigné sous la plume de Sacha Guitry s’exprimait ainsi dans « Si Versailles m’était conté » :

« Messieurs quand je nous voit, lorsque je nous regarde : Mansart, Turenne, Colbert, Racine, Boileau lui-même et Vauban et Louvois…et la Fontaine qu’on relit et vous Molière qu’on adore et même aussi votre servante, je m’émeut en pensant que nous vivons à la même heure et j’ai l’impression, ne nous ayant jamais encore vu tous ensemble, oui j’ai l’impression que c’est nous, Louis XIV ».

Nous pourrions rajouter bien d’autres grandeurs et noms que cette époque riche, semblait faire naître en nombre : D’Artagnan, Lenôtre, Bossuet, Cyrano, Charles le Brun. Il ne sert à rien d’envier des temps oubliés mais l’empirisme permet d’imaginer que les talents et célébrités existent de tout temps. Ils ne peuvent éclore que par de saines institutions qui savent et servent de tuteur pour qu’ils grandissent, pour la plus grande gloire de l’esprit et des peuples…
Sortie d’une terre ingrate où les marécages malsains donnaient le mal à mourir, tu devins par l’ambition d’un Roi, la merveille que les siècles ne purent ternir. Bien des peines et des souffrances humaines en furent le ciment. Chaque pierre contient sueur et sang d’un peuple se hissant vers le divin. Les temps étaient rudes, loin de quelques compréhensions humaines, la nature était ainsi comme d’ailleurs de tous temps. Seule la compréhension chrétienne atténua les souffrances humaines, loin des promesses que des temps futurs maquilleront hypocritement en république au faux masque de liberté.
Les rayons du soleil caressent les ailes de tes bâtiments baroques et éblouissent de questionnement notre avenir incertain. Ce château coûta fort cher et embarrassa alors monsieur de Colbert, fils de marchand, ennobli par mérite, grâce à ce merveilleux ascenseur sociale de l’Ancien régime. La volonté royale comprenait le gain que l’excellence rapporterait les siècles suivants, c’est ainsi aussi, qu’écologiquement se plantait maintes forêts alors pour les générations qui suivraient. Il restait alors, ce que les siècles avaient forgés de noblesse, de l’artisan au chevalier, le chant de l’épée, celle du service aux autres comme au don de soi, rythmait alors ta destinée.

Ce grand œuvre d’un château palais, posé dans la nature au milieu de multiples bassins, poétiquement dessinée, devient une symphonie que les yeux de multiples générations regardent et entendent avec admiration. Chaque allée comporte ses mystères dans des labyrinthes infinis. Et oui, l’enjeu de ses peines, souvent incomprises des peuples, fit de l’ingratitude de l’endroit, le centre du monde, que les temps que nous vivons, fait souvent regretter. Louis Dimier disait et il avait raison, que la tyrannie de Louis XIV n’a gêné que des gens qui n’ont pas vécu sous son règne…

Les doigts d’agiles jardiniers sculptent avec amour, chaque espace et bosquet, pour le regard des nymphes attirés par l’amour des lieux comme la rencontre fortuite, d’un possible prince de leurs rêves. De multiples fleurs aux couleurs criardes et pastels, sourient au passage des belles, qui dans un instant d’éternité se comparent aux princesses de jadis, tels des elfes aux milles contes et légendes…Il ne faut pas grand-chose pour imaginer, un instant, l’espace soudainement immobilisé dans le temps, entendre chuchoter, à l’orée d’un bassin abrité de quelques arbres penchés :

« Vous me plaisez infiniment Madame. J’aime votre âge et ce regard fixé sur moi qui en dit long. J’ai fait ce premier pas pour vous mettre à votre aise et vous donner le droit de faire le deuxième à votre heure. Souvenez-vous cependant que je n’aime pas attendre », se serait exprimé un possible Louis XIV sous la plume de Sacha Guitry.

Sous l’œil du Dieu Neptune trônant au bassin central, aux passage des oiseaux curieux, y faisant une halte, quelques barques enchanteresses promènent les amoureux… Le rayonnement du soleil illumine notre pays, aux promesses d’un baptême oublié, Paul Barba Negra disait dans son Versailles « le palais temple du roi soleil » :

« Sanctifié chaque matin par le lever du soleil, avec ses bassins et ses fontaines, il est semblable à un calice où se réfléchit, se recueille et tourne, cet or solaire, que les façades, les terrasses et tous les miroirs d’eau multiplient sans repos, rondes sans fin, valses infinies d’une machine mise en route il y a 300 ans par des pèlerins de la lumière » disait Barba Negra.

Ce joyau éclaire notre temps d’une lumière sans pareille, montrant le chemin comme la solution d’une époque n’en finissant pas de mourir par d’inutiles voies ubuesques, comme antisociales d’une république vieillie et enlaidie aux lendemains incertains…
Dans la série Versailles, l’acteur Louis XIV s’exprime en ces mots :

« Je vais bientôt faire sortir notre nation de l’ombre pour la faire apparaître au grand jour. C’est ici que nous devons bâtir notre destin, faire naître une nouvelle France et ce palais sera son berceau… Les grecs savaient ce qu’était la gloire, ils bâtissaient des temples pour que leurs dieux puissent y vivre. Ici nous allons bâtir un nouveau temple, le sanctuaire royal du soleil. Ce sera la demeure du divin ainsi que celle du peuple avec une grande galerie baignée de lumière qui suivra le lever du soleil et aveuglera la planète de ses rayons pour que le monde entier puisse admirer la grandeur de la France. Un endroit où régnera la magie qui nous rappellera que notre splendeur passée est là, sous nos pieds. Nous puiserons nos racines dans ce temple pour prendre notre envol en tant que nation et en tant que peuple qui sait que le vrai pouvoir ne vient pas seulement de son armée mais également de la beauté intérieure de son âme immortelle. Ce lieu nous protégera comme une mer et comme ses enfants, nous nous abriterons sous son toit. Les gens viendront des endroits les plus reculés de la terre uniquement pour l’admirer et tous ces chanceux, n’oublieront jamais …»

Alors oui, chaque matin ensoleillé sur nos espérances endormies, devant le grisâtre d’une période où presque rien n’est à garder d’un mal vivre que l’on croyait enchanteur. Si l’on prête bien l’oreille, n’entendons-nous pas, le fruit de l’espérance, naître petit à petit, sur les marches du château de Versailles, où comme le dit la chanson la musique va reprendre… Marbres intemporels aux salons garnies de rubans aux bois sculptés du classicisme étincelant, jardins bordés de sculptures de nos origines antiques d’un lourd passé civilisé, dentelles de pierres aux parfums enchantés dans nos consciences en sommeil, oui Versailles nous appel !
Français, lorsque tu fouleras de tes pieds ces lieux, c’est une page d’histoire que les siècles policés t’on légué. Tu découvriras à chaque endroit rencontré de ce palais à l’architecture unique, le souffle des notes de musiques des symphonies de Lully, aux théâtres de Molière, dont les rires résonnent encore à nos oreilles. L’époque fustigeait alors l’usurier et le marchand, car les hommes vivaient alors de paroles honorées. Aujourd’hui ta générosité permit aux hypocrites et menteurs, bourgeois gentilhommes de jadis et tartuffes d’aujourd’hui, de devenir les rois des banquiers qui t’asservissent.

Loin des bruits qui polluent ta vie citadine comme ceux qui détruisent les oreilles de tes enfants, dans une société où le système créé tes besoins, la musique de Versailles enchantent les oiseaux, dans une harmonie agréable et tempérée. Les rythmes de nos vies deviennent infernaux, manipulés à l’excès dans des libertés de plus en plus restreintes. Le travail telle une peau de chagrin se délocalise à l’excès faisant de notre pays, un navire sans gouvernail s’échouant sur les rives de l’endettement infini, jamais un Colbert où un Sully ne l’aurait accepté ! Comparer ce qui est comparable, en effet, le libéralisme aboutit à la destruction complète de ce qui fut notre grand pays. Loin des chiffres abyssaux des dettes contractées par l’incompétence au pouvoir, loin des destructions des fleurons de notre industrie, loin des drames sociaux générés par un système désirant transformer des êtres humains en robots numérotés, loin de l’anéantissement de notre agriculture et paysages urbains, bref oui le grand siècle, apparaît alors si riche, si digne, si grand, respectueux et coloré, disons-le : humain ! Voilà notre espérance, voilà notre volonté, voilà notre éthique !

Lieux de vie de jadis, nous admirons la beauté de Versailles comme l’image de ce qui pourrait être, aujourd’hui et demain, loin du gris des banlieues. Repenser alors aux villes peintes des temps classiques, que les ouvriers, nobles propriétaires de leur métier, construisaient avec amour en symbiose avec le paysage, fruit de l’éthique naturelle entre l’homme et l’environnement. Oui il y a d’autres voies que celle d’un système usé par l’inutile. Il y a d’autres chemins, comme celui qui fera de la vie un rythme aux battements du cœur, sensible aux beautés naturelles, respectant le temps de chaque chose. Oui, tout cela, est bien loin d’un confort et luxe superficiel, loin des calmants, stress et dépressions professionnelles détruisant les rapports communautaires, que nous vivons aujourd’hui.

Qu’importe le cac40 et le monde mercantile, qu’importe ces esclavagistes d’un nouvel ordre mondial soumettant les peuples, qu’importe les marchands des lendemains qui chantent, la république avait pourtant promis ! mais il est trop tard, nous voulons vivre, il ne tient qu’à nous de retrouver ce chemin de nos espérances endormies. Il est temps, oui il est temps de bousculer devant nos porte, ces nuées qui détruisent la vie comme l’avenir des nôtres afin de retrouver ce fil humaniste qui faisait de notre peuple jadis l’aimé des autres. Ouvrons nos esprits à la lecture des rimes et histoires que nous chantent les allées jardinées de Lenôtre où dansent encore quelques fées aux robes multicolores.

Et comme nous le disions dans « Français, n’oublies jamais ce que tu es », tu riais aux éclats lorsqu’assis à côté du Roi Soleil, tu assistais aux représentations de Molière, comme aux danses, tout en admirant ta belle langue aux rimes ordonnées…Ton enfance est bercée par les fameuses fables de la Fontaine, mettant en scène des animaux et t’enseignant une morale pour te guider dans la vie. Les artistes te saluaient par l’attention que le roi portait à la culture et il les logeait gracieusement au Louvre pour la grandeur de l’esprit ! La culture depuis longtemps fleurissait en France.

Versailles, ce témoignage de la grandeur de notre pays, comme le disait Louis XIV sous la plume de Guitry, « on y lira comme en un livre impérissable, l’histoire des héros immortels du plus beau pays qu’il y ait sur la terre et d’ailleurs c’est un livre, mon livre à moi qui ne suis pas capable d’écrire…Je veux qu’il soit construit comme une phrase avec ses compléments, ses attributs, son futur antérieur et plus encore son passé défini et puis je veux qu’il soit moderne », quelle belle description des réalisations royales…
« Rappeler sans cesse cette naissance du monde visible, se rappeler. Autant dire s’opposer à l’oubli. En ce sens le palais-temple de Versailles, peut être considéré comme la dernière construction qui incarne en Occident la lutte de l’esprit traditionnel contre l’oubli. Cet oubli qui, par la suite est devenu le fondement de notre monde moderne. L’oubli qui se trouve peut-être à l’origine de toutes nos aliénations… Versailles s’ouvre vers le ciel et appartient à l’éternité » (Paul Barba Negra).

N’oublions pas que nous faisons l’histoire, aimait à dire Bernanos, celle-ci n’est pas subie. Reprenons le fil de nos origines oublié, retissons les liens communautaires affaiblies et faisons un avenir qui soit naturellement celui des hommes et non celui d’un intérêt financier. La vie humaine depuis les plus anciennes civilisations, repose sur l’art et l’accomplissement du bien, du beau comme du vrai, éloignons le mercantilisme salissant toute élévation. Nos anciens, lors des temps troublés savaient appeler celui qui se dressait face aux appétits étrangers comme matérialistes, ce père que tu saluais du « Vive le roi » en lançant ton chapeau ou tricorne vers le ciel.

Notre Jour Viendra !

Frédéric Winkler