L’enfer des idéologies de gauche :

Quelle définition le dictionnaire donne-t-il du mot : « sinistre » ? En voici plusieurs :
« Qui annonce un malheur, des événements funestes. »
« Qui évoque le malheur, inspire de la crainte. »
« Qui est mauvais, dangereux et dont on peut craindre le pire. » « Qui est triste et ennuyeux… »


La définition de ce mot n’est certes pas très réjouissante, c’est le moindre que l’on puisse dire. Mais le plus intéressant, c’est lorsque l’on se renseigne sur son étymologie : Sinistre, vient du latin sinister qui signifie « qui est à gauche » ! Voilà qui ne s’invente pas ! D’ailleurs en héraldique pour désigner le côté gauche d’un blason, cela se dit : sénestre.
Nous allons maintenant constater à quel point cette étymologie trahit assez justement ce qu’est la pensée de gauche, et ses ravages dans notre histoire et même à l’échelle de l’humanité.


Le clivage gauche/droite en politique est né en France en pleine période révolutionnaire. Faisant suite au serment du jeu de paume du 20 juin 1789, l’Assemblée nationale constituante est officialisée le mois suivant. Lorsqu’en octobre 1789, cette assemblée s’installe à Paris dans la salle du Manège des Tuileries, les députés se répartissent de façon méthodique. À gauche du président de l’Assemblée ceux qui sont favorables à la révolution, et à droite ceux qui y sont hostiles. Ce réflexe faisait suite au vote du droit de véto pour le Roi, un mois auparavant, ou ceux qui se mettaient à gauche étaient pour un véto limité, et ceux à droite pour un véto absolu ! Voilà comment ce clivage, basé déjà sur le principe de division, est né en France avant de se répandre dans le monde…


Donc, comme nous l’avons vu, ceux qui sont à droite de l’assemblée sont pour le Roi et la Monarchie, et ceux qui se situent à gauche sont pour la révolution et par extension la république.
Et force est de constater que c’est bel et bien à gauche de cette assemblée constituante que va s’enraciner en France, l’idéologie du libéralisme économique et la prolétarisation du monde ouvrier. Cela débuta avec le décret du baron Pierre d’Allarde qui déclarait propriété nationale les biens corporatifs. Ce décret d’Allarde faisait aussi du libéralisme économique le fondement du nouveau régime de travail, de la production et du commerce.
Le 14 et 17 juin 1791, la loi « Le Chapelier » interdisait aux hommes de métier de s’associer en vue de « former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs ». Cette loi calquée sur la logique de Turgot s’inspirait du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau, dont Isaac le Chapelier reprit des passages entiers dans son exposé. Cette loi interdisait également le droit de grève et la création de syndicats, aussi bien ouvriers que patronaux…


La conséquence directe de ces Lois/décrets, est d’avoir plongé le monde ouvrier dans une prolétarisation esclavagiste qui, durant tout le XIXè siècle et l’éclosion de la révolution industrielle, lutta cruellement pour ses libertés. Même s’il est vrai que le régime corporatif en cette fin du XVIIIè siècle était, il faut l’avouer, plutôt sclérosé, il n’en demeure pas moins qu’il aurait été plus judicieux de le réformer intelligemment, plutôt que de le faire disparaître totalement.


Cela faisait cinq siècles depuis la rédaction du Livre des Métiers par Étienne Boileau, en 1268, sous Saint Louis, que les Corporations de métiers régissaient la vie sociale et professionnelle des Français. Et même avant pour ainsi dire. Les faire disparaître du jour au lendemain pour les remplacer par un régime libéral déshumanisant, fut une lourde erreur. Et cette responsabilité nous la devons en France à la gauche révolutionnaire !
Pour se rendre compte des conséquences de ces lois révolutionnaires sur le prolétariat du XIXè siècle, il suffit de lire les comptes rendus du médecin Villermé et du préfet Alban de Villeneuve Bargemont, sans oublier aussi Charles Lemercier de Longpré ministre de la Marine sous Charles X. Ce dernier après avoir visité l’Angleterre de Guillaume IV rédigea : La Grande Bretagne en 1833. C’est un parfait témoignage de ce qu’était l’Angleterre à cette époque-là, déjà souillée depuis longtemps par le libéralisme économique, et ses effroyables conséquences sur la condition des masses prolétariennes, femmes et enfants compris…


Ces masses d’ouvriers subissant la violence d’une certaine bourgeoisie d’affaire, ne pouvait laisser indifférent les idéologues révolutionnaires, pour qui cette souffrance ouvrière était le terreau fertile à toute forme de révolution…


Au début du XIXè siècle, Paris était littéralement gangrénée par une multitude de petites sociétés secrètes ou ligues en tout genre… Parmi elles, la Ligue des Justes, créée en 1836 par un certain Wilhelm Weitling qui se revendiquait de Gracchus Babeuf. Cette Ligue, constituée de socialistes allemands en exil, dut s’expatrier à Londres en 1839, suite à sa participation à l’insurrection du 12 mai 1839, orchestrée par la Société des saisons d’Auguste Blanqui. Cette insurrection visait à renverser la monarchie de Juillet afin d’instaurer une république sociale, mais elle se solda par un échec cuisant ! C’est donc réfugié à Londres que la Ligues des Justes poursuivit son œuvre.

Et c’est également là-bas, qu’elle accueillit en son sein en 1847, un certain Moses Kiessel Marx Mordechai Levi, plus connu sous son nom de baptême protestant : Karl Marx, accompagné de son ami Friedrich Engels. C’est sous l’impulsion de ces deux personnages, très importants dans la pensée de la gauche révolutionnaire, que la Ligue des Justes devint la même année, la Ligue des communistes. Et c’est sous l’impulsion de cette dernière, que Marx et Engels rédigèrent leur œuvre majeure : Le manifeste du parti communiste.

Marx et Engels


Édité à Londres, en 1848, ce manifeste incarna en quelque sorte la base idéologique de ce qui deviendra idéologiquement parlant : le marxisme. Leur analyse est essentiellement basée sur une vision purement manichéenne de deux classes qui, selon eux, se seraient toujours opposées et n’eurent de cesse de vouloir s’affronter. Dans ce manifeste on peut y lire :
« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire des luttes de classes. Hommes libres et esclaves, patriciens et plébéiens, barons et serfs, maîtres de jurande et compagnons, en un mot, oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée… » (Marx et Engels – Le manifeste du parti communiste – 1848)


Ce qui, historiquement parlant, est totalement faux pour certains des cas cités !
Néanmoins, Marx et Engels opposent, dans ce manifeste, deux classes : la bourgeoisie capitaliste et le prolétariat ! Cette opposition se justifie en effet au regard des Lois révolutionnaires de 1791 pour la France. Mais la solution qu’ils formulèrent, afin de soulager le prolétariat de la violence de cette bourgeoisie affairiste, était d’affronter cette dernière dans le cadre d’une lutte des classes, ouvertement offensive, visant à engendrer un monde sans classe, dans la logique de l’utopie égalitariste !


La méthode proposée est d’engendrer une révolution pour la mise en place d’une dictature du prolétariat, aboutissant par la suite, à une société nouvelle, sans classe ni religions, incarnation d’un supposé paradis terrestre. C’est en quelque sorte la mise en état permanente des forces vives d’une nation à la guerre civile. Nous sommes loin de la sagesse d’un René de la Tour du Pin, qui, dans sa doctrine sociale du corporatisme, préconisait l’alliance entre patrons et ouvriers, œuvrant ensemble pour l’intérêt supérieur du métier, et indirectement pour celui de la Nation.


La Tour du Pin exaltait l’alliance des classes et la concorde, Marx et Engels focalisaient plutôt sur les bas instincts de la colère, dans une lutte à mort d’une classe envers une autre… L’écrivain et philosophe Marcel Clément définissait avec clarté la lutte des classes dans « Le communisme face à Dieu » en ces termes :
« la substitution de l’éternel conflit à l’éternelle concorde, la Haine plantée en plein cœur des relations humaines, aux lieu et place de l’amour. » (Marcel Clément – Le communisme face à Dieu – Nouvelles Editions Latine, 1960, p39)


Dès lors, la lutte et la violence devinrent malheureusement les caractéristiques principales des idéologies de gauches. La violence, la haine et le rejet d’un adversaire désigné (capitaliste, bourgeoisie ou fascisme), l’universalisme, le matérialisme, l’athéisme, l’anticléricalisme ainsi qu’une vision manichéenne du monde, voilà quelles sont les récurrences systématiques des diverses idéologies émanant de la gauche révolutionnaire. En somme, rien pour engendrer un monde en paix !
C’est une pensée politique qui naquit des bas-fonds de la violence et du rejet de tout ce qui n’est pas issu de leurs critères de respectabilité. Et c’est d’ailleurs ce que confirma amplement l’activiste révolutionnaire russe Serge Netchaïev, dans son fameux Catéchisme du révolutionnaire, où l’on peut y lire :
« Le révolutionnaire est un homme condamné d’avance : il n’a ni intérêts personnels, ni affaires, ni sentiments, ni attachements, ni propriété, ni même de nom. Tout en lui est absorbé par un seul intérêt, une seule pensée, une seule passion – La révolution. »
« Le révolutionnaire méprise tout doctrinarisme, il a renoncé à la science pacifique qu’il abandonne aux générations futures. Il ne connaît qu’une science – celle de la destruction. C’est dans ce but et dans ce but seulement qu’il étudie la mécanique, la physique, peut-être la médecine, c’est dans ce but qu’il étudie jour et nuit la science vivante des hommes, des caractères, des situations, et de toutes les modalités de l’ordre social tel qu’il existe dans les différentes classes de l’humanité. »
« Le révolutionnaire est un homme condamné d’avance. Implacable envers l’État et envers tout ce qui représente la société, il ne doit s’attendre à aucune pitié de la part de cette société. Entre elle et lui c’est la guerre incessante sans réconciliation possible, une guerre ouverte ou secrète, mais à mort. Il doit chaque jour être prêt à mourir. Il doit s’habituer à supporter les tortures. »


Ce catéchisme trahit assez largement l’aspect déifié de cette fameuse révolution tant attendu, au point que les révolutionnaires y apparaissent comme des grands prêtres fanatiques au service de la déesse révolution. Comme jadis les sans-culottes au service de la déesse raison ! Ils doivent tout sacrifier pour leur révolution sacrée ! À la seule différence, c’est que l’inquisition qui en émana fut cent fois pire que l’inquisition catholique qu’ils s’évertuent pourtant à dénoncer pour justifier leur athéisme…


La philosophe Simone Weil avait raison d’écrire :
« Le mot de révolution est un mot pour lequel on tue, pour lequel on meurt, pour lequel on envoie les masses populaires à la mort, mais qui n’a aucun contenu. » (Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale (1934), Simone Weil, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1955, p. 39)


Un autre personnage tristement célèbre de la gauche révolutionnaire, qui fut très inspiré par les écrits de ce sinistre Netchaïev, fut Vladimir Ilitch Oulianov plus connu sous le pseudonyme de Lénine. Ce fils de la bourgeoisie tsariste était, lui aussi, un héritier du marxisme. Un historien spécialiste du communisme, Stéphane Courtois, écrivait à son sujet dans son Dictionnaire du communisme :
« Lénine est la figure fondatrice du communisme au XXè siècle. Il en a conçu l’idéologie et le type d’organisation, a été l’initiateur de la prise du pouvoir le 7 novembre 1917, puis le promoteur du projet de société communiste et de l’expression de ce mouvement au monde entier. »


C’est en effet avec Lénine que les idées marxistes prirent malheureusement le pouvoir. Ce dernier, avec sa troupe de bolchéviques, lança une insurrection dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917 à Pétrograd. Accompagné également d’une autre grande figure de la gauche révolutionnaire : Lev Davidovitch Bronstein, plus connu sous le pseudonyme de Léon Trotsky. Ils destituèrent le gouvernement provisoire dirigé alors par Kerenski.
Ce fut la fameuse Révolution d’octobre qualifiée ainsi, car se déroulant du 25 au 26 octobre selon le calendrier Julien, alors en vigueur en Russie. Suite à cette révolution, la Russie fut plongée dans une guerre civile. Tout comme les révolutionnaires en France, ils firent prisonnier la famille impériale russe avant d’assassiner tous ses membres en juillet 1918.

En 1922, c’est la création de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Il s’agit d’un État totalitaire bolchévique. Cet empire avait pour idéologie dominante le marxisme léniniste et ambitionnait de s’imposer au monde. 1924, c’est l’année de la mort de Lénine. Ce dernier, qui n’était qu’un avorton de Marx et Engel, engendra, lui aussi, son « enfant terrible » de la pensée Marxiste-léniniste, en la personne de Iossif Vissarionovitch Djougachvili plus connu sous le pseudonyme de Joseph Staline. Il y aurait tant à dire sur ce personnage sanguinaire que fut Staline, à commencer par le fait qu’il fut le digne héritier direct de Lénine.


Les premières victimes de Staline furent les familles de paysans, qualifiés de koulaks, qui signifie « poing » en russe. Ces koulaks ne correspondaient en rien à l’organisation paysanne collectiviste des bolchéviques. Alors, la logique stalinienne fut de les faire disparaître en tant que classe. Selon l’historien américain Norman M. Naimark :
« Entre 1929 et 1932, quelque 10 millions de koulaks furent expulsés de chez eux. En 1930, 20 201 condamnations à mort de koulaks furent prononcées et en janvier 1932, près de 500 000 koulaks étaient morts dans les camps. » (Norman M. Naimark, Les génocides de Staline, L’Arche Éditeur, 2012, 144 pages.)


Au sujet de l’Ukraine voici ce que Norman M. Naimark écrit :
« De même, la famine provoquée délibérément en Ukraine en 1932-33 peut être considérée comme un véritable génocide. Elle fit entre 6 et 8 millions de victimes choisies par Staline. À cela s’ajoutent les exécutions de masse et les déportations des populations d’origine « étrangère » établies sur le territoire de l’URSS. Polonais, Allemands, Coréens sont éliminés parce qu’ils sont étrangers. Le même sort fut réservé aux Tchétchènes, Ingouches ou Kazakhs. Durant la Grande Terreur de 1937-38, presque 700 000 individus furent exécutés ; ils étaient considérés comme des « ennemis du peuple.» (Norman M. Naimark, Les génocides de Staline, L’Arche Éditeur, 2012, 144 pages.)

Nous pourrions rajouter à cela, le massacre de Katyń, en 194o, où 15 000 officiers et fonctionnaires polonais ainsi que 10 600 de leurs concitoyens furent exécutés dans une fosse. Également la déportation de 500 000 tchétchènes, en 1944. On dénombre 52 campagnes de déportation sous Staline entre 1920 et 1952, dont 38 sont d’ordre ethnique. Etc.
Durant tout son sinistre règne, Staline fut responsable de la mort de plus de 20 millions de personnes, conséquemment à la mise en pratique de son idéologie communiste.


Certains seraient susceptibles de dire qu’il s’agit là non pas de communisme, mais de stalinisme. Comme si le stalinisme n’était pas un communisme appliqué ! Faudrait-il dès lors, faire une distinction entre nazisme et hitlérisme ? Bien évidemment que non ! L’un étant l’émanation de l’autre ! Il en va de même pour ce qui est du communisme et du stalinisme !
C’est Staline qui eut la responsabilité d’affronter les événements douloureux de la 2nd guerre mondiale, en tant que représentant de l’URSS et de l’idéologie communiste. Bien que la guerre débuta en 1939, ce ne fut qu’en 1941, qu’il dû se résigner à devoir affronter son frère ennemi qu’était l’Allemagne nazi. Car, il ne faut pas oublier que du 23 août 1939, date de la signature du Pacte germano-soviétique, au 22 juin 1941, date de l’opération Barbarossa, être communiste c’était être main dans la main avec les nazis !
D’ailleurs, pour s’en convaincre, Staline, après s’être partagé la Pologne avec Hitler, envoya un message de félicitation à ce dernier pour sa victoire sur la France ! N’oublions pas non plus que le nazisme puise son origine dans l’idéologie de gauche, partageant d’ailleurs plusieurs points communs avec le communisme :


Ce sont deux idéologies issues du socialisme – nazi étant le diminutif de national-socialisme -, ces deux idéologies se revendiquent du milieu ouvrier – le parti d’Hitler le NSDAP signifie : Parti national-socialiste des travailleurs allemands -, leur couleur dominante est le rouge, les deux idéologies ont pour méthode la déportation des opposants dans des camps ou goulags, elles visent également à engendrer des hommes nouveaux, une race supérieure pour l’un et une classe supérieure pour l’autre, s’inspirant toutes les deux de la logique du darwinisme. Ces deux idéologies ont instauré des partis uniques avec culte de la personnalité du dirigeant principal.
S’ajoute à cela l’embrigadement de la jeunesse, avec les Jeunesses hitlériennes d’un côté et le komsomol de l’autre. Sans oublier leurs polices politiques respectives, Gestapo pour l’un et NKVD pour l’autre. Ce sont également deux idéologies impérialistes, ayant pour objectif de s’imposer au monde entier, en conquérant des territoires (Le partage de la Pologne est très significatif…). Hitler lui-même aurait admis cette ressemblance idéologique entre le nazisme et le communisme. Hermann Rauschning, un proche d’Hitler, écrivait dans son livre Hitler m’a dit, l’aveu que le Chancelier du Reich lui aurait fait à ce sujet :
« En plus, il y a plus de liens qui nous unissent au bolchevisme que d’éléments qui nous en séparent. […] Le petit bourgeois socialiste et le chef syndical ne feront jamais un national-socialiste, mais le militant communiste, oui. » (François Furet, Le Passé d’une illusion. Essai sur l’idée communiste au XXe siècle, 1995, Robert Laffont/Calmann Lévy, page 229)
Même si le nazisme n’a rien de comparable sur bien des points avec le communisme, expliquant leur animosité réciproque malgré tout, on ne peut nier le socle commun qui caractérise ces deux idéologies par les similitudes que nous avons mises en évidence… Et ce socle commun, c’est l’idéologie du socialisme.

Si vous rajoutez à l’idéologie du socialisme, le pangermanisme, la hiérarchie raciale des hommes et une bonne dose d’impérialisme romain, vous obtenez le nazisme. Si vous rajoutez au socialisme l’idéologie du marxisme-léniniste, vous obtenez le communisme. Si vous rajoutez au socialisme, l’impérialisme romain et une bonne dose de nationalisme, vous obtenez le fascisme. Car oui, n’en déplaisent aux pseudo-antifascistes d’aujourd’hui, l’idéologie du fascisme est une idéologie de gauche ! N’oublions pas que Mussolini fut d’abord un dirigeant du parti socialiste italien. Il avouait lui-même que :
« Mon socialisme est né bakouniste, à l’école du socialisme de mon père, à l’école du socialisme libertaire de Blanqui.» (Pierre Milza, Mussolini, éd. Fayard, 2007, p. 19.)


Ainsi, toutes ces idéologies totalitaires ne sont que des socialismes se distinguant entre eux, par le rajout d’options idéologiques…
En France, parmi les partis authentiquement fascistes, il y avait « le Faisceau » de Georges Valois. Ce dernier était un théoricien d’extrême gauche disciple de Georges Sorel. On trouve également le « Parti Populaire Français » de Jacques Doriot. Ce dernier était l’un des principaux responsables des jeunesses communistes. Il y avait également le « Rassemblement National Populaire » de Marcel Déat, mouvement collaborationniste créé sous l’occupation. Marcel Déat était, avant-guerre, un député socialiste et membre de l’ « Union Socialiste Républicaine » !

Les mouvements fascistes ont tous pour socle idéologique, le socialisme. Socialisme qui a largement brillé en France par sa capacité à réprimer les pauvres ouvriers qui faisaient grève pour améliorer leurs conditions de vie et de travail. À Fourmies, en 1891, contre les ouvriers de l’industrie du textile et au début du XXème siècle contre les vignerons du sud de la France. En 1907, à Raon-l’Étape contre les ouvriers en chaussures, en 1908, contre les carriers et terrassiers de Draveil-Vigneux et sans oublier la grève des mineurs de 1948 ! Toutes ces grèves parfaitement légitimes, furent réprimées dans le sang par les divers gouvernements socialistes qui contrôlaient le pays. Georges Clemenceau fut le plus représentatif en la matière.

Le socialiste allemand Karl Kautsky avait raison de dire :
« dans la douzaine d’années qui s’est écoulée depuis la fusillade de Fourmies, dans aucun pays il n’a été répandu plus de sang ouvrier que dans la République française.» (Le socialiste – 1903)


Et le sociologue René de la Tour du Pin de conclure ainsi :
« On se plaît à considérer le Socialisme comme une utopie ; c’est une erreur : ce qu’on peut considérer comme une utopie, c’est le bonheur qu’il procurerait à l’humanité. » (René de la Tour du Pin – Vers un ordre social chrétien : jalons de route, 1882-1907 – p 435)


1936, c’est l’avènement du Front populaire, à savoir une coalition de gauche, avec à sa tête un certain Léon Blum. Ce Front populaire se fera connaître et restera dans les mémoires collectives du fait de ses réformes sociales :

  • Congés payés (11 juin 1936) et semaine de 40 heures (12 juin 1936) au lieu de 48 pour tous les salariés.
  • Réforme de l’organisation de la Banque de France (24 juillet 1936).
  • Nationalisation des principales usines d’armement (11 août 1936) et création d’un Office interprofessionnel du blé (15 août 1936) pour maîtriser le cours des céréales.

Certes, elles furent bien sympathiques ces petites réformettes, mais que de temps perdus si on compare ce qui avait été proposé dès le XIXè siècle par l’école contre-révolutionnaire. Car, il faut bien le dire, ces avancées sociales étaient réclamées durant ce siècle par les Catholiques sociaux royalistes, mais refusées systématiquement par l’opposition libérale et de gauche.

Le royaliste Albert de Mun, le 24 février 1886, le 7 décembre 1889, le 29 octobre 1892, et en mars 1912… demandait la diminution des heures de travail, mais le monde ouvrier dut attendre 1936 ! N’oublions pas qu’une certaine gauche, marxisme aidant, ne s’intéressa au monde ouvrier que lorsqu’elle comprit l’intérêt qu’elle pourrait en tirer dans les revendications révolutionnaires. Jusque-là, la gauche républicaine des « Lumières » avait écrasé et massacré allègrement toute réclamation ouvrière.

Toutes pensées politiques basées exclusivement sur une considération purement abstraite du monde, finissent toujours dans un bain de sang dès lors que l’on cherche à mettre en pratique ces théories dans le monde réel. Le jacobinisme avait voulu créer un homme nouveau avec ses droits et sa liberté abstraite, et tout cela a fini dans une terreur sanglante qui culmina dans l’horreur des guerres de Vendée.

Le communisme, qui n’est qu’une version améliorée calquée sur la logique du jacobinisme, a lui aussi voulu engendrer un homme nouveau, sans passé, dans une société sans classes et sans religion. La mise en pratique de cette utopie dans le monde réel fut un véritable désastre sans nom, mais cette fois-ci à l’échelle d’une bonne partie de l’humanité et sur une durée beaucoup plus longue…

Stéphane Courtois et tout un collectif d’historiens se sont attelés à faire un bilan global des conséquences de la mise en pratique du communisme dans le monde au XXè siècle. Il s’agit du fameux « Livre noir du communisme ». L’addition macabre issue de cette idéologie est particulièrement monstrueuse.

De 1922 à 1991, cette idéologie fut responsable de près de 100 millions de morts un peu partout dans le monde. Le record est attribué à la Chine de Mao Zedong avec 65 millions de morts ! C’est l’équivalent de la population française actuelle rayée de la carte ! Avec un tel bilan désastreux, il est plus que douteux et même dérangeant de lire les propos d’un certain Robert Hue, alors représentant du PCF, s’exprimant ainsi en mai 1998 pour le journal Libération :
« Le marxisme, une source de fraicheur et de modernité. » (Libération – 15 mai 1998)

Les millions de morts, victimes de cette idéologie, doivent en effet apprécier du fond de leurs tombeaux, la fraîcheur et la modernité de cette idéologie… Surtout que ces propos ont été tenus un mois, jour pour jour, après la mort du sanguinaire Pol Pot, qui fut responsable du massacre de plus de 20 % de la population cambodgienne, au nom de cette source de fraîcheur et de modernité…


Bien évidemment, ces chiffres ne sont que des estimations approximatives, mais il n’en demeure pas moins que le communisme fut un réel désastre pour l’humanité ! Même si cette idéologie est loin d’avoir été aussi meurtrière que le libéralisme économique qui poursuit ses ravages encore aujourd’hui…


Il n’empêche que le communisme fut largement plus meurtrier que le nazisme. Ce qui n’empêcha nullement la république en France de réhabiliter le communisme, en autorisant la création d’un PCF, malgré le pacte germano-soviétique de 1939 et le honteux épisode de l’épuration de 1944-45…


Mais le pire dans tout cela, c’est de constater que la matrice de ces carnages idéologiques du XXè siècle, fut la révolution de 1789. Tout commence malheureusement de là ! Les désastres du XXè siècle ne sont que les soubresauts de 1789 ! Le mur de Berlin qui fut détruit dans le soulagement en 1989, avait pour mortier les cadavres des paysans Vendéens de 1793.
Et pendant que ce mur honteux était mis à terre à Berlin, en cette même année 1989, la république en France célébrait son bicentenaire à grand renfort de bonnets phrygiens sur les têtes de nos petits écoliers… Tout un symbole…


L’idéologie de gauche est et restera toujours implacable ! Il n’y a rien à garder de cette sinistre idéologie qui aura toujours pour principe de désigner un adversaire à abattre et le rejet du monde réel. Pendant longtemps, cette idéologie se contenta simplement du duel entre le prolétariat et le capitalisme. Mais à ce jour, cette idéologie a su se renouveler et infester de son venin, des alliances qu’elle transforme en antagonismes.


De la simple lutte des classes, elle s’est réincarnée dans une lutte des races, avec d’un côté le gentil immigré afro-musulman luttant contre le méchant français de souche. Ce qui engendra l’idéologie dite de « l’antiracisme » qui obligea ses adeptes à la défense inconditionnelle d’une immigration massive en France ainsi que de l’Islam. On la trouve également sous la forme d’une lutte des sexualités, avec d’un côté le gentil homosexuel LGBT, luttant contre le méchant hétéro dominateur. Ce qui engendra le mariage pour tous et la PMA et GPA. Sans oublier la lutte des sexes, avec d’un côté la gentille gent féminine luttant contre le méchant mâle blanc macho patriarcal. Ce qui engendra une forme de néo-féminisme impliquant un culte de l’avortement, et une féminisation de la société, constituée d’hommes « déconstruits ». Intéressant d’ailleurs de constater que le logo des féministes gauchistes arbore ni plus ni moins le symbole du poing fermé de la lutte des classes. Cette lutte se retrouve également dans la cause animalière où, au nom d’une égalité fantasmée entre l’espèce humaine et les animaux, naquirent le véganisme et l’antispécisme. La logique de cette lutte veut que la vie d’un être humain soit équivalente à celle d’une mouche…


On remarquera que l’alliance de toutes ces pseudo-luttes vise avant tout, à combattre l’homme blanc hétéro omnivore. En somme, l’homme traditionnel européen !
C’est une idéologie qui ne vit que tant qu’il y a un adversaire désigné à combattre. Autant dire alors que ces combats resteront toujours stériles si l’on considère l’adversaire désigné comme étant le moteur de la lutte en question !


La négation du réel au profit d’un monde imaginaire utopique est ce qui caractérise au mieux l’idéologie de gauche. C’est ce qui la rend d’autant plus dangereuse et pernicieuse, mais surtout très destructrice !
En attendant, il faut savoir se montrer tout aussi implacable face à cette idéologie dévastatrice, qui malheureusement a su s’imposer durablement en France, depuis l’épuration, en 1944. Pour mieux se prémunir contre cette idéologie, nous devons lui opposer en permanence le réel et la vérité. Voilà les deux armes les plus redoutables que cette idéologie craint le plus.


Notre Jour Viendra !