Royalisme social

NON à la retraite à 67 ans

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°15)

L’Allemagne veut l’imposer au nom de l’euro…

« L’allongement de l’âge de la retraite se généralise », titrait un article du « Figaro » il y a quelques jours. On pourrait ajouter qu’il se « précise » pour toute la zone euro, au regard des informations qui (discrètement, trop discrètement même…) filtrent des débats entre gouvernements européens et des cénacles et assemblées économiques et politiques allemands…

Ainsi Jean Quatremer, spécialiste de l’Union européenne pour « Libération », n’hésite-t-il pas à titrer sur son blogue, ironiquement sans doute : « Bientôt la retraite à 67 ans pour tous ! ». De larges extraits de son article daté du 28 janvier méritent d’être cités, surtout qu’il est l’un des rares à y consacrer quelques lignes, comme si le sujet était trop périlleux pour être évoqué plus largement dans la presse…

« Les Français n’ont pas aimé la retraite à 62 ans, ils vont détester la retraite à 67 ans. Mais ils n’y couperont pas. Ceux qui souhaitaient une harmonisation sociale européenne ne s’attendaient sans doute pas à ce qu’elle se fasse dans ce sens… Mais la crise est passée par là.

Ce recul de l’âge de la retraite va concerner non seulement les Français, mais l’ensemble des Européens afin d’alléger les contraintes pesant sur les budgets de l’Union. C’est le prix à payer pour la solidarité financière que la zone euro a été obligée d’instaurer sous les coups de boutoir des marchés inquiets des dérives des finances publiques (…). L’Allemagne, la plus réticente face à cette véritable révolution de la gouvernance de la zone euro, s’est résolue à payer pour venir en aide aux États les plus fragiles, mais à condition qu’ils restaurent leur compétitivité, ce qui passe par une harmonisation sociale (par le bas, faute de moyens) et fiscale (afin de supprimer la concurrence fiscale). Un document interne du gouvernement allemand révélé aujourd’hui par l’agence de presse Reuters prône l’instauration d’un « pacte » qui imposerait, outre l’obligation constitutionnelle de l’équilibre budgétaire, un recul de l’âge de la retraite. « Vous ne pouvez avoir une monnaie unique et des systèmes sociaux complètement divergents », a martelé tout à l’heure au forum de Davos, la chancelière allemande Angela Merkel. Paris est exactement sur la même longueur d’onde, parfaitement conscient qu’une politique monétaire unique ne peut plus survivre avec dix-sept politiques économiques et budgétaires. »

Ainsi l’euro, monnaie unique commune à 17 États de l’UE (mais aussi à quelques autres pays non-membres de l’Union), au lieu de protéger l’Europe comme les gouvernements et les européistes nous l’avaient promis au moment des débats sur le traité de Maëstricht, écrase un peu plus chaque jour les populations européennes : beau résultat !

Et, désormais, l’argument pour justifier les nouvelles contraintes qui pèsent sur les États et leurs contribuables est toujours le même, comme une litanie entêtante et rituelle : « il faut sauver l’euro ! ». Ainsi, comme pour préparer l’opinion française, M. Sarkozy a rappelé la semaine dernière que « jamais nous [Angela Merkel et lui-même] ne laisserons tomber l’euro. », ce qui laisse entendre que tout est envisageable au regard de l’objectif ultime, «sauver l’euro ! »… Et élever l’âge de la retraite est une possibilité, voire une obligation sociale si, nous dit-on, l’on veut la pérennité de « notre » monnaie unique et de « notre » Europe… Ah, décidément, que de sacrifices il faut consentir pour une monnaie unique qui semble ne profiter qu’à quelques uns !

Cela peut-il continuer ainsi longtemps ? Ce n’est ni souhaitable, ni même possible, et il faudra bien que les populations le disent haut et fort, y compris au-delà du système partisan et politicien, au-delà même des élections !

Car peut-on accepter ce que nous préparent les eurocrates de Bruxelles, sous la pression des marchés et l’injonction de la Banque centrale européenne et de son âme damnée, Jean-Claude Trichet ?

Citons la suite de l’article : « Pour l’instant, seule l’Allemagne a instauré la retraite à 67 ans dans la zone euro et même dans l’Union. Mais l’Espagne, menacée par les marchés, a annoncé cette semaine un projet de loi afin de faire passer l’âge légal de 65 à 67 ans et le Danemark a mis le sujet à l’étude. La plupart des pays de la zone euro sont déjà à 65 ans (dont la Grèce qui a dû se plier à l’injonction de l’Union et du FMI), à l’exception de Malte, de la Slovaquie, de la Lettonie, de la Slovénie et, bien sûr, de la France. Autant dire qu’après 2012, l’Hexagone n’aura guère d’autre choix que de suivre ce mouvement, comme on le reconnaît à l’Élysée. ». D’ailleurs, l’Allemagne demande que la décision soit prise ou au moins discutée avant le prochain Conseil européen de mars…

Alors, non, mille fois non ! Cette élévation de l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans ne doit pas passer, avant ou après 2012, avec ou sans l’euro ! Car il est fort injuste de demander toujours des efforts à ceux qui travaillent, tandis que les spéculateurs continuent leurs manipulations et que les grands « décideurs » industriels et financiers engrangent des profits toujours plus exorbitants au mépris de toute considération sociale.

N’attendons pas que l’Union européenne, au nom de « l’Europe » et de la sauvegarde de cette monnaie pourtant si peu protectrice des économies des pays d’Europe, nous impose cette nouvelle contrainte ! C’est dès maintenant qu’il faut réagir, et fortement !

Il y a quelques semaines, le Groupe d’Action Royaliste publiait sur son site un article pour avertir nos concitoyens du mauvais coup qui se préparait dans les couloirs du gouvernement allemand d’Angela Merkel : au nom de la sauvegarde de l’euro, l’Allemagne réclamait une «harmonisation européenne » sur la question des retraites, harmonisation qui doit se traduire par l’élévation de l’âge légal de départ à la retraite à… 67 ans ! Une information passée inaperçue en France, faute d’avoir été développée dans les médias français…

Le Groupe d’Action Royaliste a décidé, dès lors, de réagir et de dénoncer ce chantage antisocial qui trouve un écho pourtant favorable dans les instances économiques et politiciennes de l’Union européenne.

Alors que les syndicats sont muets sur ce sujet ; que les partis évitent tout autant d’en parler, y compris ceux de l’opposition à l’actuel président de la République, sans doute pour ne pas écorner un peu plus le « rêve européen » (sic !), les Royalistes, eux, réagissent et descendent dans la rue, tracts et affiches en main pour protester contre cette mesure antisociale que l’Union européenne, à la suite de l’Allemagne, veut mettre en place pour toute la zone euro, y compris en France, sans doute après l’élection présidentielle de 2012 : ils sont, à ce jour, les seuls à l’avoir fait !

Samedi 5 février 2011, des militants du Groupe d’Action Royaliste ont, durant près d’une heure, distribué des centaines de tracts contre la retraite à 67 ans, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Paris.

Cette distribution n’est que la première action de rue sur ce thème qu’organise le Groupe d’Action Royaliste : ce n’est pas la dernière !
Dès maintenant, face aux menaces de régression sociale et contre « l’Europe punitive », il faut réagir, fortement !

Jean-Philippe CHAUVIN

Un agriculteur face à la république antisociale

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°12)

Voici l’intervention d’Antoine, agriculteur « non conformiste », lors du banquet Camelot du 21 mars 2010, expliquant aux auditeurs, la lutte et la résistance du monde agricole face aux diktats européens et aux contraintes arbitraires fiscales de l’État Républicain. Il nous montre par des exemples précis que l’agriculture devait être traditionnelle, donc biologique et que pour durer, seule une organisation paysanne autonome, voire corporative, sous le Roi, sauverait notre pays…

« …c’est pour parler d’agriculture bio, et des problèmes que je rencontre en tant que producteur non conformiste. Alors, j’ai une trentaine d’hectares, on travail en famille, avec mon fils aîné maintenant, et puis j’ai maintenant dix enfants depuis huit jours. (Applaudissements)

Ce qui se passe, c’est qu’une famille qui vit plus ou moins en autarcie, qui vit en famille, qui travaille en famille et qui pratique une agriculture non conventionnelle, on les laisse pas passer comme ça et se développer. Alors les gros problèmes que je rencontre actuellement, c’est des abus, pour moi se sont des abus de pouvoir, des contrôles répétés des agents des fraudes. Ça m’a valut un tribunal correctionnel par ce que je les ai renvoyé de chez moi. Mais après deux heures de discussions, attention, je ne les ai pas renvoyé froidement, et sans vulgarités, je me suis reproché de rien de ce que je leur avais dit. Et ça m’a coûté une correctionnelle, voilà, et je me suis très bien défendu. Et là une institution conventionnelle, c’est le mot que j’utilise tous les jours, parce que vous savez la révolution n’est pas terminée, vous le savez de toute façon, mieux que moi, et une institution conventionnelle qui veut me faire payer une taxe sur les récoltes : ça s’appel le comité économique, qui veut faire payer 1euros 92 par tonne récolté.

Alors moi, ils m’ont relevé depuis plusieurs années, ils m’ont relevé des rendements comme l’agriculture intensive de 40T/hectare. Ils m’ont dit tout d’un coup, vous nous devez 12 000 euros. Voilà ! Alors ça c’est au tribunal en ce moment. Tout est faux, c’est basé sur des abus, des calomnies même. Mais ils sont en train de gagner le tribunal, là j’ai fait appel et j’ai toujours pas retrouvé un bon avocat pour me défendre, et puis c’est tellement compliqué. On voit que l’agriculture, elle a vraiment besoin d’être prise en main par elle même. J’allais dire, on peut dire le mot ici, par un esprit corporatif, il faut des corporations paysannes, surtout pour l’agriculture. Parce que l’agriculture, c’est quand même une activité – l’agriculture bio notamment – la plus utile qui soit, comme activité humaine pour la santé. La santé de l’homme, la santé de l’environnement, pour maintenir les emplois ruraux, et puis après ça fait développer, comme le faisait si bien à l’époque Sully, le transport, l’industrie, le commerce, tous ça, ça va ensemble. Et malheureusement l’agriculture conventionnelle à l’heure actuelle, elle fait tourner surtout les fonctionnaires qui sont contre l’agriculture et contre la France.

Alors il y a des exemples que je pourrais vous citer au niveau de la crise agricole, par exemple il y a une politique d’arrachage de pommiers depuis 15 ou 20 ans, parce qu’on disait qu’il y avait surproduction de pommes, il fallait arracher des pommiers pour favoriser la vente des fruits, pour ceux qui étaient en place, pour maintenir l’arboriculture. Chirac s’en ait servi pour sa campagne électorale paraît-il, parce que moi je ne m’occupe pas de ça, mais il paraît qu’il s’était servi de la pomme en disant : « mangez des pommes et ça ira mieux ». Ça voulait dire quand même que, on sait le rôle important de consommer des fruits français. Alors c’est indispensable de consommer des fruits français, et de consommer des fruits bios, ça fait parti d’un geste quotidien, militant, pour le retour de la monarchie.

Parce qu’en tant qu’agriculteur bio, je ne sais pas si je suis agriculteur bio en premier, ou monarchiste en premier, parce que l’un ne va pas sans l’autre à mon niveau, et si on souffre à l’heure actuelle, c’est vraiment tout ce qui concerne la fiscalité, tout ce qui concerne les contrôles sur les exploitations agricoles….Alors moi je suis encore un peu indépendant, parce que je le gère comme ça, mais les agriculteurs sont manipulés par le bout du nez, et tant qu’on aura toutes ces politiques européennes, mondialistes, il n’y a pas de sécurité alimentaire au niveau de la qualité, de la quantité, on peut même prévoir des années de famine avec ce genre de politique.

Et donc on attend vraiment un Roi qui soit un bon père de famille et un bon paysan pour sauver l’activité agricole. »

Les Minquiers et les Ecréhous pour l’honneur de nos pêcheurs

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°13)

Comment une poignée de Gars décidés bravèrent la Ripoux-blique française et les autorités britanniques

Conas a chinntear dornán de na Fraince, magadh Poblacht na Fraince agus na húdaráis Bhriotanacha

Les Minquiers et les Ecrehous
Rendez nous les Iles Normandes ce 9 juillet 1994

Il faut rendre au pêcheur manchois les deux archipels des Minquiers-Ecrehous, lieux de pêches multiséculaires à 15 km de nos côtes. A marée haute les Minquiers ne représentent plus qu’une principale île nommée Maîtresse d’1km2 composée de quelques cabanes de pêcheur. Ces îles sont habitées occasionnellement et sont zone de « no man’s land ». Dans les années 50, les Anglais commencèrent à baliser sur l’intérieur des îles, car à marée haute émerge encore des rochers…A marée basse, c’est un véritable champ de mines. On ne peut y pénétrer que par des chenaux extrêmement étroits et dangereux, connus seulement des pêcheurs chevronnés. Les Français balisèrent à l’extérieur et le gouvernement de Daladier fera surveiller la zone par l’aviation…En 1953, c’est le scandale. Le gouvernement Français laisse contester ces droits sur ses îles par Jersey et Guernesey, qui d’ailleurs n’y pêchent pas. Mieux nos représentants ne défendent même pas nos possessions, est ce le syndrome de la défaite de 40 ?
L’appartenance à la France est remise en cause par le tribunal de la Haye. Les pêcheurs Français qui y pêchaient depuis bien longtemps s’appuyaient pourtant sur un texte de La grande Baie de St Michel de 1839…

Mais les pêcheurs Bretons et Normands n’intéressent pas nos ministres républicains…Jersey et Guernesey, protégés par les Anglais sont poussés par le capitalisme international, intéressé par les paradis fiscaux érigés au même niveau que les nations.
Le Comité Minquier-Ecrehous revendique cette zone économique importante.
Lâchement abandonnée en 1953…L’Intérêt géopolitique semble avoir été abandonnée !!! C’est un honneur perdu alors que cette zone nourrit quelques 600 familles entre Cherbourg et Pimpol…Nous savons que les métiers de la mer, comportent chaque jour des risques et des dangers et que des générations d’hommes continus la lutte pour vivre et nourrir leur famille…
C’est une question de souveraineté économique
Sur les côtes de France, c’est 500 km de littoral qui sont concernés économiquement puisque les ports de Carteret, Cancale, Cherbourg, St Malo, Paimpol, Granville et d’autres vivent depuis des lustres par le dragage des huîtres et le caseyage des crustacés…
C’est une grave question qui touche le « Pays réel » de l’ouest de la France.
Il n’y a jamais eu d’affirmation de souveraineté précis sur ces îlots jusqu’au tournant de ce siècle.

Le peintre de la marine Marin-Marie emmena des pêcheurs chausiais en 1938 et débarqua aux Minquiers sur la Maîtresse-île pour affirmer la souveraineté française sur l’archipel. Après cet incident diplomatique, si on prend la carte régionale et que l’on trace autour des Minquiers et des Ecrehous les 12000 marins de frontière, nos marins n’ont plus le choix que d’aller toujours plus loin pour trouver la nourriture au risque de se trouver sur leurs anciennes zones de pêche, en terre étrangère (la frontière à équidistance n’offrant plus de nourriture).

Les pêcheurs du littoral manchois voient alors les britanniques se livrer à leur sport favori, celui de l’empiètement du territoire… Il suffit d’une tête d’épingle sortant de l’eau autour des îles britanniques et la frontière des 3000 en est d’autant rallongée. Le résultat c’est l’arrestation des pêcheurs Français, obligés de jongler sur les cartes maritimes, indéfiniment redessinés par les britanniques…les systèmes métriques étant différents entre l’Europe et Jersey, les tailles des homards autorisés pour la pêche par conséquence aussi… (Pas moins de 24cm)La surveillance draconienne par la police britannique sous prétexte de contrôle d’éventuels trafiquants de drogue est telle que nos pêcheurs en font les frais…

Pour un homard hors taille, c’est l’arraisonnement du navire, confiscation du produit de la pêche, la garde à vue et l’emprisonnement du patron et cela arrive pratiquement tous les mois…D’autant que le gouvernement socialiste en la personne de Lionel Jospin, en visite à Granville dans les années 90, a généreusement donné aux britanniques la zone du Haricot, par l’entremise du ministre de la mer Josselin, en remerciement d’un service, sans rapport avec la pêche d’ailleurs…Tout cela dans la remise en cause d’une certaine forme de souveraineté…Nous remettons en cause la décision de la Haye et nous n’acceptons pas l’abandon de la moindre parcelle de France, si petite soit elle…
Que ferons nous pour les 600 familles vivants de cette pêche…
Que ferons nous pour les zones portuaires menacés économiquement…
Que ferons nous pour empêcher la destruction de la pêche Française…

En 1984, Jean Raspail et quelques autres occupèrent durant 2 jours les Minquiers et hissèrent le pavillon Patagon, celui des prises en mer, flottant à la place du pavillon britannique tête en bas, Alain Sanders voit ce que je veux dire…Une plaque de marbre avait d’ailleurs été apposé, vite retiré par les autorités britanniques et un nouveau petit incident diplomatique s’en suivit …

La Marche Bleu, organisé par Rodolphe Crevelle avec Frédéric Winkler a renouvelé l’acte de possession en partant sur des bateaux de pêche de Carteret et en débarquant sur les Ecrehous ce samedi 9 juillet 1994, après une messe et un déjeuner sur ce sol abandonné lâchement aux britanniques, des discours suivirent après que la bannière Normande fut hissé sur le plus haut rocher surplombant l’île. Pour éviter l’outrage en 93, du pavillon Anglais, l’opération était surveillée par la police des Etats de Jersey, avec attention …Nous attendirent la marée et revinrent à Carteret…

Renouvelé en 98 avec pavillon Patagon, pavillon Anglais enlevé et remis à l’ambassade britannique à Paris par le consul général de Patagonie en France, Jean Raspail. Ignoré des actualités en France, ces deux expéditions eurent en revanche un fort écho en Angleterre où elles firent la une des news…Baroud d’honneur jusqu’à notre retour…

Frédéric Winkler

Ecrehous 2

Ecrehous 3

Ecrehous 4

Ecrehous