Royalisme social

Action Sociale Corporative n°7

Numéro 7 de l’Action Sociale Corporative

Sommaire.

Nos maîtres : Firmin BACCONIER.
La classe ouvrière a-t-elle disparue ?
Sinistre libéralisation.
Le « blues » de l’agriculture.
Le capitalisme contre le peuple
La loi du travail.
Sauvons le dimanche !
Paysannerie et civilisation.
RFR émission n°1

Paysannerie et civilisation

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°7)

Romulus

Dans un de ses premiers livres – Retour au réel, je crois – Gustave Thibon raconte qu’un jour il avait prêté les travaux et les jours du poète grec Hésiode à un vieux paysan de ses voisins et, qu’en lui rendant l’ouvrage ce dernier avait dit : « C’est curieux mais ces paysans qui vivaient il y a plusieurs millénaires pensaient et agissaient exactement comme nous il y a quelques années. C’est seulement depuis peu de temps que tout a changé. »

Je cite de mémoire car c’est un vieux souvenir de lecture et je n’ai plus le texte de Thibon sous les yeux mais je n’en trahis certainement pas l’esprit et je trouve cette réflexion admirable parce que profondément juste.

Pendant plusieurs dizaines de siècles, du roi-laboureur d’Eleusis à qui Cérès enseigna l’art de se servir de la charrue et la culture du blé jusqu’aux paysans du XXème siècle qui surent, à travers les générations et sur le même terroir, maintenir la fertilité de la terre et l’harmonie du paysage en passant par les moines défricheurs du Moyen-Âge, les manants du XIIIe siècle (le siècle d’or français) et les premiers agronomes de terrain des XVIIIe et XIXe siècles, c’est-à-dire tous ceux qui ont vraiment édifié la civilisation occidentale, tous ont respecté la nature et n’ont jamais transgressé ses lois.

Rome est née des paysans du Latium et c’est d’un sillon de charrue que Romulus traça les limites de l’Ager Romanus. Celui-ci fut à la base de la croissance de la Ville et, tant qu’il y eut des paysans pour cultiver l’Ager, il y eut des citoyens sages et honnêtes pour gérer dignement l’Urbs et assurer sa grandeur.

L’agriculture a une large part dans la littérature latine, Virgile bien sûr, mais aussi Pline l’Ancien qui consacra une grande partie de son Histoire naturelle à l’agriculture et surtout à la viticulture et Columelle dont le Traité de jardinage lorsqu’on le dépouille de l’emphase mythologique que le poète a cru devoir développer avec un peu trop de préciosité, se lit encore aujourd’hui avec intérêt, voire profit, tant les techniques qu’il expose ainsi que la culture des différents légumes (bien plus nombreux et variés qu’aujourd’hui) nous semblent familières. Columelle nous avertit aussi que les écrits des agronomes sont moins propres à former un agriculteur qu’à instruire celui qui l’est déjà, que l’expérience compte plus que le savoir livresque et que, pour sa part, il a été instruit surtout par la pratique (1).

José-Maria de Hérédia a, lui aussi, joliment célébré l’Ager Romanus en quelques sonnets réunis sous le titre Hortorum Deus où le poète souligne justement la relation naturelle et obligée de cause à effet entre la qualité du travail agricole, l’honnêteté et l’aisance de la famille paysanne :

Les fils sont beaux, la femme est vertueuse et l’homme
Chaque soir de marché fait tinter dans sa main
Les deniers d’argent clair qu’il rapporte de Rome.

Puis vint la décadence. Rome s’écroule sous les coups des Barbares certes mais ceux-ci ne sauraient faire oublier l’effondrement de l’intérieur dont la première cause est l’abandon de l’agriculture. L’Ager Romanus cultivé avec amour par la famille évoquée dans les vers de hérédia fait place à des grands domaine livrés à des intendants cupides et cultivés par des esclaves irresponsables préfigurant, au-delà des siècles, le kolkhose soviétique. Tandis que les campagnes se dépeuplent, les villes – et surtout la Ville – croissent démesurément. Y afflue une population instable, désoeuvrée, manipulée, assistée par un Etat bureaucratique […]. Les mœurs se corrompent, la natalité s’effondre et alors, mais alors seulement, les Barbares portent le coup de grâce.

Mais voici la renaissance et quels en sont les artisans ? Les moines qui reprennent à la friche les terres abandonnées et, en même temps, évangélisent les Barbares, moines défricheurs des âmes et du sol, tant il est vrai qu’agriculture et civilisation vont de pair et cette dernière atteint maintenant son sommet avec la chrétienté. Avec l’agriculture renaissent aussi les structures politiques qui assurent l’ordre : l’empire carolingien est l’Etat rural par excellence où la vie spirituelle, politique et économique s’organise autour des villae, centres d’activité agricole, donc de civilisation.

Quatre cents ans plus tard la France connaît son siècle d’or avec saint Louis, siècle de paix où l’agriculture prend son essor. C’est l’affranchissement des serfs, les progrès techniques, l’organisation des communes et des paroisses, les grandes foires de dimension internationale. Les conditions de vie s’améliorent:

« Les chaumières, encore mal bâties, contiennent des bahuts, des lits, du linge dans des coffres solides et, sur la table, le porc et la volaille alimentent les familles où règnent la bonne humeur et la gaieté » (2).

Paysan

Voilà vraiment que la France paysanne explose, la paysannerie est la source vive où se renouvellent sans cesse les élites, mouvement ininterrompu pendant des siècles qui caractérise la société d’Ancien Régime. C’est pourquoi, avec la disparition de la paysannerie, la société cesse de se renouveler et s’étiole.

Mais de nouveau malheurs accablent la France : la guerre de Cents Ans et les campagnes livrées aux Grandes Compagnies. Après un siècle de paix relative, de Charles VII à François Ier, vint la plus grande catastrophe européenne avant la révolution française : la réforme. Luther, fléau de l’Europe, après avoir fait massacrer des milliers de paysans en Allemagne, allume en France la guerre civile dont les paysans furent les principales victimes. Mais, de nouveau, c’est le redressement : Henri IV, Sully, Olivier de Serres.

Le seigneur de Pradel est un huguenot modéré qui essaie de toute son autorité d’arrêter la guerre civile dans son Vivarais natal qui s’est donné à la réforme et ne désarme pas malgré l’Edit de Nantes. Et c’est un peu l’échec de ses tentatives de conciliation face à des adversaires fanatiques qui le fait se replier sur son domaine de Pradel où il s’adonne à l’agriculture.

Ce vaste domaine, fondé en 1284 par Philippe III le Hardi, devint alors un véritable laboratoire d’agronomie, non pas à la manière irresponsable dont l’INRA fait ses expériences avec l’argent des contribuables, mais à la manière du bon père de famille qui fait fructifier son domaine et considère que la campagne est le seul endroit où l’on peut pratiquer l’art de vivre « honnestement ». Les observations et les travaux d’Olivier de Serres ont donné naissance au Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, chef- d’œuvre immortel de la littérature agricole qu’on ne se lasse pas de relire.

Sur le plan politique il faut noter la rencontre des préoccupations agricoles du seigneur du Pradel avec celles d’Henri IV engagé dans la voie de la reconstruction de la France. Cela « illustre un de ces rares moments dans l’Histoire où l’intérêt porté à une activité fondamentale converge très exactement avec la politique d’un gouvernement. La parution au mois de juillet 1600 du Théâtre d’agriculture représente, tant pour nous qu’aux yeux des contemporains, cette chance exceptionnelle que rencontra Henri IV de voir ses efforts pour rétablir l’agriculture secondés par l’ouvrage d’un homme qui, paradoxalement, avait pratiqué et étudié l’agriculture, consigné le fruit et les expériences de son savoir et milité en faveur du protestantisme précisément pendant le temps des guerres de religion dont le Roi, après un demi-siècle de troubles, s’engageait à réparer les immenses désordres (3) ».

Il est très rare en effet qu’un gouvernement français s’intéresse à l’agriculture sans arrière-pensée, uniquement parce qu’il considère celle-ci, non seulement comme la source du ravitaillement, mais aussi comme la pierre angulaire d’une société harmonieusement organisée. […].

Le XVIIe siècle n’est pas très favorable à l’agriculture. Colbert la voit avec des yeux d’industriel c’est-à-dire qu’il n’y comprend rien : « Toutes ses préférences vont à l’industrie aliment principal du commerce. Mais pour que l’industrie française puisse lutter contre l’étranger il faut que les salaires soient bas c’est-à-dire que le pain ne coûte pas trop cher et que les paysans ne s’enrichissent pas trop vite » (4). Avec trois cents ans d’avance on dirait le plan Rueff-Armand !

L’agriculture retient à nouveau l’attention des élites dans la seconde moitié du XVIIIe siècle avec l’école physiocratique pour qui toute richesse vient de la terre. En Anjou on garde le souvenir du marquis de Turbilly qui rénova l’agriculture du Baugeois. Après la révolution et l’empire, premier génocide paysan avec la Vendée et les guerres impériales, la Restauration, la Monarchie de juillet et le second empire sont marqués par l’intérêt que portent les propriétaires terriens à leur domaine. C’est l’époque de l’anglomanie et l’on introduit des races anglaises bovines et ovines réputées devoir améliorer le cheptel national. Ce n’est pas toujours évident mais le XIXe siècle est le grand siècle de l’élevage avec la sélection des races et la création des herd-books. Une fructueuse collaboration s’établit entre propriétaires et métayers et, à la veille de la Grande Guerre, second génocide paysan, la France est une grande nation agricole et, grâce à l’agriculture, une nation riche.

Et maintenant ? […], la politique agricole de la Ve république est devenue nettement anti-paysanne tandis que l’industrialisation de l’agriculture transformait la société traditionnelle et aussi l’environnement par la destruction des bocages, la pollution des eaux, la disparition irréversible d’espèces animales et végétales. Voilà aussi des effets de l’abandon de l‘agriculture naturelle dont on ne mesure pas encore les conséquences mais qui peuvent se révéler terrifiants.

Ce n’est pas sans raison que la Communauté Economique européenne par s’occuper de l’agriculture : pour la transformer en industrie, en faire un objet de commerce international et supprimer les paysans. Evoquant les trente ans de la CEE, Yves Daoudal écrivait : « Cette fameuse politique agricole commune est en effet quasiment synonyme de CEE donc d’Europe : 88% des dépenses communautaires concernent l’agriculture. Et malgré ces énormes dépenses le revenu agricole continue de baisser, l’exode rural se poursuit sous l’œil satisfait des technocrates européens qui ont juré la fin des paysans pendant que des stocks gigantesques de beurre et de viande s’accumulent à l’heure où des gens meurent de faim dans le Tiers-monde et où, dans nos pays même, se développent de nouvelles soupes populaires (5) ».

Plus de paysans, une société éclatée, une population laminée par le socialisme, les Barbares sont dans la place et une Eglise « nouvelle » semble douter de sa mission civilisatrice.

(1) COLUMELLE, De l’Agriculture, dans l’édition bilingue publiée sous le patronage de l’association Guillaume Budé.
(2) LEVIS MIREPOIX, Le roi n’est mort qu’une fois, Paris, 1936.
(3) CORINNE BEUTLER, Préface au Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, Editions Dardelet, Grenoble, 1973.
(4) PIERRE GAXOTTE, La France de Louis XIV, Paris, 1946.
(5) Présent, 26 mars 1987.

L’agriculture assassinée

de Jean-Clair Davesnes – édition de Chiré

L'Agriculture assassinée ASC7

La loi du travail

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°7)

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« La loi du travail est le fondement de toute l’économie sociale, parce qu’elle est la loi même de la vie humaine. Cette vie, en effet, ne s’entretient physiquement et intellectuellement qu’au prix d’une série continuelle d’efforts, et chacun de ces efforts est pénible. Malheur à la famille, malheur à la classe, malheur à la société qui parvient à se soustraire momentanément à la loi du travail. Mais malheur aussi à l’enseignement qui méconnait l’esprit et le but de cette loi fondamentale de l’économie sociale, et qui définit celle-ci la science des richesses, « la chrématistique ». Non. Le travail n’a pas pour but la production des richesses, mais la sustentation de l’homme, et la condition essentielle d’un bon régime du travail est de fournir en suffisance d’abord au travailleur, puis à toute la société, les biens utiles à la vie.

De tous les régimes du travail en cours dans l’humanité, y compris le régime servile, nul ne donne moins de garantie à l’accomplissement des fins providentielles que celui dit « de la liberté du travail », qui est propre à la société moderne. La concurrence illimitée, qui en est le ressort, subordonne en effet les relations économiques à la loi dite de l’offre et de la demande, loi qui fonctionne précisément à l’inverse de la loi naturelle et divine du travail, puisque par son jeu, la rémunération du travail salarié est d’autant plus faible que le besoin de la classe ouvrière est plus intense. Elle est donc absolument barbare. C’est pourtant là ce que n’ont pas encore montré les chaires dites de la Science. Le régime de la liberté du travail n’est d’ailleurs pas plus profitable au patron qu’à l’ouvrier, parce qu’il entraîne, pour l’un comme pour l’autre, la même insécurité par suite de la même tyrannie. Il n’est pas davantage profitable à la société, où il engendre les haines de classe et prépare les bouleversements en mettant les intérêts en antagonisme au lieu de les harmoniser. »

René de la Tour du Pin

Le capitalisme contre le peuple

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Dans une presse saturée de « people », quelques titres rompent heureusement avec les modes du temps : ainsi, la parution d’un dossier fort intéressant sur le capitalisme dans la livraison de septembre 2007 du « CHOC du Mois. » L’introduction de Bruno Larebiere évoque la dérive du capitalisme vers le totalitarisme. Rappelons nous Patrick Le Lay déclarant « Le métier de TF1, c’est de vendre à Coca-Cola du temps de cerveau disponible »… De plus en plus, le système capitaliste actuel transforme « les chefs d’entreprises en serviteurs zélés, voire en esclaves dorés des actionnaires » (J.Peyrelevade). De nombreux libéraux constatent désormais les dégâts d’un système auquel ils n’apportent aucun remède n’osant s’attaquer aux racines du mal. «La seule opposition tolérée est celle qui accepte de se manifester au sein même du système, en a intégré les règles et fait mine d’intervenir à la marge en continuant à croire aux vertus autorégulatrices d’un marché planétaire dont elle profite par ailleurs »

Pour connaître les solutions et avoir le courage de les envisager, il faut aussi observer la vie de nos aïeux et comprendre, sans oublier la leçon maurrassienne de l’empirisme organisateur : « la vraie tradition est critique ».

Au regard des expériences passées et des conditions actuelles de l’économie et des modes de vie qui régissent les relations sociales, il faut faire un choix de société : soit le Libéralisme anglo-saxon, soit la société communautaire protectrice garantissant la qualité des produits et la défense de ses producteurs/consommateurs. Choisir entre la société mercantile des cadences infernales importées du Royaume Uni Hanovrien et la France humaniste des Corps de métiers. Jusqu’à la Révolution de1789, grâce à la volonté de ses rois, le travail de qualité fut préservé dans le respect de l’être humain. Etudiez l’histoire de la France Capétienne et découvrez comment maintes fois furent maintenues les règles de vie chrétiennes, les fêtes chômées, les privilèges spéciaux, les horaires de travail dans le respect des femmes et des enfants. Louis XV en son temps entendit les plaintes du peuple anglais soumis à l’esclavage industriel des puissances d’argent dans la complicité bienveillante de la couronne Hanovrienne usurpatrice.

Cet esclavage vint en France grâce à la Révolution, dans les valises des « philosophes éclairés » et inonda notre pauvre pays exsangue des excès révolutionnaires. Le Libéralisme économique et la République, en définitive, ne font qu’un. Il serait chimérique de penser pouvoir garder l’un en excluant l’autre. « La Démocratie est la forme politique du capitalisme » affirmait avec raison Georges Bernanos. C’est d’ailleurs ce que beaucoup d’esprits n’ont pas compris, ou pas voulu comprendre…

Le socialisme, né des excès du capitalisme et en réaction à ceux-ci, ne remet pas fondamentalement en question le système, c’est pour cela que sa critique reste stérile : les royalistes, eux, n’ont pas ce genre de timidité, comme le rappelle cet article du « Feu follet », revue des étudiants monarchistes des années 80:
« Nous ne sommes pas les défenseurs du capitalisme. Le capitalisme est pour nous une création libérale qui non seulement désorganise l’économie et suscite des injustices mais qui, de plus, se trouve être le plus sûr soutien matériel de la Démocratie. Le capitalisme comme celle-ci instituent le triomphe de l’Or en détruisant la loi du sang ».

Dans ce dossier qu’il nous faudrait citer plus complètement, on trouve aussi une interview de Maurice Allais, prix Nobel d’économie 1988, qui souligne les dangers d’un mondialisme ne profitant « réellement qu’aux multinationales » ; Jean-Claude Martinez présente une théorie hardie des «droits de douane déductibles », beaucoup plus intéressants que la TVA sociale avancée par le gouvernement ; il rappelle qu’il existe une grande carte à jouer pour la francophonie si dans ces domaines nous participions aux demandes du Tiers monde. De grands débouchés s’ouvriraient pour nos ingénieurs, nos paysans, nos laboratoires et notre culture.

Quelques pages présentent les anarcho-capitalistes ouvrant la « boite à pandore » de toutes les déviations humaines pour le plus grand bien des individualistes riches. On pourrait rapprocher cette théorie d’une maladie congénitale d’une certaine bourgeoisie détachée de tout esprit chrétien d’entraide et considérant la vie comme une jouissance absolue en préconisant, par exemple, « aux pauvres pour se refaire une santé (…) de vendre leurs organes sur le marché ! Et, si cela ne suffit pas, de mettre en vente leurs enfants pour survivre » (Rothbard).

Bruno Wieseneck, dans un dialogue « père-fils » pas si imaginaire que cela, souligne les incohérences de cette génération post-68, celle qui veut « jouir sans contrainte » et, en somme, a renforcé puis « légitimé » ce que Mai 68 prétendait hypocritement combattre :

«Il est interdit d’interdire de s’avilir : Mai 68 n’est pas une réaction anti-bourgeoise, tu le sais bien, elle représente au contraire le triomphe de la non-volonté, la fin de l’homme, la parousie du consommateur, la célébration hystérique de l’idéal petit-mec. L’ultralibéralisme est sorti tout armé de vos partouzes sinistres du Quartier latin. Ca ne gêne pas le bobo socialiste revendiqué que tu es de voir tous les anciens soixante-huitards gérer leur portefeuille boursier, mettre leurs enfants dans ce qui reste des écoles privées, appeler à l’ouverture des frontières pour faire rentrer encore plus d’immigrés tout en fuyant ces nouveaux esclaves du capitalisme dans des quartiers bien blancs et bien protégés ?

Un long article d’Hervé Bizien rappelle opportunément comment les « Catholiques sociaux », pour la plupart monarchistes, luttèrent pour la justice sociale dans la France post-révolutionnaire .La révolution de 1789, avant même de guillotiner et massacrer le peuple, le spolia de ses organisations professionnelles et de son patrimoine corporatif (servant aux œuvres sociales) par les sinistres et très libérales lois d’Allarde et Le Chapelier de 1791, véritables actes fondateurs de l’exploitation du prolétariat…

La république interdit aux ouvriers de s’associer, diminua les salaires et obligea femmes et enfants aux travaux pénibles (14 heures par jour…) pour subvenir au salaire du mari. Celle-ci supprima aussi les fêtes religieuses et institua le Décadi, semaine de 10 jours de travail sans repos, sans doute pour mieux appliquer la formule de Benjamin Franklin, « le temps c’est de l’argent »…(selon Alain Decaux nous avions pratiquement autant de jours de repos avant 89 qu’aujourd’hui).

Contre cela les royalistes (dont la doctrine peut se résumer par cette formule : « social parce que royaliste ») s’opposèrent et se battirent contre les lois ignobles pour restaurer un semblant de législation sociale et humaine dans ce système qui ne l’était plus… « Quoi ! En moins de deux mois, un seul entrepreneur aurait pu réaliser trente mille francs de bénéfice net, et il s’étonne que les ouvriers auxquels il aurait dû ces immenses profits réclament dix centimes de plus par heure ! » (Berryer)

Rappelons pour finir que La Tour du Pin reste d’une actualité brûlante : « l’objet de l’économie politique est d’organiser le monde de l’utile conformément à la justice et en vue du bien commun». Déjà il s’indignait des délocalisations : « …là où il (le capitaliste) trouvait la main-d’œuvre ou la matière première à meilleur marché.»

Albert de Mun en 1841 proposait déjà une législation internationale, « …l’adoption d’une législation internationale qui permette à chaque Etat de protéger l’ouvrier,sa femme et son enfant,contre les excès du travail,sans danger pour l’industrie nationale ». On y voit une préoccupation humaniste bien plus réelle que celle des tenants des droits de l’homme.

François-Laurent Balssa nous explique plus loin dans ce numéro si riche et si utile pour le combat social monarchiste comment le néo-libéralisme est en fait un retour aux sources des théories du XVIIIème siècle : « Tel est le legs d’Hayek et de sa famille. Une société sans Etat, des nations sans frontières et un corps social sans abri. » Et Jacques Cognerais d’expliquer la progression du régime de l’économie et des finances avec Jean-Jacques Servan Schreiber, Pompidou et Giscard : « Avec Foutriquet au pouvoir, l’argent ne trouvera aucun obstacle : dans la période d’attente et de détour, tant que la France n’est pas encore le rien promis pour l’an deux mille, l’internationale de cet argent, les sociétés multinationales entre autres, n’auront à redouter aucune intrusion un peu sérieuse d’un Etat qui abdique ses droits régaliens, la défense du pauvre comme l’indépendance nationale, ce qui n’empêche en rien l’exercice solitaire de sa tyrannie.» (Pierre Boutang ).

En somme, et c’est la grande leçon que l’on peut tirer de cette lecture du « Choc du mois » de septembre dernier, rien de social ne pourra se faire sans une politique d’Etat digne de ce nom, sans un Etat conscient de ses devoirs et prêt à les assumer, pour le bien des Français : si le mot n’apparaît pas explicitement dans cette revue, nous pouvons, quant à nous, le souffler aux rédacteurs de ce dossier : la Monarchie…

Frédéric WINKLER

La classe ouvrière a-t-elle disparu ?

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°7)

L’identité sociale s’est effacée au profit de la seule hiérarchie du « pouvoir d’achat ». Mais la crise actuelle pourrait remettre en cause l’idéologie du tout-consommation, qui gomme des centaines d’ouvriers de leur entreprise, considérés comme une « simple variable d’ajustement »…

La disparition de la classe ouvrière semble désormais avérée, non pas comme catégorie sociale, mais comme sentiment d’appartenance et d’identité sociales : alors qu’il reste 23 % d’ouvriers (au sein de la population active) dans notre pays, ceux-ci se déterminent plutôt par leurs capacités de consommation que par leur activité professionnelle, à part quelques exceptions notables, en particulier dans les secteurs encore artisanaux ou lorsque leur entreprise et leur emploi sont directement menacés par des licenciements, un « plan social » (si mal nommé…) ou une délocalisation, cela revenant souvent au même, d’ailleurs.

Vieux rêve

Le vieux rêve marxiste de la disparition des classes (« la société sans classes »…) se réalise ainsi, non par le communisme final qui devait finir l’histoire humaine, mais par la société de consommation qui ne reconnaît plus que des consommateurs et rapporte tout à cela, comme elle se veut mondiale et insensible (ou presque) aux différences nationales et politiques : plus de classes, plus d’États… En fait, les réalités sociales comme politiques ne cessent d’exister mais c’est souvent la manière de les signifier ou de les valoriser qui leur donne, ou non, une visibilité et une lisibilité. Or, la société de consommation, dont les maîtres mots sont « croissance », « pouvoir d’achat » et « consommation », ne veut voir ces réalités qu’à travers son prisme réducteur, au risque de s’aveugler elle-même sur ce qui l’entoure et la compose, la traverse… Attention : il ne faut pas croire que la société de consommation ne connaît pas les différences puisque, souvent, il lui arrive d’en jouer pour « vendre plus » (cf les produits qualifiés, parfois à tort, de « traditionnels »…) ; mais elle leur dénie tout rôle véritable de décision et, éventuellement, d’obstruction dans son cadre propre… En somme, tout ce qui est sur cette terre doit entrer dans son cadre, dans son mode de vie, ses exigences et ses critères, au point de phagocyter toute contestation et d’en faire, rapidement, un élément de sa propre stratégie, de sa publicité, de sa « mode » : il suffit de constater comment les symboles de la « rébellion » sont souvent devenus des produits de consommation, voire des « icônes » consuméristes, et pas seulement le portrait de Che Guevara…

Solidarité

La crise actuelle va-t-elle remettre en cause ce modèle, cette idéologie du tout-consommation, qui gomme si rapidement, en quelques lignes de communiqué, des centaines d’ouvriers de leur entreprise, considérés comme une « simple variable d’ajustement » ?
Et va-t-elle redonner une certaine actualité au concept de classe ouvrière compris comme l’idée d’une solidarité, d’une entraide de ceux qui participent, par leurs activités manuelles, à la vie et à la prospérité d’une nation, et qui, au sein et au-delà de leur profession, s’organisent pour assumer leurs responsabilités politiques ? Il y a là un nouveau « champ des possibles » qui s’ouvre et que ceux qui s’intéressent à la politique ne peuvent négliger…

Jean-Philippe CHAUVIN

Le souci des faibles

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« Si un pauvre à querelle contre riche, soutiens le pauvre plus que le riche… »

Saint Louis à son fils

« Nous considérons Saint Louis et Saint Vincent de Paul, comme les ancêtres des sociaux-chrétiens » disait Jean Saint Ellier dans la revue «Notre Avenir Français ». Le pouvoir a d’abord pour rôle de protéger les plus faibles, les petits contre ceux qui ont la puissance : « qu’un pauvre, doit bénéficier, devant ses juges, de plus d’indulgence, « à priori », qu’un riche…nous sommes loin de l’égalité en droits ». Saint Louis pratiqua toute sa vie cet adage, même contre les seigneurs, dans l’enseignement du Christ en un temps ou la féodalité était toute puissante. Saint Vincent dévoua sa vie à soulager la misère. Les Frères de Saint Vincent de Paul en animant les cercles d’ouvriers, reprendront la détermination du grand ancêtre, Monsieur Vincent, après la Révolution, devant le développement du machinisme et du prolétariat, issus de1789…
Les conséquences sociales seront terribles, Villeneuve Bargemont se fera l’écho des atrocités commises dans les usines. Les travaux de rénovation sociale entrepris par la Restauration s’évanouiront avec le roi en exil…
Les royalistes continueront malgré tout leur lutte contre l’injustice sociale, contre l’esclavage des ouvriers né de la Révolution bourgeoise. A la différence des socialistes qui ne voudront jamais remonter aux sources du mal, les royalistes comprirent vite que le bouleversement de l’ordre ancien avait permis, par la destruction des anciennes corporations, la mise au ban de la société du monde ouvrier. En perdant son titre de propriété et ses droits professionnels acquis depuis des siècles, par la coutume et reconnus par le roi, l’ouvrier devenait esclave de la société issue de 1789.

 

Des grands noms comme Berryer, Albert de Mun, La Tour du Pin et jusqu’à Le Courgrandmaison, tous royalistes, feront ce que l’on nommera le catholicisme social, « Sachant ce qui s’est passé par la suite, on s’aperçoit qu’ils avaient vu juste. Car ce qui s’est passé, c’est le Front Populaire de 1936 qui a repris, à son compte, les revendications des monarchistes sociaux et a octroyé aux partis de lutte des classes, l’image de marque d’être les seuls défenseurs des travailleurs : Alors que les ouvriers étant les principales victimes de 1789, c’est avec eux qu’il fallait engager la contre-révolution, tel fut le sens de la lettre du Comte de Chambord aux ouvriers. »
Jean Saint Ellier

Les monarchistes sociaux se heurtèrent à la grande bourgeoisie victorieuse de 89 et tenant le pouvoir culturel :

« avec tout ce que cela comporte de force de discrédit porté sur une école de pensée »
J.S. Ellier

D’autres obstacles autant politiques que religieux aussi. Des restes de jansénisme, que Saint Vincent combattit en son temps, avaient transformés et orientés la mentalité catholique vers une forme de protestantisme. Une forme puérile et individualiste de moralisme puritain dédaignant la charité ou l’utilisant à des fins intéressés.
Le « cinéma » de la messe du dimanche, où l’on regarde qui vient, où l’on chuchote et critique et où finalement on s’habille en uniforme comme les pires sectes anglo-saxonnes. Redécouvrez les chrétiens du Moyen-âge en France pour comprendre le gouffre avec ce que nous sommes devenus et relisez Régine Pernoud… Pour les politiques, disons qu’une partie des hommes hostiles aux changements sont devenus conservateurs, par paresse d’esprit, prêt à avaler tout ce qui de près ou de loin fait figure d’ordre. Ils ont aussi acceptés les lois antisociales de la République et digérés la Révolution. Ils ont fait, par peur de toute insurrection ouvrière, le lit de la République antisociale, par paresse et soumission, sous prétexte de paix. Ces hommes là sont encore là, avec dans la tête le cliché de l’ouvrier ennemi de l’ordre en oubliant l’insurrection Vendéenne éminemment populaire ?

Frédéric Winkler

La République française et les Monarchies d’Europe : combien ça coûte ?

Depuis toujours (ou presque) j’entends l’argument qui se veut définitif et qui a largement imprégné les opinions publiques et les générations successives des XXe et XXIe siècles en France et dans la plupart des pays européens : « la Monarchie coûte cher », sous-entendant, par le même mouvement, que la République serait moins dispendieuse, si ce n’est frugale à suivre le modèle d’un Robespierre et de son régime austère (voire austéritaire…) ! Un argument qui, pourtant, ne tient pas vraiment au regard de notre histoire nationale et de l’actualité européenne, comme Stéphane Bern a eu de nombreuses occasions de le rappeler depuis les années 1980, et comme un récent article paru sur le site du quotidien Le Figaro (11 février 2015) le souligne à propos de la monarchie espagnole : « Lors de son intronisation en juin dernier, il avait promis d’avoir une conduite « honnête et transparente ». Felipe VI d’Espagne a fait mardi un nouveau geste en ce sens en dévoilant un budget gelé et en diminuant son salaire de 20 %. Le souverain recevra cette année 234.204 euros. » Le budget global du fonctionnement de la Maison royale atteint la somme de 7,7 millions d’euros pour 2015, soit « seize centimes par habitant, le plus faible d’Europe », comme le résume Le Figaro !

La suite sur « Nouvelle Chouannerie », le blog de Jean-Philippe Chauvin.

Questions-réponses sur la Monarchie – épisode 4

Une série de cinq questions sur la monarchie auxquelles répond Jean-Philippe Chauvin :

0:57. Quelle sera la place de la France monarchique au sein de l’U.E. ?

2:28. La Monarchie n’est-elle pas un régime pour les riches au détriment des pauvres ?

4:15. Comment ferez-vous pour renverser la république ?

7:03. Que peut faire la Monarchie face à la mondialisation ?

8:53. Quelle sera la place de l’écologie dans la France Monarchique ?


Visitez « Nouvelle Chouannerie », le blog de Jean-Philippe Chauvin.

L’escroquerie du FMI

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°16)

FMIL’Affaire DSK, la crise politique du monde arabe et l’effondrement général des économies nationales depuis 2007 ont mis sous le feu des projecteurs une institution économique méconnue du grand public : le Fonds Monétaire International. Crée en 1944, le FMI avait pour objectif principal d’assurer la stabilité économique internationale et la lutte contre le paupérisme, ce rôle se trouvant véritablement renforcé depuis l’abandon du système de change fixe de 1976.
Pour autant, le FMI est loin de faire l’unanimité des pays, et nombre de politiciens, notamment Marine Le Pen, réclame la dissolution pure et simple de cette institution qui constitue à leurs yeux une « structure d’écrasement des peuples, démantelant les Etats et multipliant les catastrophes économiques ». Inquiétude logique et légitime, il s’agit donc de voir la place et le rôle accordés aux nations dans une économie aujourd’hui mondialisée, d’étudier la quatrième fonction régalienne de tout Etat souverain, à savoir celle de la souveraineté économique.

L’opposition entre étatisme et libéralisme n’est pas seulement économique, mais également politique : l’étatisme (l’Etat est le centre de toute activité sociale ou économique) prôné par le Front National s’oppose avec virulence au libéralisme (l’Etat doit être écarté au maximum des affaires sociales et économiques) de la plupart des autres partis politiques (UMP, PS notamment). Ces deux théories, extrêmes et dangereuses, mènent à la même destruction économique de l’Etat, comme nous avons pu le voir avec la crise économique de 2007.
La doctrine sociale et économique du Royalisme, loin des excès centralisateurs de l’étatisme, loin de l’abandon de la souveraineté par le libéralisme, pourrait être une véritable force pour la France. Le corporatisme, prôné par Albert de Mun, René de la Tour du Pin notamment, se fonde sur un principe simple de subsidiarité, de liberté des corps intermédiaires. L’Etat n’a donc pas à intervenir sur les institutions économiques, mais garde sa fonction régalienne en jouant sur l’aspect monétaire, indispensable pour stabiliser l’économie nationale. Loin des monnaies privées défendues par Hayek ou Say, le contrôle de l’émission de la monnaie par l’Etat lui permet donc de placer la France au niveau international et surtout de pouvoir garantir la stabilité économique du pays.

Et le FMI dans tout cela ? Il apparaît que le FMI n’a pas vocation à disparaître mais à évoluer : son principe de recherche de stabilité internationale et de lutte contre le paupérisme est viable. Malheureusement, placée dans un Etat libéral qui laisse la seule « main invisible » opérer en économie, l’injection de milliards de dollars ressemblent à s’y méprendre non pas à une bouée de sauvetage, mais tout simplement à des coups d’épées dans l’eau…

« Il y a trois écoles irréductibles en économie sociale : celle ou l’on considère l’homme comme une chose, celle où l’on le considère comme une bête et celle où l’on le considère comme un frère. »

Augustin DEBACKER
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L’immigration, une chance pour l’enfer ?

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°15)

collage maître chez nous

Un fait, certes, mais pas toujours un bienfait…

« Si le racialisme de Gobineau n’a pas fait école en France, c’est notamment du fait de l’incompatibilité du nationalisme français, incarné par l’Action française avec toute forme de matérialisme biologique »
P.A.Taguieff

« Quand il y a un problème, ne cherchez pas d’abord la solution, trouvez la cause. Je crois que cette crise est liée à votre gestion de l’immigration… »
Omar Bongo (entretien avec F. Pons, Valeurs Actuelles)

La première décennie de ce XXIème n’en a pas fini avec les inquiétudes issues de la fin du XXe siècle, et les nuages semblent, sur notre avenir, étendre leur ombre funeste… La crise et l’appauvrissement de notre société et de ses classes moyennes, les risques du terrorisme et des guerres qui se rapprochent, les dégradations environnementales, ou encore les injustices sociales, etc., n’enlèvent rien, bien au contraire, aux risques que font peser sur notre société les conséquences d’une politique de l’immigration, issue majoritairement du Tiers Monde. L’ambiance actuelle de « politiquement correct », véritable dictature d’une pensée dominante qui règne dans notre pays, gêne et empêche toute réflexion critique sur ce sujet et la condamnation morale n’est jamais loin quand on s’aventure sur ce terrain…
« Le phénomène de la banlieue est issu du progrès industriel dans l’Occident chrétien, qui a perdu le sens des solidarités, et aura rejeté les êtres à la périphérie, tout en multipliant les solitudes dans les cités tentaculaires. Bien sûr que dans l’hyper-ghetto que nous préparent les technocrates, ça sentira mauvais, et il sentira mauvais de s’y balader. » (Jean Edern Hallier, L’Idiot International, num.62, 1991).

https://soundcloud.com/user5994089/royalisme-cologisme-et

Pourtant chaque jour qui passe, légitime de nouvelles inquiétudes : n’est-ce pas la conséquence d’une défaillance politique de l’Etat qui refuse d’assumer ce qu’il a produit par ses lois et ses logiques économiques et « morales » ?
Ainsi naît dans la population, un sentiment de défiance, alimenté par un réflexe naturel et légitime que l’on ne peut maîtriser. Quand on devient minoritaire dans certains lieux ou que l’on voit ses repères remis en cause par des populations nouvellement arrivées, au moment où notre société doute d’elle-même et de ses valeurs originelles. Lorsqu’on lit les actualités malheureuses de certaines cités ou quartiers de banlieue, voir lorsque l’on subit directement une agression, un incendie de voiture ou des insultes à caractère ethnique et souvent directement « antifrançaises ». Certains argueront que les incidents dans les banlieues sont le fait de « jeunes », mais alors qui sont donc « ces Français qui n’aiment pas la France», qui font du trafic de drogue, brûlent voitures et les drapeaux français pour les remplacer par des drapeaux étrangers, possèdent un arsenal parfois équivalent à celui de la police, qu’ils planquent dans des cités dites « zones de non droit » ? Pourquoi ne s’intègrent-ils pas ?
« …l’enseignant a cessé d’être respecté…il n’enseigne pas l’histoire de France…les professeurs ne sont pas motivés, ils restent imprégnés des fruits de mai 68 : plus de repères, plus de limites, plus de valeurs…Fondamentalement ni les Français, ni parmi eux, les patrons ne sont racistes, mais les immigrés souffrent d’une image négative : il faut arriver à ce que ce soient les jeunes issus de l’immigration qui dénoncent les agissements déviants de leurs semblables. Je ne crois pas aux structures antiracistes… » (Rachid Kaci)
Qui sont ces Français qui bloquent certaines rues de Paris et d’autres villes de province pour faire la prière, qui, pour certains, imposent le voile intégral ou la burqa à leurs femmes, crient et chantent ouvertement « nique la France  » à tout bout de champs, tout en s’inspirant de la pseudo culture des ghettos américains ?
Qui sont donc enfin ces Français qui déclenchent de violentes émeutes à la moindre intervention policière ou après une défaite ou une victoire footballistique, qui crient vengeance pour la guerre d’Algérie et la période coloniale de la France ?

(suite…)