Actualités

La soumission républicaine exaspère les Québécois :

Non ce n’est pas une blague: Paris s’est donné un slogan en anglais pour sa candidature olympique en vue des jeux de 2024.

Je l’ai appris grâce à une entrée Twitter ironique du grand animateur Bernard Pivot, maître ès aphorisme: «Pendant qu’on y est: pourquoi ne pas faire aussi de « made for sharing » le slogan de la Semaine de la langue française et la francophonie?» Puis il ajoutait : «Premier cas de dopage aux JO de 2024 : le slogan de Paris aux anabolisants anglo-américains.»

Pitoyable mère-patrie. En plus d’être en anglais seulement, le slogan n’a rien d’original. Il a déjà été utilisé, soulignait Le Figaro mercredi, par une marque de bonbons, Quality Street, ainsi qu’une marque de biscuits, Cadbury Snaps. (Cadbury! Hasard cocasse, cette même marque avait fait l’objet d’un boycott au Québec à la fin des années 1970, en protestation contre la décision de l’entreprise de quitter le Québec après l’adoption de la loi 101…) Mais la mairie de Paris se fait rassurante: «L’expression était libre de droits et a pu être déposée pour les JO de 2024.»

Trahir

Aussi, il y a bien un slogan français… mais c’est une traduction! Qui pose déjà des problèmes de traduction. «Traduttore, traditore», dit-on en italien. «Traduire, c’est trahir». Mercredi, La Croix publiait ce rectificatif: «La traduction de « Made for sharing », le slogan de la candidature de Paris pour les JO 2024 est « Faits pour être partagés » et non « Fait pour être partagés », comme écrit dans notre édition de lundi. Nous prions nos lecteurs de nous excuser pour cette erreur.» Une autre version circule: «Venez partager». Face à celle-ci, il y a de quoi être partagé!

Le gouvernement le défend

Sur France info, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, a défendu le choix anglolâtre en soulignant que «Le français et l’anglais sont les langues officielles des Jeux olympiques». On se croirait à Ottawa, où il y a aussi deux langues officielles : l’anglais et la traduction de l’anglais…

Le ministre Kanner a aussi soutenu qu’en mettant en avant la version anglaise, les promoteurs de la candidature «[visent] à dire que nous sommes dans une certaine forme d’universalité».

Incroyable: la France, pourtant «patrie des droits universels», n’aurait plus rien à dire au monde dans sa langue!

Feu l’universel

Les preuves s’accumulent. Pensons à la ville de Lyon, qui s’est donné pour slogan il y a quelques années le ridicule «Only Lyon».

Événement plus récent : lorsqu’il s’est rendu en Allemagne, début janvier, pour prononcer un discours, Emmanuel Macron, ex-ministre socialiste et candidat vedette à la présidentielle, ne s’est exprimé qu’en anglais.

Rivarol exagérait lorsqu’il écrivait, en 1783 (paradoxe, il répondait à une question d’un concours philosophique posée par l’Université de Berlin au sujet de l’universalité de la langue française): «Elle est, de toutes les langues, la seule qui ait une probité attachée à son génie. Sûre, sociale, raisonnable, ce n’est plus la langue française, c’est la langue humaine: et voilà pourquoi les puissances l’ont appelée dans leurs traités.»

De cette phrase célèbre, exsudent évidemment une fierté excessive et une arrogance propre à une époque à laquelle personne ne songe à revenir.

Mais aujourd’hui, c’est l’extrême inverse en France: non seulement l’arrogance a disparu, mais la fierté française est totalement à plat. Sauf peut-être au Front national, malheureusement, qui a protesté officiellement contre le slogan olympique en anglais. De quoi, dans les élites de l’hexagone, donner l’impression que la lutte pour la défense et la promotion du français a quelque chose de «facho», de «nauséabond», de ringuard. Triste logique au bout de laquelle la France, de peur de «faire le jeu de Marine Le Pen», cherche à aller toujours plus loin dans l’effacement de sa différence, de son identité. Entre Rivarol et Macron, entre Le Pen et Made for Sharing, il y aurait bien un moyen terme, non? La France n’a-t-elle pas lutté, il y a quelques années pour la «diversité culturelle»?

Vu du Québec en tout cas, l’aplatissement, la résignation et la capitulation de la mère-patrie ont de quoi déprimer. On aimerait bien savoir ce que la ministre québécoise de la Francophonie, Christine St-Pierre, et son ancienne collègue journaliste Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, en pensent.

Antoine Robitaille

La République impuissante face aux plans sociaux :

Pendant la campagne présidentielle, les plans sociaux (si mal nommés) continuent… Un fort intéressant article du Figaro (en ses pages économie) du lundi 30 janvier 2017, signé d’Ivan Letessier, aborde ce dossier peu traité jusqu’à présent dans la presse ni même dans les médias militants, plus intéressés par les affrontements politiciens et les affaires de M. Fillon que par les difficultés du Pays réel industriel : « Personne n’a relevé la provocation. Mardi (24 janvier), à trois mois du premier tour de la présidentielle (…), le leader français de l’habillement Vivarte a annoncé 702 suppressions de postes, et Whirlpool la fermeture de sa dernière usine de l’hexagone, qui emploie 290 salariés et fait travailler 250 intérimaires et 100 employés d’un sous-traitant. » Ce genre de plans sociaux paraissait jadis impossible à un tel moment électoral, surtout si les colères sociales menaçaient de se traduire en poussée « populiste » ou « gauchiste » : il ne fallait pas, pensait-on alors dans les milieux financiers, tenter le diable… L’ambiance a visiblement changé, pour le plus grand malheur des ouvriers qui n’auront même pas droit à ce sursis, à cette grâce (temporaire) électorale sur laquelle la République jouait aussi pour donner l’impression qu’elle avait encore du pouvoir sur les forces économiques de la mondialisation.

Ainsi, les fermetures d’usines semblent même s’accélérer, dans une grande indifférence et sans beaucoup d’éclats pour l’heure, et les manifestations des ouvriers n’ont même pas les honneurs des médias : l’abandon des travailleurs par la grande presse, la classe politique et la République de M. Hollande, est terrifiant, et je ne m’y habitue pas. M. Letessier l’explique ainsi : « En 2017, une digue a sauté. (…) Les annonces de restructuration en campagne prouvent aussi le divorce entre le monde de l’entreprise et le pouvoir politique, et un manque de respect croissant du premier envers le second. » Oui, vous avez bien lu : le monde de l’entreprise ne respecte plus le pouvoir politique, ce qui signifie que l’Économique s’émancipe de plus en plus du Politique en France et que les féodalités financières et industrielles se sentent assez fortes pour ne plus craindre l’État. Cela signale, à l’inverse, la faiblesse d’un État que l’on peut qualifier, comme le faisait le philosophe royaliste Pierre Boutang, de « Semble-État ».

J’entends certains me dire : « jamais la Gauche ne laissera faire ! ». La courte mémoire peut excuser le propos de mes interlocuteurs, mais elle n’efface pas les réalités, de Mitterrand et la sidérurgie à Hollande et Arcelor-Mittal, en passant par le fatalisme de Lionel Jospin qui lui a coûté si cher près de l’électorat populaire. Mais la Droite n’a guère mieux fait depuis Giscard d’Estaing, malgré quelques exceptions, et le gouvernement Fillon n’a pas vraiment brillé en ce domaine, persuadé alors que la mondialisation était une « fatalité nécessaire » et qu’il fallait « moderniser » l’économie : l’on mesure le (mauvais) résultat social !

Si la tradition de la Gauche (mais de quoi parle-t-on exactement ? La réponse est plus complexe que le singulier…) paraissait accorder plus d’importance à la défense de l’emploi que celle de la Droite libérale (qui n’est pas toute la Droite, comme nous le rappellent Albert de Mun et le général de Gaulle), le dépérissement du Politique et la « nécessité d’être de son temps » (l’idéal de la feuille morte au fil de l’eau, pourrait-on ironiser), conjugués aux expériences (et aux défaites) gouvernementales récentes, semblent avoir eu raison d’elle : « Si la gauche est si discrète, c’est que ses cris d’orfraie seraient un aveu de son impuissance et de l’inefficacité de sa politique économique. Or, aucun des deux ex-ministres de François Hollande candidat à sa succession ne veut assumer le bilan du président. De plus, ils savent le poids des promesses intenables.

« En 2012, le candidat Hollande avait assuré aux salariés d’Arcelor-Mittal qu’il empêcherait la fermeture des hauts fourneaux de Florange, et à ceux de l’usine Fralib, dont la fermeture était actée, qu’il forcerait Unilever à leur céder la marque Éléphant. En vain à chaque fois. » Ces déconvenues de M. Hollande sont-elles autre chose que les conséquences de l’absence d’une « puissance d’État » capable de s’imposer aux forces économiques ?

C’est bien là que se joue la question des « plans sociaux », et la réponse est, d’abord, politique : un État qui veut est un État qui peut, mais encore faut-il qu’il y ait la volonté politique au sein de l’État et que l’État soit assuré d’une continuité et, mieux, d’une permanence en sa magistrature suprême et d’une indépendance par essence qui lui permette de s’imposer aux nouvelles féodalités financières et économiques.

La République a laissé l’Économique s’imposer au détriment du Social et du Politique, et cela n’est pas sain. La Monarchie « à la française », active et sociale (l’un ne devant pas aller sans l’autre), est la condition de la mise au pas des féodalités, quelles qu’elles soient : c’est ce processus qui, jadis, a permis leur dépassement et la constitution, avec le soutien du roi, de Métiers et Franchises (ce que l’on nommera ensuite corporations et libertés) qui protégeaient les travailleurs dans leur emploi comme dans leur travail. L’expérience peut servir, en s’adaptant aux réalités nouvelles, mais sans se laisser forcément commander par elles.

La mondialisation ne doit pas être l’alibi de l’impuissance de l’État, et, s’il ne faut pas la négliger, il s’agit bien de « faire rentrer le fleuve dans son cours », c’est-à-dire la maîtriser, au bénéfice des nations et des travailleurs, tout en permettant la vie des entreprises mais aussi le rappel de leurs devoirs sociaux et environnementaux.

Jean-Philippe CHAUVIN

Les royalistes sociaux contre les délocalisations de Whirlpool :

Une fois de plus et malgré la proximité d’une élection présidentielle, sans doute aussi parce que la perspective de la victoire d’un Macron ou d’un Fillon n’effraye guère les investisseurs et les spéculateurs, une multinationale délocalise l’activité de son usine française vers un pays à bas coût salarial : cette fois, c’est la Pologne qui est choisie, non pour les qualités mêmes de ses ouvriers (qui, d’ailleurs, ne sont évidemment pas en cause), mais parce que leurs salaires sont beaucoup plus « compétitifs », ce simple qualificatif montrant bien que cette stratégie industrielle n’est rien d’autre que la mise en concurrence de tous contre tous, et non la volonté de faire travailler, là où ils sont, des femmes et des hommes. Ici, ce n’est pas le travail qui compte et qui est valorisé, et encore moins ceux qui travaillent, mais le simple enjeu financier, la spéculation même…

Cette fois, c’est Whirlpool, multinationale de l’électro-ménager dont le siège social trône aux Etats-Unis, qui délocalise et, dans la foulée, ferme sa dernière usine basée à Amiens, ville déjà fortement frappée par la fermeture, il y a quelques années, de l’usine de production de pneumatiques Good Year. Alors que l’ancien directeur s’était toujours opposé à la délocalisation de son usine, au prix d’une rude politique de réduction des coûts, son départ à la fin de l’année dernière a fait tomber le principal obstacle à la désindustrialisation du site amiénois. Désormais, la délocalisation totale de l’usine est annoncée pour l’an prochain et les 290 derniers salariés d’un site qui en comptait encore 1.300 au début des années 2000 seront condamnés au chômage ou à la « reconversion » souvent peu valorisante et, même, dépréciative…

Dans le même temps, les favoris de la prochaine présidentielle (du moins ceux du moment…) nous parlent de la mondialisation, de la « nécessaire adaptation » à celle-ci et semblent passer par « pertes et profits » les salariés, désormais véritables variables d’ajustement de l’économie, et traités comme telles.

La légèreté avec laquelle sont considérés et traités les travailleurs d’Amiens est choquante et me choque, profondément : elle est néanmoins révélatrice d’un système économique et de pensée qui se traduit aussi par une forme de « dépolitisation » de nos sociétés, c’est-à-dire une émancipation (que certains rêveraient totale) de la sphère de décision économique à l’égard de la politique et des décisions de l’Etat… C’est la logique de « 1791 », celle qui préside au décret d’Allarde et à la loi Le Chapelier : un libéralisme qui libère l’Argent en proclamant la « liberté du travail » qui, en définitive, n’est ni celle des travailleurs, ni celle du travail au sens noble du terme mais seulement la liberté pour ceux qui en ont les moyens de faire travailler, au profit de l’Argent et de ceux qui le possèdent, sans se reconnaître aucun devoir à l’égard de ceux qui n’en ont pas ou de ceux qu’ils font travailler pour qu’ils leur en rapportent plus encore.

Le refus de la direction de Whirlpool d’écouter les inquiétudes et les recommandations du gouvernement français en dit long sur cet état d’esprit franklinien qui anime les entrepreneurs libéraux (sans avoir besoin d’être « néo » ou « ultra »). C’est aussi l’occasion de réfléchir à une nouvelle organisation des liens entre l’argent-moyen et le travail, au sein des entreprises et de notre société : en refusant l’étatisme, qui est l’esclavage pour l’Etat-Moloch et sa techno-bureaucratie, et en contestant le libéralisme qui prône une liberté indexée sur l’argent et oublie celle des plus faibles, l’on peut ouvrir la voie à une autre économie, moins « sauvage » et plus humaine, plus civilisée, dans laquelle la convivialité, les qualités et le travail bien-fait peuvent s’épanouir et permettre à chacun de trouver sa place dans le cadre d’une société équilibrée et juste.

C’est pour ouvrir à ces réflexions et combattre les mauvaises attitudes et habitudes des multinationales parfois oublieuses de leurs devoirs sociaux que les Royalistes sociaux du Groupe d’Action Royaliste ont affiché samedi des affiches dénonçant la délocalisation de Whirlpool et prônant la Monarchie sociale et corporative, nécessaire à l’établissement et à la garantie de la justice sociale et à l’exercice, par les travailleurs, de leurs libertés professionnelles effectives.

Jean-Philippe Chauvin

De la primaire socialiste à la finale présidentielle du 7 mai…

La Primaire de la Gauche tourne au pugilat entre les deux finalistes, et les discours de MM. Valls et Hamon semblent négliger que c’est bien leur camp politique qui gouverne le pays depuis 2012, les deux candidats ayant été ministres de M. Hollande, pour le premier jusqu’au mois dernier quand le second a quitté le navire dès l’été 2014, marquant alors son désaccord avec la ligne générale incarnée par le président et le premier ministre du moment. Or, à bien écouter les différents débats des dernières semaines, j’ai parfois l’impression que les deux concurrents agissent et parlent comme si le Pouvoir leur était totalement inconnu, ce qui est tout de même un comble…

La grande querelle des féodaux socialistes n’est qu’un épisode de ce combat des chefs pour conquérir la magistrature suprême de l’Etat, un feuilleton qui va tenir le Pays légal en haleine jusqu’en mai prochain. Une querelle qui, si l’on entend les commentaires des habitués du « parlement du peuple » (tel que l’entendait Balzac), motive plus par la possibilité de « dégager » l’ancien locataire de Matignon que par les idées mêmes de son adversaire.

Mais, dimanche soir prochain, lorsque le candidat officiel du Parti socialiste aura été désigné par les « socialistes d’un jour », la campagne prendra une nouvelle tournure car les principaux protagonistes seront alors tous connus : mais, des cinq présumés favoris, il ne devra en rester que deux pour le combat final du 7 mai, et, il faut bien l’avouer, nul ne sait, à l’heure présente, qui seront ces deux-là ! En trois mois, comme on l’a vu en ces dernières semaines, les pronostics et les évidences peuvent être bouleversés par quelques surprises dont il n’est pas certain qu’elles soient agréables pour tous…

De cette lutte électorale, le vainqueur sortira-t-il autrement qu’épuisé et sa victoire sera-t-elle autre chose que l’addition des mécontentements ou des oppositions à son adversaire ultime ? A moins qu’il suscite une espérance qui, bientôt, risque de disparaître devant des réalités qui résistent mieux aux promesses que les électeurs, ou sous les pressions d’une Union européenne qui ne parle que de « respect des règles budgétaires » quand il faudrait penser ambition géopolitique et grands projets…

C’est le grand inconvénient de « notre » République contemporaine, celui d’être prisonnière d’une incertitude électorale qui aiguise les appétits et suscite les jeux d’appareil et le choc des ambitions personnelles, alors qu’il faudrait additionner les énergies et les propositions pour les rendre efficaces dans le service de l’Etat : la Monarchie, qui n’est pas « le » régime parfait mais qui prend en compte les imperfections humaines comme politiques pour mieux les dépasser, est le meilleur moyen d’assurer la continuité au-dessus des querelles de partis ou de personnalités politiques. C’est aussi l’incarnation d’une unité qui est celle de la nation ; c’est le trait d’union des diversités françaises, dans tous leurs aspects et toutes leurs contradictions ; c’est ce qui permet et garantit l’expression des opinions politiques sans forcément menacer la magistrature arbitrale suprême de l’Etat…

Jean-Philippe Chauvin

Adieu Claire Séverac :

Cette fin d’année fut endeuillée par la perte de Claire Séverac, une amie et voisine de quelques lieu, avec laquelle j’aimais partager quelques discussions autour de repas. Elle dénonçait depuis des années les scandales des trusts pharmaceutiques mais pas seulement, comme les agissements du nouvel ordre mondial en matière de manipulations des populations civiles.

Que ce soit des curieuses traînée blanches (Chemtrails) et des produits toxiques dont nous recevons les effets, le temps détraqué, les catastrophe météorologiques, les mutations génétiques, expériences de la CIA sur des individus, manipulations mentales, armes bactériologiques, implants sur tissus humains, néo-particules, bref un monde de robots qui se prépare dan la naïveté absolue des peuples !

Claire a étayé ses recherches de documents déclassifiés de l’armée, de rapports d’experts comme de scientifiques, bref un mensonge bien plus grand que l’on ne peut imaginer, l’ère du transhumanisme et l’eugénisme est à notre porte !

Tout cela évidemment sous couvert de bons sentiments « humanistes » alors que le but est de réduire manifestement le nombre d’êtres vivants dans le monde…

Claire venait du monde artistique, elle a vécu une période de sa vie avec David Soul (Starsky et Hutch), duos avec Charles Dumont, Donna Summer, Emmylou Harris. Elle fit de nombreux ouvrages sur lesquels nous reviendrons. Nous l’avons avec plaisir accueillie lors de notre Banquet de janvier 2016, où elle nous parla de ses dernières investigations, au revoir Chère Claire.

Intervention de Claire Séverac lors du Banquet Camelots du 31 janvier 2016 :

 

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La Monarchie est-elle une grande chose morte ? (partie 1) Le contexte politique de la question :

La Monarchie est-elle définitivement une grande chose morte et les royalistes de simples gardiens d’un temple désormais déserté par l’histoire ? Plus d’un siècle et demi après la chute du roi Louis-Philippe et un demi-siècle après l’échec de la tentative institutionnelle du comte de Paris, la question n’est pas interdite et la réponse moins simple que ne le souhaiteraient les « républicanitaires » et les attentistes, autre nom pour signifier les conformistes désireux d’éviter tout changement d’institutions et d’habitudes. Elle peut néanmoins paraître incongrue, voire déplacée dans une France où l’élection du Chef de l’Etat mobilise plus de 80 % des inscrits sur les listes électorales, et dans laquelle cette désignation paraît comme « la reine des élections », la formule ressemblant d’ailleurs à une sorte d’hommage du vice à la vertu…

Mais l’insatisfaction qui domine aujourd’hui envers l’élu de 2012, qui ne se représente pas, tout comme le renvoi brutal du précédent locataire, donne quelque crédibilité, a contrario, à cette question iconoclaste, autant pour les royalistes eux-mêmes qui se récrieront que pour les républicains qui s’en gausseront, le débat étant clos si on les croit : la défiance même à l’égard des candidats déclarés, ce sondage qui attribue à M. Fillon une popularité d’un tiers seulement des Français alors qu’il est le favori de la prochaine élection, ces enquêtes d’opinion qui révèlent ou, plutôt, confirment le rejet par les plus jeunes de nos concitoyens électeurs de la classe politicienne dans son ensemble et font de l’abstention le premier parti-pris de notre pays, tout cela concourt à imaginer, en politique, « autre chose que ce qui existe actuellement », au moins institutionnellement parlant.

Faut-il une « sixième République », retour au système parlementariste des troisième et quatrième ? Une cinquième « plus républicaine » ? Ou un simple régime d’experts et de technocrates qui accomplirait le rêve saint-simonien ? Ou, même, l’absence d’Etat et d’institutions, au risque de voir s’installer une sorte de loi de la jungle qui ne profiterait qu’aux plus forts (aux plus riches ?) ou qu’au seul monde de l’Economique et de ses féodalités transnationales ? Faut-il, simplement, conserver telle quelle une cinquième République qui, taillée pour le général de Gaulle, ne répond plus aux nécessités du moment parce que les magistrats suprêmes qui lui ont succédé, à de rares exceptions près, se sont contentés de gérer plutôt que d’entreprendre et de diriger ?

La solution de facilité serait de regarder les autres se démener chacun pour leur écurie présidentielle et promettre ce qu’ils n’appliqueront pas vraiment, par manque de volonté ou par simple paresse politique. Mais cela serait s’abandonner au fatalisme, qui n’est rien d’autre que le renoncement.

Alors, bien sûr, la Monarchie n’est pas la chose la plus facile à faire accepter dans un pays qui adore, dit-on, couper la tête de son roi, physiquement en 1793, symboliquement et électoralement depuis les années 1960 pour les « monarques » républicains, tout en admirant les rois d’Ancien régime et en applaudissant la reine d’Angleterre quand elle se déplace chez nous. Mais la facilité n’est pas une valeur politique quand elle oublie la nécessité et les devoirs de l’Etat envers ceux qu’il est censé protéger et diriger, c’est-à-dire « engager dans une direction » pour éviter l’incertitude et la divagation (mais aussi et surtout l’injustice et la démesure) qui, en politique, sont mortelles pour les peuples et les personnes de toute société.

(à suivre)

Jean-Philippe Chauvin

Face à l’horreur qui se répète…

Le temps de Noël est ordinairement un temps de joie et de partage, mais le voilà aujourd’hui endeuillé par l’attentat survenu à Berlin et visant, explicitement, l’un des symboles même de notre civilisation : de la chaleur d’une étable et d’une famille aimante est née une certaine manière d’aborder le monde et ses périls, plutôt fondée sur l’amour et le don que sur ce que notre société de consommation en a fait désormais, entre envie et gaspillage.

La photo de ce grand sapin décoré couché près du camion dévastateur marquera peut-être les esprits et les couvertures de la presse saignent aujourd’hui de titres affligés et horrifiés. Au café, les habitués du matin soupirent, résignés « en attendant le prochain » : une nouvelle habitude, mâtinée de mépris et, presque, d’indifférence devant l’horreur à répétition, est en train de s’installer, signe révélateur d’une ambiance désormais pleine de plomb, de cendres et de larmes

Il y aura encore des milliers de bougies allumées qui, sans forcément qu’on le sache, nous rattachent à une tradition ancienne et d’origine fort peu laïque ; il y aura ces dessins d’enfants en mémoire du petit camarade, d’un frère ou d’une mère, de toutes ces victimes venues fêter Noël et reparties sur un brancard ou, pire, dans un linceul ; il y aura ces discours émus et un peu fatigués des ministres et des diplomates, ces hommages venus de partout ; il y aura surtout ce chagrin qui, désormais, minera des familles entières…

Pourtant, au-delà du deuil, il faudra bien poser la question politique de la résistance des Etats et des sociétés face aux poussées d’un fanatisme qui se nourrit aussi des vices de cette société de consommation qui croit vider le Ciel et les esprits en remplissant les poches et en gavant les estomacs. Le souvenir des années trente est souvent évoqué, mais il est rarement étudié et compris, et Cassandre est toujours, hier comme aujourd’hui, moquée et parfois diffamée…

Face à la terreur nouvelle portée par les fanatiques contemporains et qui nous frappe ainsi que nos voisins (hier les Belges, aujourd’hui les Allemands), sans doute faut-il renforcer la puissance de l’Etat, non pour seulement surveiller ou punir, mais pour prévenir et agir contre les causes mêmes de l’horreur : cela nécessite aussi, pour notre pays, un Etat qui soit « mémoire et durée », et qui dispose de ce temps long qui permette de soigner cette maladie qui, elle, ne suit pas le calendrier électoral…

Jean-Philippe Chauvin

Pourquoi une monarchie serait-elle la plus efficace pour affronter l’avenir ? :

Pourquoi une monarchie en France serait-elle la plus efficace pour affronter les défis du XXIe siècle et dépasser les défauts de l’actuelle République, pourtant « monarchique » dans son esprit mais républicaine dans sa forme ?

La Monarchie « à la française », tout d’abord, n’est pas la pâle copie de celles qui peuvent avoir cours dans d’autres pays : ni simplement parlementaire, ni autocratique ou théocratique, elle est d’abord propre à la France et à son histoire, à sa tradition politique et à sa structure nationale.

Le roi, par le mode de désignation héréditaire et dynastique, ne dépend d’aucun milieu particulier, d’aucun parti ni d’aucune idéologie (même royaliste), et il n’a pas de clientèle à se faire pour devenir le souverain : il est indépendant par sa naissance, la seule chose qui ne s’achète pas et dont il n’a pas non plus la maîtrise. Le roi n’est pas choisi par des politiciens ou des hommes de parti, et il n’a pas non plus choisi de naître fils de roi et successeur du roi en place. Cette indépendance lui permet d’incarner l’unité même du pays, d’être une sorte de trait d’union entre toutes les communautés, provinces ou opinions, et, non pas d’être neutre, mais d’être un arbitre impartial, ce qui n’est pas négligeable au moment où notre société tend à présenter des fractures parfois inquiétantes.

Cela lui permet aussi de « dégager » la magistrature suprême de l’État de la compétition électorale, aujourd’hui si pesante et si incapacitante pour le faîte de l’État et son autorité : ainsi, il peut aussi incarner une continuité qui n’est pas remise en cause à chaque élection quinquennale, et qui est symbolisée par la formule traditionnelle « Le roi est mort, vive le roi », qui fait du passage d’un souverain à un autre une simple formalité, lourde de sens car elle se fait par le drame de la mort d’un roi et par la survie de L’État à travers le nouveau roi, et qu’elle rappelle à celui-ci sa condition humaine…

De plus, comme le signale Régis Debray, l’ancien conseiller du président Mitterrand, la Monarchie est aussi une famille royale, fort utile pour incarner la France à l’étranger comme le fait la famille royale britannique au sein du Commonwealth, et susceptible de « catalyser » sur elle « le besoin de spectaculaire » de l’opinion publique qui, de plus, peut se reconnaître dans une famille qui représente toutes les familles du pays. Sans oublier également que la dynastie s’inscrit dans une histoire longue et qu’elle assume toute l’histoire (même républicaine) de la nation que, d’ailleurs, elle a construite depuis 987 jusqu’à la Révolution française… Comme le roi Juan Carlos en son temps, un monarque restauré ou « ré-instauré » n’a pas de revanche à prendre sur quiconque mais se doit « d’être » la nation, et c’est ce qui lui permet, justement, de pouvoir dépasser les conflits anciens et de réunir les adversaires autour d’une même table quand le besoin s’en fait sentir.

C’est aussi le monarque qui peut écouter tous les premiers ministres et les accueillir, y compris en cas d’alternance politique, tout en garantissant la permanence de l’État : que le gouvernement soit de droite ou de gauche, le roi, de par sa position, peut tout écouter et tout entendre, sans, par ailleurs, dévoiler ce qui peut lui être dit par les uns ou les autres. En Europe, les souverains sont réputés pour leur discrétion et un secret ou un doute confié par un ministre au monarque reste un secret, quand, dans le même temps, le monarque peut conseiller, en toute liberté, le ministre reçu.

Dans le modèle français de la Monarchie, le roi n’est pas inactif, loin de là, et son rôle d’arbitre peut être appréciable en cas de conflit ou de blocage politique. Un rôle d’autant plus important que, constitutionnellement, le roi est le garant de la Constitution de la nation elle-même, et qu’il est le Chef de l’État, autant pour les Français que vis-à-vis des autres nations du monde.

Alors que nous sommes, en République quinquennale, toujours en campagne électorale, la Monarchie « libère » la Première place du joug de ceux qui « font » les élections, puissances d’argent ou partis politiques : ce n’est pas anodin et c’est plutôt rassurant car cela force tous les acteurs de l’État et du gouvernement à « servir et non se servir »… Dans le même temps, la Monarchie permet de faire des économies importantes et, même, lors des fêtes familiales (mariage royal, naissances, etc.), de rapporter à l’État quelques revenus supplémentaires tandis que l’image du pays est valorisée par la couverture médiatique de l’événement ! La Monarchie, à bien y regarder, est moins coûteuse et plus profitable que la République aux campagnes présidentielles onéreuses (tous les cinq ans) et au train de vie souvent fastueux, parfois scandaleux…

Jean-Philippe Chauvin

La Couronne

M. Fillon n’est pas Albert de Mun :

En quelques jours, le paysage électoral s’est éclairci : des figures habituelles de la politique française, presque familières depuis trois décennies, ont disparu. Qu’elles soient détestées ou aimées par l’opinion publique, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, elles ont été « remerciées », soit par le suffrage, soit par le sondage… L’actuel locataire du palais de Mme de Pompadour, lui-même, a préféré (avec le concours à peine discret de son Premier ministre) abandonner l’espoir d’une réélection et laisser le champ libre à d’autres qui se partageront les dépouilles d’une Gauche qui a, depuis longtemps, perdu trop de ses propres repères pour rester ou redevenir crédible.

Le royaliste que je suis pourrait se réjouir du discrédit d’une Gauche qu’il a longtemps combattue et qui lui semble désormais trop peu sociale pour mériter d’être sauvée en l’état. Mais je ne me résous pas non plus à soutenir une Droite qui, elle-même, a oublié ses traditions et ses devoirs devant les peuples de France et devant la nation historique : alors que M. Fillon a attiré une part importante du vote catholique provincial, celui-ci, malgré son enracinement sarthois, ne semble guère partager les valeurs sociales de l’Église et il ne semble pas avoir lu l’encyclique Laudato Si’, ce manifeste de l’écologie intégrale et pontificale… Son libéralisme si peu original et son soutien au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes n’ont pas grand-chose à voir avec le message du Pape ni avec celui, proche, des traditionalistes politiques : M. Fillon n’est ni Albert de Mun ni Georges Bernanos !

Bien sûr, son programme politique et diplomatique peut contenir quelques éléments intéressants, tout comme ceux de MM. Macron ou Mélenchon (entre autres), et nous ne les bouderons pas lorsqu’ils seront évoqués, de la défense de la place de la France en Europe ou de la nécessité de rouvrir quelques perspectives avec la Russie. Mais les bonnes intentions ne font pas un paradis, et la question sociale ne peut être sacrifiée sur l’autel de l’économie, trop sauvage quand on oublie qu’elle peut l’être avec les plus faibles. Le report promis de l’âge de départ à la retraite à 65 ans (mais M. Fillon souhaitait en 2011 un alignement sur le souhait allemand et européen de… 67 ans) n’est pas, entre autres propositions, une bonne idée ni, même, une nécessité si l’on parle économies.

Au moment où les peuples marquent, non pas leur peur, mais leur colère à l’égard de la mondialisation si peu sociale par essence même, il faut entendre cette insurrection démocratique, ces bulletins qui sont autant de pavés jetés au fond des urnes : M. Fillon se méprendrait s’il croyait que les Français sont disposés à tout supporter pour en finir avec une dette qui est, d’abord, de la responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis tant de décennies et d’une Union européenne qui n’est plus considérée que comme une sorte de Père Fouettard en col blanc. Vouloir culpabiliser les citoyens sans inculper les dirigeants et agents électoraux du « Pays légal » européen et républicain serait dangereux et fort malheureux.

Cela ne signifie pas qu’il ne faille rien faire ni que les populations ne doivent pas, elles aussi, changer de pratique économique et de consommation, mais plutôt qu’il vaut mieux, d’abord, donner l’exemple d’une bonne et juste gestion quand l’on incarne, pour un temps plus ou moins long, l’État ou « l’Europe ». J’insiste sur la formule de « juste gestion » qui va plus loin que celle de saine gestion car elle rappelle que, pour faire accepter et pratiquer par tous une bonne gestion, encore faut-il qu’elle soit, socialement, juste et équilibrée, équitable. Cela implique de remettre les féodalités économiques et financières, aujourd’hui dominantes, à leur place qui ne doit pas être la première ni au-dessus des États légitimes. Si la République ne veut pas le faire, il faudra bien passer à autre chose, en écartant tout extrémisme et tout angélisme…

Cet « autre chose » pourrait bien, tout compte fait et toute histoire connue, prendre la forme de la Monarchie « traditionnelle dans son principe, moderne dans ses institutions » : mais celle-ci devra, pour s’enraciner dans le pays et le temps long, être, d’abord et encore, éminemment politique et sociale, et inscrire dans sa pratique que « la politique de la France ne se fait pas à la Corbeille ». C’était et cela reste tout le sens de la formule avancée par le royaliste social Firmin Bacconnier : « la Monarchie sera populaire, ou elle ne sera pas », tout simplement.

Jean-Philippe Chauvin

Mesdames et Messieurs les candidats, n’oubliez pas les pauvres ! :

La question de la pauvreté contrainte est un sujet qui ne me laisse pas indifférent, et cela depuis fort longtemps, sans doute aussi parce que, en d’autres temps, j’en ai personnellement connu quelques aspects et quelques légères morsures… Lors des dernières élections européennes, au printemps 2014 et sous les couleurs de L’Alliance Royale, j’en avais même fait un de mes principaux thèmes de campagne, à la fois pour sensibiliser les électeurs à cette question toujours pendante mais souvent occultée, et pour proposer quelques pistes pour faire reculer cette insécurité sociale qui ronge nos sociétés et les affaiblit. Mais c’est un thème qui n’est pas assez électoralement porteur, sans doute, pour que les partis politiques et leurs dirigeants s’y intéressent, et il semble être « abandonné » aux associations comme le Secours catholique ou les Restos du cœur qui font, d’ailleurs, un travail important pour soulager, autant que faire se peut, la misère dans nos villes. Les royalistes du Groupe d’Action Royaliste, quant à eux, organisent régulièrement des « Soupes du Roi », et cela depuis presque dix ans, fidèles à leurs prédécesseurs du début XXe siècle mais aussi des siècles précédents, gardant en mémoire que, au Moyen âge, le Roi était « le père des pauvres ».

Pourtant, la pauvreté n’est pas un sujet mineur en France et les récents chiffres donnés par le Secours catholique la semaine dernière font plutôt froid dans le dos : « En 2000, on comptait 7,8 millions de personnes pauvres ; on en recense 8,8 millions aujourd’hui. Parmi ces personnes, entre 4 et 4,5 millions sont des jeunes de moins de 30 ans, ce qui devrait nous interpeller concernant l’impact de la pauvreté sur l’avenir de notre société », explique son secrétaire général Bernard Thibaud dans les colonnes de La Croix du jeudi 17 novembre dernier. Sans oublier que, selon Eurostat, 21,2 % des enfants de France sont menacés de pauvreté…

Bien sûr, il y a toujours eu des pauvres depuis que les sociétés humaines existent, mais elle est scandaleuse aujourd’hui au regard de toutes les richesses naturelles que nous exploitons et de toutes celles qui envahissent nos sociétés au risque de l’engloutir sous une débauche de produits marchands souvent inutiles : la démesure est dans cette invasion des objets qui semble nous faire oublier notre prochain, notre voisin.

Le politique ne peut ignorer ceux qui souffrent de « n’avoir pas assez » quand d’autres consomment sans compter. Il ne s’agit pas de dénoncer la richesse mais plutôt la démesure et l’égoïsme, et de rappeler, comme le fait régulièrement le pape François à la suite de tant d’autres princes de l’Eglise, la valeur du partage.

J’espère que cette question de la pauvreté contrainte sera abordée dans les prochains débats présidentiels, mais, au regard des jeux médiatiques actuels, je crains que cela ne soit pas le cas : « cachez ces pauvres que je ne saurais voir »… J’entends même quelques uns dire qu’en parler serait faire du « populisme » ! C’est dans ce genre de réaction stupide que l’on mesure le grand écart qu’il y a entre des élites mondialisées et le commun des mortels, mais aussi cette absence de compassion à l’égard des « perdants de la mondialisation » : est-ce la (triste) victoire de Benjamin Franklin ? Je préfère, en bon Français, l’exemple de saint Martin de Tours, de celui qui n’hésita pas à couper son manteau pour en donner la moitié à un malheureux transi de froid, un soir d’hiver de l’an 334… Et les candidats de 2017 pourraient bien y trouver quelque source d’une inspiration sociale bienvenue en ces temps d’incertitude…

Jean-Philippe Chauvin