Europe et NOM

Comprendre le Nouvel Ordre Mondial

« Nouvel Ordre Mondial » (N.O.M) ou « New World Order » (N.W.O) : une expression que certains connaissent bien, et que d’autres entendent pour la première fois. La plupart des gens seraient bien en peine de dire précisément à quoi elle fait référence. C’est là le premier problème lorsque l’on traite de ce sujet épineux. Le Nouvel Ordre Mondial désigne plusieurs choses à la fois, et peut être compri de différentes manières. L’un des objectifs de ce site est de regrouper l’ensemble de ces définitions et de les clarifier. Mais avant d’aller plus loin et de définir le plus précisément possible ce projet et ses multiples caractéristiques, voici ce qui peut en être dit de façon succincte.

A quoi devrait ressembler le Nouvel Ordre Mondial ?

NOMLe Nouvel Ordre mondial se caractérise avant tout par l’idée d’unicité. Tous les éléments qui le constitueront devront être uniques et s’imposer à l’échelle mondiale donc à l’ensemble de l’humanité. Le projet du Nouvel Ordre Mondial est celui d’un monde au sein duquel tous les être humains – indépendamment de leurs nationalités, cultures langues, religions, etc. – partageront des valeurs, un quotidien et une réalité en tous points identiques. En bref, il s’agit d’un projet de standardisation des valeurs et modes de vies à l’échelle mondiale, le tout sous l’égide d’un pouvoir centralisé, présenté comme le meilleur garant de la paix et de la sécurité sur Terre. Concrètement, si demain ce nouvel ordre s’imposait à l’ensemble de la planète, qu’est-ce que cela donnerait?

Gouvernement mondial

Les Etats-nations disparaîtraient pour se fondre dans de grands blocs continentaux qui eux-mêmes seraient soumis au pouvoir centralisé d’un gouvernement mondial. Calqués sur le modèle de l’Union européenne, ces blocs (nord-américain, asiatique, moyen-oriental, sud-américain, etc.) disposeraient de leurs propres institutions politiques, et dicteraient leurs décisions à l’ensemble des populations vivant en leur sein. Ce gouvernement mondial, présenté comme le résultat d’une « hyper-démocratie » serait en fait sous le contrôle d’une oligarchie financière internationalisée.

Oligarchie

Les véritables décideurs ne seraient pas des hommes ou des femmes politiques au sens classique du terme. La direction du gouvernement mondial reviendrait à une super-élite mondialisée. Cette oligarchie -principalement composée de dynasties de financiers, banquiers ou industriels- se retrouverait seule au sommet de la pyramide sociale. Les hommes politiques et autres figures publiques (intellectuels, journalistes de renom, etc.) ne seraient plus que les porte-paroles d’une caste élitiste ne souhaitant pas apparaître sur le devant de la scène. Ainsi, le véritable pouvoir serait centralisé dans les mains des quelques rares personnes qui en auraient les moyens (ploutocratie). Pour les tenants du Nouvel Ordre Mondial, le véritable pouvoir devrait reposer sur la puissance financière et industrielle et serait avant tout économique.

(suite…)

J’ai vécu dans votre futur…

drapeauurssue

Il est étonnant qu’après avoir enterré un monstre, l’URSS, on en construise un autre tout semblable, l’Union Européenne.
Qu’est-ce, au juste, que l’Union Européenne ? Nous le saurons peut-être en examinant sa version soviétique. L’URSS était gouvernée par quinze personnes non-élues qui se cooptaient mutuellement et n’avaient à répondre à personne.
L’Union Européenne est gouvernée par deux douzaines de gens cooptés qui se réunissent à huis clos, ne répondent à personne et ne sont pas limogeables.

On pourrait dire que l’UE a un parlement élu. L’URSS aussi avait une espèce de parlement, le Soviet Suprême. Nous avalisons sans discussion les décisions du Politburo tout comme le Parlement Européen, où le temps de parole de chaque groupe est rationné, et souvent se limite à une minute par intervenant.
A l’UE, il y a des centaines de milliers d’eurocrates avec leurs émoluments énormes, leur personnel, leurs larbins, leurs bonus, leurs privilèges, leur immunité judiciaire à vie, simplement transférés d’un poste à un autre quoi qu’ils fassent, bien ou mal. N’est-ce pas l’URSS tout crachée ?
L’URSS fut créée par la contrainte, très souvent avec occupation armée. On est en train de créer l’UE, pas par la force armée, non, mais par la contrainte et la terreur économique.
Pour continuer d’exister, l’URSS s’est étendue toujours plus loin. Dès qu’elle a cessé de s’étendre, elle a commencé à s’écrouler. Je soupçonne qu’il en sera de même pour l’UE. On nous avait dit que le but de l’URSS était de créer une nouvelle entité historique, le Peuple Soviétique. Il fallait oublier nos nationalités, nos traditions et nos coutumes.
Même chose avec l’UE, semble-t-il. Ils ne veulent pas que vous soyez anglais ou français. Ils veulent faire de vous tous une nouvelle entité, des Européens, réprimer vos sentiments nationaux et vous forcer à vivre en communauté multinationale. 73 ans de ce système en URSS se sont soldés par plus de conflits ethniques que nulle part ailleurs au monde.

Un des buts grandioses de l’URSS était de détruire les états-nations. C’est exactement ce que nous voyons en Europe aujourd’hui. Bruxelles a l’intention de phagocyter les états-nations pour qu’ils cessent d’exister. Le système soviétique était corrompu du haut jusqu’en bas. C’est la même chose pour l’UE. Les activités antidémocratiques que nous voyions en URSS fleurissent en Union Européenne.
Ceux qui s’y opposent ou les dénoncent sont bâillonnés ou punis. Rien n’a changé. En URSS nous avions le goulag. Je crois qu’on l’a aussi dans l’UE. Un goulag intellectuel, nommé « politiquement correct ». Essayez de dire ce que vous pensez sur des questions de race ou de sexualité, et si vos opinions ne sont pas les bonnes, vous serez ostracisé. C’est le commencement du goulag. C’est le commencement de la perte de votre liberté. En URSS on pensait que seul un état fédéral éviterait la guerre. On vous raconte exactement la même chose dans l’UE.
Bref, c’est la même idéologie dans les deux systèmes. L’UE est le vieux modèle soviétique habillé à l’occidentale. Mais, comme l’URSS, l’Union Européenne porte en elle les germes de sa propre perte.
Hélas quand elle s’écroulera, car elle s’écroulera, elle laissera derrière elle une immense destruction et de gigantesques problèmes économiques et éthniques. L’ancien système soviétique était irréformable. De même l’Union Européenne. Mais il y a une alternative à être gouvernés par deux douzaines de ronds-de-cuir à Bruxelles : L’indépendance.
Vous n’êtes pas forcés d’accepter ce qu’ils vous réservent. On ne vous a jamais demandé si vous vouliez vous joindre à eux.

J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché.

Vladimir Boukovsk

La Grèce en crise…

Grèce

Le martyre de la Grèce continue…

La Grèce n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise, malgré tous les efforts des dirigeants de la zone euro et les plans successifs d’austérité qui saignent littéralement la population sans guérir le malade… L’éditorial du « Figaro » de samedi matin (3 septembre 2011) n’est guère optimiste, c’est le moins que l’on puisse dire, sur l’avenir de ce pays et, plus largement et plus implicitement, sur celui-là même de la zone euro, voire de l’Union européenne :
« Peut-on sauver la Grèce ? Les dernières nouvelles en provenance d’Athènes, pour le moins décourageantes, ont de quoi semer un sérieux doute dans les esprits les plus europhiles. Alors que tous les dirigeants de la zone euro s’efforcent de « vendre » à leur opinion publique et à leur représentation nationale le plan d’urgence voté dans la douleur en juillet dernier, le pays, totalement désorganisé, se délite à grande vitesse. »

Oui, vous avez bien lu : « totalement désorganisé »… En somme, l’Etat grec n’est plus maître de rien : les grèves des jours derniers, la contestation grandissante d’une population financièrement exsangue, la désespérance sociale des jeunes du pays et l’émigration qui en est la conséquence directe, tout cela montre l’échec des plans destinés, non à sauver les salariés grecs mais d’abord et surtout (seulement ?) la monnaie unique, construite trop rapidement et sans grande précaution, suivant l’idée que sa seule existence résoudrait bien des problèmes quand, en fait, elle en a créé d’immenses, aujourd’hui « hors de contrôle » comme l’est la situation en Grèce.
L’éditorialiste du jour continue son triste constat :
« Non seulement le gouvernement grec est incapable de tenir les engagements pris à l’égard de ses créanciers – qu’il s’agisse de lever correctement l’impôt ou d’engager des privatisations -, mais en plus l’économie s’effondre et les déficits ne se résorbent pas. » L’austérité s’avère ainsi contreproductive, faute d’un Etat assez solide pour rassurer ses citoyens contribuables et les défendre socialement contre les effets les plus malheureux de la crise : la Grèce paye aussi là les conséquences d’un système politique plus fondé sur le clientélisme et l’oligarchie de quelques grandes familles qui se partagent le Pouvoir, au gré des alternances politiciennes et électorales, que sur le débat d’idées et le service de l’Etat. République corrompue par nature, l’Etat grec n’a pas cette légitimité qui serait bien nécessaire pour être suivie dans l’effort par ses citoyens et reconnue sérieuse et souveraine par ses partenaires européens, aujourd’hui si peu enclins à être solidaires avec ce que les Allemands nomment ironiquement, voire méchamment, « les cueilleurs d’olives »… On touche d’ailleurs là aussi à l’une des erreurs de conception de la monnaie unique et de la zone euro qui est d’avoir mêlé des économies bien différentes, voire divergentes, au risque d’accroître des déséquilibres antérieurs et de masquer, provisoirement, les dérives de certains Etats ayant pris l’habitude de vivre à crédit en pensant que la bonne gestion des autres suffirait, dans la zone monétaire de l’euro, à garantir la bonne santé de l’ensemble et de toutes les parties prenantes à la monnaie unique… Dérives que n’a pas empêché la Commission européenne pourtant prévenue dès le départ des tricheries et des faiblesses du système étatique hellène !

La semaine prochaine risque à nouveau d’être déterminante pour la Grèce et toute la zone euro alors même que le Sommet européen extraordinaire de la fin juillet était évoqué par les experts et journalistes comme la « fin de cette crise » : moins de six semaines et, pour la France, malgré 15 milliards d’euros promis aux Grecs, auront suffi pour ruiner les espoirs des Européens ! Voilà de quoi faire réfléchir, une fois de plus, aux errements de ceux qui ont tant cru en leur idéologie d’un « euro miracle » et qui prônent désormais une véritable fuite en avant en évoquant une « gouvernance européenne » dont on sait trop bien qu’elle serait la dépossession des Etats et des citoyens de leurs souveraineté…

Comme le souligne l’éditorial du « Figaro », « au train où vont les choses, tous les ingrédients sont réunis pour provoquer une nouvelle tempête sur les marchés financiers, selon un scénario désormais bien connu. Le poison de la défiance ne tardera pas à se diffuser à d’autres pays de l’euro (…) ». D’ailleurs, Chypre est aussi en difficulté, son économie étant très liée à celle de la Grèce ! Il n’est pas impossible que ce petit pays entré dans la zone euro en 2008 demande bientôt à son tour l’aide de l’Union européenne, en attendant l’extension de cette crise à l’Espagne ou à l’Italie… Scénario catastrophe qu’il ne faut évidemment pas souhaiter mais qui n’est pas totalement improbable !

Certains économistes prônent désormais une sortie provisoire de la zone euro de quelques pays, dont la Grèce, tandis que d’autres parlent d’en finir avec « l’euro monnaie unique » pour passer à ce que le Royaume-Uni réclame depuis les années 90, c’est-à-dire « l’euro monnaie commune », chaque pays gardant un certain contrôle sur sa politique monétaire. Quoi qu’il en soit, les Etats ne pourront faire éternellement l’économie d’un véritable débat sur l’euro et, au-delà, sur l’Union européenne : une « Europe légale » qui serait trop déconnectée de « l’Europe réelle » (et c’est déjà le cas aujourd’hui !) pourrait bien mener à des catastrophes politiques et sociales dont l’Union européenne elle-même risquerait d’être la première victime…

La Grèce reprend sa liberté : le « coup d’Etat » de M. Papandréou :

La décision du premier ministre grec d’organiser prochainement un référendum sur les décisions prises la semaine dernière à Bruxelles pour « sauver l’euro » est un coup de tonnerre dans un ciel européen qui ne cesse de s’obscurcir ces derniers mois. Certains y voient « un pari risqué » quand d’autres s’inquiètent de la forte probabilité d’un vote négatif des électeurs grecs qui entraînerait l’effondrement des « espérances » du Sommet du 26 octobre, espérances qui semblent bien fragiles et auxquelles, déjà, les marchés financiers, après une seule journée d’euphorie (d’ivresse ?), semblent ne plus croire !

En fait, cette annonce-surprise m’apparaît comme un véritable coup d’Etat contre l’Union européenne et ses institutions et, au-delà, le FMI, car l’Etat grec se pose, par cette question posée au peuple électoral, au « Démos » selon la formulation antique, comme le garant de la « volonté souveraine nationale » contre les décisions prises « d’en haut et de loin » par les responsables (financiers comme politiques) de la zone euro. Un coup d’Etat parce que le gouvernement grec préfère prendre le risque d’être désavoué par le résultat du vote que d’apparaître comme le simple exécutant des oukases bruxellois ou, plutôt, allemands.
C’est aussi une manière pour le premier ministre M. Papandréou de retrouver une certaine légitimité en Grèce, non par le résultat du référendum mais par le fait de l’avoir organisé, comme un acte d’indépendance nationale. Ainsi, le « coup d’Etat » de M. Papandréou semble-t-il s’accorder avec ce véritable soulèvement national des Grecs que vit le pays depuis plusieurs semaines : il n’est pas certain que l’Union européenne se sorte facilement ni de bonne manière de cette situation inédite, elle qui a, en fait, voulu établir la première « occupation administrative » d’un pays de la zone euro par une « troïka » (BCE, UE, FMI) composée de hauts fonctionnaires européens et internationaux !

En tout cas, la mère-patrie de la Démocratie en Europe rappelle ainsi, et de façon un peu brutale, que les citoyens et les peuples existent encore malgré les instances européennes qui ont souvent tendance à l’oublier, ou à le nier…

Jean-Philippe CHAUVIN

Repenser l’Union Européenne

Drapeau Européen

L’idée d’une coalition entre les pays d’Europe n’est pas nouvelle, mais elle fut concrétisée le 9 Mai 1950, lors de la Déclaration prononcée par le Père de l’Europe : Robert Schuman. Mû par un sain désir de paix entre la France et l’Allemagne, cette coalition européenne a permis de protéger l’Europe d’une nouvelle Guerre et de se développer jusqu’à la fin des années 80. L’Acte Unique de 1986 puis le Traité de Maastricht de 1992 marquent le véritable changement dans la construction européenne, non plus motivée par des relations privilégiées entre les Etats, mais par un objectif bien plus critiquable : une volonté de créer une Europe Fédéraliste à l’image des Etats-Unis, en méprisant toute les particularités et identités nationales des pays européens.

Ce fédéralisme empreint de libéralisme se manifeste par une même ligne économique et financière (chrématistique commerciale) et une même ligne politique (supériorité du Droit Communautaire sur le Droit National), appliquant une vision holiste de l’Europe au détriment de l’épanouissement des Nations. La crise que la France traverse aujourd’hui, sur le plan économique comme sur le plan politique, peut en partie s’expliquer par sa soumission à l’Union Européenne, cet odieux abandon de la souveraineté politique française par nos dirigeants républicains.

Sur le plan politique, la France est soumise à l’application du Droit Communautaire, c’est-à-dire l’ensemble des règles de droit applicables au sein de l’Union Européenne. Cette soumission induit d’une part une impossibilité d’établir une véritable politique correspondant à la Nation française, mais également une application au forceps d’une politique étrangère à la culture française. De plus, par l’effet direct du Droit Communautaire (Arrêt Van Gend en Loos), certaines lois et traités s’appliquent directement aux citoyens européens en passant outre l’autorité des Etats…
La France applique donc la politique libérale de l’Union Européenne sans pouvoir véritablement réagir : libre circulation des biens et des personnes sans possibilité d’assimiler les milliers d’immigrants dans de bonnes conditions, lutte contre l’influence de l’Etat dans de nombreux domaines (écologie, finances, etc…), dogme de la « démocratie salvatrice » (obligation pour les Etats membres d’avoir un système démocratique), etc… La moindre réaction ou incartade est immédiatement sanctionnée par la cour de Justice Européenne, notamment lors des retards de transcription des directives européennes.

Par de nombreux points, l’Union Européenne empêche une véritable politique nationale par l’annihilation des fonctions régaliennes propres à l’Etat souverain et d’ailleurs, de l’aveu de son actuel président Herman Van Rompuy : « L’Etat Nation, c’est terminé. ». Il est simple de comprendre que pour de nombreux dirigeants libéraux européens, chaque individu européen doit être interchangeable et identique. La culture, l’Histoire et l’identité même d’un pays deviennent des données obsolètes, dans ce culte de l’homogénéité européenne…

Sur le plan économique, la crise de la France peut être expliquée par une chrématistique commerciale catalysée par un « laissez faire » Smithien. La chrématistique commerciale représente l’accumulation de la monnaie pour la monnaie, la maximisation des profits de quelques individus au détriment du reste de la Nation. De nombreux économistes et philosophes (Aristote, Saint Thomas d’Aquin, etc…) ont critiqué cette soif inépuisable d’argent. John Keynes, l’un des plus grands économistes de l’Histoire, a vivement critiqué cet appât du gain : « L’amour de l’argent comme objet de possession sera reconnu pour ce qu’il est, une passion morbide plutôt répugnante, une de ces inclinations à moitié criminelles, à moitié pathologiques, dont on confie le soin en frissonnant aux spécialistes des maladies mentales. »

L’Union Européenne n’est pas responsable de cette chrématistique commerciale, mais par l’application du « laissez faire » économique Smithien, les Etats européens ne peuvent plus moraliser le capitalisme actuel. Laxisme économique, perte de la quatrième fonction régalienne de l’Etat (Contrôle de l’économie) et maximisation irraisonnée des profits sont les sources de la crise économique qui a frappé le monde en 2008. Sauf que les Etats ne peuvent rien faire pour remédier à ce problème !

La mise en place d’une monnaie unique (et non pas seulement commune comme le conseillait tous les économistes) empêche la mise en place des solutions proposées par Keynes : impossibilité de dévaluer la monnaie, impossibilité pour l’Etat de reprendre les secteurs clés en main et donc de réinjecter efficacement de l’argent pour favoriser l’emploi, etc.… De même, le dogme de « la main invisible » d’Adam Smith est encore bien vivant et cause toujours autant de dégâts: l’interventionnisme des Etats est très limité, la fuite des capitaux et des entreprises ne peut être endiguée, etc.…

L’Union Européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est pas l’entraide et la coalition des pays européens dans la recherche du Bien Commun, elle est le paradigme de l’autodestruction des nations européennes. Il faut donc repenser l’Union Européenne, non plus comme des Etats-Unis d’Europe, mais comme une Union des Nations Européennes. Respectueuse des identités nationales, de la culture et de l’Histoire des pays européens, l’Union Européenne doit privilégier les échanges économiques et politiques entre les différents pays d’Europe, privilégier l’économie naturelle en combattant cette chrématistique commerciale, dans l’optique de l’épanouissement de tous les individus. Les pays d’Europe doivent retrouver leur souveraineté et l’exercice de leurs fonctions régaliennes, bases indispensables à toute politique cohérente…

Augustin DEBACKER

L’Irlande et le problème des banques :

Affiche Irlande UE 2

Il y a de ça un an, (2009)  le Groupe d’Action Royaliste exprimait son soutien aux forces du « non » en Irlande, au sujet du référendum sur le traité de Lisbonne.
Seul Etat membre contraint par sa Constitution à soumettre la ratification de ce traité au vote de ses citoyens, les Irlandais s’y étaient opposés à 53,4 % le 12 juin 2008. L’Irlande avait depuis obtenu plusieurs garanties lors du Conseil européen du 12 décembre 2008. Le but de cette manoeuvre étant de préparer un autre référendum afin d’inverser la tendance, pour la plus grande gloire de l’empire Bruxellois. Le 2 octobre 2009, le second référendum sera organisé et malheureusement, le « oui » l’emporta ! Et pas d’autres référendums depuis, forcément les technocrates de Bruxelles ayant estimé que les irlandais avaient « bien voté » cette fois-ci !

Un an après ce « référendum joker », voici que l’Irlande fait parler d’elle au sujet de sa crise bancaire. Les marchés financiers ont obtenu ce qu’ils voulaient : l’Irlande a officiellement demandé, l’aide de la zone euro pour faire face à son abyssal déficit public (- 32 % du PIB) et à son insurmontable crise bancaire.

Loin des heures glorieuses du tigre celtique, voici maintenant le règne de la dépendance à l’empire de Bruxelles !

De ce fait, nous maintenons notre démarche d’il y a un an à l’égard de l’Irlande.
En France ou en Irlande, notre jour viendra ! Tiocfaidh àr là !

Tiocfaidh àr là : (Réseau d’Alliances International)

Nous -Mêmes – Sinn Fein

Le mirage du paradis fiscal s’étant éloigné, l’Irlande comme les autres pays de l’union européenne paie le prix de son esclavage…L’entrée dans l’Europe se fait au prix de l’indépendance, l’on y perd sa monnaie et les décisions nationales sont prises à Bruxelles. Combien de gens savent que nos gouvernements sont devenus des pantins face aux diktats européens ? Combien de pays voient leurs particularités culturelles et identitaires s’effacer au profit d’un immense supermarché national manipulé par les puissances financières au profit du nouvel ordre mondial…Ne vaut il pas mieux quelquefois rester pauvre mais libre. Les Irlandais, nos frères savent ce que coûte le prix de la liberté. Nous nous sommes par le passé mutuellement aidés, nos cimetières en témoignent, pendant que les orangistes fêtent encore chaque année leur victoire sur les franco-irlandais à la Boyne …Pour redevenir libre, il faut sortir de l’Europe du fric et recréer nos anciens pactes d’alliances qui faisaient notre fierté et assuraient nos libertés.
Bobby Sand disait que notre vengeance sera dans le rire de nos enfants…

F. Winkler

An mirage Haven cánach a bhfuil i bhfad i gcéin, Éire, cosúil le tíortha eile de chuid an Aontais Eorpaigh a íoc leis an praghas ar an sclábhaíocht … Tagann an teacht isteach san Eoraip ag an costas a bhaineann le neamhspleáchas, caillfidh tú a airgeadra náisiúnta agus na cinntí a glacadh sa Bhruiséil. Cé mhéid daoine a fhios agam go bhfuil ár rialtas puipéid a bheith i gcoinne an dictates na hEorpa? Cén chaoi a fheiceáil go leor tíortha a bhféiniúlacht chultúrtha agus imíonn siad i bhfabhar ollmhargadh mór oibriú ag na cumhachtaí náisiúnta airgeadais a chur chun tairbhe don ord nua … Gan fiú go mór é nach uaireanta níos fearr a bheith bocht ach saor in aisce. Tá a fhios ag an Gaeilge, ár deartháireacha cén costas an praghas na saoirse. Chuidigh muid a chéile san am atá caite, ár n-iompróidh an finné reiligí, agus ceiliúradh a dhéanamh ar an Orangemen fós gach bliain a bua thar an Franco-na hÉireann ar na Bóinne … Chun a bheith saor in aisce, a fháil amach roinnt airgid na hEorpa agus atógáil ár sean- comhaontuithe den comhaontais go raibh ár bród, agus a áirithiú ár saoirsí.
dúirt Bobby Gaineamh beidh ár díoltas a bheith ar an gáire ar ár bpáistí …

The mirage of the tax haven having gone away, Ireland as other countries of the European Union pays the price of its slavery … The entrance to Europe is made at the price of the independence, we lose his currency there and the national decisions are taken in Brussels. How many people know that our governments became marionettes in front of European diktats? How many countries see their cultural and identical peculiarities fading for the benefit of an immense national supermarket manipulated by the financial powers for the benefit of the new world order … Costs it not better sometimes remain poor but free. The Irish people, our brothers know what costs the price of the freedom. We used in the past mutually, our cemeteries show of it, while English-orangistes celebrates even every year their victory on the French-Irish in Boyne … To become again free, it is necessary to take out of Europe of the cash and to recreate our ancient treaties of alliance which made our pride.
Bobby Sand said that our vengeance will be in the laughter of our children …

L’Europe contre les Nations

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°14)

UE-dictature

La Commission européenne se moque de nous !

Une nouvelle, révélatrice de l’état d’esprit des maîtres de Bruxelles qui veulent nous gouverner, est passé quasiment inaperçue, réfugiée en page 7 du quotidien « Le Monde » daté du vendredi 26 novembre 2010 alors qu’elle mériterait la « une » de tous les journaux d’Europe : « Union européenne : la Cour de justice appuie la hausse de 3,7% du salaire des fonctionnaires »…

A se contenter du titre de l’article, la nouvelle semble plutôt réjouissante : mais, l’article qui suit dégrise vite l’enthousiaste lecteur du titre : « La Cour de justice européenne a donné, tort, mercredi 24 novembre, aux gouvernements de l’Union européenne (UE) qui voulaient limiter la hausse du salaire des fonctionnaires européens en 2010, en raison de la crise économique. Elle a annulé une disposition du Conseil fixant à 1,85% la hausse du salaire des quelques 46 000 fonctionnaires des institutions européennes. » Ainsi, une Cour de justice supranationale, sans aucune légitimité politique ni visibilité médiatique, peut-elle décider de contredire une décision éminemment politique des Etats et du Conseil européen, institutions pourtant « démocratiques », dont les représentants gouvernementaux sont issus des élections et doivent rendre des comptes à leurs opinions respectives : en somme, le politique est ainsi soumis au « bon plaisir » du « Droit européen», au mépris même de toute autonomie de l’un par rapport à l’autre et de la « séparation des pouvoirs » dont on ne cesse de nous rabattre les oreilles sans beaucoup de discernement… Une décision de « la justice européenne », de quelques juges européens dont peu de gens connaissent le mode de désignation et les titres à intervenir en ce domaine salarial, a plus de poids que les Etats représentant un demi-milliard de citoyens et soucieux, en ces temps de crise, de ne pas donner l’impression de gaspiller les deniers publics… Fait révélateur de ce que les traités européens, dont le dernier en date se voulant « constitutionnel européen », laissent les Etats et les peuples à la merci du « gouvernement des juges »!

Mais la suite de l’article est encore plus édifiante et choquante : « La Commission européenne, à l’origine de la saisine, proposait 3,7%, en se fondant sur un mode de calcul fixé par les traités européens. » Ainsi, c’est la Commission européenne, celle-là même qui intime l’ordre aux Etats de diminuer leurs déficits en réduisant, entre autres, le traitement de leurs fonctionnaires nationaux (5% de baisse salariale pour les fonctionnaires espagnols et portugais, 14% pour les fonctionnaires irlandais, 25% pour ceux de Roumanie… tandis que les traitements des fonctionnaires français et italiens sont gelés pour plusieurs années…), qui a saisi la justice européenne pour soutenir ses propres fonctionnaires contre l’avis des Etats européens en pleine tourmente économique et sociale !

Mais il y a encore pire, d’une certaine manière, et cette dernière information montre l’hypocrisie de l’oligarchie européiste, son cynisme et sa morgue : « Une clause spécifique donne la possibilité de tenir compte d’une « crise économique grave » pour modifier le mode de calcul. Clause que la Commission n’a pas actionné. » Oui, vous avez bien lu ! Pour la Commission européenne, la crise économique n’est apparemment pas assez grave pour actionner cette clause qui permettrait de limiter, à l’image des Etats, l’augmentation salariale pour les fonctionnaires des institutions européennes déjà grassement payés… Décidément, il y a des coups de pied au derrière qui se perdent, mais peut-être plus pour très longtemps ! MM. Barroso, Barnier et autres eurocrates, gare à vos postérieurs !

Jean-Philippe CHAUVIN