Du pain et des jeux ou l’anesthésie des peuples :

VIDEO DISPONIBLE SUR ODYSEE : CLIQUEZ ICI

Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

                                                 Charles-Marie Leconte De Lisle (1818-1894)

Société de consommation, règne de l’argent, insécurité, avortement, immigration massive, règne des lobbies parasitaires, corruption et incompétence des élites, manipulation des masses, chômage, délocalisation, mondialisme, américanisation, islamisme, individualisme, déracinement, bureaucratie et fiscalité envahissantes…etc. Voilà en gros une petite liste non exhaustive des maux qui nous accablent à ce jour.

Mais au-delà de leur énumération, ces maux-là nous interpellent également. La question que l’on est en droit de se poser c’est : comment ces problèmes ont-ils pu s’implanter dans notre pays et prospérer comme ils prospèrent actuellement ? Ces maux en question ne seraient-ils pas en fait juste des symptômes ? Un peu comme des symptômes pouvant apparaître sur le corps humain conséquemment à une maladie ? Si l’organisme humain a un mauvais système immunitaire, alors les virus s’y implanteront facilement. Mais si cet organisme humain a un très bon système immunitaire, alors il y a fort peu de chance pour que les virus et autres microbes puissent s’y implanter. Mais cette logique basique très connue en médecine ne serait-elle pas tout aussi valable à l’échelle d’une civilisation ?

Tous les maux, ou symptômes que nous avons décrits au début, ne seraient-ils pas avant tout la conséquence d’un peuple ayant perdu sa capacité à se défendre ?

L’histoire nous enseigne pourtant une tout autre mentalité de la part de nos ancêtres. Ces derniers étaient particulièrement frondeurs, et toute l’histoire de France est jalonnée de révoltes et jacqueries en tout genre.

L’historienne Marie-Madeleine Martin dans son remarquable ouvrage « Les doctrines sociales en France et l’évolution de la société française » écrivait :

« le peuple de nos jour, maintenant qu’on l’a gavé de droits politiques, de salaires indéfiniment « réajustés », d’assurances de tout acabit, de confort, de commodités dont ses ancêtres ne voyaient pas même jouir les princes, ne peut empêcher qu’on lui ait volé son âme. Qu’il n’a plus de pensée propre parce que l’audiovisuel et les journaux le décervèlent et que, dans la détresse des grandes villes, l’anonymat des foules ne remplace jamais la communauté chaleureuse des villages d’autrefois dans lesquels les gens du peuple vivaient, secourus par les souvenirs de la race, les traditions du milieu, les coutumes de métiers et la promesse d’une religion qui déployait un paradis d’éternité devant la monotonie des travaux quotidiens. » (« Les doctrines sociales en France et l’évolution de la société française » (1963)
de Marie-Madeleine Martin – Editions Dervy-Livres – p319)

Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là en si peu de temps ? Que s’est-il passé lors de ce désastreux XXè siècle pour que le français de ce début du XXIè siècle soit l’incarnation d’une cassure brutale avec toutes les générations précédentes ? La réponse, c’est qu’il est devenu un homme moderne sur la base d’un reniement total de son histoire et de sa religion.

Et pourquoi tout a été fait pour que le français devienne un moderne selon cette définition ? Parce que c’était nécessaire et indispensable à la république mondialiste et cosmopolite pour sceller durablement ses pseudo-valeurs et sa société de consommation au service de l’argent-roi et de la finance apatride qui pilote tout.

L’antifrance, qui est en quelque sorte le virus, avait besoin de se débarrasser de l’âme française qui était pour lui un puissant anticorps.

Souvenons-nous qu’au début du deuxième siècle ap J-C, le poète satirique Juvénal avait écrit ses fameuses Satires. A savoir des œuvres poétiques en 16 volumes dans lesquelles il dressait un portrait plus que critique de la société romaine de son époque. Dans sa Xe Satire, voici ce qu’il écrivait :

« lui (le peuple romain) qui jadis disposa du commandement, des faisceaux, des légions enfin de tout, il n’a plus d’ambitions, il n’éprouve plus qu’un double désir passionné : du pain et des jeux. » – Juvénal -Satire X

 « Panem et circenses », « du pain et des jeux » ! Une formule devenue célèbre depuis et qui annonça le début de la décadence romaine. Car cette politique d’évergète voulue par les Empereurs, dans le seul but de flatter le peuple afin de s’attirer sa bienveillance, ne fut pas sans conséquence. L’historien Ferdinand Lot nous fit une description des conséquences de ce système :

« Le revers du système, c’est l’effrayante atonie de la population. La monarchie du Bas-Empire se dresse sur une masse morte. La plèbe des campagnes est systématiquement réduite au rôle de cheptel humain. La plèbe des villes, repus, insouciante, ne s’intéresse vraiment à rien qu’à ses plaisirs, puis aux controverses religieuses quand elle sera devenue chrétienne. Les plus grands évènements politiques passent comme des nuages, sombres ou dorés, au-dessus de la tête du peuple. Celui-ci assistera avec indifférence à la ruine même de l’Empire et à l’arrivée des Barbares. C’est un corps usé dont les fibres ne réagissent plus à aucune excitation. Il se laissera au besoin massacrer par un ennemi très peu nombreux et, au fond, point redoutable, sans avoir même le sursaut de l’animal qui défend sa vie. » (Ferdinand Lot – La fin du monde antique et le début du moyen-âge – p.191)

Comment ne pas faire l’analogie avec la France d’aujourd’hui lorsqu’on lit ces lignes décrivant une décadence d’il y a 2 000 ans ? Mais le pire avec notre monde contemporain en comparaison de l’époque citée, c’est que nous, nous possédons une technologie (télévision, consoles, magasines, I-phone…etc) qui s’avère être encore plus efficace pour nous plonger dans le chaos de l’atonie.

S’ajoute à cela une autre arme redoutable utilisée à outrance pour nous rendre encore plus amorphe : la pornographie.

Pour ce qui est de la sexualité, entre les défilés annuels grotesques de la décadence invertie et la pornographie ambiante, ce n’est pas ce qui manque. L’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne avait pourtant mis en garde sur ce sujet lorsqu’il disait :

« On asservit les peuples plus facilement avec la pornographie qu’avec des miradors. »

Dans « La violence pornographique, industrie du fantasme et réalités » l’auteur, Richard Poulin, dénonce aussi les symptômes d’isolement qu’engendre la pornographie :

«Cette fonction d’isolement a été bien comprise par les nazis, passés maîtres dans la propagande. Lors de l’invasion de la Pologne, ils inondèrent le pays de pornographie afin de retarder le plus possible la constitution de groupes de résistants. » (Richard Poulin – La violence pornographique, industrie du fantasme et réalités – Ed Cabédita – p.27)

Ça ne s’invente pas ! Nous comprenons mieux maintenant pourquoi la pornographie n’a fait que s’accroître considérablement et d’autant plus avec l’émergence d’Internet ! Au fil des ans, l’industrie pornographique est devenue un marché florissant, surtout aux États-Unis où naissent les principaux sites Internet. La décadence de notre société d’aujourd’hui ne se limite plus seulement à du pain et des jeux, mais à du pain, des jeux et de la pornographie ! Voilà ce que devrait être la devise républicaine dans ce qu’elle nous propose concrètement. Et ce vice est d’autant plus bénéfique pour la république et son anticléricalisme notoire, car comme le dit si bien le vieil adage maçonnique : « Faites des cœurs vicieux, et vous n’aurez plus de catholiques. » (Vindice, lettre à Nubius (« Haute-Vente » franc-maçonne) – 1838 – Cité dans : L’Eglise romaine en face de la Révolution (1859) de Jacques Crétineau-Joly)

Pour le reste c’est la télévision qui s’en charge. 2 000 ans après l’Empire Romain, le pain et les jeux sont toujours présents à la télévision. Il n’y a qu’à voir le nombre d’émissions culinaires et les jeux en tout genre ou sports comme le foot qui y sont proposés, sans oublier les consoles de jeux. Et le pire encore fut l’émergence de la télé « réalité ». Véritable déferlement de bêtises et de médiocrité à outrance, avec à la clé, un décervelage garanti. La médiocrité est mise en exergue, sans oublier l’omniprésence des pubs proportionnellement à la multiplication des chaînes.

Dans « Les dirigeants face au changement », Patrick Le Lay, alors PDG de TF1, s’exprimait ainsi au sujet du rôle de la télévision :

« Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (…). »

Le tout après avoir payé une redevance bien entendu comme il se doit !

Ce même Patrick Le Lay qui disait en 1987 : « Passer une émission culturelle sur une chaîne commerciale à 20 h 30, c’est un crime économique. » (Libération 9septembre 1987.)

Voilà un aveu montrant à quel point le règne de l’argent c’est aussi est surtout celui de la médiocrité. Expliquant la prolifération des télés réalités entre autres…

Bref ! Notre société d’aujourd’hui est devenue telle que l’avait décrite Orwell dans 1984, et Ferdinand Lot. Mais ce pourrissement ne date pas d’hier. Déjà en 1913, l’écrivain poète, Charles Péguy, dans son œuvre « L’argent » dénonçait déjà un certain embourgeoisement du peuple français : « Car on ne saurait trop le redire. Tout le mal est venu de la bourgeoisie. Toute l’aberration, tout le crime. C’est la bourgeoisie capitaliste qui a infecté le peuple. » (Charles Péguy – L’argent – Ed de la Nouvelle Revue Française (1913) – p17)

Et c’est ce peuple déjà infecté par cette bourgeoisie capitaliste qui dut affronter les désastres de la 1ère guerre mondiale.Il est vrai aussi que cette dernière a largement contribué à la déchéance de notre peuple. Il y eut en 4 années 1,5 millions de bons français jeunes et vigoureux qui ne revinrent jamais de l’enfer des tranchées. Sans oublier ceux qui revinrent complètement détruits psychologiquement et mutilés physiquement. Car il ne faut pas oublier que c’est la force vive du pays qui a été envoyée dans les tranchées. C’est donc avec les lâches, les planqués et autres cas-sociaux réformés de l’armée, que le pays a dû se reconstruire… Rien de bien attrayant pour forger des générations futures d’hommes virils… Même si nous admettons que tous ceux qui ne sont pas allés se battre au front n’étaient pas tous comme nous venons de le décrire…

Vingt ans plus tard, le général André Laffargue faisait le triste constat du manque d’hommes capables face aux évènements de 1940, et surtout dans le milieu politique. Il écrivait dans Fantassin de Gascogne :

« Et à qui donc la France avait-elle tendu les bras pour conjurer ces fautes ? À deux vieillards, l’un de soixante-treize ans, le général Weygand, pour commander nos armées battues ; l’autre de quatre-vingt-cinq ans, le maréchal Pétain, pour saisir le gouvernail dans la tempête. Alors il ne restait plus d’hommes en France ? Rien que des eunuques, puisque l’on devait faire appel à deux vieillards ? Or ces vieillards, le péril passé, on les jetait dans les geôles ! » (André Laffargue – Fantassin de Gascogne – Ed Flammarion (1962) – p.291)

Sans oublier qu’entre-temps il y eut les congés payés de 1936, plongeant les Français dans un esprit vacancier, alors qu’outre-Rhin, Hitler exaltait l’esprit guerrier à la jeunesse allemande, dans les préparatifs d’une revanche certaine… La suite nous la connaissons. Et le coup de grâce sera ensuite mai 68, avec son lot d’hédonisme, d’individualisme, et la société de consommation…

Comment s’étonner après tout cela de ce que nous sommes devenus en ce début du XXIè siècle ?

Nos adversaires ne sont forts que de nos faiblesses. Et d’où viennent-elles ces faiblesses en question ? Le sociologue Frédéric Le Play nous apporte un début de réponse :

« La cause de notre impuissance est en nous-mêmes ; elle dérive des faux dogmes de 1789… Ces faux dogmes ont mis la nation française en dehors des vérités traditionnelles qui conservent la paix et la stabilité chez les races prospères de notre temps. » (Frédéric Le Play – La Méthode sociale. Abrégé des Ouvriers européens. 1879 – p.47)

Et c’est l’adhésion et la maîtrise de ces vérités traditionnelles qui feront de nous de véritables anticorps efficaces contre toute menace à l’encontre de notre civilisation.

« …pour tuer l’âme d’un peuple, écrivait Paul Copin-Albancelli, et ce peuple lui-même, il n’y a qu’à empêcher toute communication entre les générations mortes et celle qui vit, c’est-à-dire à effacer de son souvenir ses traditions, à lui en donner le mépris et la haine, de même que, pour tuer un arbre, il n’y a qu’à couper les racines qui lui transmettent la sève. » (Paul Copin-Albancelli – Le Pouvoir occulte contre la France – Ed A. Barruel – p.272)

Toute l’œuvre de l’Éducation nationale se trouve dans cette citation de Copin-Albancelli !

Si on analyse le comportement du peuple français dans son histoire, on constate qu’il eut toujours une tendance à être quelque peu moutonnier ! Mais du mouton, il pouvait devenir facilement un loup à en juger les centaines de jacqueries et autres révoltes populaires qui jalonnent notre histoire. Cette capacité à la révolte était une sorte de garde-fou limitant les excès des hommes de pouvoir. Mais il est vrai que cela nécessitait un certain sens du sacrifice de la part des révoltés. Car il fallait accepter en contrepartie le risque d’être au moins blessé, au plus d’être tué face aux représailles ! C’est ce qu’a subi le monde ouvrier face à la république antisociale.

À ce jour malheureusement nos hommes politiques n’ont plus rien à craindre du peuple français. Ce dernier a cessé d’endosser son rôle de garde-fou. Pour les raisons que nous avons évoquées, les Français s’accommodent largement du rôle de mouton permanent. Laissant ainsi le champ libre aux politiciens véreux et expliquant tous les maux que nous subissons de leur part. Le confort excessif issu des trente glorieuses et de la société de consommation, a désarmé les Français de leur sens du sacrifice, condition indispensable pour la révolte efficace. On se contente seulement de voter pour l’opposition tous les cinq ans afin de punir le parti qui était au pouvoir. Et on se donne bonne conscience en participant à des manifestations toutes plus inutiles les unes que les autres, bien encadrées par la police et déclarées en Préfecture comme il se doit. Combien étaient-ils dans les rues de Paris lors des manifs pour tous en 2013 en comparaison des émeutes du 6 février 1934 ? Mais il est vrai qu’il est plus confortable de se soumettre à une légalité stérilisante que d’affronter son destin d’homme, de catholique, de français face à un adversaire incarné dans cette légalité en question.

Il est aussi beaucoup plus facile de pointer du doigt un adversaire en le rendant responsable de tous nos malheurs, que de se soucier de savoir si nos problèmes en question ne seraient pas d’abord la conséquence directe de ce que nous sommes devenus avant tout. Si ce n’est pas les francs-maçons qui sont responsables, ce sont les sionistes ! Ou alors les lobbies LGBT ou pseudo antiracistes, les féministes, sans parler des islamistes etc… Mais entre nous, que la France se fasse attaquer, de l’intérieur ou de l’extérieur, cela n’a rien de nouveau ! Tous les lobbies que beaucoup dénoncent en permanence ne doivent leur pouvoir que grâce à notre faiblesse et à la trahison des élus que le peuple français au nom des devoirs envers la démocratie met au pouvoir ! À ceux qui se plaignent de la présence des musulmans en France, n’oubliez pas qu’ils ne sont pas entrés dans notre territoire à la manière des Allemands en 1940 ! Nos traîtres d’élus ont volontairement ouvert les vannes d’une immigration africaine massive grâce à notre consentement exprimé par notre apathie, notre résignation et nos votes successifs ! C’est eux, nos traitres d’élus, qui ont stocké cette immigration dans des cités ghettos en laissant s’y développer une délinquance qu’ils ont voulu irréversible, aboutissant à des zones de non-droit. C’est eux également qui ont étouffé au maximum les réactions salvatrices qu’il pouvait y avoir au sein de la population autochtone face à cette politique, avec l’appui des associations pseudo-antiracistes. Et qui a laissé faire ? Qui n’a eu de cesse de voter pour ces traitres d’élus à chaque élection avec l’illusion d’un avenir meilleur en votant pour une opposition qui n’a toujours été qu’un leurre ? George Orwell ne disait-il pas : « Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice. »

À ceux qui se plaignent du pouvoir considérable qu’ont certains lobbies en France, n’oubliez surtout pas que ce pouvoir ils le doivent toujours à la trahison des élus qui décident de se soumettre à eux. Citons l’exemple de François Mitterrand qui, en tant que président, refusait ouvertement de se soumettre au lobby sioniste en refusant toute forme de repentance sur ce qui s’était passé durant la Seconde Guerre mondiale avec le régime de Vichy. C’est Jacques Chirac son successeur qui baissera son pantalon et soumettra la France aux exigences de ce lobby… Quand on a affaire à un pouvoir fort, avec des hommes forts, les lobbies retournent à l’état d’entités insignifiantes. Mais dans la logique d’un pouvoir électif, pour qu’il y ait un homme fort au pouvoir, il faut d’abord qu’il y ait un peuple fort à la base. Car quand le corps est affaibli, les virus sont rois ! L’essayiste Christophe Levalois dans « Les temps de confusion » explique ce phénomène en ces termes :

« Aussi plus qu’un homme, ce sera la presque totalité de la société qui sera antéchristique. Un homme la représentera peut-être, mais il ne sera que l’émanation de ladite société, son incarnation idéale. La responsabilité sera collective. En effet, ce principe ne se développe pas hors les hommes, ceux-ci ne le subissent pas bon gré ou mal gré, quasiment en spectateurs impuissants. Ce conflit, dont l’origine remonte au commencement des temps, a lieu d’abord et surtout en l’homme. Son aspect visible n’est que la conséquence d’une détermination intérieure. L’obscurcissement du monde vient de l’atrophie puis de la cécité spirituelle des hommes. » (Christophe Levalois – «Les temps de confusion. Essai sur la fin du monde moderne» Ed. Guy Trédaniel Éditeur – 1991 – p61)

L’excès de confort nous a plongés dans un état apathique parce que la vie qui en découle n’est pas une vie d’épreuves. Et les conséquences de cette vie-là se répercutent également dans la pensée, expliquant ainsi la tiédeur des Français. « Il faut vivre comme l’on pense, autrement l’on finit par penser comme l’on vit ! » disait l’écrivain Paul Bourget. Et c’est malheureusement ce qui s’observe à l’heure actuelle…

Finalement, ce ne fut que perfidie de la part de la république de nous avoir offert ce confort excessif, avec pour conséquence, de plonger notre peuple dans l’atonie la plus totale. Beaucoup nous rétorquent que la république, par le biais de son capitalisme effréné, a su nous doter d’une vie confortable inégalable au regard de ce que nos ancêtres ont pu bénéficier en leur temps. C’est très juste, mais la véritable motivation était justement de rendre les Français accros à ce confort au point de ne rien vouloir sacrifier de peur de tout perdre ! Pour cela, il fallait que les Français aient un esprit purement matérialiste, ce qui explique la politique de déchristianisation orchestré par la république, sous couvert d’une laïcité qui n’est qu’une lutte constante contre l’Église.

La société de consommation ne fut possible que grâce à la déchristianisation.

Et force est de constater que cela a marché ! Grâce à ce confort excessif l’oligarchie dirigeante n’a plus rien à craindre du peuple dont elle redoutait jadis sa capacité à la révolte facile. Stratégiquement, il faut l’avouer, ce fut bien calculé de la part de l’élite républicaine et mondialiste.

Cela signifie-t-il qu’il faille s’abstenir de ce confort pour redevenir efficace dans la reconquête ? Stratégiquement parlant cela marcherait, mais faut-il pour autant vivre dans une grotte sans électricité pour y parvenir ? Bien évidemment que non. Disons que le confort, comme tout, doit avoir ses limites. Il ne doit pas être un frein pour le développement physique, moral et intellectuel de chacun. Malheureusement, avec le développement de la télévision, des consoles de jeux, d’Internet et de tout ce qu’il peut y avoir de virtuel en matière de technologie, rien n’est fait dans cette vie-là pour nous mettre à l’épreuve et développer en nous toutes les vertus nécessaires pour nous sortir de cet état apathique.

C’est tout un mode de vie qu’il va falloir repenser et s’imposer comme pratique constante.

Acquérir en soi la capacité d’exploiter de façon inverse ce que le système actuel nous impose. Il s’ensuivra alors, de façon instinctive, un esprit de résistance et de reconquête.

L’histoire nous montre que le peuple français, sous l’impulsion d’une minorité a souvent eu cette capacité de révolte lorsque la politique n’était plus à sa convenance. La république est née d’une de ces révoltes, expliquant ainsi sa crainte de voir émerger une autre révolte visant à la renverser à  son tour. Attitude parfaitement légitime lorsque l’on n’a pas la conscience tranquille à l’égard d’un peuple dont on a la responsabilité…

Notre base de raisonnement s’appuie sur le fait que la vie ne doit pas être conditionnée essentiellement pour le confort et le bien-être. Elle doit avant tout être une mise à l’épreuve et une aventure. D’autres diront qu’elle est aussi faite pour l’héroïsme… qui sait ! La tranquillité et le confort sans réserve sont des critères qui peuvent se comprendre aisément pour des personnes âgées. Alors pourquoi s’imposer une vie aussi fade et virtuelle, aussi tiède et sans saveur alors que les évènements que nous prépare le futur exigent de nous que nous soyons à la hauteur des 2 000 ans de notre histoire ?

Notre responsabilité est d’autant plus grande lorsque l’on songe à ce qu’est devenu le peuple de France en comparaison de ce qu’il fut jadis. Tous ces siècles de combat, d’esprit chevaleresque, de sacrifices, de Gloires, de légendes, renforcée par une foi inébranlable scellée dans la splendeur des cathédrales, immortalisée dans la tradition, pour aboutir à cette civilisation française à la foi si grande et spécifique ou chaque Roi qui l’ont représenté en furent les gardiens. Croyez-vous vraiment que nos ancêtres ont œuvré dans l’espoir de voir émerger une société qui n’a que l’argent comme Dieu, qui n’a comme maître que la télévision et ses émissions débiles, et qui n’a comme seul but le souci de sa petite jouissance personnelle ?

Bien évidemment que non ! Le phénomène des gilets jaunes apparu fin 2018, nous montre que rien n’est perdu. Le XXIè siècle doit être celui de la reconquête quoi qu’il arrive. Nous ne devons plus laisser nos adversaires jouer avec nos vies et notre avenir.

Le temps des révoltes a commencé, notre jour va arriver…

« Je pense depuis longtemps déjà que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l’indignation qu’éveille la cruauté, ni même les représailles de la vengeance qu’elle s’attire… mais la docilité, l’absence de responsabilité de l’homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. »

Bernanos