Vous croyez au système républicain comme vous êtes persuadé qu’il peut encore offrir des possibilités d’actions pour résoudre nos problèmes, voir sortir la France du marasme dans lequel elle patauge depuis trop longtemps ? Et puis qu’importe, n’hésitez pas, continuez à mettre votre bulletin dans l’urne avec le nom d’un énième candidat inutile que la république vous impose. Ces candidats, vous ne les connaissez ni d’Adam ni d’Eve, mais ce n’est pas grave, candidats quand même ! Ils sont interchangeables, lavant tous plus blanc que le précédent aurait dit Coluche…
Maintenant si vous êtes sceptique quant à la viabilité de cette forme de pseudo-démocratie, scepticisme accentué par votre sens critique par exemple, alors analysons les choses : Ne croyez-vous pas que les problèmes des cités, de l’immigration, du chômage, de l’insécurité, de l’éducation, du droit des femmes comme du salaire maternel…etc. auraient pu être résolus depuis bien longtemps déjà ? En politique tout est possible ! Mais est-ce dans la logique des partis, pour qui, ces problèmes en sont le moteur. En conséquence, qu’attendre de plus de la part des partis politiques ? Croyez-vous réellement qu’un chef de parti au pouvoir, arborant de ce fait le titre de président de la république, est réellement indépendant dans ses actions pour la mise en œuvre de son programme politique pour lequel il fut élu ? (Sauf si sa victoire et le fruit d’une punition contre un autre candidat…) Un président en république est tout sauf indépendant. Il ne fait pas ce qu’il veut, mais doit au contraire se soumettre aux lobbies en tout genre qui dictent sa politique.
Danielle Mitterrand en fit l’aveu dans une interview :
« Après 1981, je demandais à François Mitterrand : Pourquoi maintenant que tu as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque Mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans. […] En France, on élit, et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. » (Entretien réalisée par Hernando Calvo Ospina. vendredi 28 octobre 2005)
On se souvient également du discours de François Hollande du 22 janvier 2012 au Bourget lorsqu’il annonçait que son principal adversaire était la finance internationale. Au final après avoir été élu, sa politique allait plus dans le sens de cette finance qu’à son encontre ! Ce qui expliqua en partie son impopularité.
Sans oublier ce cher Jacques Chirac qui fit un semblant de démonstration de force et d’indépendance, en refusant de s’associer à nos chers « amis » américains dans leur guerre en Irak. Avec Dans le secret des présidents, le journaliste Vincent Nouzille raconte la manière dont l’administration Bush a fait payer 5,5 milliards de dollars (4 milliard d’euros) à la France comme prix de sa « trahison » lors du déclenchement de la guerre en Irak en 2003. Une somme lâchée sous pression par Jacques Chirac lors de la renégociation de la dette irakienne, alors qu’il l’avait initialement refusée. Un prix tenu quasiment secret et qui n’a fait aucun débat en France. On imagine l’utilité qu’aurait pu avoir ces 4 milliards d’euros pour notre pays, mais les intérêts américains ont plus de valeurs…




