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La Monarchie est-elle une grande chose morte ? (partie 2) Quand la République s’inspire de la Monarchie…

La France vit actuellement en République : cela paraît indéniable si l’on se réfère, non seulement au titre de l’État, à son affirmation d’être une République et de sa répétition rituelle, faite d’habitudes et de commémorations qui rappellent l’histoire du régime républicain ou qui lui sont rattachées, de façon parfois abusive d’ailleurs : le cas de 1789, par exemple, pourrait bien lui être disputé, comme le feront d’ailleurs les « monarchiens » (monarchistes constitutionnels et centristes) de ce temps et les partisans du roi Louis-Philippe ensuite, les uns et les autres se référant à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen rédigée par les monarchistes Mounier et La Fayette (et dénoncée, en 1793, par les républicains Saint-Just et Robespierre…). En revanche, sa gêne (dans le meilleur des cas) à l’égard de certains événements historiques nationaux, comme la commémoration de Bouvines en 2014, est révélatrice d’une volonté de ne pas remettre en cause le mythe de Valmy, plus « républicainement correct »…

Tous les candidats à la prochaine présidentielle font aussi profession de foi républicaine, avec quelque ambiguïté parfois, et « les valeurs de la République » sont régulièrement et automatiquement évoquées dès qu’un problème surgit, véritable « mantra » gouvernemental et politicien : il n’est pas sûr que cela soit vraiment rassurant ou suffisant au regard des défis contemporains.

En somme, qui n’est pas républicain aujourd’hui ? Mais, en fait, il y a une confusion, voulue et entretenue depuis Jules Ferry, entre République et France, et certains qui parlent République pensent, d’abord, France, mais sans l’avouer explicitement, par peur d’être mis au ban des institutions et de toute espérance ministérielle ou présidentielle.

Et pourtant ! La Cinquième République garde (ou renouvelle ?) la marque de la Monarchie, dans ses institutions comme dans ses pratiques, et si l’on voulait pousser plus loin, elle reprend de la Monarchie, sans l’avouer, ce qui peut lui donner quelques racines, quelques évidences, voire quelque légitimité : cela était déjà vrai avec la Troisième République qui, dans ses livres d’histoire pourtant si peu neutres et véritablement « stato-républicains », valorisaient certains aspects de feue la Monarchie d’avant 1789. Ainsi, Saint Louis n’était pas renié, ni le « bon roi » Henri IV et sa « poule au pot », le qualificatif de « bon » étant sans doute le moyen de distinguer de ses prédécesseurs et successeurs (Henri III et Louis XV étant particulièrement dévalués dans les cours de la Troisième), ceux-ci servant de repoussoirs pour montrer les « dangers » de la Royauté. Le statut accordé à Louis XIV était ambigu : si la Troisième République voulait bien en recueillir la gloire et les territoires conquis (en particulier l’Alsace, sous le joug allemand de 1870 à 1918), elle en dénonçait le Pouvoir absolu avec des grimaces de dégoût, au risque de commettre un impair sur la nature même de la Monarchie louisquatorzienne…

La Cinquième République a été, souvent, longtemps et encore aujourd’hui si l’on écoute MM. Mélenchon et Devedjian, considérée comme une sorte de « monarchie » présidentielle ou républicaine, et son fondateur comparé au roi-soleil par le célèbre dessinateur Moisan (du Canard enchaîné). La Gauche, dans le même temps du paroissien de Colombey-les-deux-églises, manifestait pour la « défense de la République » avant que, à son tour, elle s’installe dans le trône élyséen sous les traits des deux François, MM. Mitterrand et Hollande, le premier sachant, comme le général de Gaulle, ce qu’il devait à la tradition monarchique, ce qui lui valut d’être surnommé « le dernier des capétiens », comme si, depuis, nous étions rentrés dans une sorte de « régence sans fin »…

Ainsi, la Monarchie a-t-elle inspirée la Cinquième République : quel destin pour une « grande chose morte » supposée ! Certes, ce rôle particulier et éminemment symbolique ne suffit pas pour faire de ce qui reste une République une Monarchie pleine et entière, « à la française », c’est-à-dire royale, héréditaire, politique. En paraphrasant Pierre Boutang, l’on pourrait dire que la Cinquième est une « Semble-Monarchie » tout comme l’État républicain n’est, surtout actuellement, qu’un « Semble-État » : n’est-ce pas mieux que rien, ou est-ce encore pire, il peut y avoir débat.

C’est d’ailleurs cette apparence de Monarchie qui fournit à l’État actuel une certaine aura et une place particulière dans le concert des nations et de leurs relations : à l’étranger, on sait (et on voit) qui dirige, au sens politique, la France et son État, et lorsque le Chef de l’État n’assume pas son rôle de « monarque », la France paraît absente de la scène mondiale, ou trop dépendante des grandes puissances contemporaines (États-Unis ou Allemagne, entre autres). Si le Président oublie son statut particulier et que son élection n’est rien d’autre, en définitive, qu’une « acclamation » (au sens médiéval du terme) chargée d’une confiance populaire (qui peut être aussi une menace), une sorte de pacte qui rappelle le sens du sacre royal, le « pays réel » lui coupe la tête (électoralement parlant, bien sûr), en se fondant le temps d’une élection dans le « pays légal ». Ce n’est pas d’être « trop monarque » qu’on lui reproche (même si c’est souvent le discours tenu par les politiques), mais de ne pas l’être assez : de ne pas être le garant de la justice (qu’elle soit politique ou sociale, ou simplement « morale ») comme l’était saint Louis sous le chêne de Vincennes ; de ne pas être l’arbitre suprême, ou d’oublier ses devoirs d’État à l’égard du pays comme de ses citoyens…

M. Hollande s’est voulu un « président normal », mais c’est quand il exerce (pour de bonnes ou mauvaises raisons, là n’est pas la question) son droit de grâce, d’essence royale et reliquat (selon quelques magistrats agacés) de l’Ancien régime, « survivance monarchique » selon les partisans de la République des juges, qu’il est écouté et compris, à tort ou à raison, des Français : n’est-ce pas la confirmation que la Monarchie, ou au moins son esprit, reste, d’une certaine manière, bien ancrée dans l’inconscient collectif national ?

(à suivre)

Jean-Philippe Chauvin

 

La Monarchie est-elle une grande chose morte ? (partie 1) Le contexte politique de la question :

La Monarchie est-elle définitivement une grande chose morte et les royalistes de simples gardiens d’un temple désormais déserté par l’histoire ? Plus d’un siècle et demi après la chute du roi Louis-Philippe et un demi-siècle après l’échec de la tentative institutionnelle du comte de Paris, la question n’est pas interdite et la réponse moins simple que ne le souhaiteraient les « républicanitaires » et les attentistes, autre nom pour signifier les conformistes désireux d’éviter tout changement d’institutions et d’habitudes. Elle peut néanmoins paraître incongrue, voire déplacée dans une France où l’élection du Chef de l’Etat mobilise plus de 80 % des inscrits sur les listes électorales, et dans laquelle cette désignation paraît comme « la reine des élections », la formule ressemblant d’ailleurs à une sorte d’hommage du vice à la vertu…

Mais l’insatisfaction qui domine aujourd’hui envers l’élu de 2012, qui ne se représente pas, tout comme le renvoi brutal du précédent locataire, donne quelque crédibilité, a contrario, à cette question iconoclaste, autant pour les royalistes eux-mêmes qui se récrieront que pour les républicains qui s’en gausseront, le débat étant clos si on les croit : la défiance même à l’égard des candidats déclarés, ce sondage qui attribue à M. Fillon une popularité d’un tiers seulement des Français alors qu’il est le favori de la prochaine élection, ces enquêtes d’opinion qui révèlent ou, plutôt, confirment le rejet par les plus jeunes de nos concitoyens électeurs de la classe politicienne dans son ensemble et font de l’abstention le premier parti-pris de notre pays, tout cela concourt à imaginer, en politique, « autre chose que ce qui existe actuellement », au moins institutionnellement parlant.

Faut-il une « sixième République », retour au système parlementariste des troisième et quatrième ? Une cinquième « plus républicaine » ? Ou un simple régime d’experts et de technocrates qui accomplirait le rêve saint-simonien ? Ou, même, l’absence d’Etat et d’institutions, au risque de voir s’installer une sorte de loi de la jungle qui ne profiterait qu’aux plus forts (aux plus riches ?) ou qu’au seul monde de l’Economique et de ses féodalités transnationales ? Faut-il, simplement, conserver telle quelle une cinquième République qui, taillée pour le général de Gaulle, ne répond plus aux nécessités du moment parce que les magistrats suprêmes qui lui ont succédé, à de rares exceptions près, se sont contentés de gérer plutôt que d’entreprendre et de diriger ?

La solution de facilité serait de regarder les autres se démener chacun pour leur écurie présidentielle et promettre ce qu’ils n’appliqueront pas vraiment, par manque de volonté ou par simple paresse politique. Mais cela serait s’abandonner au fatalisme, qui n’est rien d’autre que le renoncement.

Alors, bien sûr, la Monarchie n’est pas la chose la plus facile à faire accepter dans un pays qui adore, dit-on, couper la tête de son roi, physiquement en 1793, symboliquement et électoralement depuis les années 1960 pour les « monarques » républicains, tout en admirant les rois d’Ancien régime et en applaudissant la reine d’Angleterre quand elle se déplace chez nous. Mais la facilité n’est pas une valeur politique quand elle oublie la nécessité et les devoirs de l’Etat envers ceux qu’il est censé protéger et diriger, c’est-à-dire « engager dans une direction » pour éviter l’incertitude et la divagation (mais aussi et surtout l’injustice et la démesure) qui, en politique, sont mortelles pour les peuples et les personnes de toute société.

(à suivre)

Jean-Philippe Chauvin

Pour une nouvelle enquête sur la Monarchie, version 2017 :

Lors de la session de travail de juin dernier du Groupe d’Action Royaliste, j’ai annoncé l’ouverture d’une nouvelle enquête sur la Monarchie à l’occasion de la campagne présidentielle de 2017. Celle-ci va prendre plusieurs formes, qui pourront d’ailleurs évoluer au fur et à mesure du temps  : d’une part, la publication de quelques textes anciens sur la Monarchie (Bernanos, Thibon, Maurras, Ionesco, Maulnier, Boutang, Pujo, etc.) et des commentaires originaux et nouveaux ; d’autre part, des articles qui développeront les principaux arguments pour la Monarchie en France, mais aussi des réponses argumentées à telle ou telle objection à la Monarchie, ou qui évoqueront la nécessité de la Monarchie face à tel ou tel problème ou questionnement ; enfin, des « lettres ouvertes » aux différents candidats ou à des éditorialistes sur la question des institutions. Ce bloc-notes jouera évidemment sa partition dans cette enquête, mais il ne sera pas seul, et d’autres moyens de débat et de communication seront aussi engagés.

C’est sur la toile que sera menée cette nouvelle enquête, mais c’est sur le terrain, dans les rues et les cafés, sur les lieux de travail, dans les réunions politiques ou syndicales, à Paris comme en province, qu’elle trouvera aussi ses sources d’inspiration, ses débouchés et ses échos. Quelques fortes brochures et autres feuillets imprimés seront publiés d’ici l’été prochain, pour appuyer cette campagne et en diffuser les principales idées et propositions, ainsi que plusieurs vidéos, dans le cadre du « Cercle Lutétia » et de « SACR-TV », la plate-forme audiovisuelle du Groupe d’Action Royaliste.

Cette nouvelle enquête sur la Monarchie n’a pas vocation à s’adresser aux seuls royalistes mais, au contraire, à parler à nos concitoyens et, dans la mesure du possible, à les convaincre du bien-fondé et de la nécessité d’un Etat royal dynastique, au-delà de la nostalgie sur laquelle l’on ne peut rien fonder de solide : cela ne signifie pas que j’oublie l’histoire et les traditions, et je fais mienne cette heureuse formule de Maurras : « Toute vraie tradition est critique », y compris, parfois, envers Maurras… Ce qui importe n’est pas la concordance des propos et des réflexions avec tel ou tel aspect d’une doctrine monarchiste, mais bien plutôt la concordance de ceux-ci avec les réalités et les nécessités du pays, de ses habitants et des générations à venir. En cela, j’applique le principe d’un « empirisme organisateur » concret et pratique.

Avant que de faire la Monarchie, encore faut-il la penser et la vouloir, et démontrer en quoi elle peut être plus efficace, plus crédible et plus humaine que l’actuelle République dont, néanmoins, je ne méconnais pas les quelques aspects monarchiques qu’il s’agit de rendre à leur cadre institutionnel naturel et logique. Détruire, même intellectuellement, ce qui existe sans vouloir penser la suite et la fondation d’un nouveau régime serait contre-productif et faire preuve d’un nihilisme qui n’est pas et ne sera jamais mien. La Monarchie n’est pas une « revanche » sur la République, et ce passé républicain (aussi condamnable que puisse être la République) qui appartient désormais au patrimoine national ne peut être rayé d’un coup de stylo ou en arrachant quelques pages aux manuels d’histoire : au contraire, il s’agit d’en tirer les leçons et d’assumer (sans en accepter les formes et les fautes) cette part, non négligeable, de l’Histoire de France. Assumer ne veut pas dire encenser ni même excuser, mais dépasser « le moment républicain » pour enraciner la nouvelle Monarchie dans un temps long qui ne peut faire l’impasse sur plus de deux siècles d’expériences et, parfois, d’espérances institutionnelles.

Jean-Philippe Chauvin

A la santé de Guy Steinbach ! :

Cette année encore une délégation du Groupe d’Action Royaliste est allé rendre hommage à son premier président d’honneur, Guy Steinbach.
Loin d’un triste hommage, ce moment est surtout une rencontre renouvelé avec ce joyeux compagnon qui a su nous montrer que la loyauté et le service sont encore plus beaux avec le sourire.
Modèle dans sa vie, il reste un trait d’union dans le ciel.
Son espérance n’a jamais failli, la notre non plus!
Vive la France, vive le Roi!
A Guy!

14 juillet 1789, la fête des banques…

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Alors que la France se prépare dans la joie à célébrer une nouvelle fois cette république qui pourtant ne lui apporte que des malheurs depuis quelques siècles, l’équipe parisienne du GAR a décidé de rappeler à qui profite le crime!

Qui, depuis le début de la maudite régence, se régale de la commercialisation de notre belle France!
Nous choisissons nous aussi de fêter le 14 Juillet comme il se doit. Car chaque feu d’artifice qui résonne est un coup de glas de plus vers la fin de ce système des véreux.

Chaque nouveau 14 juillet nous rapproche de la fin du régime des banques.

Nous pourrions choisir de nous lamenter, nous pourrions choisir de baisser les bras, et bien non, avec nos moyens, nous choisissons, comme d’autres, de garder la flamme de l’espérance royale allumée !

La France n’est pas la république, la république n’est qu’un système, et malgré tout, il finira bien par s’enrayer.

Cette république qui s’est voulue du peuple, par le peuple et pour le peuple, n’a été en fait qu’une république du fric, par le fric et pour le fric, une idéologie au service de l’Argent. Cette république qui n’est que l’avorton de la révolution de 1789, elle même avorton de la Réforme, qui elle même ne fut que l’avorton de la Renaissance !

A nous d’être les grains de sable dans ses rouages!

Un jour la France refleurira sur les ruines de la finance internationale préparant l’avènement de son nouvel ordre mondial, ou république universelle !

Et pour que cela arrive, nous le crions: Vive le Roi !

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Compte-rendu Banquet du 19 juin 2016 :

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Ce dimanche 19 juin signera le dernier banquet de l’année pour nos chers étudiants et professeurs du Groupe d’Action Royaliste. Bien entendu, comme il est toujours précisé par nos orateurs, les vacances sont méritées par les militants et sont l’occasion d’adopter un rythme de croisière pendant deux mois, sans pour autant oublier la cause !

En effet, tous les militants doivent profiter de leurs déplacements sur leurs lieux de vacance pour y laisser leur marque… De plus, la période estivale est toujours plus propice au dialogue et les français en profitent pour se libérer l’esprit, et pourquoi pas avec une dose de royalisme libérateur pour les cerveaux trop préoccuper à leurs activités professionnelles le reste de l’année.

Comme toujours, ce banquet a été l’occasion de quelques discours de qualité, avec notamment Frédéric Wincler intervenu sur le rôle du GAR et ses spécificités, la revendication permanente de son indépendance et la satisfaction du travail accompli par ses volontaires.

J.P. Chauvin est intervenu sur l’actualité réjouissante de la sortie prévisible de la Grande Bretagne du l’UE, mais aussi sur des sujets plus français, tel que l’aéroport de Notre Dame des Landes…

Adrien Abauzit est quant à lui revenu sur le comportement de nos politiques et leur fâcheuse tendance à être plein de certitudes, illustré par une parabole historique, ce dernier a mis en évidence le prix que pouvait avoir ce type d’attitude de la part de nos politiques. Ce prix, qui est toujours payé par le peuple, par son sang ou par sa misère.

La transition vers l’espoir d’un prochain référendum qui pourrait, pourquoi pas inciter le peuple à se faire consulter davantage et à devenir acteur de son quotidien plutôt que d’abandonner son rôle de citoyen à une oligarchie qui tente de nous « gouverner ».

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Banquet Camelots le dimanche 19 juin 2016 :

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Dans la grande tradition royaliste des Camelots du Roi et dans une ambiance festive et de chants…
Vous êtes tous conviés, ainsi que vos familles et amis,
à un Banquet des Camelots et Volontaires du Roi du Groupe d’Action Royaliste
le Dimanche 19 juin 2016

Retenez la date et confirmez votre présence à contact@actionroyaliste.com pour l’organisation.
Le lieu sera précisé
ultérieurement…

« SIT TIBI COPIA SIT SAPIENTIA FORMAQUE DETUR INQUINAT OMNIA SOLA SUPERBIA SI COMITETUR »

Sully : 10 ans des heures historiques :

C’était l’effervescence en ce week end du 21 et 22 mai 2016 à Sully. Comme chaque année, la petite ville du Surintendant des finances d’Henri IV ,Maximilien de Béthune, a ouvert les portes du temps.

Sur le parc, surplombé par l’imposant château de Sully, toutes les époques étaient représentés ainsi que divers peuples.

Une petite équipe du GAR dont Frédéric Winkler costumé en coureur des bois du XVIIIème siècle, se sont rendu sur les lieux :

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Avec nos amis de la Troupe des Coeurs de Chouans faisant revivre l’épopée
des Guerres de Vendée :

Chouans

Ambiance amérindienne :

Tipie 2 (suite…)

je suis royaliste, pourquoi pas vous ?

collagerennes3Ces dernières semaines, les murs de Paris ont été couverts d’affiches « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » et, pour cette fois, ce n’étaient pas seulement celles signées du Groupe d’Action Royaliste mais plutôt celles de l’Action Française annonçant un colloque portant sur ce thème qui nous est cher.

 

Ainsi, le samedi 7 mai, plusieurs centaines de militants monarchistes, sympathisants ou tout simplement curieux, ont rempli la grande salle de réunion décorée aux couleurs de l’A.F. pour suivre trois grandes tables rondes et un entretien particulier avec une élue de la République, Marion Maréchal-Le Pen, entretien qui a fait couler beaucoup d’encre et attiré nombre de journalistes, d’ordinaire peu enclins à suivre des conférences royalistes… Si Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon avaient accepté l’invitation de l’A.F. qui leur avait été faite et qu’ils ont poliment déclinée, sans doute le succès médiatique eut été du même ordre, mais le sens de celui-ci en aurait été différent !

 

La liste des intervenants était prestigieuse et bien fournie (Robert Ménard, Reynald Sécher, Frédéric Rouvillois, Yves-Marie Adeline, etc.), et comptait presque autant de républicains que de monarchistes, selon le vœu des organisateurs qui souhaitaient ainsi reprendre langue avec des forces qui, pour en être républicaines, n’en sont pas moins ouvertes au dialogue avec ceux qui pensent que sans le roi, tout effort national est vain ou condamné à se renier en fin de compte.

 

Ainsi, le débat entre Marion Maréchal-Le Pen et son interlocuteur royaliste fut-il courtois et animé, la jeune députée reconnaissant néanmoins les bienfaits passés de la Monarchie et soulignant l’importance de l’indépendance nationale aujourd’hui mise à mal par le fonctionnement même des institutions européennes et, plus inquiétant encore, françaises.

 

D’autres participants et animateurs des tables rondes étaient, eux aussi, républicains, dont Clotilde Brossollet (mais qui sait si elle n’a pas changé d’avis à l’issue de ce colloque comme elle en soulignait la possibilité ?) qui anima la dernière table ronde de l’après-midi, exclusivement composée d’intervenants royalistes, dont le vice-président de notre Groupe d’Action Royaliste, Jean-Philippe Chauvin, mais aussi Gérard Leclerc, Yves-Marie Adeline, Antoine de Crémiers et François Marcilhac, tous soucieux, avec des angles d’attaque parfois fort différents, de présenter, non la Monarchie elle-même, mais sa nécessité, ses possibilités et les moyens de sa mise en place, de sa « ré-instauration ».

 

Les débats et les multiples interventions de ce colloque mériteront de prochains articles sur notre site, tout comme les réactions qu’ils ont suscité dans les médias et sur les réseaux sociaux. Nous y évoquerons aussi, par la même occasion, nos propres positions et propositions, parfois nos différences avec celles de l’A.F., mais toujours avec l’intention de faire avancer la cause royale au cœur de la nation et au temps présent, pour préparer cette Monarchie que nous souhaitons voir, non plus comme simple théorie mais comme réalité politique et institutionnelle en France.

 

Le colloque fut suivi d’un banquet monarchiste et, le lendemain matin, du traditionnel cortège parisien d’hommage à la Sainte de la Patrie, Jeanne d’Arc, qui vit les drapeaux fleudelysés s’avancer vers la statue de la place des Pyramides, comme chaque année depuis que les Camelots du Roi, il y a un siècle, ont imposé cette tradition à la République…

 

G.A.R.