Discours de Jean-Philippe Chauvin sur les méfaits de la république depuis deux siècle, contre le peuple français !
Discours de Jean-Philippe Chauvin sur les méfaits de la république depuis deux siècle, contre le peuple français !
Dans notre république, nous accomplissons ce que nous promettons.
Seuls les imbéciles peuvent croire que
nous ne lutterons pas contre la corruption.
Parce que, il y a quelque chose de certain chez nous :
l’honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux
Nous démontrerons que c’est une grande stupidité de croire que
les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé.
Nous assurons, sans l’ombre d’un doute, que
la justice sociale sera le but principal de notre mandat.
Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s’imaginent que
l’on puisse continuer à gouverner
avec les ruses de la vieille politique
Nous assumons le pouvoir et nous faisons tout pour que
soit mis fin aux situations privilégiées et au trafic d’influences
nous ne permettrons d’aucune façon que
vos enfants meurent de faim
nous accomplirons nos desseins même si
les réserves économiques se vident complètement
nous exercerons le pouvoir jusqu’à ce que
vous voyez que depuis 1789
Nous sommes la république.
(Maintenant lisez de bas en haut, en commençant par la dernière ligne et en remontant jusqu’au début !)
« La Révolution n’adopta aucune Eglise. Pourquoi ? Parce qu’elle était Eglise elle-même. La vie du catholicisme, c’est la mort de la République ; la vie de la République, c’est la mort du catholicisme. »
– Jules Michelet –
Introduction à la Révolution française
En fait, il y a deux raisons majeures qui poussent la république à être aussi hostile envers le catholicisme. La première, c’est tout simplement parce que la république est une forme de religion. Dès l’origine elle s’est imposée comme tel, nous l’avons vu, en imposant son propre calendrier, le mariage civil au détriment du religieux, ses Tables de la Loi nommées « Droits de l’Homme », mettant l’Homme abstrait à la place de Dieu. Une Marianne, qui est l’étrange sosie du Dieu Mithra antique, arborant le bonnet Phrygien, symbole de l’affranchissement de la religion catholique entre autre. La république possède également sa propre Eglise : La Franc maçonnerie. L’ancien Franc-maçon Paul Copin Albancelli le précisa clairement dans « Le pouvoir occulte contre la France » ou il cite « …république et maçonnerie se confondent et que, selon le mot de l’un de ses membres, la franc-maçonnerie, c’est la république à couvert, tandis que la république, c’est la franc-maçonnerie à découvert. » C’est en effet une formule qui définit assez bien les liens existants entre république et franc-maçonnerie. D’ailleurs, on constate d’autant plus l’hypocrisie de la loi de 1905 si prompte à chasser le catholicisme de la sphère publique, mais sans que la présence constante de franc-maçons au pouvoir ne puisse déranger plus que ça !!
Pour ceux qui doutaient encore du caractère religieux de la république :
La malédiction de la République
Publié dans Tribunes, le mercredi 2 janvier 2013
En France, toutes les Républiques finissent mal. Très mal même…
La Première République, c’est essentiellement la Convention et le Directoire. C’est la mise en place du régime des partis. Ce sont surtout les massacres de la Terreur, le Génocide de la Vendée, la persécution de la noblesse et du clergé, l’assassinat du Roi et de la Reine à la suite de parodies de procès qui préfigurent les grands procès de Staline. C’est la guerre civile, le chaos, la guerre contre l’Europe toute entière.
La Première République finit lamentablement dans la corruption et l’incompétence. Elle est soldée par le coup d’État du 18 brumaire et l’aventure napoléonienne.
La Seconde République, c’est encore une aventure, toujours sanglante mais totalement anarchique et ridicule celle-là. Elle se termine une fois de plus en guerre civile avec le coup d’État du Prince- Président, Louis-Napoléon Bonaparte. Elle ne dure que deux ans.
La Troisième République naît de la défaite et meurt dans la défaite. Par son impéritie, et toujours le régime des partis, elle expose la France à deux guerres mondiales horriblement meurtrières. Elle se lance dans l’aventure inconsidérée de la Colonisation, dont on nous demande aujourd’hui de faire repentance ! En 1940, peuplée d’hommes politiques dont la lâcheté le dispute à l’incompétence, elle disparaît dans le plus grand désastre militaire que la France ait jamais connu. Son rejeton, « l’État français », n’hésite pas à collaborer servilement avec l’occupant et à lui livrer les juifs.
Certains semblent découvrir que la République, même gouvernée par la Gauche, n’est guère sociale ni soucieuse du sort des travailleurs : en fait, pour qui s’est penché sur l’histoire de notre pays, ce n’est pas vraiment une surprise. Je ne méconnais pas pour autant la bonne foi de nombre de militants socialistes ou communistes pour qui la République n’est vraiment grande que quand elle associe les ouvriers et les employés à son destin et à son honneur : mais la réalité effective ne correspond pas vraiment à ce rêve d’une « République sociale », et encore moins aujourd’hui qu’hier… Le projet de Mme El Khomri prouve à l’envi ce malentendu entre l’illusion et la réalité gouvernementale, et la vigueur des réactions syndicales est surtout la démonstration d’une rancœur et d’une impuissance face à la victoire apparente (au moins pour un temps) du libéralisme en France.
Faut-il, pour autant, s’en prendre à tous les patrons comme s’ils étaient responsables du cynisme du gouvernement, et brandir le drapeau de la lutte des classes ? Je n’en suis pas certain, loin de là. Bien sûr, il y a bien une forme de lutte des classes mais sans classes nettement définies et délimitées : il s’agit plutôt d’un rapport de forces défavorable aux différentes catégories de travailleurs de l’industrie, des services et de la terre, face aux détenteurs, non pas seulement des moyens de production, mais des capitaux nécessaires, en ce monde financiarisé, à les faire fonctionner et fructifier. S’il y a lutte, c’est bien parce que les hommes d’argent n’ont plus le sens des valeurs de partage et de solidarité qui devraient prévaloir dans une société ordonnée et corporée : le triomphe des idées frankliniennes (celles de Benjamin Franklin, véritable père fondateur et théoricien du capitalisme « chronométré ») n’est pas illogique dans une société qui ne jure plus que par l’avoir et par l’individu (non la personne, désormais niée par cette société, de la GPA à la « robolution »), et qui n’a que des banques comme cathédrales, comme le dénonçait Pierre Boutang il y a déjà quelques décennies.
Dans l’urgence, il faut sans doute recréer un rapport de forces plus équilibré et établir des règles de sécurité pour les salariés mais aussi pour les entrepreneurs indépendants, les artisans, les producteurs agricoles, face à cette nouvelle Féodalité qui se veut « mondialisation et gouvernance », et face à une administration parfois kafkaïenne qui ne sert plus que les intérêts d’une classe fonctionnariale détachée des réalités du monde du travail. Mais dans le temps plus long, il apparaît nécessaire de redonner au Travail toute sa place et de diminuer le rôle des puissances d’argent, voire de restreindre leurs champs d’application et d’intervention. Cela n’est possible que si l’État politique reprend la main et ce qu’il a, par faiblesse ou par paresse, laissé filer entre d’autres mains, moins politiques mais plus contraignantes encore.
Puisque la République n’est plus rien d’autre que l’obligée des forces économiques et qu’elle oublie de protéger les classes travailleuses, il faudra bien, rapidement, poser la question des institutions susceptibles de remettre les choses à l’endroit, dans le respect de la justice sociale et le refus de la démesure (financière ou étatique, d’ailleurs). Si la Monarchie apparaît bien oubliée aujourd’hui par l’opinion publique de notre pays, elle n’en reste pas moins l’alternative éminemment sociale par politique même à une République qui, elle, a oublié ses devoirs d’État à l’égard de ceux qu’elle prétendait représenter et défendre…
Jean-Philippe Chauvin
Comme l’écrivit Henri Servien dans sa Petite histoire de France: « On peut labourer les friches et reconstruire mais les pertes humaines sont irréparables. Toute une génération ardente et généreuse, une jeunesse d’élite était disparue. Elle ne fut pas remplacée et l’élan du pays fut brisé.»
La république célèbre l’anniversaire de la désastreuse bataille de Verdun en cette année 2016. On rappelle l’enfer vécu par les poilus, leurs conditions de vie dans les tranchées, la boue, le feu, la mort. A grand renfort de reconstitutions historiques sur les lieux de la bataille. La République aurait-elle peur qu’on oublie ? Qu’elle ne s’inquiète pas ! On n’a pas oublié !
Verdun, nous n’avons pas oublié, mais pas seulement…
Nous n’avons pas oublié qu’avec l’arrivée de la République, c’est la conscription qui règne, de 18 à 60 ans, on peut être envoyé à la mort, depuis la fameuse levée en masse des 300 000 hommes en 1793, contre lequel s’était insurgé la Vendée. Anatole France dénonçait lui-même ce système en ces termes : « La honte des républiques et des empires, le crime des crimes sera toujours d’avoir tiré un paysan de la paix doré de ses champs et de sa charrue et de l’avoir enfermé entre les murs d’une caserne pour lui apprendre à tuer un homme ». C’est donc au nom de la Liberté et des Droits de l’Homme, que le français de 1914 avait perdu sa liberté d’aller, ou de ne pas aller à la guerre, car à l’époque de l’Ancien Régime, seul les nobles et les seigneurs avaient le droit de faire la Guerre. Plus tard c’est un système de recrutement dans les campagnes qui permit de grossir les rangs des régiments en fonction des besoins de l’armée. Le paysan avait le choix d’aller se battre ou non.
Nous n’oublions pas non plus cette journée tragique du 22 août 1914 qui verra 27 000 de nos soldats perdre la vie dans le cadre de la bataille des frontières. C’est autant de soldats français tués en un jour que durant toute la guerre d’Algérie de 1954 à 1962. Le 22 août 1914 fut la journée la plus sanglante de l’histoire de France. Mais cette journée, au-delà de son aspect particulièrement tragique, en dit très long sur le sens du sacrifice dont faisant encore preuve nos grands-pères à cette époque-là. Elle en dit long aussi sur l’incompétence et l’irresponsabilité de l’état-major français…
En souvenir d’Ahmed Rachid Chekroun, grand sportif, d’origine Nord-Africaine et royaliste…
« Si le racialisme de Gobineau n’a pas fait école en France, c’est notamment du fait de l’incompatibilité du nationalisme français, incarné par l’Action française avec toute forme de matérialisme biologique » P.A. Taguieff
Faisons pour commencer, un regard empirique sur l’attitude qu’avaient nos ancêtres, lorsqu’ils étaient confrontés à des populations aux mœurs, religions et couleurs de peau différentes. Observons ce que fit Charles le Simple face aux envahisseurs Vikings : « Incapable d’arrêter ces envahisseurs et leurs pillages, le roi des Francs Charles le Simple proposa un traité au principal chef viking installé dans la Basse Seine : le jarl Rollon. Il lui abandonna le comté de Rouen et quelques territoires voisins (l’ensemble correspondant à peu près à la Haute-Normandie). En contrepartie, Rollon et ses compagnons promirent de ne plus envahir le royaume et de se convertir au christianisme. C’était un excellent critère d’intégration dans le monde franc. C’est le traité à Saint-Clair-sur-Epte, conclu en 911. Ainsi naît la Normandie, étymologiquement le « pays des Hommes du Nord ». Rollon pouvait, lui et ses hommes, rester sur les terres du royaume des Francs à la condition de devenir chrétien ! »
Plus tard, au XIIème siècle, lors des évènements historiques les plus marquants de cette période, c’est-à-dire les Croisades, regardons comment se comportaient au quotidien les descendants des Croisés en Palestine avec les populations autochtones : Le « racisme » n’existait pas en ce XIIe siècle. L’historienne Régine Pernoud, dans Les hommes de la Croisade écrivait au sujet des Croisés : « …Car, si la religion les oppose aux Sarrasins, la race, elle, n’est pas pour eux un obstacle. Dès qu’une sarrasine est baptisée, aucun chrétien ne refusera d’en faire sa femme. Le concept de race, grâce auquel les trafiquants d’esclaves au XVIe s. tenteront de légitimer leur commerce, n’existe pas pour l’homme du XIIe s. S’il combat le Musulman, du moins le considère-t-il comme son égal : comparée aux méthodes colonialistes du XVIIe s. voire à certains préjugés subsistant au XXe s. et entraînant, par exemple, la ségrégation… Aucun croisé n’hésitera à prendre femme dans la population indigène » (Régine Pernoud, Les hommes de la Croisade).
Certes, cette considération n’a pas empêché les violences dans les deux camps. Mais ces violences ne furent jamais motivées par les différences physiques. Il n’y eu de ce fait aucune volonté d’extermination que ce soit de la part des Chrétiens ou des Musulmans.
(suite…)
« A l’heure actuelle, la France subit une nouvelle crise. Plusieurs la disent pire que toutes celles qui ont éprouvé notre vie chrétienne. La foi semble prête à sombrer. Ayons confiance et instruisons-nous à l’école des crises dont nous avons triomphé ! Un de nos ennemis, un Allemand, a dit : « La France est la nation la plus capable de descendre au plus bas, dans le fond des abîmes, mais c’est aussi la moins capable d’y rester longtemps, la plus capable d’étonner le monde par son incroyable puissance de résurrection » .
En la baptisant, l’évêque Saint Remy, l’apôtre des Francs, lui a promis qu’elle serait chrétienne jusqu’à la fin des temps. La force de son baptême n’est pas épuisée.
Il est vrai qu’une multitude de philosophes, de savants, de législateurs, d’écrivains, de romanciers, d’historiens de journalistes, de politiciens ont conspiré contre sa foi et créé des générations impies. Il est vrai que les populations, jadis naïves et croyantes des campagnes, sont fortement entamées par l’indifférence et l’irréligion. Il est vrai que l’enfance, victime d’une éducation sans Dieu, se déprave, et sa dépravation s’accuse par un effroyable accroissement de criminalité.
Il est vrai que les familles s’amoindrissent et les foyers se dépeuplent. Il est vrai que la soif de la richesse engendre les calculs abjects et les exploitations inhumaines, dont le peuple souffre et contre lesquels il se révolte. Il est vrai que l’amour du bien-être et la fièvre de la jouissance et du plaisir énervent les âmes et gagnent de proche en proche ces tièdes et lâches catholiques, pour qui le moins possible, dans la pratique du devoir et des vertus chrétiennes, devient une règle de vie. Il est vrai que les mots sacrés de religion et de patrie ne sont plus qu’un vain mot pour beaucoup de Français.
Il est vrai qu’une presse vénale, légère, immonde, impie, répand partout la corruption. Il est vrai que Dieu n’a plus de place à la caserne, à l’hôpital, à l’école, dans nos palais de justice, dans nos rues, sur nos boulevards et nos places publiques, qu’une multitude d’hommes déserte l’Église et la Sainte Table.
Malgré tout cela, nous ne devons pas désespérer : la crise que nous traversons ne sera pas mortelle pour notre patrie. Dieu a fait les nations guérissables. Dieu a envoyé sa divine Mère pour nous guérir.
Notre-dame de France vient d’ajouter un nouveau fleuron à sa couronne royale. Elle était jusqu’ici Reine de France par droit d’héritage et droit de conquête. Elle est devenue, au XIXème siècle, Reine de France par droit d’élection, puisqu’elle a fait de la France le théâtre de ses apparitions. Elle nous a porté les remèdes surnaturels capables de nous guérir.
Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, Reine de France, nous déplorons devant vous les crimes de ce siècle. Nous voulons réparer, par nos hommages, les outrages que vous recevez, vous et votre divin Fils, et implorer vos miséricordieuses bontés, pour les prévaricateurs des lois divines. Notre-Dame de France, priez sans cesse pour nous et daignez continuer à notre pays les éclatants témoignages de votre puissance et de votre miséricorde ».
« Marie, Reine de France; Regnum Galliae, Regnum Mariae« , Abbé Fuzier, Éditions Saint-Gabriel, 2012, pages 232-234. Ouvrage paru initialement en 1908.
La mondialisation est brutale, sans beaucoup d’égards ni pour la planète ni pour les masses laborieuses, celles qui sont sa main-d’œuvre préférée car taillable et corvéable à merci. C’est vrai dans les pays dits du Sud, c’est aussi vrai dans nos vieux pays industrialisés qui vivent désormais une tragique désindustrialisation dans les victimes sont les territoires désertés par les entreprises désormais délocalisées et les ouvriers, à qui l’on a demandé parfois tant d’efforts de productivité pour mieux les licencier ensuite, « au nom de la compétitivité », ce dernier mot étant l’un des pires assassins du Travail français, de ses hommes comme de ses qualités et savoir-faire.
La mondialisation est « la guerre de tous contre tous », au moins sur le plan économique, mais les perdants de cette guerre sont d’abord les travailleurs quand les gagnants sont les multinationales et leurs actionnaires plus encore que les consommateurs…
En France, les ouvriers qui ont tenté de résister au rouleau compresseur de la mondialisation et de sa violence sociale, ont été, le plus souvent, écrasés, jetés à la rue malgré quelques promesses de reclassement, ou priés d’accepter des conditions de travail de moins en moins favorables pour, disait-on, « maintenir l’activité » : le chantage à la délocalisation et au chômage est devenu une stratégie patronale, puis une habitude. Un véritable scandale social !
Mais le monde ouvrier n’a plus guère d’alliés en France dans cette guerre asymétrique, et la République qui, dans les programmes scolaires d’histoire se donne le beau rôle de la défense ouvrière et des avancées sociales (et pourtant !), a repris ses vieux réflexes « bourgeois », ceux de 1791, de juin 1848 et des premières décennies de la IIIème, quand les gouvernements républicains faisaient tirer sur les mineurs et emprisonner les syndicalistes : l’affaire des neuf mois de prison infligés par le tribunal correctionnel d’Amiens à d’anciens salariés de l’usine Goodyear de la ville en est une preuve supplémentaire, qui fait suite à l’incroyable répression (pas forcément légitime, même si elle peut apparaître légale) de récents mouvements de colère ouvrière et qui peut laisser croire que la violence des puissances d’argent, celle des licenciements boursiers, est toujours « gagnante » et, même, acceptable dans le cadre d’une mondialisation qui aurait toujours raison… Triste logique, que le royaliste social que je suis, ne peut accepter !
Les multinationales se croient tout permis et les Etats semblent bien incapables, faute de volonté et de moyens de persuasion assumés, de ramener les grandes féodalités financières et économiques à la mesure et à l’équité sociale. En veut-on un exemple d’aujourd’hui même ? Les licenciements qui viennent d’être annoncés pour Alstom, à peine deux mois après l’acquisition de cette entreprise française par General Electric et malgré les promesses de cette dernière, avant la transaction, de ne supprimer aucun emploi et, même, ô hypocrisie suprême, d’en créer de nouveaux, sont un véritable pied de nez à la fois au gouvernementqui a fait semblant de croire aux fables de General Electric et aux salariés qui n’auront bientôt que leurs larmes et leurs poings serrés à présenter aux caméras, après tant d’autres… Et l’on voudrait qu’il n’y ait pas de colère, pas de désespoir chez ceux qui sont condamnés à perdre leur emploi alors que les décideurs de ces licenciements, eux, vont, pour certains, empocher des millions d’euros ! Mais de qui se moque-t-on ?
Pour en revenir aux peines de prison réservées aux ouvriers de Goodyear abandonnés par la République de M. Hollande, elles me semblent d’autant plus scandaleuses que ceux-là même qui auraient été les plus légitimes à demander de telles sanctions avaient retiré leurs plaintes, et que c’est donc le parquet, qui dépend de Madame Taubira, garde des sceaux, qui a poursuivi les ouvriers qui avaient « retenu » (plutôt que séquestré, terme qui ne correspond pas exactement la réalité) deux cadres de la direction de l’entreprise, celle-là même qui annonçait la fermeture de l’usine d’Amiens-nord et le licenciement du personnel, raisons du coup de sang des travailleurs… Ainsi, c’est bien la République qui cherche, par ce jugement, à dissuader toute nouvelle colère ouvrière et à soumettre, définitivement, le monde des travailleurs français à ce nouvel ordre maudit, celui d’une mondialisation qui raisonne en termes d’argent et non en termes de personnes. Pourtant, comme l’affirmait Jean Bodin, « il n’est de richesse que d’hommes », et l’oublier serait faire le malheur des générations présentes et à venir…
Jean-Philippe CHAUVIN
« Nouvelle Chouannerie ».
Je n’écris pas beaucoup en ce début d’année, ce qui ne m’empêche pas, Dieu merci, de lire, d’écouter et de discuter politique, entre autres. En fait, je suis surtout en train de corriger des devoirs d’histoire-géographie de Seconde au milieu d’une actualité qui tourne à la rubrique nécrologique permanente : après Delpech, Galabru et Courrèges, c’est au tour de David Bowie de monter au Ciel… « Sale temps pour les saltimbanques », pourraient soupirer Audiard ou Gainsbourg s’ils étaient encore là pour le faire. Nécrologie, et commémorations, ces dernières semblant ne plus devoir cesser en cette République qui, a défaut d’une véritable mémoire, s’invente une histoire et une légitimité, au risque de se brouiller un peu plus avec les réalités et avec les sentiments d’un pays réel qui se sent, sans doute, délaissé ou méprisé.
Ainsi, je suis agacé par la véritable sacralisation (qui n’est pas vraiment récente, à bien y regarder) d’une République dont on vante les valeurs sans interroger les fondements, philosophiques comme historiques, même si je constate aussi que nombre de personnes entendent « France » quand les officiels prononcent, rituellement, le mot « République », comme si les deux se confondaient forcément et comme s’il n’y avait de valeurs civiques que dans ce régime qui se drape dans la toge de Marianne, y cachant parfois quelques poignards destinés au César du moment, fût-il « normal »…
Je me souviens de l’embarras de nos gouvernants quand une attaque terroriste ayant endeuillé le Danemark au printemps, ceux-ci reprenaient le discours officiel de janvier 2015 sur les « valeurs » en évitant, parfois bien maladroitement, de rajouter le qualificatif de « républicaines » pour un pays qui est et reste, envers et contre tout, un Royaume qui n’a guère de leçons de civisme et de démocratie à recevoir de quiconque, comme nombre de pays scandinaves et la Belgique voisine, mais aussi l’Espagne, le Royaume-Uni et le Luxembourg, souvent membres d’une Union européenne fondée sur des principes démocratiques reconnus à défaut d’être toujours respectés par les institutions d’icelle.
Bien sûr, on peut aussi entendre le mot République au sens latin du terme qui signifie « la chose publique » ou « le bien commun », et, dans ce cas, un monarchiste, même s’il est « réactionnaire » ou maurrassien, et encore plus s’il se réfère aux monarchiens de 1789 ou aux catholiques sociaux du XIXe siècle, peut reprendre le terme sans barguigner, dans le sens qu’a développé, en son XVIe siècle, le juriste Jean Bodin, « théoricien » de la Monarchie absolue… Mais, le plus souvent,nos gouvernants ne (re)connaissent pas cette généalogie politique du mot et se contentent d’y mettre ce qui peut s’apparenter à « leur » conception du Pouvoir et de sa légitimation, et de n’y voir qu’un régime politique défini, à la façon d’Anatole France (qui a compris bien des choses), que comme « l’absence de roi »…
Cette République-là, à la merci des grands féodaux et de leurs partis, est justement celle que je dénonce et combats, et pour laquelle je n’ai pas de mots assez durs, non par haine d’elle-même, mais bien au contraire, par amour de la Chose publique, du Bien commun, de la nation française et de ses particularités et diversités… Cette République qui oublie les petits et les pauvres, cette République qui méprise les provinces et les villages, cette République qui parle de valeurs mais pense d’abord Bourse et compétitivité, cette République qui se verdit le temps d’une COP 21 et bétonne le jour d’après, de Notre-Dame-des-Landes (ce n’est pas fait !) aux entours de nos bourgs ruraux (la « rurbanisation », disent-ils, mais qui est une véritable artificialisation inutile des terres quand les centres-bourgs ont tant de maisons disponibles à remplir et à restaurer)… Cette République qui inscrit dans la pierre de ses bâtiments officiels la liberté comme pour être bien sûre qu’elle ne bouge plus de ses frontons et dans le cœur des gens, et qu’elle ne menace plus son règne… Si Bernanos, cet amoureux passionné de la liberté, était royaliste, ce n’est ni un hasard ni une surprise, comme l’a rappelé si souvent son disciple le plus fervent, Sébastien Lapaque, mais la simple constatation que la République enfermait la liberté dans ses textes et son Journal officiel, ce que moquaient aussi les Camelots du roi qui n’hésitaient pas, dans leurs chants joyeux, à clamer qu’ils « se foutaient de ses lois »…
Les valeurs de la République, selon M. Cahuzac…
Le professeur d’histoire que je suis n’a guère de chances, en étudiant les siècles passés, de devenir partisan d’une République née dans la Terreur des années 1792-94, et qui s’est tant de fois déshonorée, à l’intérieur comme à l’extérieur, préférant ses « coquins » et ses « valeurs » plutôt que la justice sociale (une formule qu’elle n’a même pas inventée puisque c’est… le roi Louis XVI qui l’a valorisée le premier !) et les libertés concrètes. Je me souviens, dans mon adolescence, avoir pleuré de l’aveuglement et de la lâcheté de la IIIème République face aux totalitarismes, de son hypocrisie profonde et bien pensante, tout comme je me souviens aussi de mes éclats de rire quand je lisais « La bande des Ayacks », ce roman de jeunesse qui s’en prenait à une société des adultes qui fleurait fort le monde des officiels de la République et qui « nous » vengeait de cette dernière… Est-ce un hasard, en définitive, si j’ai découvert la Résistance, celle des années sombres de l’Occupation allemande, dans les livres du colonel Rémy, ce résistant aux idées catholiques et royalistes (il sera abonné jusqu’à sa mort, en 1984, à l’hebdomadaire monarchiste Aspects de la France…) ? Mes deux premiers livres reliés cuir (de couleur bleu) étaient frappés de la croix de Lorraine et signés de Rémy, et, sans le comprendre alors, ils ont sans doute préparé le terrain à mon engagement royaliste ! D’ailleurs, dans ceux-ci, je n’ai pas souvenir d’avoir vu évoquées les valeurs républicaines dont on nous rabat les oreilles en tous lieux tandis que notre République déroule le tapis rouge aux dignitaires saoudiens d’un régime féodal et obscurantiste qui salit le nom de Monarchie…
Jean-Philippe CHAUVIN
« Nouvelle Chouannerie ».