Francophonie

Ne les oublions pas !

Nous saluons ce jour nos cousins francophones de l’Ontario qui célèbrent le 50e anniversaire de leur drapeau Fleurdelysé. Vive l’Ontario francophone comme nous profitons pour saluer tous nos cousins d’Amérique, Notre jour viendra !

Au passage voici comment là-bas, au-delà de la « Grande-Rivière » comme disaient les Amérindiens, la tradition Française est maintenue, bravo à Xavier St-Aubin et son entourage…

GAR

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Gloire et défense de la langue française :

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« Jamais dans toute son histoire, la langue française n’avait connu une intrusion aussi massive de mots hétérophones. […] L’adoption de mots anglais sans transformation signifie : « Nous préférons la langue du maître ». » (Alain Borer – De quel amour blessée : Réflexions sur la langue française)

Dans la préface de son « Histoire de la langue française, des origines à 1900 », le linguiste et philologue français Ferdinand Brunot écrivait :

« C’est du XIIe au XIIIe siècle que l’ancien français atteint son apogée et qu’il arrive à une beauté linguistique dont il n’a fait depuis que déchoir. Il est déjà à cette époque, malgré le monopole du latin, dans une certaine mesure au moins, une langue internationale. […]

Alors le monde s’éprend d’elle, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, l’Angleterre, l’Espagne, les pays Scandinaves apprennent à parler français. Ce serait une grande et haute tâche que de démêler, froidement, sans faux enthousiasme, comment notre langue, tant par l’ascendant de son génie propre que par l’autorité des œuvres et de la civilisation dont elle était l’expression, en était arrivée à partager avec le latin la monarchie universelle, et pour quelles causes elle l’a peu à peu perdue ? » (Ferdinand Brunot – Histoire de la langue française des origines à 1900. Tome I – pXII et XVI.)

(suite…)

Cérémonie d’amitié franco/russe :

L’accueil de la délégation Russe à l’entrée des portes de St Geneviève des Bois, par les présentations des personnalités furent faites par l’organisateur Jonas Aix ancien Légionnaire, ayant réalisé le parcours Mont de Marsan-Moscou en vélo, ayant aussi participé au souvenir de l’escadrille Normandie-Niémen :

« Chers amis, je reviens de Moscou, un voyage pour répondre à une invitation pour des cérémonies d’hommage aux valeureux du Normandie Niemen et à l’amitié franco-russe ».

Signalons les présences de :

  • Natalia Khantsevich, Chef du Service Culturel de l’Ambassade de la Fédération de Russie en France,
  • Azeeva Galina du du fonds public international Fonds Russe pour la paix,
  • Chmyrev Guennadi, Ataman Président de l’Association des Cosaques de France
  • Alexis d’Herbaïs, Vice-ataman et porte-drapeau des Cosaques du Don
  • Didier Lefebvre, Vice-président de l’Association nivernaise France-Russie-CEI,
  • François Colinot, Président de l’association Espace Normandie-Niemen,
  • Didier Lefebvre, Vice-président de l’Association nivernaise France-Russie-CEI,
  • Jean-Pierre Tron, porte-drapeau du Mémorial Normandie-Niémen,
  • Tanneguy de Prat, Président de l’Union des Anciens Combattants et Affiliés (UACA) de Colombes,
  • Marcel Bouvier, Secrétaire Général de l’UACA de Colombes,
  • Micheline Barget de l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc.

Ainsi que les huit porte-drapeaux :

  • Souvenir Français,
  • Médaillés militaires,
  • Légion d’honneur,
  • Mémorial Normandie Niemen,
  • Anciens Combattants Prisonniers de guerre – Combats Algérie Tunisie Maroc (ACPGCATM),
  • Anciens mutilés et anciens combattants et veuves de guerre (AMACVG),
  • Cosaques du Don,
  • Groupe d’Action Royaliste.

Lors de la Cérémonie du 10 juin 2019, au cimetière Russe de Sainte Geneviève des Bois, j’expliquais mon intérêt pour les Cosaques, hommes libres qui, comme aux temps médiévaux en France, incarnent une sorte de chevalerie. Chevalerie qui doit perdurer aussi en notre terre de France dans ses valeurs éternelles, comme en Russie, par les actes quotidiens : courtoisie et service. Mais aussi dans la tradition chrétienne liant l’Occident Chrétien à l’Orthodoxie orientale slave, symbiose retrouvée face aux temps de grande confusion que nous vivons. Je rappelais le souvenir de Marina Grey (Marina Antonovna Denikina), auteur des « Armées blanches » que j’ai connu jadis, fille du Général Denikine et femme du grand historien Jean François Chiappe. Je rappelais la formation historique des premières bandes de cosaques issues des Alains, Sarmathes et Tatars qui vinrent s’installer, pour ceux qui reposent en ces lieux, entre la Volga et le Don. L’importance chez eux, du père : l’Ataman, désigné et élu, conduisant les siens dans cette recherche perpétuelle de l’autonomie, comme de la vie rustique des chants et danses de ces guerriers de tous les temps. Je rappelais aussi les conflits tumultueux qui s’égrenèrent le long de leur histoire, jusqu’à la terrible guerre de 14, où les armées du Tsar vinrent soutenir la France à l’ouest tout en assurant une rude pression à l’est.

Le sacrifice des Russes n’est pas à oublier et ils tombèrent nombreux pour que nous puissions gagner, ce temps si précieux, afin de remporter le front ouest. L’échec de la dure contre-attaque Prussienne de 1915 n’ébranla pas la détermination comme la fidélité du Tsar à nous soutenir, ceci jusqu’à ce que l’Allemagne y envoyât son agent Lénine accompagné de ses révolutionnaires comme d’officiers d’Etat-major Allemands agrémentés des subsides de la Reichbank !

Il fallait détruire la puissance Russe à travers son Tsar afin de libérer le front oriental, comme répandre une révolution sanglante déstabilisant ce grand Ours slave. Nous avons alors abandonné le Tsar à son triste sort, oubliant le sens de la parole donnée… C’est en cette terre que les Armées Blanches résisteront dénués de tout, « dans le froid et la famine » disait la chanson. Une diaspora russe pour survivre, fuyait le sang sur la neige et c’est en France comme ailleurs que des Princesses comme des Barons devinrent couturières où mineurs, sorte de récapitulation d’une révolution que notre terre connue bien avant. L’exemple de ce cavalier Cosaque chevauchant les steppes, venu ici mourir au volant de son taxi, d’une crise cardiaque est encore dans ma mémoire, triste jeu du hasard comme du destin. Rappelons le geste du Président Poutine venu sauver quelques tombes de ce cimetière, qui sans lui, seraient allées en poussière dans le vent perdu de l’histoire. Rappelons aussi qu’il a accepté l’édification d’une statue de Jehanne d’Arc à Saint Pétersbourg, grande première chez les orthodoxes n’ayant pas de statues de saints dans les lieux publics. C’est un grand honneur d’être à côté de l’Ataman des Cosaque de France Mr Chmyrev Guennadi. Regardons le ciel, au milieu du carré Cosaque, je les vois chevaucher leurs fiers chevaux, la Nagaïka à la ceinture, faisant tournoyer au-dessus de leur tête leur redoutable shashka. Oublier leur mémoire, comme ne pas les honorer de notre présence, serait les enterrer une nouvelle fois. Devant ces tombes sous lesquels dorment les preux du repos éternel, l’avenir sera celui des traditions retrouvées, comme cette résurgence des Cosaques en Russie. Cette chevalerie sera le ciment qui unira cette amitié Franco-russe pour qu’au travers d’elle, nous puissions entendre demain, le rire de nos enfants sur nos terres en paix…

Nous avons ensuite laissé « déambuler » les participants à travers le cimetière afin de retrouver des tombes amies où curiosités, Madame Tatiana Chomcheff présidente du Comité pour l’entretien des sépultures russes du cimetière est venue nous saluer. Je rappelais la présence du carré des Cadets de Voronej, de Poltava… Que le président Vladimir Poutine vint déposer des fleurs sur la tombe de la princesse Véra Obolensky, membre de la Résistance française exécutée à Berlin en 1944.
Nous nous sommes dirigés vers la tombe d’un ancien du Normandie Niémen et François Colinot s’est exprimé pour signifier et rappeler aux mémoires le courage de ces Grands-anciens combattants pour la liberté des peuples…
Puis nous sommes partis chez une amie qui tient le restaurant russe « Le Relais Russe », non loin du cimetière. Un accueil chaleureux nous y attendait comme un repas russe traditionnellement bon, celui de St-Petersbourg. Nous y étions une trentaine de convives. Jonas Aix fut félicité pour l’organisation de cette journée et reçu des présents des mains des représentantes Russes. Les allocutions furent faites en russe par Azeeva Galina du Fonds Russe pour la paix. Je proposais un toast à la vodka, bien sûr pour l’amitié Franco-russe, en terminant le repas et la chaude ambiance conviviale du jour…

Frédérique Winkler

 

Le soleil de Sainte Foy :

le 28 avril 1760, le « Soleil » de Sainte Foy, dernière grande victoire avant le Traité de Paris…
« Le meilleur espion de Murray est un commerçant en vue de Québec, Barthélémy Martin, qui se rend à Montréal en décembre 1759. Il entre alors en communication avec François Bigot, l’intendant de la Nouvelle-France, et informe cet administrateur principal de la colonie qu’il est en mesure de se procurer des produits de « marchands anglais » de Québec. Plus tard cet hiver-là, quand les Français ont besoin d’articles introuvables à Montréal et qu’ils cherchent à les faire venir discrètement de Québec, Bigot fait appel à Martin. L’agent de Murray participe aux préparatifs logistiques de l’offensive alliée, puisqu’il transige personnellement avec Bigot, Lévis et Vaudreuil. Il peut donc fournir à Murray une série de rapports détaillés sur les intentions et les mouvements des alliés. Bien entendu, Lévis espérait prendre les Britanniques par surprise, mais, grâce à Martin, Murray sait dès le 24 avril que son armée va atteindre Québec quelques jours après; il prend donc les mesures qui s’imposent. La dernière armée alliée à prendre l’offensive arrive sans incident sur les plaines d’Abraham le 28 avril 1760. Elle y trouve la force britannique de 3647 réguliers de James Murray, alignée en bon ordre sur la crête qu’occupait Montcalm à la bataille de septembre 1759. Comme Montcalm, Murray occupe une excellente position défensive et, comme Montcalm, il ne profite pas de cet avantage » (Les Iroquois et la Guerre de Sept Ans D.Peter Mac Leod). Murray disposait de 129 artilleurs et 22 canons. Son intention étant de terrasser les miliciens canadiens par un feu puissant.

(suite…)

La soumission républicaine exaspère les Québécois :

Non ce n’est pas une blague: Paris s’est donné un slogan en anglais pour sa candidature olympique en vue des jeux de 2024.

Je l’ai appris grâce à une entrée Twitter ironique du grand animateur Bernard Pivot, maître ès aphorisme: «Pendant qu’on y est: pourquoi ne pas faire aussi de « made for sharing » le slogan de la Semaine de la langue française et la francophonie?» Puis il ajoutait : «Premier cas de dopage aux JO de 2024 : le slogan de Paris aux anabolisants anglo-américains.»

Pitoyable mère-patrie. En plus d’être en anglais seulement, le slogan n’a rien d’original. Il a déjà été utilisé, soulignait Le Figaro mercredi, par une marque de bonbons, Quality Street, ainsi qu’une marque de biscuits, Cadbury Snaps. (Cadbury! Hasard cocasse, cette même marque avait fait l’objet d’un boycott au Québec à la fin des années 1970, en protestation contre la décision de l’entreprise de quitter le Québec après l’adoption de la loi 101…) Mais la mairie de Paris se fait rassurante: «L’expression était libre de droits et a pu être déposée pour les JO de 2024.»

Trahir

Aussi, il y a bien un slogan français… mais c’est une traduction! Qui pose déjà des problèmes de traduction. «Traduttore, traditore», dit-on en italien. «Traduire, c’est trahir». Mercredi, La Croix publiait ce rectificatif: «La traduction de « Made for sharing », le slogan de la candidature de Paris pour les JO 2024 est « Faits pour être partagés » et non « Fait pour être partagés », comme écrit dans notre édition de lundi. Nous prions nos lecteurs de nous excuser pour cette erreur.» Une autre version circule: «Venez partager». Face à celle-ci, il y a de quoi être partagé!

Le gouvernement le défend

Sur France info, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, a défendu le choix anglolâtre en soulignant que «Le français et l’anglais sont les langues officielles des Jeux olympiques». On se croirait à Ottawa, où il y a aussi deux langues officielles : l’anglais et la traduction de l’anglais…

Le ministre Kanner a aussi soutenu qu’en mettant en avant la version anglaise, les promoteurs de la candidature «[visent] à dire que nous sommes dans une certaine forme d’universalité».

Incroyable: la France, pourtant «patrie des droits universels», n’aurait plus rien à dire au monde dans sa langue!

Feu l’universel

Les preuves s’accumulent. Pensons à la ville de Lyon, qui s’est donné pour slogan il y a quelques années le ridicule «Only Lyon».

Événement plus récent : lorsqu’il s’est rendu en Allemagne, début janvier, pour prononcer un discours, Emmanuel Macron, ex-ministre socialiste et candidat vedette à la présidentielle, ne s’est exprimé qu’en anglais.

Rivarol exagérait lorsqu’il écrivait, en 1783 (paradoxe, il répondait à une question d’un concours philosophique posée par l’Université de Berlin au sujet de l’universalité de la langue française): «Elle est, de toutes les langues, la seule qui ait une probité attachée à son génie. Sûre, sociale, raisonnable, ce n’est plus la langue française, c’est la langue humaine: et voilà pourquoi les puissances l’ont appelée dans leurs traités.»

De cette phrase célèbre, exsudent évidemment une fierté excessive et une arrogance propre à une époque à laquelle personne ne songe à revenir.

Mais aujourd’hui, c’est l’extrême inverse en France: non seulement l’arrogance a disparu, mais la fierté française est totalement à plat. Sauf peut-être au Front national, malheureusement, qui a protesté officiellement contre le slogan olympique en anglais. De quoi, dans les élites de l’hexagone, donner l’impression que la lutte pour la défense et la promotion du français a quelque chose de «facho», de «nauséabond», de ringuard. Triste logique au bout de laquelle la France, de peur de «faire le jeu de Marine Le Pen», cherche à aller toujours plus loin dans l’effacement de sa différence, de son identité. Entre Rivarol et Macron, entre Le Pen et Made for Sharing, il y aurait bien un moyen terme, non? La France n’a-t-elle pas lutté, il y a quelques années pour la «diversité culturelle»?

Vu du Québec en tout cas, l’aplatissement, la résignation et la capitulation de la mère-patrie ont de quoi déprimer. On aimerait bien savoir ce que la ministre québécoise de la Francophonie, Christine St-Pierre, et son ancienne collègue journaliste Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, en pensent.

Antoine Robitaille

Libertés N° 32 – Energie, une alternative :

La francophonie ce n’est pas seulement une langue et une pensée que les siècles d’antiquité grecs déposèrent sur nos plages du midi policée par l’apport de la romanité. C’est aussi des paysages et des jardins, c’est aussi un peuple, une histoire, un art de vivre, une façon d’être, un comportement ancré dans les origines. C’est aussi une tradition courtoise, sortit d’un rude passé guerrier, domestiqué par un profond respect des femmes, une spécificité sculptée et modelée par la civilisation chrétienne. Cette francophonie dont nous sommes les héritiers est vivante, elle grandit chaque jour par empirisme dans le travail de chacun et le souhait des autres. Elle se fructifie par les ans, dans le sang des familles comme l’arbre aux racines symbolisant le père comme les ancêtres et dont les branches qui s’étendent vers le ciel sont les enfants qui naissent et naitront. La francophonie c’est tout cela, la manière d’être d’un peuple dans sa tradition de vie. C’est ce mélange d’apport par la succession des siècles, du monde celte rencontrant la culture gréco-romaine, dont les strates furent burgondes, wisigoths, franques, vikings. Il manquerait l’exotisme du fruit des échanges de culture et tradition culinaire, amenés par des rivages aussi divers que ceux d’Afrique ou d’Asie, comme les Indes ou d’Amérique amérindienne que l’histoire nous fit rencontrer et dont nos peuples furent mélangés…

Comment laisserions-nous détruire notre culture à l’heure où ceux qui prétendent nous gouverner, représentent la honte d’une histoire déchue. Comment laisser aller tant de siècles vers une telle déchéance. Mais laissons courir la plume encore, alors que des peuples aussi divers que l’Inde et la lointaine Asie, ceux d’Afrique du Nord au Sud comme nos frères oubliés d’Amérique réclament de la France, un rayonnement oublié. La langue de notre peuple serait bien fade, si l’on y mettait de la poésie. Si l’on reprenait pour le plaisir les vers de Rabelais, où quelques satyres de La Fontaine. Comment oublier à travers nos mots l’esprit de Madame de Sévigné, de Corneille et cela jusqu’aux écrits de Rimbaud et Verlaine, mais combien en ai-je oublié sur le chemin. Sans oublier que depuis la république nos poètes et écrivains meurt sur les champs de bataille, oh Alain-Fournier, oh Saint-Exupéry. Relire pour le plaisir de la moquerie : Cyrano afin de demeurer libre et escrimer sans cesse contre les pleutres qui détruisent notre cher héritage francophone. Il est temps hélas de faire le bilan de cette désastreuse république se fourvoyant dans un nouvel ordre mondial. Combien Marianne est usée a force de s’être vendue ! Notre peuple retrouvera le chemin des pavés du roi, avant de disparaitre complètement, car selon Maulnier cela reste la dernière chance de la liberté…

Notre Jour viendra !

Frédéric Winkler

Hommage a Sainte Jeanne d’Arc a Orléans, Célébration de 720eme anniversaire de l’Auld Alliance

Ce vendredi 6 mai et samedi 7 mai, le GAR Bretagne s’est rendu dans la région Centre Val-de-Loire, à Orléans afin de rendre un hommage à Sainte Jeanne d’Arc.
Le 8 mai 1429, Jeanne d’Arc libéra Orléans de l’occupation anglaise avec l’aide de sa garde Écossaise, fruit de la plus ancienne alliance entre deux pays au monde : l’Auld Alliance, lien fraternel franco-écossais depuis 1295, sujet majeur de l’Histoire de France et de l’Ecosse malheureusement méconnu des Français et oublié des livres d’histoires, bien qu’elle fut enseignée jusqu’au XIX eme siècle. Mais a cause de « L’Entente Cordiale » avec l’Angleterre, des raisons politiques reléguèrent aux oubliettes ces six siècles d’alliance. La garde écossaise des Rois de France et les soldats écossais venus combattre sur le sol français furent relégués au rang de mercenaires, et l’Écosse fut considérée comme une province anglaise, adversaires lors des rencontres du tournoi des six Nations. Bien plus présent à l’esprit des Écossais, le sujet avait aussi tendance a s’effacer. Cependant des siècles de coopération ne peuvent totalement disparaître, et l’on constate souvent, que même inconsciemment que les Écossais aiment la France, et que les Français aiment l’Écosse alors qu’ils ont souvent de l’aversion pour les Anglais. Des associations sont présentes en France comme « 1295 Auld Alliance, le lien franco-écossais » ou « les chardons d’Orléans »… entre autres. DSC_0103 DSC_00901280x720-mT9
Nous sommes arrivés le vendredi dans la soirée, le temps de manger des grillades sur la place principale, face à la statue de Jeanne. Pour l’anecdote cette statue fut détruite pendant la seconde guerre mondiale, mais grâce aux dons bienfaiteurs d’habitants de la Nouvelle Orléans, capitale de notre ancienne Louisiane aujourd’hui simple État des États-Unis, elle a été reconstruite en 1950 – geste symbolique et génial.
Nous avons ensuite déambulé dans les rues du centre ville de la très belle ville d’Orléans, devant la cathédrale des répétitions pour les festivités de la fin de semaine, chorales, cornemuses, illuminations sur la façade de la cathédrale Sainte Croix en vue du spectacle « Jeanne, visages universels », une œuvre son et lumière dévoilant la vision étrangère de notre Sainte.

Le samedi 7 mai, nous nous sommes rendus devant la magnifique statue , place du Martroi, improvisant une petite session photos avec nos drapeaux fleurdelisés pour l’immortalisation. DSC_0075 DSC_0073
Non loin de la cathédrale se tenait un marché médiéval, nous avons pris notre repas sur place remplissant nos panses de ripaille d’autrefois : saucisses lentilles, saucisses d’autruche, lard, porée médiévale (généreuse tranche de pain complet garnie de viande de porc bien dorée sur lequel un coulis onctueux de fromage a été délicatement posé), le tout arrosé de bières artisanales de la blonde à la rousse.
Repus, les ventres bien remplis, vint le temps de la ballade dans ce dédale de tavernes, échoppes, tanneurs, forgerons, animé de chants et danses d’époque, jeux et contes, farces, farfadets, joyeux lurons écossais abreuvés de bon whisky bien de chez eux. Sur place nous rencontrons nos frères d’alliance d’ancienne Calédonie, ils acceptèrent chaleureusement de se prendre en photographie avec nous, visiblement satisfaits de voir nos fiers drapeaux flotter au vent. Un stand de l’association « 1295 Auld Alliance » était au centre d’un camp reconstitué d’une compagnie écossaise du XVème siècle avec la présence de Highlanders de Ardblair, contrée d’Ecosse non loin du Ben Nevis, région que j’eus la chance de visiter en 2011, magnifique et mystique Écosse ! Ces fameux Highlanders roulant les « rrrr » en photos avec nous ! 20160507_131155_Richtone(HDR) 20160507_132146_Richtone(HDR) 20160507_121233_Richtone(HDR) 20160507_121302_Richtone(HDR) 20160507_121443_Richtone(HDR) 20160507_121720_Richtone(HDR) 20160507_121811_Richtone(HDR) DSC_0188 DSC_0207 DSC_0210 DSC_0213 DSC_0216DSC_0217DSC_0211
A 14h c’était l’hommage des villes jumelles a Jeanne d’Arc, avec le renouvellement des serments de jumelage en présence de la délégation de Dundee et de St-Flour dans le cadre des 70ème et 30ème anniversaires de jumelage avec la Mairie d’Orléans, tout ça devant l’Hotel Groslot, lieu de départ de la marche vers la cathédrale, pour célébrer le 720ème anniversaire de la Auld Alliance. Un magnifique cortège haut en couleur, sous des airs magnifiques de cornemuses du « Mackenzie Caledonian Pipe Band » se dirigea vers le lieu saint, avec les Highlanders et leurs drapeaux Croix de Saint André (Saltire croix blanche du martyr Chrétien Saint André sur fond bleu ) et celui jaune avec lion rouge, le Lion Rampant. Après un bref arrêt devant la cathédrale Sainte Croix, le cortège entre dans l’édifice pour se recueillir devant les plaques écossaises à l’intérieur de la cathédrale sous l’air sublime de « Amazing Grace », hymne chrétien du monde Anglo-Saxon et particulièrement d’Ecosse. DSC_0170 DSC_0104 DSC_0099 DSC_0119 DSC_0179 DSC_0123 DSC_0128 DSC_0131 DSC_0166 DSC_0136 DSC_0144 DSC_0155DSC_0224DSC_0037DSC_0033DSC_0068DSC_0003DSC_0226DSC_0245DSC_0257DSC_0276DSC_0324DSC_0311DSC_0297DSC_0248DSC_0276DSC_0286DSC_0289
Après s’en suit une traversée de la ville d’Orléans avec des escales devant chaque lieu historique de la libération de la ville par Jeanne d’Arc, rue de la Poterne avec une plaque commémorative en l’honneur de l’Auld Alliance pour se terminer Place du Martroi, face à l’imposante statue équestre de la Pucelle d’Orléans, le tout au son des cornemuses. Une délégation d’Espagnols de la région d’Aragon étaient également présents et jouèrent une musique hispanique.
A 18h il fallut repartir pour notre Bretagne, les Fêtes Johanniques d’Orléans sont à conseiller à tout les amoureux de la France éternelle. Nous renouvellerons l’expérience car sans nous vanter, grâce a nos très beaux drapeaux, nous avons apporté une véritable valeur ajoutée a l’événement : nous étions les seuls à brandir les couleurs de l’Ancien Régime et ensuite les gens étaient agréablement surpris d’assister a notre défilé de bannières fleurdelisées, avec des gens venant nous demander ce qu’étaient nos drapeaux, des sympathisants royalistes qui s’ignorent, des enfants ayant appréciés ces couleurs chatoyantes, les gens prenaient beaucoup de photos (dont des touristes Japonais visiblement heureux de voir des fleurs de lys), des photographes officiels nous ont même mitraillé devant la cathédrale. Nous n’avons pas suscité de haine ou de réprobation.  Nous avions pris le parti cette année de nous afficher clairement au milieu de la France populaire et les avis furent globalement positifs, et même un bonapartiste de passage nous encouragera à continuer !

Vive Sainte Jeanne d’Arc !
Dieu Premier Servi.

Notre jour viendra !

Mathieu Corvez

Québec, Louisiane – Le Grand Tour

En Amérique du Nord, Patrick de Carolis part sur les traces des explorateurs français qui ont conquis près de deux tiers du territoire, comme Jacques Cartier ou Samuel de Champlain au XVIe siècle. Quant à La Louisiane, elle reste marquée par l’explorateur et gouverneur Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, fondateur de la Nouvelle-Orléans. C’est l’occasion de visiter cette ville, et notamment le quartier français, la cathédrale Saint-Louis, ou encore le restaurant «Chez Antoine», qui sont autant de témoignages de l’héritage français. Enfin, Patrick de Carolis rencontre André Manoukian, qui invite à découvrir l’histoire du jazz, qu’il affectionne.

Faire de la culture un grand voyage !
Patrick de Carolis s’inspire de la démarche des artistes et jeunes aristocrates du XVIIIe siècle et part à la rencontre de personnages emblématiques à travers le monde.

Mathieu Bock-Côté : «L’homme sans civilisation est nu et condamné au désespoir»

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – A l’occasion de la sortie de son nouveau livre,Mathieu Bock-Côté a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. L’intellectuel québécois y proclame son amour de la France et fait part de son angoisse de voir le multiculturalisme détruire les identités nationales.

Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l’auteur d’Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique vient de paraître aux éditions du Cerf.

Propos recueillis par Alexandre Devecchio@Alex_devecch

En tant que Québécois, quel regard portez-vous sur la société française?

Je m’en voudrais d’abord de ne pas dire que j’aime profondément la France et que j’hérite d’une tradition très francophile, autrefois bien présente chez nous, qui considère encore un peu votre pays comme une mère-patrie. La France, en un mot, ne nous est pas étrangère. Vous me pardonnerez ces premiers mots, mais ils témoignent de mon affection profonde pour un pays avec lequel les Québécois entretiennent une relation absolument particulière. En un mot, j’ai le sort de la France à cœur!

La pénétration de l’idéologie multiculturelle, que vous dénoncez dans votre livre, est-elle en France aussi forte que dans les pays d’Amérique?

Le multiculturalisme prend un visage tout à fait singulier au Canada. Au Canada, le multiculturalisme est inscrit dans la constitution de 1982, imposé de force au Québec, qui ne l’a jamais signé. Il a servi historiquement à noyer le peuple québécois dans une diversité qui le privait de son statut de nation fondatrice. Pierre Trudeau, le père de Justin Trudeau, était radicalement hostile au peuple québécois, à son propre peuple, qu’il croyait traversé par une tentation ethnique rétrograde. C’était faux, mais c’était sa conviction profonde, et il voulait désarmer politiquement le Québec et le priver de sa prétention à constituer une nation.

Dans l’histoire du Canada, nous étions un peuple fondateur sur deux. Avec le multiculturalisme d’État, on nous a transformés en nuance identitaire parmi d’autres dans l’ensemble canadien. Il faut rappeler ces origines oubliées du multiculturalisme canadien à ceux qui n’en finissent plus d’idéaliser un pays qui a œuvré à oblitérer sa part française.

Je vous donne au passage ma définition du multiculturalisme, valable au-delà du contexte canadien: c’est une idéologie fondée sur l’inversion du devoir d’intégration. Traditionnellement, c’était la vocation de l’immigré de prendre le pli de la société d’accueil et d’apprendre à dire nous avec elle. Désormais, c’est la société d’accueil qui doit se transformer pour accommoder la diversité. La culture nationale perd son statut: elle n’est plus qu’un communautarisme parmi d’autres. Elle devra toutefois avoir la grandeur morale de se dissoudre pour expier ses péchés passés contre la diversité.

Retour au Canada. Au fil du temps, le multiculturalisme canadien s’est autonomisé de sa vocation antiquébécoise et en est venu à représenter paradoxalement le cœur de l’identité canadienne. Il a remplacé ce qu’on pourrait appeler l’identité historique canadienne par une identité idéologique fondée sur la prétention. Ce qui tient lieu d’identité commune au Canada aujourd’hui, et cela plus encore depuis l’arrivée au pouvoir de Justin Trudeau, que la France regarde étrangement d’un air enamouré, c’est le sentiment d’être une superpuissance morale, exemplaire pour l’humanité entière, une utopie réussie représentant non seulement un pays admirable, mais la prochaine étape dans le progrès de l’humanité.

L’indépendantiste québécois que je suis a un regard pour le moins sceptique devant cet ultranationalisme canadien qui conjugue la fierté cocardière et l’esprit post-moderne.

Plus largement, au Canada, le multiculturalisme sert de machine à normaliser et à banaliser les différences les plus extrêmes, les moins compatibles avec ce qu’on appellera l’esprit de la civilisation occidentale ou les mœurs occidentales. C’est le pays du communautarisme décomplexé, c’est aussi celui où on peut prêter son serment de citoyenneté en niqab avec la bénédiction des tribunaux et du premier ministre, qui y voit une marque admirable de tolérance.

C’est le pays qui banalise sous le terme d’accommodements raisonnables un relativisme généralisé, qui peut aller très loin. C’est le pays où certains iront même jusqu’à dire que le niqab est peut-être même le symbole par excellence de la diversité canadienne, puisque son acceptation par les élites témoigne de la remarquable ouverture d’esprit de ceux qui le dirigent et des institutions qui le charpentent. Pour le dire autrement, le Canada pratique un multiculturalisme à la fois radicalisé et pacifié.

En France, le multiculturalisme semble moins agressif …

Il domine aussi l’esprit public mais n’est pas nécessairement revendiqué par les élites, qui entretiennent, à travers la référence aux valeurs républicaines, l’idéal d’une nation transcendant sa diversité. On sait bien que la réalité est autre et que la référence républicaine s’est progressivement désincarnée et vidée de sa substance nationale depuis une trentaine d’années.

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