Yves Delacruz

Compte-rendu Banquet Camelot du 25 janvier 2015

Visubanquetjanvier20152En ce dimanche 25 janvier 2015, ce sont plus de 60 personnes se sont réunies à l’appel du G.A.R., pour un banquet à guichet fermé !
Une nouvelle fois autour de Jean-Marie Keller, doyen des Camelots, toutes les « chapelles » et tous les mouvements le souhaitant ont pu se réunir pour la seule Cause qui nous intéresse, celle du Roi et de la France.
Frédéric Winkler nous a rappelé à nos amitiés et alliances historiques, d’hier mais aussi d’aujourd’hui.

Rappelant une nouvelle fois que le G.A.R. n’a pas vocation à concurrencer tel ou tel mouvement, mais seulement à apporter de la « matière » à celles et ceux qui en ont besoin, et de l’aide à qui en demande.

Jean-Philippe Chauvin quant à lui revient sur les évènements du 7 janvier qui, au-delà de la juste douleur des proches des victimes, démontre bien que la république et ses acteurs ne se nourrissent jamais aussi bien que dans le malheur de ses fils, quels qu’ils soient, et que toute chose est sujette à récupération. Une famille royale saurait, comme l’ont démontré les monarchies européennes (entre autres) incarner les souffrances et le deuil de la nation sans avoir besoin de tomber dans le « business des larmes »
Patrick de Villenoisy, fidèle des banquets du G.A.R. est venu accompagné d’une belle délégation de l’Alliance Royale, et aura su lui aussi rappeler la longue amitié qui uni le seul parti royaliste au Groupe d’Action Royaliste.
Nouvel intervenant, Adrien  Abauzit a su captiver l’auditoire en exposant son analyse de la situation politique de la France.
Nous espérons vivement le retrouver rapidement parmi nous.

Claire Colombi dynamisa la salle avec la fougue qu’on lui connait, les chants rythmaient cette chaude ambiance…

C’est ensuite avec émotion que Chan a été admis parmi les Compagnons de Jehanne pour son engagement sans faille à Rennes, et que Cyril et Fred ont rejoint la grande famille dans le souvenir des Camelots., Cyril étant le pilier de la Soupe du Roi à Paris, et Fred l’infatigable meneur de l’Action Royaliste Rennaise.

Cela aura donc été une nouvelle fois un superbe banquet, montrant que notre engagement n’est pas vain, même s’il ne peut s’engager que dans la durée.
Et puisque comme le dit le fameux chant, « Notre force est d’avoir raison », nous ne sommes pas près de nous arrêter !

Alors aujourd’hui encore, plus que jamais :
Pour que vive la France, vive le Roi !

banquetGAR_1-jan2015

(suite…)

Zachary Richard, Réveille

Remercions ralphzachary pour la vidéo de Zachary Richard chantant au grand rassemblement francophone d’Amérique, en Louisiane.

La chanson  » Réveille » est devenue un mythe pour les français d’Amérique. Elle retrace le périple des Acadiens déportés par les anglais. La survie pour certains avec les peuples Amérindiens et la résistance avec les partisans de Beausoleil. Le nom « Cajun » vient de la déformation du nom Acadien pour les déportés venus en Louisiane…Le 28 juillet 2005, après 250 ans et d’incessantes réclamations acadiennes, l’administration coloniale britannique reconnaissait l’acte de déportation.

N’oublions pas…

Nouvelle France, l’Amérique Française

Remercions Diodon pour cette vidéo historique, richement illustrée sur nos combats en Nouvelle France durant la guerre de 7 ans.

Les différentes scènes rappellent les combats de la Monongahéla, de fort Carillon, des chutes de Montmorency et notre défaite à Québec. Dés le début on peut voir des Compagnies Franches de la Marine, au coude à coude avec les Amérindiens, nos frères d’armes.

Écoutons l’auteur : « Je dédie cette vidéo à nos ancêtres qui ont combattus ,aux Amériques, à nos alliés Amérindiens. Aux Hurons…Aux Acadiens déportés par les anglais… Aux populations de Louisbourg et de Québec, affamés, bombardés et massacrées par les rangers américains… Aujourd’hui en France, alors que les écoliers doivent apprendre par cœur les dieux égyptiens et la civilisation musulmane, pas un mot n’est dit dans nos écoles sur ces événements essentiels de notre histoire. Heureusement, il reste une poignée de français qui se souviennent de leur passé et qui en sont fiers. Vive le Canada Français ! Vive le Québec libre ! »

Sans commentaire.

Edith Butler, le grain de mil

Remercions bingotopdog pour la vidéo sur Edith Butler chantant au grand rassemblement francophone d’Amérique, la chanson  » Le grain de mil « .

Cette chanson fait partie de notre histoire américaine, elle retrace la vie des femmes travaillant dans l’attente de leurs hommes défendant la frontière face aux intrusions perfides des anglais ne respectant aucun traités.
Les Indiens en savent quelque chose…

Carolyne Jomphe, Évangéline

Nous remercions SuzieJ2008 d’avoir publié cette vidéo retraçant l’aventure d’Evangéline et de Gabriel, contraints de se séparer en raison de la déportation des Acadiens par les Britanniques en 1755.
Cette histoire retrace, par le poème de Henry Wadsworth Longfellow la dramatique déportation dit « Le grand Dérangement » du peuple Français d’Acadie.
Celui-ci fut, éparpillé dans l’Amérique et ailleurs, dans des conditions qui préfigureront les déportations ethniques plus tard dans l’histoire…

Caroline Jomphe interprête merveilleusement cette tragédie, n’oublions jamais les Français d’Amérique…

DEERFIELD 1704

Kebbec (rétrécissement du fleuve en Algonquin) , je me souviens…400 ANS
Jean-Baptiste Hertel de Rouville et Tsohahisen, Wendat

« Car il ne faut pas oublier que de tous les étrangers qui ont abordé ou aborderont en Amérique, les Français sont les seuls à y avoir été invités par les autochtones »
Jean Marc Soyez (spécial Canada, Historama, Juin 1984)

deerfieldAprès un père épuisé par de longues aventures en Amérique, Hertel de Rouville fut capturé par les Iroquois à 19 ans et en apprit la langue avant de s’échapper après deux ans de captivité. Il participa à des campagnes contre eux en 1660 et 1680 ou il se distingua parmi nos alliés Peaux-Rouges. Il participa à l’attaque contre les Sénécas (Iroquois) en 1687, prit part avec deux de ses frères à l’attaque de Salmon Falls en 1690 ou 50 Franco-indiens surprirent à l’aube, le poste et les 3 maisons fortifiées, tuant 34 britanniques et ramenant 54 prisonniers.Il devient comme tant d’autres Français à l’époque, spécialiste des raids en territoire ennemi, notamment dans le Maine avec 30 hommes de troupe et 200 Kanienkehaka (Mohawks, Iroquois)…

Les Wôbanakiac (Abénaquis) rameutèrent leurs guerriers à la suite de l’assassinat d’un indien Penobscots, une des quatre tribus faisant parti de la confédération Wobanaki du Maine. Cet indien était parent d’une indienne mariée à un noble français.
Hertel partit, à la demande du gouverneur et du chef Wôbanakiac (Abénaquis) avec 4 frères : René Hertel de Chambly 29 ans, Lambert Hertel 27 ans, Pierre Hertel de Moncours 17 ans et Michel agé de 19 ans et les enseignes René Boucher de la Perrière et François Marie Margane de Batilly.Le tout, 250 hommes dont deux cent Amérindiens Kanienkehaka (Mohawks), Wobanaki (Abénaquis) et Wendat (Hurons).Le chef Wendat Tsawenhohi et son jeune neveu Tsohahisen, sont de l’expédition et ils appartiennent à la tribu des Attignaenongnehac (tribu de la corde) fondatrice avec la tribu des Attignawantan ( tribu de l’ours) de la confédération Wendat (Huron) des 5 nations.Tsohahisen est la deuxième génération après la triste dispersion du peuple Wendat par les Iroquois en 1650 et la terrible épidémie qui ravagea la nation Wendat.Son clan, celui du Loup vient de deux ou plusieurs ancêtres maternels commun. Il est originaire de la ville de Teanaustaye (St Joseph).Les Wendats de Wendake-Lorette près de Québec ont cultivés les alliances avec les autres peuples longeant le Saint Laurent, les Kanienkehaka (Mohawks) vivant à Kahnawake (Sault au Récollet,près de Montréal) et depuis la grande Paix de 1701 avec les Wobanaki (Abénaquis) vivant à Odanak (St Francis, Trois Rivières).Ils firent aussi des raids avec les Penobscots (Maine), une des 4 nations de la confédération Wobanaki qui, par langue et culture sont Algonquins.

Ils se dirigèrent vers Deerfield, le premier établissement Anglais sur les frontières du Massachusetts en Février 1704.Déjà les Abénaquis avaient effectués plusieurs raids, le 06 Octobre 1693 et le 16 Septembre 1696 à Deerfield et Hartfield en ramenant des prisonniers. Il fait parti de la seconde riposte du nouveau gouverneur Frontenac, faisant suite aux exactions Iroquoises à Lachine, fomentés par les anglais. Le détachement partit de Montréal et traversa les glaces de la rivière Richelieu et du lac Champlain. Les raquettes aux pieds, en équipement hivernal avec toute la rigueur difficile à imaginer aujourd’hui dans notre confort moderne. Le 28 Février, ils sont devant la bourgade. Il fait nuit et atrocement froid, l’enceinte de bois est face à eux…Quatre pieds de neige sur le sol, vent glacial, les éclaireurs n’ont pas vu de sentinelles, sûrement chassés par le froid et qui penserait voir les Français ici ?

Hertel bondit dans la place avec ses hommes et les indiens poussant des cris de terreur. Ils se divisent en plusieurs bandes pour frapper tous les points en même temps. Les maisons sont assaillis et 47 défenseurs perdent la vie. Pendant l’assaut d’une maison, l’enseigne de Batilly tombe gravement bléssé et c’est dans la seconde attaque que le chef Tsawenhohi est blessé mortellement.Les Hurons le portent à l’abri en retrait pendant qu’ils continuent l’attaque avec Hertel se lancant à son tour.Il est touché au bras, il y met un chiffon et rattaque.Cela fait déjà 3 heures que le combat à commencé et déjà, les indiens emmènent leurs lots de captifs.Le village est en feu.Soudain, côté sud, Hertel entend du bruit, annonçant sûrement des renforts britanniques. Il à prévu ce risque par un point de repli le long du fleuve.Il fait couvrir la retraite par son frère René et des miliciens, des Wôbanakiaks et Wendats et se retire.Les Anglais tentent de poursuivre le « commando » encombré de 120 prisonniers mais ceux-ci, dissimulès en embuscade, mousquets aux poings, les attendent.Les godons (Anglais) se font une nouvelle fois étriller et s’enfuient en laissant encore quelques mort sur la neige.Après distribution des mocassins pour la marche des prisonniers, l’enseigne françois Marie de Batilly meurt.Le grand chef Tsawenhohi meurt aussi des suites de ses blessures.Le rituel indien demande le sacrifice dans la torture et le feu d’un prisonnier. Le père de Couvert s’y oppose car cela est contraire aux enseignements de l’Evangile dont de nombreux indiens commencent à être imprégnés et surtout ceux de Lorette.Tsohahisen sympathisa avec le prisonnier devant être sacrifié et montra au britannique qu’un indien n’est pas un être du diable. Un conseil se forma après le décès pour parler du sacrifice du prisonnier. Pour de nombreux indiens un drame de conscience se posait entre le respect de la tradition autochtone du sacrifice dans d’atroces souffrances et les préceptes chrétiens enseignés par les pères de l’Eglise.
Tsohahisen intervient et prend la parole avec fougue en proclamant sa fierté de chrétiens de Lorette ne voulant pas salir la réputation de sa communauté dans un bain de sang inutile et honteux. D’autres répliquent en insistant su le respect des traditions ancestrales permettant de maintenir la crainte et la terreur menaçante chez les ennemis.Tsohahisen a compris et en fin diplomate, réclame sa part de prisonnier en guerrier et notamment celui devant être immolé.Il appui son exigence par la fermeté et personne n’ose le contredire. La route est longue pour le retour qui dure quelques mois. Les 19 jeunes guerriers rentrent au village, fier de leur combats.Tsohahisen est maintenant un homme mûr et il a gagné l’estime des anciens dans sa façon d’agir sans brusquer ni la tradition ancestrale du peuple Wendat, ni sa nouvelle foi chrétienne. Trois prisonniers seront donc adoptés dans sa tribu après l’acceptation de la grand-mère de Tsohahisen : Ashshutä, selon la tradition. Ceux-ci s’intègreront et aideront la tribu, Jonathan, adopté au clan du Loup de la tribu Attignaenongnehac, aura comme nom Hihwaten (mon neveu).Il se passe un peu de temps et Hihwaten, ami de Tsohahisen, devient un bon pêcheur et chasseur, fabrique des raquettes et des canoës. Mais un jour à Québec, il est enlevé par le fils d’un gouverneur Anglais et disparait des yeux de Tsohahisen et de sa tribu…Tsohahisen devient un grand guerrier, craint et respecté, un ondwtayuehte de yarihwa (chef de guerre du clan du Loup).

L’historien américain William Smith (History of Vermont) : « Conduits à Montréal, ces infortunés, y furent reçus avec humanité par les Français, contrairement à ce qui se passait à Boston, où les prisonniers abénaquis et canadiens subissaient les plus mauvais traitements». Plusieurs enfants britanniques seront rachetés aux amérindiens par les canadiens et grandiront en Nouvelle-France en demandant leur naturalisation en 1710-1713.(de la Nouvelle Angleterre à la Nouvelle France, M.Fournier,1992). John Carter amené au Canada à l’âge de 9 ans par les Iroquois de Kahnawake : « est racheté par Jacques Vandry de Pointe-aux-Trombles » est nationalisé en 1710, se marie, a 7 enfants et se fait baptisé en 1724…Martha French, prisonnière à 9 ans et reste deux ans chez les indiens, rachetée par Antoine Pacaud est nationalisée en 1710, se marie et à 10 enfants…

Lors de l’attaque de 1709 par les armées de Anglaise de Nicholson, le marquis de Vaudreuil , battit le rappel de tous les combattants et Tsohahisen fut de ceux-ci.Il fut remarqué à tel point que le père jésuite Louis d’Avaugour, écrivit de lui qu’il s’était bien battu, toujours le premier, incitant à bien vivre et combattre, couvert de blessures honorables et que si on avait trouvé dix tels que lui, dans les autres nations du Canada, il y aurait bien longtemps qu’il n’existerait plus d’ennemis aux Français…
L’alliance amérindienne fut réactivée en 1720 pour répondre aux attaques anglaises sur les Abénaquis de Nouvelle-Angleterre. Le village de Lorette fut endeuillé par la perte d’un autre chef lors de l’attaque sur Rutland en 1723.
Hertel obtint avec le gouverneur Frontenac, une commission dans les troupes de la marine après 9 ans de guerre et un titre de noblesse en 1716 par Louis XIV. Il fut promu lieutenant en 1696 et capitaine en 1712.Il se marie en 1698 et obtient la Croix de St Louis (haute distinction militaire de la Royauté ) en 1721.En 1708, il fit parti du raid manqué sur Haverhill (Massachusetts), son frère René y trouve la mort. En 1709, il renouvelle son attaque sur Deerfield, beaucoup moins spectaculaire…
Souvenons-nous…

Frédéric WINKLER

Piskaret, chef Algonquin

« Le 9 Juin, les Algonquins se livrent à une grande réjouissance : sur une place publique les femmes et les filles sont alignées sur une file. Les hommes rangés derrière elles chantent d’une seule voix. Aussitôt femmes et filles quittent leurs robes de peaux en les laissant tomber à leurs pieds et apparaissent entièrement nues, « monstrant leur nature » d’autant mieux qu’elles s’épilent. Le chant terminé et ponctué d’un vigoureux Ho, ho, ho, toutes remettent leurs robes ; à la reprise du chant les robes tombent à nouveau. La danse se fait sur place, marquée par quelques gestes ; on lève un pied puis l’autre en frappant le sol. Pendant les danses, le sagamo des Algonquins est assis devant les femmes et les filles entre deux bâtons où pendent les têtes coupées de leurs ennemis. »Voyez comme nous nous réjouissons de la victoire sur nos ennemis ! »Les chants reprenant, c’est au tour des hommes de quitter leurs vêtements. Ces danses et chants achevés, viennent des courses : deux par deux les hommes les plus habiles de chaque nation s’affrontent, avec une agilité sans pareille. » d’après les souvenirs de Samuel de Champlain dans le livre d’Yves Cazeaux « Le rêve Américain ».

Ennemi redouté des Iroquois, le chef Algonquin Piskaret fit parler de lui dans les années 1640.Faisant suite à des actes hostiles et massacres de la part des iroquois, vu l’échec d’une intervention armée contre eux, le chef parti accompagné de 4 autres chefs bien décidé à punir les alliés des britanniques. Ils allèrent en canoë, attendre vers la rivière Richelieu, un passage éventuel. Soudain un fort parti de 5 canoës de chacun 10 iroquois surgit. Il avait pris soin de préparer plusieurs mousquets de balles de plombs reliées entre elles avec du fil d’archal. Ils firent alors, malgré le surnombre des adversaires un beau carnage. Ils tirèrent dans les canoës d’écorce, qui prirent vite l’eau. Ils terminèrent les quelques rescapés au casse-tête et la victoire fut totale…Il devint vite réputés parmi ce peuple de cultivateurs, les Algonquins faisaient pousser les citrouilles et les courges. Ils avaient aussi des vignes pour de savants breuvages racontait encore Champlain visitant le village Choûacoet. « Ils semaient sur de petites touffes de terre quatre ou cinq graines de leurs blés et autant de fèves du Brésil qui s’enlaçaient autour des tiges de blés d’Inde. » (Y. Cazaux)

Une autre fois pour vous montrer le personnage, seul, dans l’hiver finissant, il s’approcha d’un village ennemi, surement Iroquois. Il s’approcha en raquettes prenant soin de les chausser à l’envers, inversant ainsi les traces de ses pas. Il se cacha et la première nuit, surgit tel un loup dans une cabane, massacre ses occupants et repart se cacher aux alentours. Le lendemain, panique et stupéfaction dans le village, on s’élance dans ses traces inversés. Nuit suivante, il ressurgit dans une autre cabane, casse les têtes, scalpe et se recache. Nouvelle consternation ce qui ne l’empêche pas de récidiver encore une fois pour terrasser une sentinelle en lui fendant le crane. Il s’enfuit avec 6 guerriers à ses trousses dans la forêt. La chasse à l’homme est longue mais il est fort. Il réussit encore à les distancer, non sans les avoir plusieurs fois provoqué sur le chemin et se cache de nouveau le soir. Les 6 guerriers s’arrêtent pour se reposer et dormir un peu. Ils sont harassés et pendant leur sommeil, Piskaret bondit et dans une lutte terrible les tues et les scalpe.(souvenir de La Potherie )

Malheureusement selon les souvenirs de Perrot il mourut plus tard dans une rencontre avec 6 autres Iroquois, lors de la reprise des hostilités…

Voilà le destin d’un de nos fidèles alliés, le chef Piskaret dont Québec, fondé le 3 Juillet 1608 doit le nom algonquin…

Frédéric WINKLER

Le Québec est un bout de France en Amérique

drapeau quebecC’est la forteresse « Francophonie » du continent américain, sans oublier les autres territoires comme l’Acadie, la Louisiane et les minorités disséminés en Amérique du nord (Manitoba…). Tout ce qui peut travailler à la survie, la libération et l’indépendance, nous le soutiendrons. Nous ne voulons pas cautionner l’anglicisation de notre peuple ainsi que notre culture !!! Vive l’Amérique Française, vive le Québec.

l’ECOSSE

Nous portons pour l’Écosse, une autre attention, non seulement nous l’aimons pour sa culture celtique mais aussi et surtout parce que les Écossais sont nos frères. L’Auld Alliance, la vieille alliance entre l’Écosse et la France , signée en 1295, par Philippe le Bel, donnait aux Écossais comme aux Français, la libre circulation d’un pays à l’autre !!!. Bref les Écossais étaient reconnus sujets Français (jusqu’au début du XXème siècle)

Les volontaires Écossais depuis se battirent largement avec nous contre les Anglais, facilitant ainsi notre libération à la guerre de 100 ans… Nombreux seront ceux, qui resteront chez nous et fonderont des familles. Les rois auront une Garde Écossaise (Charles VII) incorporée dans la « Maison du Roi » et des régiments seront crées comme « le Royal Écossais » auxquelles viendront s’ajouter après les régiments Irlandais fuyant aussi l’oppression britannique ! Rappelons l’entrée de Jeanne d’Arc dans Orléans au son des cornemuses et  la Reine d’Écosse à demi Française, Marie Stuart.Dans une même idée nous soutenons le Parti national écossais (Scottish National Party ou SNP), né en 1934, qui triompha aux élections et au référendum en 1997. L’Écosse possède ses propres institutions et gouverne en matière économique, culturelle et sociale mais dépend encore de l’Angleterre pour l’armée, la monnaie et la politique internationale. Elle possède de nombreux atouts économiques : l’industrie électronique, le pétrole de la mer du Nord, l’activité bancaire.. Il est dommage que la France ne se souvienne pas autant que Écosse de ce vieux traité, il est vrai que nos rois ne sont plus là, pour rappeler la mémoire de notre peuple. A quand leur retour pour notre libération…

Frédéric WINKLER

Corlar, la riposte canadienne

« Le Canada n’a actuellement que 4484 habitants en état de porter les armes depuis l’âge de 14 ans jusqu’à 60, et les 28 compagnies de troupes de la marine que le roi y entretient ne font en tout que 628 soldats. Ce peu de monde est répandu dans une étendue de 100 lieux. Les colonies anglaises ont 60 000 hommes en état de porter les armes, et on ne peut douter qu’à la première rupture elles ne fassent un grand effort pour s’emparer du Canada ». Lettre de M de Vaudreuil au ministre Pontchartrain en 1714…Le 5 Aout 1689, des bandes Iroquoises (entre 12 à 1500) déferlent en pleine nuit sur le Québec à Lachine (ou La Chine ). Tous les hommes sont massacrés sans avoir eu le temps d’une quelconque défense «Les autres garrottés, subirent, au milieu des bâtiments en flammes, les plus effroyables supplices ; les enfants embrochés vifs, étaient mis au feu comme des bêtes à rôtir ; les mères étaient obligées, sous les coups, de tourner ces broches avant d’être déchirées et brûlées elles-mêmes ; des femmes étaient éventrées, d’autres empalées vives, les cadavres déchiquetés et dévorés palpitants. En moins d’une heure deux cents victimes avaient succombé dans ces horribles tortures. » ( La Nouvelle France ). Une centaine de soldats tentèrent de s’interposer dans un fortin pres de Montréal mais furent tous exterminés dans d’atroces souffrances. L’ile de Montréal, à l’entrée du lac St Louis, connut à ce moment là une infernale nuit apocalyptique de cauchemar. Les incursions durèrent jusqu’au mois d’Octobre…

UN NOUVEAU GOUVERNEUR
Ecoutons Bernard Pothier : « Des vétérans endurcis du commerce des fourrures avaient fait partie des expéditions et l’on tint compte de leur expérience et de leur aptitudes : robustes, énergiques et indépendants, ils avaient adopté un grand nombre des techniques indigènes. Ces hommes portaient le costume des Amérindiens, avaient adopté leur nourriture et parlaient leur langue ; en outre, souvent ils prenaient comme épouses des femmes amérindiennes. A force de poursuivre le castor et de livrer des combats pour défendre leurs pelleteries contre les Iroquois à l’affût, ces Français étaient parvenus à surmonter les fatigues dues à la géographie et au climat hostile du pays. »Frontenac arrive à 70 ans à Québec dans une situation plus que désespérée…Il commença par renvoyer les chefs des cantons iroquois prisonniers en France chez eux en ayant préalablement conquis certains à notre cause…Il renforça les fortifications autour de Montréal et décida de frapper un grand coup au cœur des possessions anglaises. Trois expéditions sont décidés, une vers Orange commandée par les lieutenants d’Aillebout de Mantet et Le Moyne de Saint-Helene, réputés intrépides et accompagnés d’officiers tels que M de Repentigny, d’Iberville, de La Brosse , de Montigny, 114 français, 80 indiens du Sault St Louis et 16 Algonquins. Février 1690, froid intense, raquettes aux pieds, sacs de couchage et provision en portage ou en bandoulière avec le fusil. On dort sur le sol sans abri et on approche de la nouvelle York. Finalement, on se dirige sur Corlar à 6 lieux d’Orange et 9 jours de marche dans des conditions terribles, le froid et les marécages jusqu’aux genoux. Quatre vingt maisons sont repérées derrière la palissade. L’attente du petit jour est impossible tellement le vent glacial pénètre les chairs sans parler de la neige. Personne n’imaginait à Corlar que les français pourraient défier les éléments de la nature si loin de chez eux pour venir menacer les britanniques. «L’effrayant cri de guerre des sauvages donna le signal de l’attaque ; les maisons et un fort gardé par quelques soldats furent promptement enlevés ; le feu consuma ensuite les bâtiments. Un soixantaine de prisonniers, pour la plupart femmes, enfants ou vieillards, eurent la vie sauve. Une veuve, habitant Corlar, avait à diverses reprises donné des témoignages de compassion aux captifs français amenés dans ce pays ; elle avait soigné des malades, fourni des vivres et des vêtements à plusieurs ; ses bienfaits ne furent pas oubliés et sa maison ne subit aucun dommage. »( La Nouvelle France )Après quelques escarmouches, ils revinrent en mars à Montréal et l’effet psychologique porta ses fruits «…la terreur s’empara des colons anglais lorsque ce hardi coup de main leur fut connu, et nos plus acharnés adversaires comprirent que la distance ne les sauverait plus des représailles des Canadiens »( La Nouvelle France )Le 28 Janvier 1690, François Hertel partit de Trois Rivières avec trois fils et 55 canado-indiens.Ils arrivèrent le 27 Mars au bourg anglais de Salmon Falls.Ils se divisèrent en 3 bandes, les deux forts sont pris ainsi que la place et la grande maison barricadée. « Tout ce qui résistait fut taillé en pièces» ( La Nouvelle France )

«…beaucoup de peine à arrêter la fougue de nos Canadiens qui, faisant de grands cris à la façon des sauvages, ne demandaient qu’à jouer des couteaux » d’après le chevalier de Troyes lors de la prise du fort Moose en 1686…


Frédéric WINKLER