Royalisme social

Le monde agricole mérite mieux qu’une simple visite électorale

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Chaque année, c’est un rituel qui annonce le printemps et, en période électorale, aucun des postulants à l’Elysée n’oublie d’y sacrifier : le Salon de l’agriculture ! Mais cela cache aussi un immense malentendu : les politiciens, pour la plupart, ne s’intéressent plus à l’agriculture ni aux agriculteurs parce qu’ils ont intégré que le monde actuel était désormais « urbain » et qu’ils plaquent sur la société des campagnes des modèles économiques qui oublient les particularités rurales et paysannes, ces mêmes politiciens ne raisonnant qu’en terme de compétitivité et de profits, alors que ce ne sont pas forcément les éléments les plus déterminants de l’activité agricole.

De plus, la poussée de la rurbanisation qui mange littéralement près de 80.000 hectares de terres arables chaque année se fait au détriment des agriculteurs, même si ceux-ci participent de ce mouvement par le simple fait qu’une terre devenue constructible vaut parfois jusqu’à 50 fois ce qu’elle valait comme terre agricole ! Pour des propriétaires ruraux souvent en difficulté financière ou simplement désireux de laisser un héritage à leurs enfants, la tentation est forte, et cela n’est pas incompréhensible, me semble-t-il…

Autant dire que, les critères de profitabilité ayant envahi tout (ou presque) l’espace mental de nos sociétés, les agriculteurs sont soumis à des pressions qu’il leur est difficile de supporter très longtemps : il est loin le temps où la terre comptait plus que l’argent, et cela explique aussi la difficulté de maintenir une agriculture de petites et moyennes exploitations qui, pourtant, serait un moyen de relancer, en de multiples espaces ruraux aujourd’hui en cours de déprise agricole, un véritable aménagement du territoire et une agriculture plus équilibrée et moins dépendante des Marchés internationaux…

Les politiciens et les technocrates (ce dernier terme étant pris de manière « neutre » si, eux, par formation et déformation, ne le sont pas…) connaissent ces tendances lourdes contemporaines et ils n’ont guère de temps à « perdre », semble-t-il, à défendre un monde paysan qui apparaît en déclin, malgré la place des exportations françaises sur le Marché mondial, et qui ne compte plus guère en tant que spécificité sociale, ce qu’expliquait déjà Henri Mendras dans son maître-livre « La fin des paysans », dans les années 60, en un temps où, pourtant, l’agriculture employait encore directement plusieurs millions de personnes !

Ainsi, les dirigeants politiques, candidats à la présidentielle ou non, sont-ils moins intéressés à la question agricole, ne serait-ce que parce que le réservoir de voix y est désormais moins rempli, et que notre société a rejeté largement ce qui pouvait apparaître comme les « valeurs paysannes », pourtant plus « naturelles » ou respectueuses du temps et de la terre… J’ai bien écrit « valeurs paysannes » et non seulement « agricoles » car, aujourd’hui, je ne confonds pas ces valeurs et traditions paysannes avec la sorte de fureur productiviste et le modèle de « l’agrobusiness » qui savent si bien et si dangereusement faire « mentir la terre »…

Et pourtant ! La France agricole, dans sa diversité, ses tentations et, parfois, les errements de ceux qui la représentent, reste une « France des possibles », et la crise actuelle pourrait bien, paradoxalement, entraîner un certain renouveau paysan (j’ai bien écrit « paysan ») et une revitalisation des campagnes, là où il y a de la place et des richesses à faire surgir de terre…

Les politiciens auraient tort de négliger un monde rural qui a encore, s’il saisit l’occasion au vol, de belles et prometteuses heures devant lui. Aussi, se contenter d’aller à la pêche aux voix (sans approfondir la réflexion sur l’avenir de nos campagnes…) comme le font, rituellement, nos candidats à l’Elysée est une preuve supplémentaire du « court-termisme » électoral dont la France toute entière, en définitive, est la principale victime…

Jean-Philippe Chauvin

Action Sociale Corporative N°18

SOMMAIRE :

– Nos maîtres :
Armand de VILLENEUVE-BARGEMONT (suite)
P 3, 4 et 5

– REGIONALISME INTEGRAL :
– Autonomisme intégral
Frédéric WINKLER
P 6, 7 et 8
– L’incapacité républicaine à
décentraliser
Frédéric WINKLER
P 9, 10 et 11
– Libérons nos régions de la
république antisociale
Frédéric WINKLER
P 12, 13 et 14
– Les parlements et la
décentralisation
Augustin DEBACKER
P 15
– LA GRECE EN CRISE
– Le martyre de la Grèce
continue
Jean-Philippe CHAUVIN
P 16
– La Grèce reprend sa liberté :
le coup d’Etat de M. Papandréou
Jean-Philippe CHAUVIN
P 17
– LE NUCLEAIRE ET SANS AVENIR
– Le nucléaire est mort, vive
Jérémy Rifkin
P 17 et 18
– Fukushima, le désastre
continu…
Frédéric WINKLER
P 18 et 19

– De la décentralisation au fédéralisme global
Janpier DUTRIEUX
P 20, 21 et 22

– Le criminel c’est l’électeur
P 23

La Grèce en crise…

Grèce

Le martyre de la Grèce continue…

La Grèce n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise, malgré tous les efforts des dirigeants de la zone euro et les plans successifs d’austérité qui saignent littéralement la population sans guérir le malade… L’éditorial du « Figaro » de samedi matin (3 septembre 2011) n’est guère optimiste, c’est le moins que l’on puisse dire, sur l’avenir de ce pays et, plus largement et plus implicitement, sur celui-là même de la zone euro, voire de l’Union européenne :
« Peut-on sauver la Grèce ? Les dernières nouvelles en provenance d’Athènes, pour le moins décourageantes, ont de quoi semer un sérieux doute dans les esprits les plus europhiles. Alors que tous les dirigeants de la zone euro s’efforcent de « vendre » à leur opinion publique et à leur représentation nationale le plan d’urgence voté dans la douleur en juillet dernier, le pays, totalement désorganisé, se délite à grande vitesse. »

Oui, vous avez bien lu : « totalement désorganisé »… En somme, l’Etat grec n’est plus maître de rien : les grèves des jours derniers, la contestation grandissante d’une population financièrement exsangue, la désespérance sociale des jeunes du pays et l’émigration qui en est la conséquence directe, tout cela montre l’échec des plans destinés, non à sauver les salariés grecs mais d’abord et surtout (seulement ?) la monnaie unique, construite trop rapidement et sans grande précaution, suivant l’idée que sa seule existence résoudrait bien des problèmes quand, en fait, elle en a créé d’immenses, aujourd’hui « hors de contrôle » comme l’est la situation en Grèce.
L’éditorialiste du jour continue son triste constat :
« Non seulement le gouvernement grec est incapable de tenir les engagements pris à l’égard de ses créanciers – qu’il s’agisse de lever correctement l’impôt ou d’engager des privatisations -, mais en plus l’économie s’effondre et les déficits ne se résorbent pas. » L’austérité s’avère ainsi contreproductive, faute d’un Etat assez solide pour rassurer ses citoyens contribuables et les défendre socialement contre les effets les plus malheureux de la crise : la Grèce paye aussi là les conséquences d’un système politique plus fondé sur le clientélisme et l’oligarchie de quelques grandes familles qui se partagent le Pouvoir, au gré des alternances politiciennes et électorales, que sur le débat d’idées et le service de l’Etat. République corrompue par nature, l’Etat grec n’a pas cette légitimité qui serait bien nécessaire pour être suivie dans l’effort par ses citoyens et reconnue sérieuse et souveraine par ses partenaires européens, aujourd’hui si peu enclins à être solidaires avec ce que les Allemands nomment ironiquement, voire méchamment, « les cueilleurs d’olives »… On touche d’ailleurs là aussi à l’une des erreurs de conception de la monnaie unique et de la zone euro qui est d’avoir mêlé des économies bien différentes, voire divergentes, au risque d’accroître des déséquilibres antérieurs et de masquer, provisoirement, les dérives de certains Etats ayant pris l’habitude de vivre à crédit en pensant que la bonne gestion des autres suffirait, dans la zone monétaire de l’euro, à garantir la bonne santé de l’ensemble et de toutes les parties prenantes à la monnaie unique… Dérives que n’a pas empêché la Commission européenne pourtant prévenue dès le départ des tricheries et des faiblesses du système étatique hellène !

La semaine prochaine risque à nouveau d’être déterminante pour la Grèce et toute la zone euro alors même que le Sommet européen extraordinaire de la fin juillet était évoqué par les experts et journalistes comme la « fin de cette crise » : moins de six semaines et, pour la France, malgré 15 milliards d’euros promis aux Grecs, auront suffi pour ruiner les espoirs des Européens ! Voilà de quoi faire réfléchir, une fois de plus, aux errements de ceux qui ont tant cru en leur idéologie d’un « euro miracle » et qui prônent désormais une véritable fuite en avant en évoquant une « gouvernance européenne » dont on sait trop bien qu’elle serait la dépossession des Etats et des citoyens de leurs souveraineté…

Comme le souligne l’éditorial du « Figaro », « au train où vont les choses, tous les ingrédients sont réunis pour provoquer une nouvelle tempête sur les marchés financiers, selon un scénario désormais bien connu. Le poison de la défiance ne tardera pas à se diffuser à d’autres pays de l’euro (…) ». D’ailleurs, Chypre est aussi en difficulté, son économie étant très liée à celle de la Grèce ! Il n’est pas impossible que ce petit pays entré dans la zone euro en 2008 demande bientôt à son tour l’aide de l’Union européenne, en attendant l’extension de cette crise à l’Espagne ou à l’Italie… Scénario catastrophe qu’il ne faut évidemment pas souhaiter mais qui n’est pas totalement improbable !

Certains économistes prônent désormais une sortie provisoire de la zone euro de quelques pays, dont la Grèce, tandis que d’autres parlent d’en finir avec « l’euro monnaie unique » pour passer à ce que le Royaume-Uni réclame depuis les années 90, c’est-à-dire « l’euro monnaie commune », chaque pays gardant un certain contrôle sur sa politique monétaire. Quoi qu’il en soit, les Etats ne pourront faire éternellement l’économie d’un véritable débat sur l’euro et, au-delà, sur l’Union européenne : une « Europe légale » qui serait trop déconnectée de « l’Europe réelle » (et c’est déjà le cas aujourd’hui !) pourrait bien mener à des catastrophes politiques et sociales dont l’Union européenne elle-même risquerait d’être la première victime…

La Grèce reprend sa liberté : le « coup d’Etat » de M. Papandréou :

La décision du premier ministre grec d’organiser prochainement un référendum sur les décisions prises la semaine dernière à Bruxelles pour « sauver l’euro » est un coup de tonnerre dans un ciel européen qui ne cesse de s’obscurcir ces derniers mois. Certains y voient « un pari risqué » quand d’autres s’inquiètent de la forte probabilité d’un vote négatif des électeurs grecs qui entraînerait l’effondrement des « espérances » du Sommet du 26 octobre, espérances qui semblent bien fragiles et auxquelles, déjà, les marchés financiers, après une seule journée d’euphorie (d’ivresse ?), semblent ne plus croire !

En fait, cette annonce-surprise m’apparaît comme un véritable coup d’Etat contre l’Union européenne et ses institutions et, au-delà, le FMI, car l’Etat grec se pose, par cette question posée au peuple électoral, au « Démos » selon la formulation antique, comme le garant de la « volonté souveraine nationale » contre les décisions prises « d’en haut et de loin » par les responsables (financiers comme politiques) de la zone euro. Un coup d’Etat parce que le gouvernement grec préfère prendre le risque d’être désavoué par le résultat du vote que d’apparaître comme le simple exécutant des oukases bruxellois ou, plutôt, allemands.
C’est aussi une manière pour le premier ministre M. Papandréou de retrouver une certaine légitimité en Grèce, non par le résultat du référendum mais par le fait de l’avoir organisé, comme un acte d’indépendance nationale. Ainsi, le « coup d’Etat » de M. Papandréou semble-t-il s’accorder avec ce véritable soulèvement national des Grecs que vit le pays depuis plusieurs semaines : il n’est pas certain que l’Union européenne se sorte facilement ni de bonne manière de cette situation inédite, elle qui a, en fait, voulu établir la première « occupation administrative » d’un pays de la zone euro par une « troïka » (BCE, UE, FMI) composée de hauts fonctionnaires européens et internationaux !

En tout cas, la mère-patrie de la Démocratie en Europe rappelle ainsi, et de façon un peu brutale, que les citoyens et les peuples existent encore malgré les instances européennes qui ont souvent tendance à l’oublier, ou à le nier…

Jean-Philippe CHAUVIN

Action Sociale Corporative N°17

SOMMAIRE :

– Nos maîtres :
Armand de VILLENEUVE-BARGEMONT
P 3, 4 et 5

– BRISONS NOS CHAÎNES :
– Un peuple drogué
Frédéric WINKLER
P 6
– L e problème de l’eau
Frédéric WINKLER
P 7, 8 et 9
– Révolution intégrale
Frédéric WINKLER
P 10 et 11
– Du militantisme royaliste
Augustin DEBACKER
P 12
– La stratégie de notre révolte
P. JEANTHON
P 13
– Une poignée d’hommes suffit
ARISTE
P 14
– La crise n’est pas finie
Jean-Philippe CHAUVIN
P 15
– Maîtriser le temps pour affronter la crise
Jean-Philippe CHAUVIN
P 16

– Un grand inconnu :
le docteur Paul CARTON
André-Georges HENRY
P 17 et 18

– Supprimer les partis
Benjamin GUILLEMAIND
P 19

– Base doctrinale :
Le métier et les conditions de travail
P 2O et 21

– Qu’est ce que le malthusianisme ?
Augustin DEBACKER
P 22 et 23

La crise n’est pas finie…

crise-financiere

La nouvelle crise financière qui est en train de dérouler ses effets sur les pays occidentaux en plein mois d’août n’est pas exactement une surprise, et feindre l’étonnement devant les récents événements et l’effondrement d’une part du système financier états-unien et européen serait faire preuve de cynisme ou de naïveté de la part des analystes et des hommes d’affaires qui ont tant participé à ce « système de crise », voire à ce que l’on pourrait nommer de façon plus simple « le Système », fait de globalisation, technophilie et société de consommation. De multiples avertissements, ces dernières années mais aussi bien avant 2007 et la crise des «subprimes», ont été lancés dans une indifférence presque totale, et je n’ai pas été le dernier à évoquer la possibilité d’une crise qui ne soit pas que conjoncturelle mais aussi structurelle, même si je ne savais pas quelles formes exactes elle allait prendre, ni quand elle allait survenir en tant que telle : désormais, il est possible de prendre 2007 ou/et 2008 comme point de départ. La zone euro résiste mal à la crise… A force de jouer les éternels Cassandre, rôle ingrat et nécessaire mais qui ne ferme pas forcément la porte à l’espérance, une certaine fatigue teintée d’amertume peut parfois m’envahir : le danger serait de se réfugier dans une sorte de retraite méprisante et désabusée, impolitique et donc totalement négative.

Or, faire de la politique, c’est refuser le fatalisme et chercher les voies institutionnelles d’une « sortie de crise », qu’elle qu’en soit le domaine. Dans le cas spécifique et au regard de son histoire et de sa culture politique, il me semble indéniable que l’Etat a un rôle à jouer dans l’économie, non pour la diriger mais pour lui éviter de défaire ce qui doit être préservé, que cela soit l’environnement ou de justes rapports dans la société : le comte de Paris disait jadis que « la mission du Pouvoir est de rendre les gens heureux » et, au-delà d’une formulation qu’il faut, à mon avis, préciser, cela fait sens. J’avoue que, pendant longtemps, une stricte lecture maurrassienne me faisait rechigner à user du terme «bonheur» considéré comme trop moral ou trop vague pour être vraiment autre chose qu’une nuée, une abstraction saint-justinienne qui avait fait tant de mal dans l’Histoire, en particulier durant la Terreur ou au temps de l’Union soviétique…

Mais, en fait, lorsque le comte de Paris écrit la formule évoquée, il ne s’agit pas pour lui de parler d’un « mythe » ou d’user d’une facilité de langage démagogique, mais de rappeler que l’Etat a pour devoir d’assurer le bien-être de ses citoyens ou, du moins, de le préserver du pire, de la défaite ou de la misère, de la toute-puissance des forces économiques et des injustices sociales qui résultent d’une application trop stricte de la « liberté économique », celle du « renard libre dans le poulailler libre » qui oublie les règles de l’équilibre de toute société. L’Etat français, aujourd’hui encore et malgré la République, est conscient de cette tâche qui lui revient, non seulement de droit mais de devoir et de légitimité, et le président Nicolas Sarkozy, dans son discours de Toulon de 2008, rédigé par le gaulliste social Henri Guaino, avait alors pris le contre-pied de ce qu’il avait dit quelques semaines auparavant, au risque même de contredire la lettre et l’esprit du traité de Lisbonne dont il se veut le « père » (de façon un peu exagérée, d’ailleurs) et qui est de stricte orthodoxie libérale… Son actuelle et indéniable activité politique face à la crise de la zone euro et sa proximité avec la chancelière allemande (proximité qui peut, sur certains points, être fort critiquable) montrent que deux Etats actifs et volontaires sont plus efficaces et plus engagés que les institutions officielles de la Commission mais aussi de la BCE, sans même parler du Parlement européen qui poursuit tranquillement ses vacances…

Le couple franco-allemand, qui fait ce que l’UE n’est pas capable de faire, à 17 ou à 27… Il est d’ailleurs significatif que les propos récurrents de M. Guaino expliquant qu’il ne fallait pas hésiter, en cas de besoin, à passer par-dessus les critères de Maëstricht (propos qui, jadis, firent scandale !) forment désormais la réalité concrète de la politique des deux grandes puissances de la zone euro. Pied de nez au libéralisme, d’une certaine façon ! Avoir eu raison trop tôt (mais je n’étais pas le seul, évidemment, à prévenir des risques d’un libéralisme sans garde-fou ni freins) ne me console pas vraiment, parce que, lorsque ce qui est annoncé arrive, c’est encore Cassandre qui est accusée d’avoir attiré le malheur sur la cité et que les retournements de veste, bruyants à défaut d’être complètement sincères, couvrent les paroles des justes augures. Depuis plus de trois ans qu’elle est apparue visible, la crise n’est pas finie, et elle n’est, en fait et au-delà des péripéties multiples et quotidiennes, qu’une transition, un vaste transfert de richesses des classes moyennes du Nord vers celles, émergentes, de Chine et d’Inde, mais aussi, comme le montrent les déclarations des hauts responsables chinois (qui se payent le luxe de tancer les Etats-Unis et l’Union européenne pour leurs déficits…), un transfert de direction politique et économique des Etats occidentaux (désarmés et de plus en plus dépendants des oligarchies financières) aux Etats du « Sud conquérant », entre autres, comme je l’ai déjà dit maintes fois, sur ce blog comme dans des discussions avec mes élèves ou mes collègues : le rôle de Cassandre, aujourd’hui, s’achève, et doit laisser la place aux actions concrètes des Politiques, à ceux à qui il revient de forger les boucliers mais aussi les épées de demain, à ceux qui doivent, l’espérance au cœur, agir pour les générations qui s’annoncent et celles qui sont encore lointaines.

Dans son histoire, notre pays a traversé de multiples épreuves, il survivra à cette crise, sans doute, et cela même si l’euro monnaie unique disparaît, ce qui n’est pas tout à fait impossible : mais, le « mettre en Monarchie » aurait comme vertu d’inscrire le long terme dans l’Etat, élément nécessaire de tout amortissement et de toute résolution de crise et condition de la justice sociale, garantie par la loi nationale plus sûrement que par les règles d’une Union européenne, aujourd’hui percluse de libéralisme comme d’autres le sont de rhumatismes…

Jean-Philippe CHAUVIN

Qu’est ce que le Malthusianisme ?

malthusianismeDepuis plusieurs dizaines d’années maintenant, chaque français peut entendre régulièrement dans les médias que la croissance démographique deviendra rapidement un problème dans un avenir proche. Induisant un manque de nourriture et de place, cette surpopulation théorique serait un véritable fléau si des solutions n’étaient pas proposées et appliquées immédiatement.

En 1968, Paul Ehrlich avait même développé la thèse de la « Bombe P » (Bombe Population), facteur d’extinction de l’espèce humaine, pour sensibiliser les gens face à un probable problème de surpopulation. Face à ce problème, nombre de politiciens se sont appuyés sur les travaux d’un économiste britannique du XVIII°Siècle, Thomas Malthus (1766-1834), pour prôner une vaste politique de « décroissance » démographique, une restriction du nombre de naissances par famille. C’est cette politique que Proudhon avait déjà dénoncée en 1849 dans son livre Les Malthusiens (disponible ici)… Malthus avait écrit en 1798 dans son livre Essai sur le Principe de Population (disponible ici) : « Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, si sa famille n’a pas les moyens de le nourrir, ou si la société n’a pas besoin de son travail, cet homme, dis-je, n’a pas le moindre droit de réclamer une portion quelconque de nourriture : il est réellement de trop sur cette terre. Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couverts pour lui. »

Dès la première phrase, il y a deux éléments à étudier, deux caractéristiques essentielles du Malthusianisme : « Si sa famille n’a pas les moyens de le nourrir […] » et « Si la société n’a pas besoin de son travail […] », qui mènent directement à cette conclusion horrible : Il est réellement de trop sur cette terre.

1. Si sa famille n’a pas les moyens de le nourrir…

Le Malthusianisme essaye de résoudre, à juste titre, un vaste problème de notre société : l’inégale répartition des richesses. Cependant, le Malthusianisme prend le contre-pied de toute logique : au lieu de rechercher la sustentation de tous et la juste répartition des richesses, le Malthusianisme milite pour la décroissance des pays les plus pauvres, où les familles n’ont pas forcément de quoi nourrir leurs enfants… Car Malthus ne condamne nullement les pays où opulence et gaspillage règnent de manière insolente : il propose juste, pour résoudre ce déséquilibre, la restriction démographique dans les pays les plus pauvres, ce que la société occidentale du XXI°siècle nomme non sans condescendance « les pays en voie de développement ».

Quelques « philosophes » s’inspirant des travaux de Malthus iront plus loin dans leurs propositions… L’américain Vogt proposera notamment « la limitation des naissances par tous les moyens, y compris par la suppression des secours et des soins médicaux aux nations prolifiques… » Auguste Bebel, l’un des fondateurs de la social-démocratie allemande, écrivait il y a plus de cent ans que « la peur de la surpopulation et la prolifération des idées malthusiennes qu’elle engendre se manifestent toujours dans les périodes de décadence de l’ordre social. Le mécontentement général qui prend alors naissance est attribué à l’abondance d’homme et au manque de vivres, et non pas à la manière dont on les obtient et les divise. »

Car la théorie de Malthus repose un postulat essentiel : l’indépendance entre la taille de la population et le système agricole. En clair pour Malthus, qu’importe le nombre d’individus, le système agricole aura le même rendement, inférieur aux besoins de la population. Cette théorie est pourtant complètement fausse : Ester Boserup, une économiste danoise du XX°siècle, mit en évidence dès 1965 les effets positifs de la croissance démographique sur la production agricole. Mieux, elle démontra que la croissance de la population conduit les peuples à innover et donc à développer d’autres technologies. En résumé, la croissance démographique est un moteur pour le pays : elle est source d’innovations et de découvertes.

En améliorant la répartition des ressources, en combattant les spéculations boursières qui affament la planète, en soutenant le développement des pays plus pauvres par exemple, la croissance démographique ne sera plus un problème mais plutôt un moteur, un véritable tremplin pour le développement du pays.

2. Si la société n’a pas besoin de son travail…

C’est là l’un des aspects les plus dramatiques du Malthusianisme : l’homme n’a de valeur que par le travail qu’il peut fournir. Il n’y a donc, en poussant la réflexion, pas de valeur intrinsèque à la vie humaine, pas de droit inhérents à l’humanité de l’individu : ses droits dépendent de sa capacité de travail. Il s’agit ici d’une vision purement consumériste : seule importe la capacité d’un individu à consommer, à produire ou à fournir un bien consommable. Cette vision de l’homme mène naturellement à l’élimination des « inutiles », ceux dont la capacité au travail est nulle. Jugés inutiles, ceux-ci sont donc voués « à s’en aller : ils n’ont pas de couverts au banquet de la nature », pour reprendre l’expression de Malthus. Force est de constater que le Malthusianisme mène naturellement à l’eugénisme, à l’élimination d’individus dont la capacité au travail était insuffisante. L’eugénisme se fonde sur un postulat simple : « la société va mal parce que les classes supérieures ne se reproduisent pas assez et les classes inférieures se reproduisent trop », comme l’explique le démographe Hervé le Bras. Plus précisément, le Malthusianisme mène à l’eugénisme dit « négatif », c’est-à-dire empêcher les classes dites « inférieures » de se reproduire.

C’est cet eugénisme que Léonard Darwin, le propre fils du chercheur défendra en 1911 : « Jusqu’ici, nous avons pratiqué l’eugénisme positif, en cherchant à aider les plus adaptés à avoir des enfants. On doit considérer que nous avons échoué. Désormais, nous devons envisager l’eugénisme négatif, c’est-à-dire d’empêcher les unfits qui ont trop d’enfants d’en avoir autant ». C’est cet eugénisme négatif qui poussera quelques scientifiques et politiciens à prôner la stérilisation des individus, la restriction du mariage, etc.… L’élimination pure et simple de l’individu mise en place par l’Allemagne quelques années plus tard n’en sera que la suite logique… Le Malthusianisme est donc le précurseur de l’eugénisme car il crée un lien odieux entre le droit à la vie et la capacité au travail. C’est ainsi que les handicapés, physiques ou mentaux, sont en première ligne de la pensée malthusienne…

Le fait qu’aujourd’hui, 96 % des foetus atteints d’une trisomie sont éliminés intra utero, prouve que dans notre société, cet eugénisme « négatif » continue à se répandre sans que personne ne s’élève contre ces crimes. En résumé, le Malthusianisme est une politique particulièrement dangereuse qu’il faut s’efforcer de combattre. Fondé sur des postulats erronés et mensongers, cette pensée politique est inhibitrice de développement : en essayant de restreindre la natalité, le malthusianisme empêche littéralement le développement des pays, et crée de nouveaux problèmes extrêmement complexes à résoudre : retraites, vieillissement de la population, etc…

Surtout le Malthusianisme, en faisant une horrible analogie entre le droit à vivre et la capacité au travail, foule au pied tout droit à la vie, toute notion de droit naturel. Il mène ainsi naturellement à l’eugénisme le plus odieux, le plus terrible : celui des plus faibles et des plus pauvres.

Augustin DEBACKER
http://franceroyale.e-monsite.com/

Le Problème de l’eau

« Dans notre siècle, il faut être médiocre c’est la seule chance qu’on ait de ne point gêner autrui »

Léo Ferré (préface Poètes vos papiers)

robinetL’étude « Médicaments et Environnement » de septembre 2008 démontrait l’augmentation de résidus de médicaments dans l’eau, dont la présence était déjà constatée dans les effluents de stations d’épuration dans les années 70. Vingt substances médicamenteuses détectées sur 141 sites en France :
«…des résidus d’antibiotiques, antidépresseurs, anticancéreux, et de nombreux autres médicaments sont retrouvés dans les cours d’eau…Aucune réglementation, ni européenne ni française, ne prévoit de surveiller les taux de substances pharmaceutiques dans l’eau du robinet, pas plus que dans l’eau des rivières. » (www.lesmotsontunsens.com). On retrouve la même constatation dans tous les milieux et sur tous les continents, dans les eaux de surface, souterraines et résiduaires, les boues des stations d’épuration que l’on utilise sur les terres agricoles et même dans l’eau potable…
« Aspirine, paracétamol, antiépileptique, substances perturbatrices du système endocrinien incluant les contraceptifs oraux des antibiotiques, des psychotropes (anxiolytiques, antidépresseurs…), des médicaments du système cardiovasculaire mais aussi anticancéreux et produits radioactifs…» (www.centpourcentnaturel.fr) Tout cela vient des excréments humains et animaliers et perturbent fortement la faune et la flore : «…la présence de résidus de médicaments humains dans les rejets des établissements de santé mais aussi dans les effluents et les boues des stations d’épuration urbaines » (news.doctissimo.fr). Une partie n’est pas biodégradable et reste présente dans l’environnement « Avec le développement des soins de chimiothérapie à domicile, l’enjeu des anticancéreux est énorme. »
L’homme en dégradant son environnement détruit l’avenir de ses enfants et nous avons vu comment déjà avec le nucléaire, celui-ci était compromis, non pas économiquement quoique, mais humainement. Nous allons aborder le problème de l’eau, l’or du XXIème siècle, gravement menacé et pourtant source de vie. Celle-ci est victime des excréments humains, alors que déjà elle doit digérer les déchets radioactifs aux multiples conséquences, les résidus de pétrole et autre…On sait que 95% des eaux usées à provenance humaine et 75% à provenance industriel se déversent dans les rivières au Tiers Monde mais sommes nous mieux lotis chez nous ? Alors que les sangliers meurent par absorptions d’algues vertes proliférant par la pollution. Le site « Economie Solidaire » résume bien la question : « La pollution de l’eau résulte de la contamination par les matières organiques et chimiques qu’on retrouve dans les déchets humains, animaliers et industriels, ainsi que dans les engrais, les produits phytosanitaires, bactériologiques et même les médicaments. »
Selon Hippocrate et plus près de nous, le docteur Carton, la première des médecines, reste notre alimentation. Ceux qui possède aujourd’hui une bonne santé sont souvent ceux qui grandirent avec l’alimentation d’avant guerre faite par une agriculture encore traditionnelle. Ceux-ci se soignaient souvent avec des plantes et n’allaient chercher le médecin qu’en dernier recours…Loin de regretter ces tempéraments que certains qualifieraient d’excessifs voir inconscients, nous sommes allé aujourd’hui à l’excès inverse, celui du tout médicament et de l’alimentation produite à force d’engrais, d’insecticides, pesticides et fongicides, n’apportant plus le nécessaire vital à notre développement…Sans compter le dure constat d’une population à majorité droguée de calmant…Le pays avant guerre était encore rural, les déchets animaliers et humains ne constituaient pas encore la grave menace d’aujourd’hui pour l’environnement. Le constat aujourd’hui est terrible car la pollution est partout. « Ces produits chimiques et engrais (même le purin et le lisier) s’immiscent par infiltration dans les profondeurs du sol et atteignent les nappes phréatiques pour les contaminer, alors que par ruissellement, ils peuvent être entraînés, en partie, jusqu’au cours d’eau. »
On retrouvera alors dans la chaîne alimentaire, que ce soit par les animaux ou les plantes des résidus qui seront alors absorbés par l’homme et occasionneront à plus ou moins brève échéance des dégâts sur la santé avec des risques de dégénérescence sur les générations futures…
Comme je l’avais écris pour les déchets nucléaires et la radioactivité retrouvée jusque dans le pôle Nord, nous retrouvons dans les cours d’eau, lacs et fleuves des traces de métaux lourds, des déchets chimiques et hydrocarbures, sans compter les déchets humains et souvent bien voyants (plastiques et autres emballages…). Comment imaginer que nous ne puissions subir les conséquences de déchets comme le plomb ou le mercure alors qu’il est prouvé que nous retrouvons 90% des antibiotiques dans notre eau domestique !
Nous savons la grande force de la nature pour supporter et recycler naturellement bon nombre de nos extravagances mais jusqu’à quel point ?
Même si la dose absorbée reste infime, peut on réellement mesurer les dégâts biologiques pour l’avenir sur le plan environnemental dans le risque d’un enchaînement catastrophique de l’écosystème lorsque un composant de la chaîne alimentaire est irrémédiablement détruit. Il y aura obligatoirement un point de non retour, car la destruction sera irrémédiable. Faut-il attendre cette limite ? Evitons de déshériter l’avenir, comme aurait dit de Bonald…

Pour ne citer que quelques uns :
Les produits pétrochimiques sortis de nos véhicules et dont les fuites des Stations Shell en Angleterre, polluèrent les nappes souterraines en 1993…« Il y a également les produits solvants chlorés utilisés dans les pressings, la papeterie et l’aéronautique…Il est à noter que le chlore est utilisé par plusieurs pays dans le traitement des eaux. Or, le chlore peut produire du chloroforme, qui peut provoquer le cancer de la vessie, du colon et du rectum. » Ces diverses pollutions « bénignes » se retrouvent dans notre eau que nous absorbons, certes à faible quantité mais qui à terme endommagent nos reins, notre foie et déclenchent des maladies à plus ou moins brèves échéances et que l’on expliquera par une vie surmené ou nerveuse, un manque d’activité sportive ou une alimentation mal équilibrée…C’est un peu comme après le passage du nuage de Tchernobyl ou l’augmentation des cancers de la tyroïde était un hasard !!!
Il va sans dire que l’on constate dans la consommation de l’eau, des risques pour la grossesse et une baisse dans la fertilité humaine…« Les œstrogènes sont des hormones féminines et nous sommes noyés dans une mer pétrochimique d’œstrogènes exogènes. Les conséquences potentielles de cette surexposition sont bouleversantes, surtout si l’on considère que l’une d’entre elles est la transmission des anomalies du système reproducteur à nos descendants. Le legs de cette pollution est en effet une véritable épidémie d’anomalies dans la fonction génitrice, parmi lesquelles un nombre sans cesse croissant de cancers des glandes sexuelles, la stérilité, la baisse du taux des spermatozoïdes et la féminisation des hommes » (Docteur John Lee)

Nous consommons de l’eau potable, que nous payons et dont le traitement se fait avec notre argent, notre confiance citoyenne est bafouée… « Cette eau potable provient des cours d’eau qui sont infectés par des résidus d’hormones féminines, issus des pilules contraceptives utilisées par 225 millions de femmes dans le monde. Celles-ci contiennent des stéroïdes (provenant de l’urine des animaux de boucherie et des vaches laitières, qui leur sont administrés pour augmenter les rendements)»
L’auteur de l’article précise que le monde scientifique craint pour la santé de homme dans l’avenir car les risques peuvent être irréversibles « surtout en ce qui concerne les antibiotiques, qui de part leur présence permanente, même à faibles doses, risquent de développer la résistance des bactéries. Quand aux hormones, elles peuvent causer la baisse de fertilité masculine (déjà constatée en Europe et en Amérique du Nord), ce qui condamne l’existence même de l’être humain à long terme. » (Economie Solidaire) Plus loin : « Globalement, on a constaté une baisse de la population de toutes les espèces confondues de 54% entre 1970 et 2000 »
La présence d’hormones artificielles modifient la vie animale : « On observe une forte dévirilisation des poissons mâles… ». On constate une augmentation des poissons cancéreux ou androgynes comme les ours et d’autres avec des malformations sexuelles, mais dira-t on, on ne savait pas ?
« Il serait bon de mentionner encore l’étude menée par The Associated Press en 2004 qui avait constaté la présence d’antibiotiques, d’antispasmodiques, des médicaments pour les bipolaires et des hormones sexuelles dans l’eau potable d’au moins 41 millions de citoyens des Etats-Unis. A des niveaux bien au-dessous de doses pharmaceutiques, bien-sûr, mais quand même assez pour alerter les scientifiques qui s’inquiètent des conséquences à long terme de ces sous-dosages à la santé humaine et aux écosystèmes. » (Les amis du Richelieu)

Le meilleur des mondes
La société de consommation produit des tonnes de déchets et parmi eux bon nombre sont nocifs. Dans les polluants que l’homme laisse dans la nature, il en est un qui petit à petit atteint la virilité même de l’homme. La modernisation accélérée du monde laisse bon nombre de déchets dans la nature, les mers, les forêts et les lacs…L’industrie pétrochimique est la grande responsable de ce drame par sa pollution oestrogénique. Les rejets polluants dans la nature sont tels que nous arriverons forcément dans une phase de non retour que nous préférons ignorer pour ne pas y penser…Imagine-t-on un instant : plastiques, shampoings, crèmes, déchets nucléaires, déodorants, rejets de gaz, huiles et batteries automobiles, produits d’hygiène, lessives, pesticides, engrais chimiques, insecticides et vêtements, métaux divers, hormones et médicaments…Bref la liste n’est pas exhaustive…On a détecté plus de 200 polluants à dose toxique dans le cordon ombilical des nouveau-nés aux Etats-Unis !!
« Au cours des cinquante dernières années, 80 000 produits chimiques ont été introduits dans l’environnement. Plus de 50 millions de kilogrammes d’herbicides, d’insecticides et de fongicides s’utilisent chaque année au Canada. Ces produits chimiques comme les polychlorobiphényles (PCB) les dioxines, les furanes ou des métaux lourds comme le plomb, le mercure et le cadmium deviennent une source de xénoestrogènes »
(Les xénoestrogènes, perturbateurs endocriniens, sont des substances environnementales, naturelles (phytoestrogènes) ou synthétisées par l’homme, qui exercent à quelque degré que ce soit une activité estrogénique. La plausibilité de l’effet des xénoestrogènes repose sur les données des effets du diéthylstilbestrol (DES) qui ont montré que l’exposition in utero augmentait les risques d’anomalies du développement de l’appareil reproducteur masculin et d’altération de la spermatogenèse)
Ecoutons Micheline O’Shaughnessy (spécialiste en hormonothérapie), l’effet des xénoestrogènes perturbe la division cellulaire et le développement du cerveau : « Les difformités congénitales continuent de se multiplier. Les cancers de la prostate et des testicules ont triplé dans les derniers 50 ans. Les désordres neurologiques, y compris les défauts dans le développement du cerveau chez les enfants, sont presqu’une épidémie. On croit que les xénoestrogènes seraient impliqués dans 30 à 80% des cancers du sein, des ovaires et de l’utérus. » (MARJOLAINE JOLICOEUR -Bulletin AHIMSA, automne 2002, www.relais-saint-georges.org)

Solutions citoyennes :
– Interdire toute forme de pollution qui peut atteindre l’homme et détruire son environnement afin de préserver l’écosystème pour les générations futures
– Soumettre les différentes activités de l’homme à des contrôles sur des pollutions dramatiques éventuelles
– Evaluer tout risque sanitaire et prendre les mesures de protection nécessaires face à une catastrophe
– Améliorer le traitement des eaux
– Arrêter la production des produits nocifs visant à la destruction de l’homme et de son environnement
– Calculer les risques sur l’homme et son environnement dans la continuité de production des produits : médicaux, chimiques et industriels.

Frédéric WINKLER

Un peuple drogué…

medicaments

Ecoutons Konrad Lorenz : « Dans la pensée occidentale, il est devenu courant de considérer comme étranger au monde des valeurs tout ce qui peut être expliqué par les lois de la nature. Être scientifiquement explicable équivaut à une dévalorisation ».

Quel est l’impact réel de surconsommation de médicaments ?
De nombreuses études tendent à prouver que l’utilisation élevée de calmants, dont la France est le 4ème consommateur mondial, rends les français drogués. L’accoutumance et l’habitude, voir le phénomène de mode dans la prise régulière de certains traitements finit par transformer petit à petit la population en un monde de « zombies ».
Quand à l’élevage, celui-ci est aujourd’hui traité aux antibiotiques à grosses doses. Inutile de sortir des grandes écoles pour savoir que ces traitements se retrouvent dans nos assiettes et qu’ils sont ingérés pour être après retrouvés dans nos organismes.

Quelques chiffres :
C’est 1067 tonnes d’antibiotiques vétérinaires vendus en 2009…(+12,6 % de 1999 à 2009)
44 % pour l’élevage des cochons
22 % pour les volailles
16 % pour les bovins
Le reste allant pour le reste des animaux (poissons, chevaux…)

L’ingestion de ces viandes contenant de tels traitements rend les bactéries résistantes pour les patients humains obligeant ainsi la recherche médicale à de nouveaux médicaments plus puissants jusqu’à ce que l’organisme humain ne puisse plus supporter de telle chimie. « Les bactéries peuvent ensuite être transmises à l’homme principalement par l’alimentation. Elles peuvent être rejetées dans l’environnement avec les excréments animaux, être présentes dans l’eau, contaminer la viande lors de l’abattage et se retrouver dans nos assiettes si la température de cuisson est insuffisante pour les détruire» (www.L214.com)
Rappelez-vous la « vache folle », la viande cuite en dessous de la température pour plus de bénéfices mais n’éliminant plus suffisamment les bactéries.
Qu’importe la dégénérescence d’un peuple pour les hommes d’affaires qui nous gouvernent ?
C’est pourtant un problème de première importance pour un Etat responsable…
Mais qu’importe la santé publique pour la ripoublique ?
Comme il lui importe peu, le taux de suicide des jeunes, des agriculteurs, des commerçants et autres professions, le mal vivre de nos concitoyens n’intéresse pas ceux qui nous gouvernent…

L’élevage intensif est gros consommateur d’antibiotiques et de nombreux cheptels sont à la limite du tolérable. Les animaux sont traités comme jamais nous n’aurions accepté que soit traité un être humain. Les conditions d’élevage doivent être revues et les animaux ont droit à un minimum de respect dans un développement de vie naturel, même s’ils doivent finir dans nos assiettes !
C’est une question d’éthique, l’entassement dans des hangars, la promiscuité, l’hygiène, voir la décence, bref de véritables camps d’extermination pour mort lente.
La solution reste dans la recherche d’un équilibre perdu, celui d’une société humaniste et d’un élan que le système républicain a détourné de son but original, parce que celui-ci avait promis le bonheur du peuple et finalement l’entraîne dans l’abîme.
Depuis plus de deux cent ans, l’histoire républicaine ne fut que mensonges et massacres, vols des biens sociaux ouvriers et pillage des valeurs qui faisaient la grandeur de la France …Une caste de parvenus « sucent » l’énergie économique et financière de notre pays au nom de la trilogie mensongère de liberté, Egalité et Fraternité. C’est ainsi en s’y réclamant, que la république berne le peuple dont elle a enlevé toute volonté et pouvoirs…

La dégradation de l’homme
Ce n’est pas tout malheureusement. Outre le nucléaire dont nous avons traités les nuisances dans l’ASC N°16 et qui continue avec Fukushima de répandre sa radioactivité mais «chut», parlons plutôt de « DSK », feuilleton de l’été !
Les problèmes terribles qui pointent à l’horizon et que nous abordons ici, est dans l’alarme lancée par de nombreux pays dont le Canada sur les dangers liés à la consommation de l’eau contenant des résidus de déchets humains…De nombreuses études font part des risques liés par la présence de pilules féminines retrouvés dans l’eau et le cycle alimentaire des poissons pour être finalement retrouvées dans nos verres. Je vous laisse imaginer ce que les résidus de pilules abortives donnent et donneront chez l’homme dans son cycle biologique sur plusieurs générations. Il semble que cela créé déjà de fortes inquiétudes sur la masculinité de l’homme !

Frédéric Winkler

L’imposture du nucléaire

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°16)

ECOLOGISME INTEGRAL
(suite de l’article paru dans l’Action Sociale Corporative n°10)

nucléairefric(Nos études sur le sujet remontent aux années 80 ou sous ce titre, une chronique était publiée dans « Le Paysan Biologiste » ou dans « France Paysanne et Rurale »…)

Dans la RUBRIQUE ECOLOGIQUE du journal : « Le Paysan Biologiste » (num55, 1er trimestre 1988), dont je collaborais avec mon ami Georges Racineux, aujourd’hui disparu et avec qui nous avions tenu le stand de son association (S.A.P.B) durant « Le Salon de Marjolaine », rencontres fructueuses et discussions sans fins avec des écologistes de tout bord, j’écrivais à propos du nucléaire : Cette forme d’énergie représente aux yeux de certains (EDF, gouvernement) une solution « propre « . On ne remplace pas le pétrole et le charbon par une source énergétique dont on ne maîtrise ni les conséquences (en général catastrophiques) en cas d’accident, ni le stockage illimité des rebus de sa production… Les cités et lieux de travail pourraient parfaitement jouir pour le chauffage et l’éclairage d’un mélange de gaz, de géothermie, de solaire, etc. Les solutions existent encore faut-il ne pas les nier. La radioactivité est une menace qui peut durer et se chiffrer en milliers d’années. Le péril chimique est plus contrôlable mais n’en demeure pas moins un grave danger. Le développement économique ne doit pas s’exercer, comme ce fut le cas pendant le XIXe siècle, sur la misère ouvrière. Cette fois-ci le martyre ne serait plus dans l’effort physique inlassable du labeur quotidien mais dans la dégradation de la santé due aux retombées chimiques néfastes, mal contrôlées, d’une production industrielle de gribouilles. Nous devons nous réveiller si nous voulons sauvegarder la nature pour les générations à venir et respectons ce que le Seigneur nous a confié…
« Faisons remarquer, en passant, que ce n’est pas être belliciste, que d’être partisan de la défense armée de la vie, pas plus que ce n’est pas être fasciste que d’être sincèrement DEMOPHILE, sous l’égide d’une direction sociale unique, continue et traditionnelle et non pas démocrate, dans le désordre permanent des multiplicités de directions incompétentes… »
Docteur P. CARTON

La recherche des énergies

Notre humanisme :
Après Tchernobyl, de sinistre mémoire et dans une désinformation totale de la part de la ripoublique antisociale, la catastrophe Japonaise, nous est livrée sans conséquence (sic) pour notre santé. Il est vrai que la situation avec le nucléaire vendu comme indispensable, à force d’arguments économiques et scientifiques, nous fait penser à une politique de « gribouille » d’apprentis sorciers des premiers âges de notre civilisation…
A la moindre alerte catastrophique, cette énergie non maîtrisée, entraîne de graves conséquences, souvent irréductibles. Il ne reste alors, que les incantations et la prière…Triste situation au XXIe siècle, de la part d’une société matérialiste redécouvrant l’humilité, en étant acculé à la prière dans un ultime appel à Dieu, bref pourquoi pas…

(suite…)