Aujourd’hui, en juillet 2025, nombre d’entreprises mondialisées menacent de fermer leurs portes en France pour délocaliser leurs usines dans des pays à bas coût, au risque d’aggraver le processus néfaste de désindustrialisation : la part de l’industrie dans notre PIB est désormais inférieure à 10 %.
D’autres entreprises françaises sont étouffées par des charges et des contraintes qui amoindrissent leur productivité et leur rentabilité nécessaires, et risquent de disparaître ou d’être rachetées par des groupes internationaux ou des fonds financiers qui n’ont guère d’égards envers les salariés et les écosystèmes sociaux locaux.
Une véritable politique industrielle française s’impose et le réarmement actuel peut y aider, s’il est bien mené. Mais cela n’est pas suffisant et il importe que l’État joue son rôle de protecteur des industries et des travailleurs français par un soutien ordonné et concret aux entreprises qui investissent et fabriquent en France, en passant commande près de celles-ci en priorité ou en finançant une part de leurs restructurations et de leur secteur « recherche et développement », ne serait-ce que pour permettre à notre pays d’être plus puissant dans nombre de domaines industriels, en particulier au moment où le secteur du numérique et de l’Intelligence artificielle est en plein essor dans le monde.
De plus, il importe, pour les citoyens et contribuables, de pouvoir acheter français et ainsi, de permettre de maintenir les emplois en France : c’est bon pour l’économie, c’est bon pour l’écologie aussi, par le fait de produire non loin de là où les produits sont consommés. C’est bon aussi pour le commerce urbain, si les municipalités jouent le jeu de ce grand effort collectif de soutenir les commerces locaux par une politique intelligente d’accès et de stationnement temporaire aux centres-villes (ce n’est malheureusement pas le cas à Rennes, à Nantes ou à Paris…) !
De plus, en achetant français, les consommateurs participent au financement de l’appareil d’État, aujourd’hui extrêmement endetté, par les rentrées fiscales liées à leurs achats et par le fait que « nos emplettes sont leurs emplois », ce qui permet de maintenir les salariés français en activité et d’éviter d’en faire des chômeurs malheureux et, malgré eux, pris en charge par la collectivité.
Un emploi maintenu en France, c’est du PIB en plus pour la France et de la dette en moins, ne l’oublions pas !
