La Monarchie

Pour une nouvelle enquête sur la Monarchie, version 2017 :

Lors de la session de travail de juin dernier du Groupe d’Action Royaliste, j’ai annoncé l’ouverture d’une nouvelle enquête sur la Monarchie à l’occasion de la campagne présidentielle de 2017. Celle-ci va prendre plusieurs formes, qui pourront d’ailleurs évoluer au fur et à mesure du temps  : d’une part, la publication de quelques textes anciens sur la Monarchie (Bernanos, Thibon, Maurras, Ionesco, Maulnier, Boutang, Pujo, etc.) et des commentaires originaux et nouveaux ; d’autre part, des articles qui développeront les principaux arguments pour la Monarchie en France, mais aussi des réponses argumentées à telle ou telle objection à la Monarchie, ou qui évoqueront la nécessité de la Monarchie face à tel ou tel problème ou questionnement ; enfin, des « lettres ouvertes » aux différents candidats ou à des éditorialistes sur la question des institutions. Ce bloc-notes jouera évidemment sa partition dans cette enquête, mais il ne sera pas seul, et d’autres moyens de débat et de communication seront aussi engagés.

C’est sur la toile que sera menée cette nouvelle enquête, mais c’est sur le terrain, dans les rues et les cafés, sur les lieux de travail, dans les réunions politiques ou syndicales, à Paris comme en province, qu’elle trouvera aussi ses sources d’inspiration, ses débouchés et ses échos. Quelques fortes brochures et autres feuillets imprimés seront publiés d’ici l’été prochain, pour appuyer cette campagne et en diffuser les principales idées et propositions, ainsi que plusieurs vidéos, dans le cadre du « Cercle Lutétia » et de « SACR-TV », la plate-forme audiovisuelle du Groupe d’Action Royaliste.

Cette nouvelle enquête sur la Monarchie n’a pas vocation à s’adresser aux seuls royalistes mais, au contraire, à parler à nos concitoyens et, dans la mesure du possible, à les convaincre du bien-fondé et de la nécessité d’un Etat royal dynastique, au-delà de la nostalgie sur laquelle l’on ne peut rien fonder de solide : cela ne signifie pas que j’oublie l’histoire et les traditions, et je fais mienne cette heureuse formule de Maurras : « Toute vraie tradition est critique », y compris, parfois, envers Maurras… Ce qui importe n’est pas la concordance des propos et des réflexions avec tel ou tel aspect d’une doctrine monarchiste, mais bien plutôt la concordance de ceux-ci avec les réalités et les nécessités du pays, de ses habitants et des générations à venir. En cela, j’applique le principe d’un « empirisme organisateur » concret et pratique.

Avant que de faire la Monarchie, encore faut-il la penser et la vouloir, et démontrer en quoi elle peut être plus efficace, plus crédible et plus humaine que l’actuelle République dont, néanmoins, je ne méconnais pas les quelques aspects monarchiques qu’il s’agit de rendre à leur cadre institutionnel naturel et logique. Détruire, même intellectuellement, ce qui existe sans vouloir penser la suite et la fondation d’un nouveau régime serait contre-productif et faire preuve d’un nihilisme qui n’est pas et ne sera jamais mien. La Monarchie n’est pas une « revanche » sur la République, et ce passé républicain (aussi condamnable que puisse être la République) qui appartient désormais au patrimoine national ne peut être rayé d’un coup de stylo ou en arrachant quelques pages aux manuels d’histoire : au contraire, il s’agit d’en tirer les leçons et d’assumer (sans en accepter les formes et les fautes) cette part, non négligeable, de l’Histoire de France. Assumer ne veut pas dire encenser ni même excuser, mais dépasser « le moment républicain » pour enraciner la nouvelle Monarchie dans un temps long qui ne peut faire l’impasse sur plus de deux siècles d’expériences et, parfois, d’espérances institutionnelles.

Jean-Philippe Chauvin

Nos raisons pour la Monarchie – 3 :

NOS RAISONS POUR LA MONARCHIE :


Contrairement à ce que l’on nous fait souvent croire, la république n’est pas le meilleur des systèmes de gouvernement. Il n’existe pas à vrai dire de système politique parfait, et la Monarchie ne fait pas exception. Mais dans son imperfection, la Monarchie offre bien plus de possibilité que la république actuelle. Il ne sert à rien non plus d’envisager une sixième ou septième voire huitième république, car lorsque l’on fait le bilan des cinq premières depuis 1792, force est de constater que la faiblesse, l’absence de continuité et l’instabilité sont des symptômes inhérent à ce système. Ce qui explique l’état actuel de notre pays en a peine deux siècles. Une république forte, stable et durable ne serait qu’une république singeant la monarchie. Et pour ainsi dire ça ne serait même plus une république car comme nous l’avons dit c’est la faiblesse, l’absence de continuité et l’instabilité qui constituent les caractéristiques principales d’une république.

C’est ce que le Norvégien diplomate et homme d’Etat Fridtjof Nansen avait compris, lorsqu’il répondit à un journaliste français sur le choix de ses compatriotes pour la Royauté, et non la République en 1905, après leur séparation du royaume de Suède :
« Nous avons choisi la Monarchie pour trois motifs :
« Le premier, c’est que, la Norvège n’étant pas riche, nous voulons un gouvernement économique, et, vous le savez, il n’y a pas de gouvernement plus coûteux que la République.
Le deuxième, c’est que nous voulons être forts ; et la République nous eût rendu trop faible vis-à-vis de la Suède.
Enfin, nous voulons être libre ; nous ne nous soucions nullement de subir la tyrannie des partis. »

Alors qu’attendons-nous aussi pour être libre ? La Monarchie c’est l’autorité en haut et les libertés en bas ! L’un étant la conséquence de l’autre !

Quelque-soit la Monarchie de demain, la seule chose que nous pouvons garantir c’est que dans tous les cas, le Roi sera indépendant, il sera au-dessus des lobbies et des partis. Qu’il reste un gouvernement humain avec ses qualités et ses défauts. La durée lui exige un sens aigu des responsabilités au risque d’une déstabilisation qui lui serait fatale comme ce fut le cas dans l’histoire. Le règne des partis disparaitra naturellement car son pouvoir, pour durer, devra reposer sur une représentation réelle de la nation, basé sur les familles et associations professionnelles, les villes et les provinces libérée du joug partisan…

La monarchie sera toute à la fois active, « traditionnelle dans ses principes, moderne dans ses institutions ».
Il ne tient qu’à nous d’en reconnaître les vertus, et de tout faire pour que dans un futur proche, les lys refleurissent notre destinée pour une nouvelle aventure Capétienne. Nous retrouverions alors la possibilité d’un humanisme dont un univers dominé par des financiers restera à jamais dépourvu…

Notre jour viendra !

Pourquoi une monarchie serait-elle la plus efficace pour affronter l’avenir ? :

Pourquoi une monarchie en France serait-elle la plus efficace pour affronter les défis du XXIe siècle et dépasser les défauts de l’actuelle République, pourtant « monarchique » dans son esprit mais républicaine dans sa forme ?

La Monarchie « à la française », tout d’abord, n’est pas la pâle copie de celles qui peuvent avoir cours dans d’autres pays : ni simplement parlementaire, ni autocratique ou théocratique, elle est d’abord propre à la France et à son histoire, à sa tradition politique et à sa structure nationale.

Le roi, par le mode de désignation héréditaire et dynastique, ne dépend d’aucun milieu particulier, d’aucun parti ni d’aucune idéologie (même royaliste), et il n’a pas de clientèle à se faire pour devenir le souverain : il est indépendant par sa naissance, la seule chose qui ne s’achète pas et dont il n’a pas non plus la maîtrise. Le roi n’est pas choisi par des politiciens ou des hommes de parti, et il n’a pas non plus choisi de naître fils de roi et successeur du roi en place. Cette indépendance lui permet d’incarner l’unité même du pays, d’être une sorte de trait d’union entre toutes les communautés, provinces ou opinions, et, non pas d’être neutre, mais d’être un arbitre impartial, ce qui n’est pas négligeable au moment où notre société tend à présenter des fractures parfois inquiétantes.

Cela lui permet aussi de « dégager » la magistrature suprême de l’État de la compétition électorale, aujourd’hui si pesante et si incapacitante pour le faîte de l’État et son autorité : ainsi, il peut aussi incarner une continuité qui n’est pas remise en cause à chaque élection quinquennale, et qui est symbolisée par la formule traditionnelle « Le roi est mort, vive le roi », qui fait du passage d’un souverain à un autre une simple formalité, lourde de sens car elle se fait par le drame de la mort d’un roi et par la survie de L’État à travers le nouveau roi, et qu’elle rappelle à celui-ci sa condition humaine…

De plus, comme le signale Régis Debray, l’ancien conseiller du président Mitterrand, la Monarchie est aussi une famille royale, fort utile pour incarner la France à l’étranger comme le fait la famille royale britannique au sein du Commonwealth, et susceptible de « catalyser » sur elle « le besoin de spectaculaire » de l’opinion publique qui, de plus, peut se reconnaître dans une famille qui représente toutes les familles du pays. Sans oublier également que la dynastie s’inscrit dans une histoire longue et qu’elle assume toute l’histoire (même républicaine) de la nation que, d’ailleurs, elle a construite depuis 987 jusqu’à la Révolution française… Comme le roi Juan Carlos en son temps, un monarque restauré ou « ré-instauré » n’a pas de revanche à prendre sur quiconque mais se doit « d’être » la nation, et c’est ce qui lui permet, justement, de pouvoir dépasser les conflits anciens et de réunir les adversaires autour d’une même table quand le besoin s’en fait sentir.

C’est aussi le monarque qui peut écouter tous les premiers ministres et les accueillir, y compris en cas d’alternance politique, tout en garantissant la permanence de l’État : que le gouvernement soit de droite ou de gauche, le roi, de par sa position, peut tout écouter et tout entendre, sans, par ailleurs, dévoiler ce qui peut lui être dit par les uns ou les autres. En Europe, les souverains sont réputés pour leur discrétion et un secret ou un doute confié par un ministre au monarque reste un secret, quand, dans le même temps, le monarque peut conseiller, en toute liberté, le ministre reçu.

Dans le modèle français de la Monarchie, le roi n’est pas inactif, loin de là, et son rôle d’arbitre peut être appréciable en cas de conflit ou de blocage politique. Un rôle d’autant plus important que, constitutionnellement, le roi est le garant de la Constitution de la nation elle-même, et qu’il est le Chef de l’État, autant pour les Français que vis-à-vis des autres nations du monde.

Alors que nous sommes, en République quinquennale, toujours en campagne électorale, la Monarchie « libère » la Première place du joug de ceux qui « font » les élections, puissances d’argent ou partis politiques : ce n’est pas anodin et c’est plutôt rassurant car cela force tous les acteurs de l’État et du gouvernement à « servir et non se servir »… Dans le même temps, la Monarchie permet de faire des économies importantes et, même, lors des fêtes familiales (mariage royal, naissances, etc.), de rapporter à l’État quelques revenus supplémentaires tandis que l’image du pays est valorisée par la couverture médiatique de l’événement ! La Monarchie, à bien y regarder, est moins coûteuse et plus profitable que la République aux campagnes présidentielles onéreuses (tous les cinq ans) et au train de vie souvent fastueux, parfois scandaleux…

Jean-Philippe Chauvin

La Couronne

Monarchie et écologie :

L’écologie c’est transmettre comme finalement la Monarchie. C’est le respect de l’environnement dans l’ordre naturel. La monarchie est un système héréditaire respectant le principe de la famille et qu’y a-t-il de plus naturel ? Jamais aucun système politique n’a plus respecté l’environnement dans ses constructions et son urbanisme se mariant harmonieusement avec son entourage.

Les actions pour demain :

– Commencer un démantèlement des installations nucléaires, voir étudier le moyen de rendre ces structures inoffensives et agréables à la vue (pollution visuelle).
– Développer des énergies ne mettant pas en péril la civilisation et l’avenir de notre peuple, à commencer par rattraper notre retard sur l’énergie libre de Tesla et la voiture électrique.
– Un rapport de l’Agence Internationale de l’Energie daté de 2004, montre la répartition historique, année par année, entre 1985 et 2002 des dépenses pour le développement des énergies en France. On constate que le nucléaire a bénéficié de 85 à 90% des ressources publiques. Et les énergies renouvelables ? Moins de 2% ! Il faut inverser la tendance !
– Penser à une politique basé sur l’indépendance énergétique (eau, soleil, vent, thermique, biogaz, énergie libre…) tout en ne sacrifiant pas nos paysages (éoliennes)
– Reprendre son pouvoir citoyen de décision, comment accepter de se laisser imposer une source d’énergie polluante et dangereuse près de soi, sans pouvoir de décision démocratique local ? Nous devons plus que jamais reprendre aux institutions de l’Etat, ce qu’il a usurpé du pouvoir de décision qui nous incombait…
– Certes une prise de conscience citoyenne est nécessaire, la population est-t-elle prête à cela ? Le conformisme ambiant et l’abandon des responsabilités sont plus dans l’air ambiant.
– Il est clair qu’un tel apprentissage doit se faire de bonne heure par l’éducation, des mesures incitatives et une réelle volonté réformatrice. D’ailleurs il serait bon de l’appliquer à d’autres formes de gaspillages sans fins de notre société de consommation
– Il est inadmissible que notre argent finance des projets sans notre consentement étant donné les graves conséquences que cela entraîne pour notre santé et l’avenir de notre pays…
A nous de concourir à la future révolution énergétique !

Notre Jour Viendra !

Nos raisons pour la Monarchie – 2 :

NOS RAISONS POUR LA MONARCHIE :

Il est indispensable de consacrer clairement le droit d’initiative comme en Suisse. Le peuple n’est pas la source du pouvoir, il n’a pas le pouvoir, mais il doit avoir du pouvoir, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
– Compétence très large de la population dans les affaires communale, comme en Suisse.
– Compétence large, mais contrôlée par le gouvernement et le parlement, dans les affaires provinciales…
– Compétence réelle, mais plus limitée, dans les affaires nationales. Le « droit d’initiative » doit être reconnu largement comme en Suisse par la réunion d’un certain nombre de milliers de signatures. Mais Il ne faut pas que des votations puissent être organisées à tort et à travers, sans contrôle, sur tout et sur n’importe quoi ! En effet le danger d’abus de majorité est réel et le risque de manipulation par les groupes de pression est important. C’est un des graves problèmes que doit affronter actuellement la démocratie suisse qui ne peut actuellement compter, à peu de chose près, que sur la prudence de l’électeur…
Un contrôle royal doit donc être possible par la technique de la « pragmatique sanction », autrement dit si une votation parait de nature à produire des effets délétères ou abusifs, le Roi et l’assemblée des Etats Généraux doit pouvoir s’y opposer.
Plus précisément, la population (à l’échelle nationale) doit pouvoir exiger discrétionnairement des référendums pour toutes les questions qui touchent à son identité (langue, mœurs, famille, immigration, droit des étrangers), à ses biens (fiscalité, charges sociales, dépenses publiques), à ses libertés (police de la circulation, libertés fondamentales, liberté d’expression), à ses traditions (mariage, religion), à son mode de vie.
Mais en dehors de ces domaines incontestés du référendum, le droit d’initiative doit être sous le contrôle du roi et de la pragmatique sanction.

Un bon gouvernement doit favoriser toujours les initiatives, individuelles, communales, provinciales. Les orienter vers le bien commun est sa vraie fonction et son éthique.
De ce fait, il faut que les forces vives de la nation décident de se constituer en « Etats-Généraux » réunissant les délégués, hommes et femmes, de toutes professions, communes, familles, Provinces, pour que puisse enfin s’exprimer la voix du Pays réel.

Le Roi sera soumis aux lois fondamentales du royaume, véritable charte des droits et devoirs de l’Etat. Il œuvrera exclusivement pour le bien de la France et au service de l’intérêt général. Le Roi par définition est au-dessus de tous groupes de pression et d’influence, qu’ils soient financiers ou autres. Le principe même de la Monarchie c’est l’indépendance de l’Etat, à travers sa magistrature suprême. C’est lui qui reconnaîtra ou destituera officiellement son 1er ministre. Ce dernier pouvant être élu directement par le corps électoral français mais possiblement révocable après au moins un an de gouvernement, en fonction de la situation, des besoins politiques, voir au regard des nécessaires équilibres politiques. Le 1er ministre nommera les membres de son gouvernement, mais le Roi aura également un droit de destituer ceux-ci, s’il estime qu’ils ne sont pas à la hauteur.
Le Roi sera le garant de la Justice, de la Politique extérieure. Il sera chef des Armées, aura un pouvoir arbitral et fédérateur. Il pourra également proposer, voire imposer des référendums sur des sujets qu’il estimera devoir soumettre à l’avis du peuple. Inversement par le biais des doléances nationales, les Français pourront exiger des référendums sur des sujets qui les intéressent, les préoccupent, les motivent particulièrement, par la pratique d’un droit de pétition élargi.

Les français et la Monarchie :

couvgar22Moins d’un Français sur cinq (17%) seraient favorables à ce que la fonction de chef de l’Etat soit occupée par un Roi, un score rigoureusement identique à celui mesuré en 2007

17% des Français seraient favorables à ce que la fonction de Chef de l’Etat en France soit assumée par un roi soit un intérêt pour la monarchie identique à celui qui avait été mesuré en 2007 par BVA pour l’Alliance Royale.

A noter un clivage politique important : seuls 4% des sympathisants de la gauche seraient favorables à l’exercice du pouvoir par un Roi contre 22% des sympathisants de la droite et du centre et 37% des sympathisants du Front National.

29% des Français pourraient voter pour un candidat royaliste au premier tour de l’élection présidentielle…mais seuls 5% le feraient « certainement »

En ce qui concerne le vote potentiel en faveur d’un candidat royaliste au premier tour de l’élection présidentielle, 5% des Français déclarent pouvoir « certainement » voter pour un candidat royaliste au premier tour de l’élection, une proportion identique à 2007.

En revanche avec 24% de Français répondant « oui peut-être », le total de personnes pouvant voter pour un candidat royaliste s’élève donc à près de 3 sur 10 (29%), soit une progression de 9 points depuis 2007.

Bien que mieux perçus qu’en 2007, les effets de l’exercice du pouvoir par un roi seraient négatifs pour une majorité de Français

Seuls 39% des Français anticipent des conséquences plutôt positives pour l’unité nationale (+16 pts) et 37% pour la stabilité du gouvernement (+14 pts) si un roi devait exercer la fonction de Chef d’Etat.

Les progressions sont plus mesurées sur l’image de la France dans le monde (31% ; +7 pts), la place de la France dans l’Union Européenne (24% ; +4 pts) et les libertés individuelles (22% ; +5 pts).

A noter qu’un sympathisant de la droite sur deux pense que la monarchie aurait des conséquences plutôt positives pour la stabilité du gouvernement (51%) et pour l’unité nationale (50%).

Ces scores montent chez les sympathisants du Front National, à 53% pour une meilleure stabilité du gouvernement et 55% quant aux bénéfices pour l’unité nationale.

BVA

Testament de Saint Louis roi de France à son fils le futur Philippe III le hardi :

Cher fils, je t’enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir.

Tu dois te garder de toutes choses que tu penseras devoir lui déplaire et qui sont en ton pouvoir, et spécialement tu dois avoir cette volonté que tu ne fasses un péché mortel pour nulle chose qui puisse arriver, et qu’avant de faire un péché mortel avec connaissance, que tu souffrirais que l’on te coupe les jambes et les bras et que l’on t’enlève la vie par le plus cruel martyre.

Si Notre Seigneur t’envoie persécution, maladie ou autre souffrance, tu dois la supporter débonnairement, et tu dois l’en remercier et lui savoir bon gré car il faut comprendre qu’il l’a fait pour ton bien. De plus, tu dois penser que tu as mérité ceci- et encore plus s’il le voulait- parce que tu l’as peu aimé et peu servi, et parce que tu as fait beaucoup de choses contre sa volonté.

Si Notre Seigneur t’envoie prospérité, santé de corps ou autre chose, tu dois l’en remercier humblement et puis prendre garde qu’à cause de cela il ne t’arrive pas de malheur causé par orgueil ou par une autre faute, car c’est un très grand péché de guerroyer Notre Seigneur de ses dons…

Cher fils, je t’enseigne que tu entendes volontiers le service de la sainte Eglise, et quand tu seras à l’église garde toi de perdre ton temps et de parler vaines paroles. Dis tes oraisons avec recueillement ou par bouche ou de pensée, et spécialement sois plus recueilli et plus attentif à l’oraison pendant que le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ sera présent à la messe et puis aussi pendant un petit moment avant.

Cher fils, je t’enseigne que tu aies le cœur compatissant envers les pauvres et envers tous ceux que tu considèreras comme souffrant ou de cœur ou de corps , et selon ton pouvoir soulage-les volontiers ou de soutien moral ou d’aumônes…

Prends garde que tu sois si bon en toutes choses qu’il soit évident que tu reconnaisses les générosités et les honneurs que Notre Seigneur t’a faits de sorte que, s’il plaisait à Notre Seigneur que tu aies l’honneur de gouverner le royaume, que tu sois digne de recevoir l’onction avec laquelle les rois de France sont sacrés.

Cher fils, s’il advient que tu deviennes roi, prends soin d’avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c’est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu’il arrive, tu ne t’écartes de la justice. Et s’il advient qu’il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu’à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice.

Et s’il advient que tu aies querelle contre quelqu’un d’autre, soutiens la querelle de l’adversaire devant ton conseil, et ne donne pas l’impression de trop aimer ta querelle jusqu’à ce que tu connaisses la vérité, car les membres de ton conseil pourraient craindre de parler contre toi, ce que tu ne dois pas vouloir …

Sois bien diligent de protéger dans tes domaines toutes sortes de gens, surtout les gens de sainte Eglise ; défends qu’on ne leur fasse tort ni violence en leurs personnes ou en leurs biens…

Cher fils, je t’enseigne que tu te défendes, autant que tu pourras, d’avoir guerre avec nul chrétien ; et si l’on te fait tort, essaie plusieurs voies pour savoir si tu ne pourras trouver moyen de recouvrer ton droit avant de faire guerre… Et garde que tu sois bien conseillé avant de déclarer la guerre, que la cause en soit tout à fait raisonnable, que tu aies bien averti le malfaiteur et que tu aies assez attendu, comme tu le devras…

Cher fils, je t’enseigne que les guerres et les luttes qui seront en ta terre ou entre tes hommes, que tu te donnes la peine, autant que tu le pourras, de les apaiser, car c’est une chose qui plaît beaucoup à Notre Seigneur…

Cher fils, donne volontiers pouvoir aux gens de bonne volonté qui en sachent bien user, et mets grande peine à ce que les péchés soient supprimés en ta terre, c’est-à-dire les vilains serments et toute chose qui se fait ou se dit contre Dieu ou Notre-Dame ou les saints : péchés de corps, jeux de dés, tavernes ou autres péchés. Fais abattre tout ceci en ta terre sagement et en bonne manière…

Cher fils, je t’enseigne que tu aies une solide intention que les deniers que tu dépenseras soient dépensés à bon usage et qu’ils soient levés justement. Et c’est un sens que je voudrais beaucoup que tu eusses, c’est-à-dire que tu te gardasses de dépenses frivoles et de perceptions injustes et que tes deniers fussent justement levés et bien employés et c’est ce même sens que t’enseigne Notre Seigneur avec les autres sens qui te sont profitables et convenables…

Cher fils, je te donne toute la bénédiction qu’un père peut et doit donner à son fils, et je prie Notre Seigneur Dieu Jésus-Christ que, par sa grande miséricorde et par les prières et par les mérites de sa bienheureuse mère, la Vierge Marie, et des anges et des archanges, de tous les saints et de toutes les saintes, il te garde et te défende que tu ne fasses chose qui soit contre sa volonté, et qu’il te donne grâce de faire sa volonté afin qu’il soit servi et honoré par toi ; et puisse-t-il accorder à toi et à moi, par sa grande générosité, qu’après cette mortelle vie nous puissions venir à lui pour la vie éternelle, là où nous puissions le voir, aimer et louer sans fin, Amen.

21 juin 2016 – 587ème anniversaire de la Triple Donation.

Aujourd’hui, 21 juin, nous fêtons le 587ème anniversaire de la « Triple Donation » faite par Ste Jeanne d’Arc et le Dauphin Charles.
 
Cet événement majeur de notre l’histoire fut le premier renouvellement du Pacte de Reims.
 

Espérons et prions que la France renoue par un (p)acte similaire le fil coupé de sa vocation.

 

Jeanne-cathedrale-reims

Jehanne dit à Charles : «Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai?» Le Roi hésite, puis consent. «Sire, donnez-moi votre royaume».

Le Roi, stupéfait, hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l’ascendant surnaturel de la jeune fille : «Jehanne, lui répondit-il, je vous donne mon royaume». Après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé de ce qu’il avait fait : «Voici le plus pauvre chevalier de France : il n’a plus rien».

Cela ne suffit pas : la Pucelle exige qu’un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi. « Notaire, écrivez dit la pucelle inspirée : le 21 juin de l’an de Jésus christ 1429, à 4 heures du soir, Charles VII donne son royaume à Jeanne. Ecrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à  Jésus-Christ. -Nos Seigneurs dit-elle d’une voix forte, à présent, c’est Jésus-Christ qui parle : « moi, Seigneur éternel je la donne au Roi Charles ».

 

En Nom Dieu, Notre jour viendra !
Yves Delacroix.

Chroniques de la Monarchie populaire – 4 :

SERF AU MOYEN-AGE

« A la nuit tombante, on voit s’en retourner le seigneur fièrement campé sur sa rossinante, l’épée au côté, une miche de pain sous le bras, avec son fermier en croupe. » Pierre Gaxotte

Il faut savoir tout d’abord que la condition de serf n’était point l’humiliation et l’esclavage qu’une certaine école révolutionnaire prône encore aujourd’hui, malgré de nombreux travaux d’historiens prouvant le contraire. L’organisation pyramidale de la société représentait un équilibre entre autorité et libertés où la responsabilité, le sens de la parole, la hiérarchie et la vie communautaire comptaient beaucoup. A cette époque, on ne pouvait concevoir de liberté sans puissance, pour des raisons de sécurité. « Le serf attaché à la terre, c’est la terre elle-même vouée au serf, vouée dans des conditions d’avenir et de sécurité dont les modernes conçoivent à peine les avantages. C’est, dis-je, la terre vouée au serf ; partant, c’est le propriétaire lui-même de la terre engagé envers le serf. Qu’on pèse les termes de cet engagement : il n’en est pas de plus rigoureux. En vertu et par l’effet direct de la servitude de la glèbe, le seigneur ne peut ni changer le serf de place, ni le renvoyer, ni ôter la succession de terre à ses enfants. Si la terre est vendue, le serf reste. Nos dénonciateurs appellent cela être vendu avec le champ. En effet, tout comme les locataires à bail d’une maison sont vendus avec la maison… Donc la servitude ou servage de la glèbe n’est que le nom d’un contrat perpétuel entre le propriétaire et le paysan… » ( louis dimier – Les préjugés ennemis de l’histoire de France p 161)

(suite…)