80 ans de domination américaine…

En cette année 2024, l’oligarchie républicaine s’apprête à célébrer les 80 ans du débarquement allié en Normandie. Célébration qui est avant tout celle de la défaite de la France en 1940, mais également celle de la domination américaine dans les affaires de l’Europe ! Rien de tel pour affermir sa soumission devant le maître américain, qui aime à rappeler à quel point nous avons été médiocre lors de la bataille de France.

Ainsi, voici un petit rappel du vrai visage de notre cher « allié » américain pour ce qui est de ses relations avec la France ! :

« Les États-Unis d’Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation. »

Le 4 juillet 1776, est signée la charte d’indépendance des États-Unis d’Amérique dans l’Independence Hall à Philadelphie. Une nouvelle nation vient de naître outre-Atlantique, sous l’impulsion officielle de la France.

Le personnage le plus emblématique de cette guerre d’indépendance des États-Unis est Gilbert du Motier de La Fayette, à la fois officier et homme politique français. Surnommé le « héros des deux mondes », il est considéré à ce jour, par les Américains, comme l’une des grandes figures majeures de l’histoire des États-Unis.

Parmi les officiers qui se sont illustrés durant cette guerre d’indépendance, nous pouvons également citer le Comte de Rochambeau, le Comtes de Grasse et Louis-Antoine de Bougainville, sans oublier La Rouërie, intégré dans l’armée de Washington sous le nom de colonel Armand. Armand Tuffin de La Rouërie est celui qui fonda plus tard l’Association Bretonne, précurseur de la future chouannerie en France. Il fut un héros de la guerre d’indépendance américaine. François-René de Chateaubriand disait de lui :

« Rival de La Fayette et de Lauzun, devancier de La Rochejaquelein, le marquis de La Rouërie avait plus d’esprit qu’eux : il s’était plus souvent battu que le premier ; il avait enlevé des actrices à l’Opéra comme le second ; il serait devenu le compagnon d’armes du troisième. Il fourrageait les bois, en Bretagne, avec un major américain, et accompagné d’un singe assis sur la croupe de son cheval. » (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, op. cit., tome I, p.111-112)

Les treize colonies britanniques qui devinrent les États-Unis n’ont dû qu’à la France d’avoir eu leur indépendance, par une guerre qui dura de 1775 à 1783, à la signature du traité de Paris.

La France prêta 12 millions de livres aux Américains et en donna 12 autres millions. L’indépendance des États-Unis coûta très cher à la France. Elle eut pour conséquence la convocation des États généraux, par Louis XVI, qui ouvrit la voie à la révolution…

Après la signature de la Déclaration d’indépendance, le 4 juillet 1776, la France fut la première nation à reconnaître officiellement les États-Unis d’Amérique. Cette déclaration d’indépendance préfigura la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui fut votée en août 1789 en France.

Le général George Washington aurait dit à juste titre :

« Sans La Fayette et sans la France, l’Amérique n’existerait pas. »

Après la mort de Louis XVI, les relations entre les États-Unis et la France se détériorèrent jusqu’à aboutir à la Quasi Guerre, qui débuta le 7 juillet 1798. Les Américains ne voulaient pas rembourser leur dette envers la France, qui était devenue républicaine.

Le congrès des États-Unis décida d’annuler les traités signés auparavant avec la France. Le président américain John Adams ne souhaitant pas débuter une guerre, instaura un embargo sur tous les produits français. Il soutint la révolution contre les colons français à Haïti et fit passer des ordres aux soldats de la marine afin qu’ils s’emparent des bateaux français. Sans déclaration de guerre formelle, des combats navals éclatèrent entre les deux nations, principalement en zone caraïbe. Ce conflit particulier s’acheva le 30 septembre 1800, par le traité de Mortefontaine.

Le 30 avril 1803, les États-Unis achètent à la France pour 80 millions de francs soit 15 millions de dollars, les territoires de la Louisiane, qui avaient été repris à l’Espagne en 1800. Le Premier Consul Napoléon Bonaparte compte sur cet argent pour financer sa guerre contre l’Angleterre. Le traité est signé à Paris sans consultation de l’Assemblée nationale, qui aurait pu refuser une telle perte pour la France.

De son côté, le président américain Thomas Jefferson se félicita d’avoir doublé la superficie de son pays (dont la Louisiane sera le 18e État) et d’avoir débloqué la frontière du Mississippi, ouvrant la voie à l’expansion de son pays. Le territoire vendu dépassait, les 2 millions de km2 soit environ 1/3 du territoire américain actuel ! On imagine largement l’influence durable que la France aurait pu avoir sur ce territoire si Napoléon ne l’avait pas stupidement bradée pour financer ses guerres impériales… Dans « 20 bonnes raisons d’être anti-américain » l’écrivain Martin Peltier précise :

« Bien plus que les hésitations d’un Louis XV, la stupide chevauchée napoléonienne laissa la France occupée, humiliée, rapetissée, ruinée de réputation et surtout exsangue : en face, l’alliance indéfectible Amérique-Angleterre, qu’il avait contribué à souder et renforcer, allait interdire à tout jamais à notre pays de poursuivre son destin historique. » (Martin Peltier – 20 bonnes raisons d’être anti-américain – Jessains, Diffusion international édition, coll. « Vérité », 2015 – p34)

En 1845, dans un article du journaliste new-yorkais John O’Sullivan, paru dans le United States Magazine and Democratic Review, à l’occasion de l’annexion du Texas, l’expression Manifest Destiny est employé pour la première fois, afin de justifier la mission divine de la nation américaine de répandre la démocratie et la civilisation vers l’Ouest.

Il déclare : « C’est notre destinée manifeste de nous déployer sur le continent confié par la Providence pour le libre développement de notre grandissante multitude. »

Les Indiens, dont les concepts de propriété terrienne sont aux antipodes de ceux de la nation en expansion, sont un obstacle à la Manifest Destiny. Certains partisans de la Destinée Manifeste veulent imposer par la force le modèle américain. Pour eux, les indigènes qui refusent la civilisation doivent être éliminés par la force : mise sous tutelle dans des réserves, tactique de la terre brûlée, guerres, répressions. Des généraux tels que Philip Sheridan ou William Tecumseh Sherman étaient favorables au massacre des Amérindiens. Certes, ce sentiment ne fut pas partagé par le gouvernement fédéral, par l’ensemble des officiers et par l’opinion publique de l’Est. Mais ce sont malheureusement ces méthodes-là qui s’imposèrent…

Cette Destinée Manifeste aux intonations messianiques faisait suite aux fondateurs des colonies de la Nouvelle Angleterre, à savoir, des puritains extrémistes fuyant l’Europe, Bible à la main. La rupture avec l’Europe a été favorisée par la longue traversée de l’Atlantique, assimilée par les puritains du Mayflower à celle de la mer Rouge par les Hébreux fuyant l’Égypte avant d’aborder la Terre Promise. Ils revendiquaient à leur profit la prétention d’être les « élus » choisis par Dieu. Mais ce pseudo peuple élu n’hésita pas pourtant à génocider ceux qui, bien avant eux, depuis des millénaires occupaient ce vaste territoire. L’historien protestant François-Georges Dreyfus écrivait :

« Imprégnés par l’esprit puritain, les Américains estiment qu’ils ont été désignés par Dieu pour maintenir sur la terre ce qu’ils considèrent comme un ordre moral universel (…). » (F.G. Dreyfus, Puritanisme et Impérialisme, La Nef, N°91, février 1999.)

D’ailleurs, la devise Novus ordo seclorum est inscrite sur le Grand sceau des États-Unis pour signifier l’avènement d’une nouvelle ère américaine à la date de l’indépendance des États-Unis, indiquée sur l’avers du sceau : « MDCCLXXVI ». Devise reprise également sur les billets de 1 $ depuis 1935.

En 1853, le territoire des États-Unis était définitivement constitué hormis l’Alaska (qui sera acheté en 1967 aux Russes pour 7 millions de dollars) et Hawaï, ses limites ne changeront plus !

Cet espace immense, vierge et riche répondait aux attentes de ceux qui voulaient fonder un monde nouveau échappant aux perversions supposées de ce qu’ils appelaient par dénigrement, la « vieille Europe ».

L’idée d’une élection est d’une prédestination divines, celle d’une mission à caractère universel conforme à une interprétation de la volonté de Dieu, ont entraîné chez les Américains une vision religieuse les obligeant à considérer le monde sous un regard idéologique et manichéen, expliquant leur constante incapacité à en analyser la complexité.

En 1835, dans « De la démocratie en Amérique », Alexis de Tocqueville prévoyait déjà le conflit qui allait déchirer les États-Unis de 1861 à 1865, la fameuse Guerre de Sécession. Dans son œuvre, il prévoyait également la disparition des nations amérindiennes, lorsque les Européens se seront établis sur les bords de l’océan Pacifique, ainsi que l’émergence future de deux superpuissances : les États-Unis et la Russie !

La guerre de Sécession, plus communément appelée en Amérique du Nord «Civil War» (guerre civile) a déchiré les États-Unis durant 4 ans et fit 617 000 morts parmi les combattants.  Soit, bien davantage qu’aucune autre des guerres qui ont impliqué le pays, y compris les deux guerres mondiales. Les causes profondes du conflit résident dans l’opposition entre les territoires du Sud esclavagiste constitué en États confédérés d’Amérique, et le Nord industriel du pays.

Opposition de deux philosophies économiques, dont l’abolition de l’esclavage ne fut qu’un prétexte à ruiner les états du sud, en faveur de ceux du nord. Notons que dans les deux camps se trouvaient également des régiments français, qui ont pris part à cette guerre typiquement américaine, malgré la neutralité imposée par Napoléon III. A rappeler également que l’émergence du Christianisme fit disparaître l’esclavage à l’époque de l’Empire Romain, on peut se demander quelle interprétation les puritains américains (WASP) avaient-ils pour avoir réhabilité cet esclavage au nom du Christianisme ?

Néanmoins, cette guerre profita très pragmatiquement de l’essor industriel et scientifique de cette époque (chemins de fer, télégraphe, cuirassés, torpilles, mines, mitrailleuses…). Elle préfigura les futures guerres modernes qui verront le jour en Europe en commençant par la Guerre de 14-18.

Afin de célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine, le 28 octobre 1886, «La Liberté éclairant le monde» fut inaugurée à l’entrée du port de New York. C’est la plus colossale statue jamais construite (46 mètres de haut et 93 avec le piédestal). Elle est l’oeuvre du sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi. Ce cadeau de la France aux États-Unis célèbre l’amitié franco-américaine. C’est donc bien à la France que revient l’honneur d’avoir doté les États-Unis de ce qui deviendra son symbole le plus représentatif aux yeux du monde : La statue de la liberté !

Août 1914, c’est le début de la Première Guerre mondiale.

Le président des États-Unis, le démocrate Woodrow Wilson, proclama la neutralité américaine.

Cette neutralité s’inscrivait dans la tradition isolationniste énoncée dès 1823 dans la doctrine Monroë « L’Amérique aux Américains », doctrine qui faisait du continent américain tout entier une sorte de chasse gardée des États-Unis, interdisant toute intervention européenne dans les affaires du pays, et réciproquement. 

Mais le 7 mai 1915, au large de l’Irlande, le paquebot transatlantique britannique RMS Lusitania fut torpillé par un sous-marin allemand. Il avait à son bord 1 200 passagers dont 128 Américains. Ce torpillage fit accroître l’hostilité de plus en plus forte des États-Unis envers l’Allemagne. Mais il est vrai que ce paquebot transportait bel et bien des munitions, contrairement à ce qu’avait voulu faire croire la propagande alliée.

Le 16 janvier 1917, Arthur Zimmermann, Secrétaire d’État allemand aux Affaires étrangères, adresse un télégramme secret à son homologue mexicain. Il lui fait part de l’intention de son pays de reprendre la guerre sous-marine à outrance (la guerre sous-marine reprend en effet dès le 1er février 1917).

Zimmerman propose également une alliance au Mexique, avec à la clé, en cas de victoire, l’annexion du Sud des États-Unis.

Le télégramme est intercepté par la Marine britannique et transmis au président américain. Celui-ci le fait opportunément publier dans la presse le 1er mars. Le scandale fait basculer l’opinion américaine, jusque-là neutraliste.

Les États-Unis entrèrent donc tardivement dans la guerre aux côtés des Alliés, le 6 avril 1917, mettant fin à leur politique d’isolationnisme. Les Afro-américains, engagés dans cette guerre, découvrirent un peuple français accueillant et respectueux envers eux. Chose qui différait littéralement du racisme ambiant, alors en vigueur en Amérique ou des structures, comme le Ku Klux Klan, régnaient en maîtres dans certains territoires, depuis la guerre de Sécession.

Le 11 novembre 1918, ce fut l’armistice.

À cette date, il y avait environ 2 millions de soldats américains en France répartis dans 42 divisions, dont 1 million étaient déjà engagés dans les combats. W. Wilson espérait alors modifier radicalement l’ordre mondial, promouvoir les démocraties et la paix. Il participe aux négociations avec les trois autres puissances européennes victorieuses (le Royaume-Uni, la France et l’Italie) qui se clôturèrent par le Traité de Versailles, signé le 28 juin 1919.

Wilson était un idéaliste qui voulait imposer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, conformément à ses 14 Points de janvier 1918, ou il proposait une vision typiquement américaine de l’Europe et du monde, sans se soucier de la réalité des peuples concernés. Dans ses 14 points, on y trouve : la libéralisation du commerce ; la refondation d’une Pologne indépendante avec accès à la mer (le fameux couloir de Dantzig qui sera l’un des motifs pour Hitler d’envahir la Pologne et donc du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale) ; la création d’une « Société des Nations » (SdN) à laquelle les États-Unis n’adhéreront jamais… Etc.

Malgré la contribution tardive de ses troupes, ainsi que des pertes humaines américaines s’élevant à 117 000 contre 1 500 000 pour les Français, Wilson s’imposa en véritable leader du monde civilisé, édictant sa vision du monde au reste de l’humanité. Attitude de la part des Américains qui perdurera malheureusement jusqu’à aujourd’hui. À la différence des pays européens, les États-Unis ont en effet accru leur puissance économique du fait même de la guerre et des ventes d’armement aux Alliés franco-anglais.

Une logique de criminalisation s’imposera contre les vaincus. L’article 231 du Traité de Versailles oblige l’Allemagne de se reconnaître coupable du conflit, et l’Article 227 propose le jugement de l’Empereur Guillaume II pour « offense suprême contre la morale internationale » dans le cadre d’un tribunal international. Cet article stipule :

« Un tribunal spécial sera constitué pour juger l’accusé en lui assurant les garanties essentielles du droit de défense. Il sera composé de cinq juges, nommés par chacune des cinq puissances suivantes, savoir les États-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et le Japon. »

Ce tribunal n’aura pas lieu, mais ce n’est que partie remise…

Les États-Unis considèrent la vieille Europe comme un ensemble de régimes monarchiques arriérés, qu’ils méprisent. Dans les années d’après-guerre, ils exigèrent le paiement des dettes de guerre, nominal et intérêts compris sans aucune négociation possible. La France n’avait alors d’autre alternative que d’envahir la Ruhr pour tenter de trouver de quoi payer ses dettes.

Mais la légitimité de ces prétendues dettes fut mise à mal. Une première manifestation contre le paiement des dettes à l’Amérique est organisée le 15 décembre 1932, par l’Action française, et conduite par Georges Calzant et les Camelots du Roi. Ces manifestations agitaient vivement l’opinion publique et même le monde parlementaire. Sentant monter l’impopularité, les députés refusèrent de consentir au paiement de l’échéance du 15 décembre. L’Action Française voyait sa campagne aboutir et le pays assistait sans émotion à la chute du ministère Herriot.

En 1929, c’est le krach boursier de Wall Street. Ce krach engendra une Grande Dépression économique à l’échelle mondiale.  La conséquence sur la France se fit plus tardivement ressentir, et se traduisit par une augmentation conséquente du chômage dès le début des années 30. Il faudra des années aux gouvernements successifs pour relever la France de cette dépression. Une autre conséquence du Krach boursier est celle de l’émergence du parti Nazi en Allemagne et l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler, en 1933.

Fidèle au vœu de Wilson de donner un accès à la mer à la Pologne, le traité de Versailles offrit la ville de Dantzig aux polonais. Ce corridor de Dantzig, refusée depuis toujours par l’Allemagne nazie, sera le prétexte à la campagne de Pologne le 1er septembre 1939. En conséquence, le 3 septembre, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne, c’est le début de la Seconde Guerre mondiale. Mais tout comme la Première Guerre mondiale, les Américains n’entrèrent que tardivement dans le conflit. Il faudra attendre l’attaque surprise de Pearl Harbor par les Japonais, le 7 décembre 1941, pour que les États-Unis déclarent officiellement la Guerre au Japon le 8 décembre 1941, mais étrangement pas à l’Allemagne et l’Italie. Il faudra attendre le 11 décembre pour que ce soit l’Allemagne et l’Italie qui déclarent officiellement la Guerre aux États-Unis.

Il faut dire que beaucoup d’industriels et financiers américains faisaient des affaires juteuses avec l’Allemagne à cette époque. Dans « Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir », William F. Wertz, Jr. explique comment « l’Allemagne nazie continuait à recevoir du pétrole de la firme américaine Standard Oil pendant la guerre, grâce aux livraisons en provenance d’Amérique ibérique transitant par l’Espagne de Franco. Le processus d’hydrogénisation « Leuna », mis au point par les laboratoires Allemands IG Farben pour produire de l’essence à partir du charbon, était crucial pour faire rouler les blindés.

En 1934, l’Allemagne importait près de 85 % de ses produits pétroliers. Sans l’essence synthétique, les nazis n’auraient pas pu mener une guerre mécanisée moderne. Le processus d’hydrogénisation même avait été mis au point et financé par les laboratoires de la Standard Oil aux États-Unis, en commun avec IG Farben, dans le contexte de l’accord de 1929.

En 1937, Schmitz, Krauch et von Kniriem, d’IG Farben, se rendent à Londres où ils réussissent à négocier l’achat de carburant d’avion provenant de Standard Oil, au profit de la Luftwaffe de Göring, pour un montant de 20 millions de dollars.

En outre, Standard fournit à IG Farben des plans pour la production de plomb tétraéthyle, composante indispensable au carburant d’avion, et sur l’insistance de Standard Oil, le ministère de la Guerre à Washington accorde un permis pour sa production en Allemagne, dans une usine dont les co-propriétaires étaient IG, General Motors et des filiales de Standard.

En 1938, la Luftwaffe a un besoin urgent de 500 tonnes de plomb tétraéthyle, que lui « prête » l’Ethyl Export Corp. de New York. La garantie pour la transaction est fournie par le biais de Brown Brothers, Harriman, dans une lettre datée du 21 septembre 1938. »

Nous pouvons également citer le cas de l’industriel Henry Ford dont le portrait aurait figuré sur le bureau d’Adolf Hitler. Ford et Hitler qui avaient pour point commun l’antisémitisme, s’appréciaient grandement, au point que Ford reçut, en 1938, la «Grand-Croix de l’ordre de l’Aigle allemand», plus haute décoration nazie pour les étrangers.

En 1940, Ford refusa d’assembler les moteurs des avions de l’Angleterre, alors en guerre avec l’Allemagne, et au même moment, sa nouvelle usine dans la ville française de Poissy, commençait à sortir des moteurs pour les avions de la Luftwaffe. Les filiales européennes de Ford fournirent à Hitler, en 1940, 65 000 camions, gratuitement ! Dans la France occupée, la filiale de Ford continuait à produire des camions pour la Wehrmacht, et son autre filiale d’Alger fournissait au général Rommel des camions et des blindés.

En somme, sans toutes ces sociétés américaines, l’armée allemande n’aurait jamais pu faire déferler ses panzers et ses stukas sur le territoire français lors de la Bataille de France… La blitzkrieg aurait été impossible ou tout du moins difficilement réalisable !

De plus, au-delà des grands industriels, c’est par l’intermédiaire de la banque UBC (Union Banking Corporation ), que Prescott Bush, le père et le grand-père des deux futurs présidents américains, ainsi que le financier et beau-père de Prescott, George Herbert Walker, et l’industriel allemand Fritz Thyssen, ont financé Adolf Hitler avant et pendant la 2ème guerre mondiale. Ce fait a été relaté en 1994 par John Loftus et Mark Aarons dans leur livre : The Secret War Against the Jews : How Western Espionage Betrayed the Jewish People.

Le gouvernement américain eut connaissance du fait que certaines sociétés américaines travaillaient avec Hitler, tel que Standard Oil, General Motors ou la Chase Bank. Toutes ont été sanctionnées après Pearl Harbor et l’entrée des États-Unis dans le conflit. Chose qui fut, d’ailleurs, démontrée par le reporter du New York Times Charles Higham dans son livre publié en 1983 : Trading With The Enemy, The Nazi American Money Plot 1933-1949.

Depuis la défaite française à la bataille de France en 1940, l’historiographie abonde en clichés sur la prétendue « déroute » de l’armée française en 1940. Surtout de la part des auteurs anglo-américains, toujours prompts à dénigrer le rôle des soldats français lors de ce conflit mondial. L’historien Dominique Lormier le met en évidence dans « Comme des lions » :

« Les manuels scolaires, même les plus récents, ne sont pas plus objectifs : la résistance, les combats et le sacrifice de l’armée passent aux oubliettes, la débâcle et l’armistice occupent l’essentiel de la période de mai-juin 1940. » (Dominique Lormier – Comme des lions – Paris, éd. Calmann-Lévy, 6 avril 2005 – p18)

1944, c’est l’année de la reconquête. Les Américains, avant de débarquer en France occupée, bombardent copieusement un bon nombre de nos villes, soi-disant stratégiquement, pour favoriser l’avancée de leurs troupes…

De Dunkerque au Havre, en passant par Nantes et Cherbourg, des centaines de villes sont dévastées, certaines étant tout simplement rasées par les raids aériens des libérateurs anglo-américains, dont les bombardements en France, feront près de 60 000 victimes et 74 000 blessés. Peu de régions françaises échapperont à cette pluie de feu et d’acier qui détruira quelque 300 000 habitations et tout un patrimoine. Le peuple Français devra vivre de privations et comprendra combien la France avait perdu de son prestige…

Le 6 juin 1944, les alliés débarquent en Normandie. Lorsque Churchill avait annoncé à de Gaulle, le projet du débarquement en Normandie, excluant la présence d’unités françaises, hormis le Commandos Kieffer, de Gaulle lui fit le reproche de se mettre aux ordres de Roosevelt au lieu de lui imposer une volonté européenne.

Churchill lui répondit :

« De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! » (Extrait de l’ouvrage « C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte – Tome 2, Édition de Fallois Fayard 1997 – pages 84 à 87)

Une logique anglaise que les siècles n’ont jamais ternie…

Considérant qu’il n’y avait pas de gouvernement légitime dans les pays occupés par les forces de l’Axe et que l’administration de ces territoires devait être réalisée, les Alliés mirent en place l’AMGOT.

L’AMGOT était l’acronyme de « Allied Military Government of Occupied Territories », c’est-à-dire : Gouvernement militaire allié pour les territoires occupés. L’AMGOT était constitué par un corps d’officiers anglo-saxons, préalablement formé à l’administration des affaires civiles dans des écoles spécialisées. C’était une organisation qui dépendait des États-majors alliés, dont elle formait une section.

L’AMGOT avait donc pour mission d’assurer l’administration civile des territoires libérés ou occupés par ses forces armées, en Europe comme en Asie. Selon les pays libérés, sa tâche était plus ou moins aisée.

Le Danemark et la France ont refusé cette administration, arguant du fait que leurs gouvernements étaient légitimes mais prisonniers de la présence allemande sur leurs territoires.

Une monnaie a été émise en principe pour chaque pays. C’est cette monnaie que refusa avec énergie le général de Gaulle, qu’il qualifia de fausse monnaie ! Il l’évoqua d’ailleurs dans ses Mémoires de guerre :

« Les troupes et les services qui s’apprêtent à débarquer sont munis d’une monnaie soi-disant française, fabriquée à l’étranger, que le Gouvernement de la République ne reconnaît absolument pas. »

 Quoi qu’il en soit, cette monnaie débarqua bien avec les soldats alliés le 6 juin 1944. La polémique sur la monnaie était alors déclenchée pour plusieurs semaines.

Charles de Gaulle disait à Alain Peyrefitte :

« Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne !

Ils avaient préparé leur AMGOT qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis.

Et puis, ça contribuerait à faire croire que, si nous avons été libérés, nous ne le devons qu’aux Américains. Ça reviendrait à tenir la Résistance pour nulle et non avenue. Notre défaitisme naturel n’a que trop tendance à adopter ces vues. Il ne faut pas y céder ! » (Extrait de l’ouvrage « C’était de Gaulle » d’Alain Alain Peyrefitte – Tome 2, Édition de Fallois Fayard 1997 – pages 84 à 87)

Ce qui explique que jusqu’à sa mort, de Gaulle ne participa à aucune commémoration du débarquement du 6 juin 44 !

Joe Weston, un journaliste du magazine Life, écrivait en 1945 : « La France est un gigantesque bordel habité par 40 millions d’hédonistes qui passent leur temps à manger, boire et faire l’amour. »

En 1945, pour les GI, la France était « un gigantesque bordel» où l’on pouvait violer les femmes.

Comme l’explique le quotidien allemand Die Welt, les soldats américains sont vite passés aux yeux des Français du statut de libérateurs à celui d’occupants :

    «Les Américains sont devenus encombrants lorsque leur argent, leurs bas en nylon et leurs cigarettes ne suffisaient plus à faire oublier l’humiliation d’être à nouveau livrés au bon vouloir d’un vainqueur.»

De nombreux viols ont été commis. (Environ 3 500…)

Août 1945, c’est le bombardement atomique d’Hiroshima et Nagasaki au Japon.

En 1995, dans son ouvrage « D’Hiroshima à Sarajevo », Pierre Piérart professeur honoraire de l’Université de Mons, vice-président de l’Association médicale pour la prévention de la guerre nucléaire (AMPGN) dénonça le crime que constitua l’utilisation de l’arme atomique, mais également cette vision faussée de l’histoire selon laquelle l’annihilation des deux villes japonaises aurait sauvé des centaines de milliers de vies américaines, alors que le véritable objectif des bombardements était une démonstration de puissance face à l’URSS.

Voici ce qu’il disait lors d’une interview diffusée par le site www.northstarcompass.org :

« Sur base d’un énorme mensonge repris par tous les manuels d’histoire : en obligeant le Japon à capituler, l’usage de la bombe aurait évité le sacrifice de 200 000 à un million de soldats américains, qui seraient morts lors d’une invasion de l’archipel.

Or, en juillet 1945, l’empereur du Japon envoie son fils pour négocier une paix, avec capitulation totale, mais avec le respect de l’empereur. Seulement, les américains vont faire traîner les choses. Les Archives Nationales à Washington contiennent des documents officiels du gouvernement US qui indiquent que les Japonais ont fait des propositions de paix dès 1943. »

(« Je peux caracoler pendant six mois…après ça, je n’ai pas d’espoir de succès » disait l’amiral Yamamoto dans le cadre d’un projet d’attaque contre les États-Unis. Ce qui démontre bien que les Japonais avaient conscience de leurs limites, face aux puissances contre lesquelles ils se battaient.)

« De plus, les chiffres avancés quant au nombre de victimes épargnées sont totalement fantaisistes. Surtout si on se rappelle que sur toute la guerre, les États-unis ont perdu 300 000 hommes. Des stratèges américains sérieux avaient analysé la question. Ils savaient que les Japonais étaient au bout du rouleau. 90% de leur aviation et de leur flotte étaient détruits, il ne restait rien de leur machine industrielle. Selon ces stratèges, le nombre de victimes aurait pu se situer entre 20 000 et 30 000. »

Malgré cela, la première bombe est larguée le 6 août 1945, à 8h15, sur la ville d’Hiroshima. 70 000 personnes sont tuées. La majorité meurt dans les incendies consécutifs à la vague de chaleur. Plusieurs dizaines de milliers sont grièvement brûlés et beaucoup d’autres mourront des années plus tard des suites des radiations (on évoque un total de 140 000 morts). Les Américains décident de larguer leur deuxième bombe atomique à Nagasaki (250 000 habitants), le 9 août, 40 000 personnes sont tuées sur le coup (80 000 morts au total selon certaines estimations).

Le bombardement d’Hiroshima et Nagasaki fut un acte criminel d’une gravité historique. Ce fut un meurtre en masse avec préméditation inaugurant une arme intrinsèquement criminelle.

Massacrer un maximum de civils afin d’épargner un maximum de soldats, tel est la nouvelle logique imposée par cette guerre. Logique incarnée par ce peuple colonisateur et esclavagiste qui a scellé son unité sur le massacre des Indiens d’Amérique. Si la bombe atomique avait été employée par les nazis, cela aurait été considéré, à juste titre, comme un crime contre l’humanité, aux yeux des démocraties ! Mais il s’avère qu’elle fut employée par les Américains, donc, rien à reprocher…

Du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946, c’est le procès de Nuremberg. Ce procès constitue la première mise en œuvre d’une juridiction pénale internationale dans la logique de ce qu’avait promu Wilson lors du premier conflit mondial. Le but étant de faire une distinction purement manichéenne entre ceux incarnant le bien et ceux incarnant le mal. Nous sommes loin du vœu très chrétien de Jeanne d’Arc demandant explicitement au Roi Charles VII de pardonner à ses ennemis lors de la guerre de Cent Ans, ce que ce dernier fit d’ailleurs…

Mais ce procès de Nuremberg ne fut pas non plus dénué d’hypocrisie. Citons le cas du fameux scientifique Werner Von Braun. Ingénieur allemand membre du Parti nazi, et père des missiles balistiques V1 et V2, dont 4 000 exemplaires furent lancés principalement sur l’Angleterre (Londres), la Belgique (Anvers, Liège, Bruxelles) et les Pays-Bas (la Haye) en 1944 et 1945. En 1944, il fut même décoré de la croix du mérite de guerre.

Le savant et son équipe, à défaut d’être jugés lors du procès de Nuremberg, furent, au contraire, récupérés par les Américains dans le cadre de l’opération Paperclip. Jamais il ne fut inquiété sur son passé nazi et ses activités au sein du Troisième Reich. Pour les Américains, ne sont nazis que ceux qu’ils désignent…

Von Braun et son équipe travaillèrent tout le reste de leur vie pour le compte des Américains, dans le cadre des missions Apollo et le développement des fusées Saturne V sans lesquelles les Américains n’auraient jamais pu aller sur la Lune, en 1969… Von Braun fut le premier directeur du centre de vol spatial Marshall de la NASA, et il deviendra officiellement citoyen américain en 1955 ! C’est donc à un fervent nazi que les Américains doivent leur gloire de la conquête aérospatiale !

Sans oublier ce cher Hugo Boss, homme d’affaires allemand à l’origine de la marque qui lui a étrangement survécu jusqu’à aujourd’hui. Hugo Boss était un fervent nazi qui conçut les uniformes de la SS, de la SA et même des jeunesses hitlériennes. Bien qu’il fût déchu de ses droits civiques après-guerre, il n’eut droit à aucun procès et sa marque perdura jusqu’à aujourd’hui.

En 1947, les États-Unis lancèrent le plan Marshall. Ce plan visait à aider financièrement l’Europe pour sa reconstruction après les ravages de la Seconde Guerre mondiale (causés en grande majorité par les bombardements anglo-américains). Plus officieusement, ce plan consistait également à affermir la mainmise des États-Unis sur les affaires de l’Europe, en y imposant sa culture, et lutter contre le communisme.

À l’été 1951, la commune de Pont-Saint-Esprit dans le Gard fut victime d’une étrange intoxication alimentaire. C’est l’affaire dite du « pain maudit ». Cette intoxication fit cinq morts et une cinquantaine de personnes furent internées dans des hôpitaux psychiatriques, et deux cent cinquante personnes furent atteintes de symptômes plus ou moins graves ou durables. Officiellement, les malades furent victimes d’ergotisme aigu.

Dans le livre, « A Terrible Mistake : The Murder of Frank Olson and the CIA’s Secret Cold War Experiments » (Une terrible erreur : L’assassinat de Frank Olson et les expériences de guerre froide secrète de la CIA), du journaliste d’investigation HP Albarelli Jr., explique que l’épidémie de Pont-Saint-Esprit en 1951 était le résultat d’une expérimentation d’aérosol de LSD secrète, dirigée par la Division des opérations spéciales de l’US Army à Fort Detrick dans le Maryland. Albarelli explique que les scientifiques qui ont émis les fausses explications de couverture du pain contaminé et/ou de l’empoisonnement au mercure pour détourner de la véritable origine des événements, travaillaient pour la compagnie pharmaceutique Sandoz, qui à l’époque fournissait du LSD secrètement à l’US Army et à la CIA.

Vrai ou faux, il n’empêche qu’en 1995, Bill Clinton s’excusa publiquement au sujet des expérimentations faites sur des cobayes involontaires durant la guerre Froide, au nom des États-Unis. D’autres personnes aux États-Unis et en Europe, à cette époque, ont été victimes de ces expérimentations de la CIA. Les documents déclassifiés existent, même si les informations importantes ont été barrées en noir. Il s’agissait du Projet MK-Ultra visant à développer des techniques de manipulation mentale. Voir à ce sujet le documentaire « Les expériences secrètes de la CIA » de National Geographic.

Le 7 mars 1966, le général de Gaulle, alors président de la Vè république, annonça à son homologue américain, le président Lyndon Johnson, vouloir quitter l’OTAN. Il justifiait sa décision en ces termes :

« La France se propose de recouvrer sur son territoire l’entier exercice de sa souveraineté, actuellement entravé par la présence permanente d’éléments militaires alliés ou par l’utilisation qui est faite de son ciel, de cesser sa participation aux commandements intégrés et de ne plus mettre de forces à la disposition de l’OTAN. »

Son objectif était donc de garantir une indépendance militaire à la France, non inféodé aux États-Unis. La conséquence fut l’évacuation de 29 bases de l’OTAN installées sur le territoire depuis le début des années 1950, à Châteauroux, Evreux, Laon, Toul, La Rochelle, Orléans, Verdun. Il faudra attendre l’année 2009 pour que la France réintègre officiellement l’OTAN sous l’impulsion du président Sarkozy.

En 1976, des personnalités aussi bien françaises qu’américaines fondèrent la French-American Foundation, dont l’objectif officiel est de renforcer les liens entre la France et les États-Unis. De cette fondation, naquit cinq ans plus tard, en 1981, le programme « Young leaders ». Par le biais de ce programme, cette fondation sélectionne chaque année des leaders potentiels français, pour les soumettre à des séries de séminaires avec des leaders américains. Bien évidemment, le but étant surtout d’engendrer une élite française soumise aux intérêts américains, et par extension, au mondialisme ! Parmi ces « young leaders », on trouve aussi bien des personnalités politiques, que journalistiques, artistiques où scientifiques. Nous pouvons citer : François Hollande, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Najat Vallaud-Belkacem, Alain Juppé, Laurent Joffrin, Christine Ockrent, Nicolas Dupont-Aignan, etc.

Tout comme de Gaulle, François Mitterrand se méfiait également des Américains, qui étaient à ses yeux des sortes d’ennemis.

Vers la fin de sa vie, il confiait au journaliste George-Marc Benamou :

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » (Le Dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou, éd. Plon, 1997, p. 52)

En 2003, le président américain George Bush décida de partir en guerre contre l’Irak de Saddam Hussein. Cette opération militaire faisait suite aux attentats du 11 septembre 2001, dont la version officielle des faits suscite toujours autant d’interrogations à ce jour. Selon lui, l’Irak forme alors un «axe du mal» avec l’Iran et la Corée du Nord, et il posséderait des armes de destruction massive. On retrouve toujours la logique wilsonienne de l’axe du bien contre l’axe du mal !

Jacques Chirac refusa de soutenir l’intervention américaine. Selon lui, l’Irak de Saddam Hussein n’était pas un foyer de terrorisme international et ne disposait d’aucune arme de destruction massive.

Avec « Dans le secret des présidents », le journaliste Vincent Nouzille raconte la manière dont l’administration Bush a fait payer 5,5 milliards de dollars (4 milliards d’euros) à la France comme prix de sa « trahison » lors du déclenchement de la guerre en Irak en 2003.

Jacques Chirac fut contraint de verser cette somme lors de la renégociation de la dette irakienne, alors qu’il l’avait initialement refusée. Un prix tenu quasiment secret et qui n’a fait aucun débat en France. On imagine l’utilité qu’auraient pu avoir ces 4 milliards d’euros pour notre pays, mais les intérêts américains ont plus de valeurs…

Les États-Unis ont été en guerre 93% du temps de leur existence depuis leur indépendance, en 1776. L’acteur humoriste américain George Carlin disait à juste titre :

« Nous sommes un peuple de la guerre. Nous aimons la guerre parce que nous sommes très bons à la faire. En fait, c’est la seule chose que nous savons faire dans ce putain de pays… »

De plus, les dépenses militaires des États-Unis (NdT: son budget de “l’offensive” pour son ministère de l’offensive…) écrasent celles de toutes les autres nations du monde mises ensemble. Les États-Unis n’ont été en paix que durant 21 ans entrecoupés, depuis leur création en 1776 !

L’essayiste et géopolitologue Alexandre del Valle sut bien mettre en évidence l’état d’esprit de l’élite américaine à l’égard de l’Europe :

« L’esprit américain est en archè essentiellement tourné contre la Vieille Europe. Car celle-ci demeurera toujours le reproche vivant à abattre, la genèse territoriale et ethnique de la « trahison » que constitue d’une certaine manière l’édification d’un Nouveau Monde révolté à jamais contre ses propres racines. L’Europe doit être en définitive anéantie parce qu’elle est l’Ancien Monde. Il faut à tout prix la faire disparaître dans les cavernes du cosmopolitisme anglo-saxon afin qu’elle ressemble en tout point aux États-Unis d’Amérique et qu’elle ne puisse plus jamais opposer ses racines européennes au déracinement américain, son histoire à la non-histoire américaine, sa culture ancestrale à la non-culture commerciale de Las Vegas, Harlem ou New-York. Aussi toute société traditionnelle doit-elle disparaître progressivement de la surface du globe sous les coups de boutoirs et les décibels violents de la « culture Mc World ». » (Alexandre del Valle – Islamisme et États-Unis une alliance contre l’Europe – p 310)

Nous avons conscience qu’il y aurait encore tant de chose à dire sur l’éthique américaine et les relations entre la France et les États-Unis. Ce bref exposé a plus vocation à présenter de façon globale l’attitude des Américains à notre égard ainsi qu’avec nos ennemis…

Nous conclurons en disant que les États-Unis ne seront jamais de véritables alliés sur qui la France peut et devra compter ! Ce qui ne signifie pas qu’ils sont ennemis pour autant, mais tout au plus des alliés de circonstance comme lors des deux conflits mondiaux. Car pour ainsi dire, les États-Unis n’ont pas d’alliés dans le monde, ils n’ont que des intérêts. Il est triste de voir comment notre pays, dont la richesse historique et culturelle est bien plus élevée que celles des États-Unis, est en train d’être de plus en plus américanisée. Nous subissons à ce jour de la part des États-Unis, et conséquemment à la soumission de nos élites républicaines, une logique d’invasion visant à supplanter notre culture. Une sorte de « grand remplacement » culturel. Ce que de Gaulle avait déjà dénoncé et su empêcher lors du débarquement du 6 juin 1944.

La langue anglo-saxonne envahit de plus en plus notre langue sous prétexte d’être à la mode, alors qu’il ne s’agit que de soumission. C’est également ce qu’on pourrait appeler un « grand remplacement » linguistique qui s’impose à nous. La grande majorité des films au cinéma est « hollywoodienne », à la radio 80% des chansons diffusées sont en langue anglo-saxonne, sans oublier l’ultime offense à notre pays réputé pour sa qualité culinaire, la profusion de la malbouffe, avec les Mac do, le coca etc…

Bref ! Lorsque l’on fait le bilan de la mainmise des États-Unis sur notre pays, il est évident que depuis la Seconde Guerre mondiale, ils n’ont jamais cessé de nous dominer, et que leur AMGOT est en quelque sorte toujours en vigueur à ce jour !

Comme le disait le poète Charles Péguy :

« La plus dangereuse des invasions, l’invasion de la vie intérieure, est infiniment plus dangereuse pour un peuple qu’une occupation territoriale. » (Charles Péguy – Louis de Gonzague – 1905)

Les États-Unis ne sont pas seulement un adversaire qui vise l’hégémonie mondiale, s’imposant comme modèle dont la façon de vivre infantilise l’univers, ils sont aussi la patrie du mondialisme, les parrains des nouvelles normes qui subvertissent le monde pour l’asservir.

Depuis les puritains du Mayflower jusqu’à leur mainmise sur l’Europe depuis la Première Guerre mondiale, en passant par la Destiny Manifest, les élites américaines crurent à une mission divine visant la domination du monde, afin de le rendre bien meilleur que ce que les Européens avaient fait jusqu’à présent.

Malheureusement, leur hégémonie eut pour conséquence le déclin de notre Europe multiséculaire. La révolte des nations qui s’abattra un jour sur cette élite mondialiste devra lui montrer que les deux océans qui encadrent leur terre, ne seront pas éternellement des boucliers naturels pour leur dessein pseudo messianique !

Une Monarchie en France nous offrirait la possibilité d’un gouvernement assez fort pour tenir tête à l’oligarchie mondialiste américaine, contrairement à cette république faible et soumise que nous subissons actuellement !

Tôt ou tard, il faudra entamer une désaméricanisation de notre pays. Nous devons retrouver notre identité ainsi que tout ce qui fit la spécificité française, dans notre vie quotidienne. Nous n’avons pas besoin des Américains pour élaborer et développer notre culture et notre Civilisation.

Nous avons 2 000 ans d’histoire, de tradition et de coutumes sur nos épaules. Ce qui constitue l’un des socles les plus solides. Nous avons connu l’âge d’or du XIIIè siècle, nous avons eu nos martyrs, nos Saints et nos Saintes, nous avons connu la Chevalerie et son éthique, nous avons eu de grands Rois, et maîtrisés pendant des siècles une foi inébranlable. Nos ancêtres ont construit des cathédrales et divers monuments ancestraux qui parsèment notre territoire. Nous possédons une langue nationale puisant sa richesse dans le grec, le latin et le celte, sans oublier nos diverses langues régionales.

Alors non ! Messieurs les Américains ! Nous n’avons pas besoin de vous et de votre sous-culture pour développer et édifier notre civilisation. Votre puritanisme, votre messianisme ainsi que vos banques dominatrices, ne nous intéressent pas !

Même si nous vous aimons bien en rappelant que de nombreux Français vous ont libéré un jour de l’oppression anglaise.

Même si nous faisons aussi partie d’une part de votre histoire, et nombreux sont nos frères, blanc et rouge, qui dorment aujourd’hui dans vos cimetières ! Nous n’acceptons pas de leçon, de la part d’un peuple qui extermina nos frères amérindiens.

Notre France si affaiblie soit-elle, vous regardera toujours du haut de ses deux millénaires d’Histoire dont vous avez tant à apprendre !

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