Documentation

La civilisation d’Ancien Régime et ses bienfaits

Danses

L’harmonie de la société traditionnelle face aux horreurs du capitalisme libéral

« Dieu établit les rois comme ses ministres et règne par eux sur les peuples. C’est pour cela que nous avons vu que le trône royal n’est pas le trône d’un homme, mais le trône de Dieu même. Le modèle pour le gouvernement monarchique est l’autorité paternelle, se trouve donc dans la nature même. Les rois de France se font sacrer à Reims, ce qui donne a leur pouvoir un caractère religieux. » (Bossuet, La politique tirée de l’Ecriture Sainte, 1679, Extrait du livre III.)

Sous l’Ancien Régime les ‘‘deux tiers des enfants ne mouraient pas en bas âge, beaucoup, grâce à l’Eglise, savaient lire et écrire, et tous ne vivaient pas dans la crasse et l’absence de soins” Il faut se garder de caricaturer l’Ancien Régime, comme on le fait trop souvent, qui fut le cadre de vie de nos ancêtres pendant des siècles, et donc représente un élément respectable de notre patrimoine, avant que la terrible Révolution Française ne vienne détruire un ordre fondé sur la religion, la fidélité à l’égard des devoirs et les liens entre les générations, temps où les hommes n’étaient pas encore asservis aux durs impératifs de l’argent roi et de la société libérale , et où les quarante heures et les congés payés, obtenus lors des grèves 1936, auraient été regardés comme une épouvantable régression sociale auprès d’un peuple qui vivait au rythme lent des saisons et des nombreuses célébrations religieuses.

C’est pourquoi il faut nécessairement sur ces sujets, se libérer rapidement des clichés distillés par les manuels d’histoire de la IIIe République ! La société de l’Ancien Régime, où, contrairement à ce qu’on a pu lire récemment, les ‘‘deux tiers des enfants ne mouraient pas en bas âge, où beaucoup, grâce à l’Eglise, savaient lire et écrire, et où tous ne vivaient pas dans la crasse et l’absence de soins”, semble à peu près aussi exotique à nos contemporains que celle de l’Antiquité classique ou de l’Amérique précolombienne. Il convient donc d’en finir avec une vision figée par les trois siècles qui nous en séparent, et la lecture idéologique du passé de la France qui a stérilisé les recherches des historiens. Heureusement, il n’en va plus ainsi de nos jours, où de nombreux travaux d’érudition ont fait bouger les choses, et ont montré que les conditions existentielles étaient bien plus douces que ce que la propagande républicaine n’a eu de cesse d’imposer aux esprits, nous faisant découvrir une société qui avait évidemment ses imperfections et ses limites comme tout système humain, mais néanmoins participait d’un ordre général de vie plutôt harmonieux et équilibré [1].

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L’imposture du Front populaire

Front populaire 2Les « conquêtes » du Front populaire… Laissez nous rire ! Tout justes des mesures, certes pas mauvaises, mais accordées par des démagogues aux abois à des semeurs de troubles beaucoup plus désireux d’exploiter la misère ouvrière que de lui porter remède. En fait, plusieurs des lois votées en 1936-1937 auraient pu l’être depuis longtemps, si les débats n’avaient été bloqués par… la gauche, et, bien souvent, le centre.

A cela rien d’étonnant pour quiconque fait remonter la question sociale à sa véritable origine, c’est-à-dire 1789. Il s’est agi cette année-là de conditionner les Français à être « libres », libres non plus au rythme des vieilles libertés, naturelles, familiales, corporatives, provinciales, paroissiales, mais de la « liberté » d’hommes sans attaches et sans transcendance, réduit à l’état d’individus, libres de tout, même de mourir de faim. Cet individualisme forcené eut sa charte dans la Déclaration des droit de l’homme du 26 août 1789, au nom de laquelle furent votés, deux ans plus tard, le décret d’Allarde supprimant les corporations et jurandes, ainsi que les maîtrises, les octrois et aides, et surtout ce monstre de sottise que fut, le 14 juin 1791, la loi Le Chapelier.

De ce jour, l’historien Jean Dumont a daté le commencement d’un « martyrologe ouvrier ». Car la loi fut votée sur fond de répression de grèves d’ouvriers réclamant du pain ! Les décennies qui suivirent furent celles de la révolution industrielle : plus les patrons devenaient puissants, plus l’ouvrier restait isolé. Le travail devient une marchandise dont le prix variait selon le mécanisme de la libre concurrence. Le règne absolu de Mammon….avec le retour à l’esclavage : enfant de dix ans douze heures par jour à l’usine, hommes et femmes trimant quatorze à seize heures par jour pour des salaires de misères, pas même de repos dominical, menace constante de chômage…
Pratiquement personne dans le monde politique ni dans celui des affaires n’avait conscience de la cruauté d’un tel sort. C’était l’avènement du libéralisme, cette philosophie issue des principes de 1789, fondée sur la raison individuelle divinisée, toute tournée vers l’exaltation de l’individu, considérant toute solidarité comme une contrainte, et professant que de la recherche par chacun de son bien particulier sortirait le bien général, comme si le « Progrés » faisait automatiquement concourir l’addition des égoïsmes à l’intérêt général.
Dans ce monde soumis à la loi d’airain, et, qui plus est, en train de se déchristianiser, apparut au XIXème siècle le socialisme, lequel n’était qu’un avatar du libéralisme profitant de la destruction des sociétés concrètes pour préconiser l’étatisme, la lutte des classes, et pour les plus « avancés », l’idée que seule la violence peut arracher aux patrons des concessions. Pour quiconque s’enferme dans une telle optique, le Front populaire peut évidemment apparaître comme une victoire du « peuple » …Lequel déchantera bien vite!

Il serait temps de rendre justice à ceux qui, les premiers, voulurent briser cette spirale infernale, et a qui les classes laborieuses ne savent pas qu’elles doivent beaucoup plus qu’aux hommes de 1936. N’oublions jamais que le premier grand texte social date du 20 avril 1865, deux ans avant le Capital de Karl Marx ; il émanait de l’héritier des Capétiens, Henri V, Comte de Chambord, et, sous forme d’une lettre sur les ouvriers, réclamait contre les nouveaux féodaux la reconstitution de corporations libres, sous l’arbitrage d’un Etat fort et indépendant. En somme, des organisatins de métiers, au sein desquelles, dans la complémentarité des services, patrons et employés se rencontreraient pour résoudre, dans le souci du bien commun et sans tout attendre de l’Etat, les questions relatives aux salaires, aux heures de travail, à l’entraide, aux caisses de retraite, à l’apprentissage, etc.

Ces leçons réalistes, tirées de la grande tradition royale et chrétienne, ne furent hélas pas écoutées par ceux qui, contre pourtant une forte opposition de gauche, votèrent en 1884 la loi Waldeck Rousseau autorisant les syndicats, mais sans préciser si ceux-ci seraient verticaux, donc mixtes, ou horizontaux, purement ouvriers, additionnant des individualismes dans un esprit de lutte des classes. C’est hélas ce mauvais esprit qui prévalut à une époque où, de toutes façons, les pères ou grand-pères des hommes de 36 se souciaient beaucoup plus de créer l’école laïque pour apprendre au peuple à penser « républicain », que d’aider ce même peuple à vivre décemment dans ses familles, ses usines et ses ateliers.

Toutefois, les grandes idées lancées par le Comte de Chambord ne restèrent pas lettre morte, toute une cohorte de catholiques sociaux en était imprégnée : Frédéric Le Play, Maurice Maignen, Albert de Mun et surtout René de la Tour du Pin, marquis de la Charce, militèrent pendant des décennies pour un ordre social chrétien. Ils aidèrent largement le pape Léon XIII dans la préparation de son encyclique Rerum novarum (15 mai 1891) qui, juste un siècle après l’ignoble loi Le Chapelier, dénonçait la « misère imméritée » et rappelait aux Etats leur devoirs de laisser se constituer des organisations professionnelles.

Qu’en conclure, sinon que comme apôtre du combat social, les bavards du Front populaire font bien pâle figure, et même une inquiétante figure…, comparés aux Français fidèles aux grandes traditions capétiennes.

Michel FROMENTOUX

Les Croisades, ce qu’il faut savoir…

Les croisades ? Un des plus grands péchés de l’Eglise, le mal absolu, une sorte de guerre sainte islamiste version chrétienne obscurantiste moyenâgeuse, avec plus de femmes et d’enfants brûlés vifs parce qu’il ne voulait pas endosser le catholicisme déjà intégriste ? Halte au mythe ! Arrêtons tout de suite ce délire contemporain.

Libertés N°30

SOMMAIRE :

L’éthique du Groupe d’action royaliste.
Nos raisons pour la Monarchie.
DOSSIER – À NOS FRÈRES D’ALLIANCE.
Lettre à Erin.
Saor Alba – Écosse libre.
Francophonie et frères d’Alliance
Mondialisation et destruction de la santé.
La destruction des statues assyriennes.
La Corporation ou la Patrie du travailleur.
Devant l’hypocrisie républicaine
Le soleil de Fontenoy. Quand la France dominait l’Europe

 

La Corporation ou la Patrie du Travailleur

La liberté de l’ouvrier dans l’ancienne France, sa dignité et son bien-être, sont attestés par l’organisation du travail au Moyen-âge. Là encore, la monarchie favorisa l’émergence de corps libres. Ceux-ci s’organisèrent dans les communes libérées et codifièrent leurs us et coutumes que l’autorité royale homologua dans le magnifique Livre des Métiers d’Etienne Boileau en 1268…
En entrant dans la Communauté par la porte de l’apprentissage, le jeune ouvrier y rencontrait tout d’abord des devoirs de diverse nature, mais il y trouvait aussi des droits, c’est-à-dire des coutumes ayant force de loi ; c’était là son livret et son code. Soumis à l’autorité du maître, mais placé en même temps sous l’aile maternelle de la maîtresse et bénéficiant des conseils du premier valet, il avait déjà, sans sortir de la maison patronale, de très-sérieuses compensations. Au dehors, les garanties se multipliaient ; il se sentait plus fort encore ; membre d’une Communauté ouvrière qui était quelque chose par elle-même et qui comptait dans le vaste syndicat des Corporations, il se savait appuyé, défendu, et il l’était en effet, comme l’homme d’Eglise se sentait soutenu par l’Evêque, l’homme de loi par le Parlement, et le clerc par l’Université.
De son patron, l’homme de travail allait hiérarchiquement aux Jurés de la Corporation, puis au prévôt de Paris et aux grands officiers de la couronne, maîtres et protecteurs de certains métiers ; enfin il pouvait remonter jusqu’au Roi lui-même, chef suprême de cette société féodale où le travail avait su se faire une place.

Présentation corporation2

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Libertés N°29

SOMMAIRE :

Libertés.
La France ne peut pas rester inactive
face au drame irakien.
Bouvines 1214-2014.
Voyage en Grèce.
La question sociale aujourd’hui en France.
La république n’est pas la France.
Big Brother et résistance.
Quand la république méprise la Bretagne et son histoire.
Notre éthique d’action.
Périple à Bouvines.
Le temps est peut-être venu…

Ce nouveau numéro de l’ASC prend dorénavant le titre de « LIBERTES ». Celui-ci est le résultat d’une nouvelle maquette comme d’une nouvelle destination. Il sera désormais l’outil de communication afin de présenter ce pourquoi nous travaillons et oeuvrons. Notre démarche est différente des autres groupes, nous ne sommes pas des royalistes nostalgiques ou « ringards ». Nous considérons, comme hommes libres, que toute autorité est une contrainte mais qu’il faut pour la vie sociale, un minimum d’ordre. Que nos libertés essentielles et retrouvées ne peuvent fleurir qu’avec un minimum d’Etat. Que le principe de subsidiarité assure la dimension pleine et entière de la citoyenneté, que les Grecs anciens ont définie dans l’Antiquité. L’empirisme organisateur comme méthode d’analyse historique démontre que le gouvernement s’y approchant le plus fut incarné en France par la Monarchie. Nos préoccupations autonomistes et régionalistes furent protégées par nos rois fédératifs. Les rois furent aussi les protecteurs de l’Economie comme du social, du Livre des Métiers d’Etienne Boileau jusqu’aux lois sociales demandées par les catholiques royalistes après la révolution, en passant par la défense des corps de métiers par Louis XVI et la Lettre sur les Ouvriers du Comte de Chambord. La famille a besoin de protection pour assurer les générations, qui porteront les espérances de la Francophonie. L’histoire montre un canevas d’attitudes affectives constantes entre Peuple et Rois. L’Ecologie ne peut être envisagée que par un gouvernement ayant la durée pour agir, alors que trouver de mieux que des lys comme symbole humaniste… Bref l’histoire donne les enseignements et les expériences. L’esprit et l’intelligence, telles des grilles de mots croisés définissent une logique imparable, quant aux solutions essentielles de la survie et de la reconstruction. Le système nommé « République » a échoué sur tous les domaines essentiels que nous venons d’énumérer. Après plus de 200 ans d’existence, il n’en reste rien, à la différence de la Monarchie, plus neuve après 1000 ans. Hors de toute polémique, c’est un constat que nul ne peut contredire aujourd’hui. Alors reprenons ce fil, cette aventure, retrouvons nous en dehors de nos divergences, sommes toutes ridicules en rapport à l’essentiel. Il sommeil en nous, cet appel au retour du Roi, laissons le renaître !

Frédéric Winkler