A Maître Antoine Murat, Guy Steinbach, Jean Marie Keller, le Chevalier d’Orgeix, Pierre Becat, François Marie Algoud qui ont contribués aux réflexions qui vont suivre, aux Camelots morts et à tous ceux qui ont œuvrés et qui œuvrent pour le retour du Roi…
Ce dossier n’est pas écrit et diffusé en attente de polémiques ou de remontrances, ne cherchant aucunement à blesser ni rabaisser des personnes qui, pour la plupart, ne sont plus de ce monde. Il est fait pour l’histoire, avec les quelques connaissances que nous avons, sachant que celles-ci comportent aussi des lacunes. Nous gardons un profond respect pour les grands qui nous ont précédés. Ce texte permet par l’évocation de certains faits, sous un œil critique, d’analyser quelques évènements de notre histoire politique, afin d’éviter d’autres écueils dans les temps que nous vivons et dont nos enfants auront l’héritage et la charge. C’est, comme tous nos travaux, un outil et un seuil de travail pour la réflexion, que seul l’empirisme permet d’apprécier et de valider lorsqu’il s’applique à nous-même. C’est ainsi que nous pouvons, concrètement, agir et espérer pour que, enfin, nous puissions dire sans mentir : notre jour viendra !
Reconquête et prise du pouvoir – les occasions manquées :
Sachant que des sondages effectués par des organismes connus, à plusieurs reprises, auprès de la population ont montré qu’une part non négligeable de la population garde l’espérance pour un retour des lys…
Près d’un Français sur trois prêt à voter pour un candidat royaliste
VIVE LE ROI – Selon un sondage, une partie non négligeable de l’opinion serait favorable à ce que la fonction de chef de l’Etat soit assumée par un roi, comme c’est le cas dans de nombreux pays européens (30 août 00:11TF1 group). Abolie en France il y a 168 ans, la monarchie conserve encore et toujours des adeptes. Un sondage réalisé par BVA et publié ce lundi, indique en effet que de nombreux Français pensent que la présence d’un roi au sommet de l’Etat serait bénéfique pour le pays. Près d’un Français sur quatre, estime par exemple que cela aurait des conséquences positives sur l’unité nationale (39%) et la stabilité du gouvernement (37%). Ils étaient à peine 23% en 2007, année où un sondage similaire avait été réalisé. Pour 31% des Français, remplacer le président de la République par un monarque donnerait une meilleure image de la France dans le monde (24% en 2007) … « Le contexte actuel pousse les Français à s’ouvrir à cette possibilité » …A noter tout de même que près de trois électeurs sur dix (29%) se disent prêts à voter pour un candidat royaliste au premier tour de la présidentielle. « La série d’attentats qui a touché la France en 2015 et 2016 a mis au cœur du débat la question de l’unité nationale, dans un contexte de défiance à l’égard de l’exécutif, voire de la classe politique dans son ensemble. C’est probablement cette lassitude corrélée à de fortes attentes qui peut expliquer le regain d’intérêt pour un mode alternatif de régime », explique BVA… Enquête réalisée avec Alliance Royale auprès d’un échantillon de 1099 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et recrutés par téléphone puis interrogés par Internet du 22 au 23 août 2016
Qui, en tant que Royaliste, ne s’est jamais posé la question de savoir pourquoi en ce début du XXIè siècle le royalisme n’est pas une force politique puissante aux portes du pouvoir, ou tout simplement, pourquoi sommes-nous encore en république ?
Pour répondre à cette question, nous allons faire une analyse empirique globale sur l’évolution du royalisme en France depuis la Troisième République. Nous ne traiterons pas des Guerres de Vendée, dont nous retiendrons Georges Cadoudal et Louis de Frotté comme ayant été les seuls complotistes sérieux contre le régime républicain et l’empire, le marquis de la Rouerie reste aussi parmi ceux des plus importants. Les autres chefs de l’Armée Catholique et Royale n’avaient pas vraiment de réelle stratégie et étaient surtout trop divisés.
En 1870, Gambetta et son parti républicain profitèrent de la défaite de Napoléon III à Sedan face aux Prussiens pour prendre le pouvoir. Gambetta proclama la IIIè république le 4 septembre 1870 à l’Hôtel de ville de Paris. Sachant que la majorité à l’assemblé nationale était Royaliste, il n’y avait qu’à voir les résultats des élections législatives de 1871 : il aurait été facile de destituer cette république opportuniste en considérant à juste titre le coup de force de Gambetta comme illégitime et frauduleux. Néanmoins les Royalistes n’en firent rien ! Car ceux qui furent élus sous l’étiquette « Royalistes » étaient en réalité une bande de fieffés féodaux qui voulaient bien d’un Roi, mais si possible un Roi au service de leurs intérêts personnels, au détriment de ceux du peuple. Le Comte de Chambord, qui devait être ce Roi, refusa ce compromis et au travers de ses divers manifestes, il fit comprendre que la politique qu’il mènerait, lorsqu’il serait au pouvoir, serait celle de ses ancêtres Capétiens. Une Monarchie sociale au service de son peuple contre les féodaux ! En conséquence et sous couvert d’une fausse affaire de drapeau, orchestrée par les féodaux en question, la Monarchie ne fut pas rétablie et la république s’enracina inexorablement. Lire à ce sujet « Henri V et les féodaux » de Pierre Bécat décrivant dans les détails comment une poignée de ducs a évincé le Comte de Chambord pour des raisons fallacieuses… Ce fait est confirmé également par l’historien Henri Guillemin dans son cours d’histoire audiovisuel sur : « L’autre avant-guerre 1871-1914 »…