Être royaliste

L’Anti-Libéralisme et l’École Anti-Libérale :

L’école anti-libérale exposée par Louis-Hubert Remy.

En 2005, LHR nous fait une rétrospective du Libéralisme et de l’École Anti-Libérale.

A lire avec attention avant visionner cette vidéo

Cette vidéo, j’ai hésité à la diffuser sur internet, car pour le grand public elle ne me semblait pas assez probante. Sur l’insistance de quelques amis, je me résous à la proposer tout de même. Elle résume de plus de vingt heures de conférence sur ce sujet primordial qu’est l’antilibéralisme. En novembre 2003, pendant une semaine je fis le point de trente ans de travaux et d’études consacrés à ce sujet. Après avoir « traqué », redécouvert, lu et médité les auteurs antilibéraux, j’en vins à bien cerner cette affaire et pouvoir en transmettre l’essentiel… Sommaire :

– 1). Qu’est-ce qu’un anti-libéral ?
– 2). Qu’est-ce qu’un auteur anti-libéral ?
– 3). Pourquoi les étudier ?
– 4). Histoire de l’école anti-libérale
– 5). La liste des anti-libéraux
– 6). Les livres de base des anti-libéraux
– 7). La différence entre un VRAI anti-libéral et un FAUX anti-libéral
– 8). Comment reconnaître un libéral d’un catholique
– 9). Échecs, Succès, Leçons de cette école antilibérale
– 10). La liste des grands libéraux
– 11). Le bêtisier anti-libéral
– 12). Les différentes phases pour passer du VRAI au FAUX, du BIEN à L’ERREUR
– 13). Les personnes qui font partie des Œuvres
– 14). Les thèmes étudiés par les anti-libéraux
– 15). L’homme anti-libéral

LHR, août 2005,

Eloge de la virilité :

On vous fait croire que la vision féministe correspond aux désirs profonds de la majorité des femmes. C’est faux. Voici un point de vue véritablement féminin sur la virilité et un éloge de toutes les qualités masculines pour encourager les hommes à agir en accord avec leur nature et reprendre leur place dans la société. Il est temps que les femmes s’expriment dans l’espace public pour faire contrepoids aux idées féministes, qui sèment la division entre nos deux sexes, complémentaires par essence.

Français n’oublie jamais ce que tu es :

Concrétisez votre soutien à nos activités vidéos : https://www.tipeee.com/sacr-tv

Le chevalier Charette s’exclamait en 1793 :

« NOTRE PATRIE à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont semé devant nous. Notre Patrie, c’est notre Foi, notre Terre, notre Roi. Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ?… Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ?… Pour eux, la patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous, elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous, nous l’avons sous les pieds, c’est plus solide !… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions… Faut rire ! En face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu, la jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver, pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur. »

Interrogeons l’Histoire :

Français, souviens-toi que vers l’an 496, tu étais un Franc et tu te fis baptiser auprès de celui qui était ton Roi : Clovis 1er. Ce jour-là tu adoras ce que tu avais brûlé, et brûlas ce que tu avais adoré, tu étais un de ces fiers Sicambres qui allaient engendrer ce qui deviendra la France.

De gaulois, comme des celtes, gallo-romain, ou arrosé du soleil de Grèce dans les colonies du sud, Burgonde ou Wisigoth, ton sang est déjà le creuset de plusieurs peuples…

Tu ramassas la Corne de Roland, mort près d’Olivier, dans la passe de Roncevaux, à l’endroit où sa forte épée Durandal brisa le rocher, les vers de sa chanson raisonnent encore au creux de nos oreilles, sous les mailles de nos casques d’acier…

Avec Charles Martel, tu avais la francisque à la main lorsque tu mis un terme à l’expansion musulmane en Europe en 732 à la bataille de Poitiers face à l’armée d’Abd al-Rahman.

Tu sortais de St Denis ta bannière rouge immaculée à chaque péril rencontré et jamais celle-ci ne sera tachée du sang de tes semblables comme le sera celle des trois couleurs de la révolution…

Tu étais la détermination lorsque de 885 à 886 tu défendis la ville de Paris des assauts répétés Vikings, qui deviendront bientôt tes alliés avec Rolon.

(suite…)

L’éthique de la reconquête :

« Les plans de l’économiste distingué sont, à chaque instant, modifiés et remis en question par le soldat qui donne sa vie pour son drapeau, par le laboureur qui chérit sa terre par-dessus tout, par le fidèle qui observe les règles et les défenses dictées par sa religion, toutes gens qu’inspirent non des calculs mathématiques, mais une vision intérieure » (Chesterton)

 

La chevalerie apparaît lorsque les temps s’y prêtent : « La Chevalerie n’est pas née d’une crise d’optimisme ; elle a fleuri sur l’égoïsme, la férocité, le désespoir du monde. Et demain, peut être… », plus loin : « … nous sentons que le monde tel que l’a transformé l’homme moderne est un monde mal fait, on y étouffe ou il faut changer de manière de respirer, s’inventer des branchies et faire le poisson dans l’eau sale. Il n’en a pas toujours été ainsi… » (Jean Louis Lagor, Une autre Chevalerie naitra).

 

Ces temps sont ceux d’un système écrasant la France réelle, « entrée en agonie. Et les volontés perverses qui ont organisé, avec une savante technique, la défiguration de la France par la France au moyen d’institutions contre nature, du tam-tam publicitaire de presse et d’affiches, et de terreur policière renouvelée de la Convention…ces volontés perverses n’ont jamais été aussi bien placées dans les avenues du pouvoir, n’ont jamais aussi solidement tenu les deux leviers de commande du monde moderne, l’Etat et l’Argent, l’Argent qui corrompt et l’Etat qui digère. Quelle voie s’ouvre encore à l’initiative privée en ces temps d’étatisation ? L’éducation, l’enseignement eux-mêmes sont annexés ou étranglés ! Quel lieu géographique, hors le désert de l’anachorète, permet une vie pure de compromissions, de marchandages, de combinaisons délétères ? L’homme libre et qui veut le rester doit d’abord assumer la liberté de mourir de faim, ou presque. Le couteau sur la gorge, la société contemporaine veut faire du citoyen un mouton (dans tous les sens), du chrétien un démocrate, du professionnel un trafiquant, de l’écrivain un rédacteur ministériel, de l’homme une machine, de la conscience une matière plastique. De quelque côté que nous nous tournions, tout paraît bouché. Bien sûr, nous ne marchons pas, cela va sans dire. Mais l’obstacle est immense…parce qu’il est total : la bureaucratie tyrannique, la propagande de masses, la police politique, l’idéologie matérialiste, étroitement unies, sont universelles et toutes puissantes. Nous nous sentons faibles devant l’obstacle, et nous rêvons d’une nouvelle Chevalerie comme de la force qui pourrait surmonter ou briser l’obstacle, qui pourrait faire revivre un climat, des institutions, une société ou s’épanouiraient normalement des vies normales, des vies humaines. L’appel à une nouvelle Chevalerie est l’appel de notre faiblesse devant la toute puissance et l’universalité diabolique du Mal. » (Jean Louis Lagor, Une autre Chevalerie naitra)

 

Loin de s’attacher à des rêves ou faire ressurgir un passé idyllique, arrangé, afin de justifier des idées, il s’agit de trouver ou retrouver le fil, la voie, le précieux jus, la quintessence de nos racines afin de nous libérer d’une orientation macabre d’une société marchande entraînant l’homme vers sa destruction. Il faut que chacun prenne conscience de l’avenir que nous prépare les financiers du Nouvel ordre Mondial. Le « prêt à penser » couplé par le matérialisme que nous avons, par faiblesse accepté nous entraînent vers l’abêtissement et l’abaissement de l’esprit humain. Ce système mène l’homme vers un monde de robots numérotés, sans racines, délocalisable à merci, sans plus aucunes valeurs. Ce chemin « doux » ne peut être évité que par l’effort sur soi-même, la révolution intérieure, comme le sens communautaire des relations sociales. Retrouver l’humanisme de notre sang par l’éthique chevaleresque que nous défendons, courtoisie, sens du service, respect et honneur, voilà ce qui fera la différence demain. Alors qu’importe et puisque nous désirons vous éclairer, rouvrons et reprenons ce chemin…

 

La Monarchie n’est pas une idéologie :

« L’armature politique et l’armature militaire d’un pays sont le berceau où les mœurs et les lois, et la langue, et la religion même, et la race, et les arts peuvent se coucher pour grandir. » Charles Péguy

 

« N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste, d’ailleurs, se dire : « Mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! »
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul…
 »

(Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand)

Nous vivons cette époque de profondes confusions, fruit du questionnement comme de l’instabilité des êtres. Mais pas seulement car c’est aussi et surtout le résultat d’un conditionnement savamment pratiqué d’un système profondément antisociale. Notre peuple a perdu depuis fort longtemps le chemin de la sérénité, par une lente dégradation de l’attention qu’il portait à l’invisible, à la contemplation, la remise en question comme de l’humilité. Vieille civilisation, qui jadis consultait les anciens, respectait l’expérience, se remettait en question, s’analysait, alors que comme le disait Régine Pernoud : « Notre geste familier, c’est l’index accusateur, dénonçant toujours le mal chez l’autre, restons humble, leur geste à eux consistait à se frapper la poitrine « pour nos pêchés Dieu nous châtie »». C’est ainsi que certains redécouvrent par des pratiques venant de pays du Tiers monde des enseignements qui jadis faisaient la richesse de notre pays, croyant en des nouveautés qui, somme toute, ne sont que des pratiques oubliées. C’est ainsi, la méconnaissance, l’enseignement perdu, la destruction de l’histoire, la perte d’identité font que les êtres cherchent des repères afin de comprendre et sortir de situations de plus en plus compliqués.

(suite…)

L’été en chansons…

Chansons choisies par : Frédéric Winkler
Mise en page : P-P Blancher

Nous espérons que ce recueil servira à
rassembler dans un temps où la division règne.
Au diable guerres, rancunes et partis !
Comme nos pères, chantons en vrais amis
Au choc des verres, les roses et les lys (Vive Henri IV).

 

1ère partie : Chansons des origines aux temps médiévaux :

Disponible sur la Boutique Royaliste ICI

 

2ème partie : De la révolution à la commune :

Disponible sur la Boutique Royaliste ICI

3ème partie : Chants militaires, d’Irlande et Royalistes :

Disponible sur la Boutique Royaliste ICI

 

Carnet de chants entier (500 pages) :

Disponible sur la Boutique Royaliste ICI :

 

Communiqué : Pour qui faut-il voter à la présidentielle ? :

Pour qui faut-il voter pour les présidentielles ? Notre réponse à cette question va être très claire. Vous croyez au système et êtes persuadé qu’il peut encore offrir des possibilités d’actions pour résoudre nos problèmes et sortir la France du marasme dans lequel elle patauge depuis trop longtemps déjà ? Si c’est le cas, alors n’hésitez pas, continuez à mettre votre petit bulletin dans l’urne avec le nom d’un des onze candidats que la république vous impose. Candidats que vous ne connaissez ni d’Adam ni d’Eve, mais ce n’est pas grave, candidats quand même !

Maintenant si vous êtes sceptique quant à la viabilité de cette forme de pseudo-démocratie, scepticisme accentué par votre royalisme par exemple, alors analysons les choses : Ne croyez-vous pas que les problèmes des cités, de l’immigration, du chômage, de l’insécurité…etc. auraient pu être résolus depuis bien longtemps déjà ? En politique tout est possible ! Mais ça ne sera jamais dans la logique des partis, pour qui, ces problèmes en sont le moteur. En conséquence, qu’attendre de plus de la part des partis politiques ? Croyez-vous réellement qu’un chef de parti au pouvoir, arborant de ce fait le titre de président de la république, est réellement indépendant dans ses actions pour la mise en œuvre de son programme politique pour lequel il fut élu ? (Sauf si sa victoire et le fruit d’une punition contre un autre candidat…) Un président en Vè république est tout sauf indépendant. Il ne fait pas ce qu’il veut, mais doit au contraire se soumettre aux lobbies en tout genre qui dictent sa politique.

Danielle Mitterrand en fit l’aveu dans une interview :

« Après 1981, je demandais à François Mitterrand : Pourquoi maintenant que tu as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque Mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir.

J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans.

En France, on élit, et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. »

On se souvient également du discours de François Hollande du 22 janvier 2012 au Bourget lorsqu’il annonçait que son principal adversaire était la finance internationale. Au final après avoir été élu, sa politique allait plus dans le sens de cette finance qu’à son encontre ! Ce qui expliqua en partie son impopularité.

Sans oublier ce cher Jacques Chirac qui fit un semblant de démonstration de force et d’indépendance, en refusant de s’associer à nos chers « amis » américains dans leur guerre en Irak. Avec Dans le secret des présidents, le journaliste Vincent Nouzille raconte la manière dont l’administration Bush a fait payer 5,5 milliards de dollars (4 milliard d’euros) à la France comme prix de sa « trahison » lors du déclenchement de la guerre en Irak en 2003. Une somme lâchée sous pression par Jacques Chirac lors de la renégociation de la dette irakienne, alors qu’il l’avait initialement refusée. Un prix tenu quasiment secret et qui n’a fait aucun débat en France. On imagine l’utilité qu’aurait pu avoir ces 4 milliards d’euros pour notre pays, mais les intérêts américains ont plus de valeurs….

Mais ça n’a rien d’étonnant, quelque-soit les présidents qui viendront dans l’avenir, et ce, jusqu’à l’abolition de la cinquième république, ils seront tous soumis aux divers lobbies et grandes puissances mondiales qui contrôlent en partie notre pays. Il n’y a rien à attendre d’une république en France, envisager une VIè, VIIè, VIIIè république etc…, ne servira à rien ! Ce système est trop faible et inadaptée.

Voter pour un candidat en Vè rèpublique, c’est voter pour une marionnette qui ne sera que le valet des vrais puissances qui nous gouvernent réellement depuis bien trop longtemps déjà ! A force de lâcheté, de trahison et de soumission, c’est devenu une pratique constante ! Et c’est certainement pas les candidats qui n’ont jamais été au pouvoir qui changeront la done, justement parce que novice en la matière ils en seront d’autant plus manipulables. La mascarade des présidentielles n’est que du vent, un peu comme une mauvaise pub, vous présentant une belle cabane de jardin pour enfants et lorsque vous la recevez chez vous, on est plus proche de la vieille niche à chien !

Alors pour qui faut-il voter ? Tout simplement pour personne ! Ce n’est pas d’un vote dit « utile » dont nous avons besoin, mais d’un réel changement de régime politique. Mais ce changement ne se fera que tardivement si tous les contestataires cherchent encore vainement à mettre de l’essence pour alimenter le moteur d’une voiture qui n’a plus de roues…

L’abstention c’est faire le jeu du système disent certains, car ça permet aux candidats traditionnels de perdurer. Certes, mais entre nous, si c’est seulement 2 millions de personnes qui votent pour un candidat accédant au pouvoir, sur une population de 65 millions d’habitants, il est clair que sa légitimité disparaîtra totalement, car on ne pourra plus parler de « loi de la majorité ». Et il suffira que le gouvernement de ce candidat-président fasse passer une mauvaise loi pour que ça tourne au vinaigre…

L’abstention, quand elle est massive, c’est faire perdre toute légitimité et toute crédibilité au gouvernement au pouvoir. Ce gouvernement devient de ce fait totalement fragilisé, et tout ne tient qu’à un fil ! Mais continuer à voter, comme s’apprêtent à le faire beaucoup de ceux se disant « antisystèmes », c’est légitimer le gouvernement qui en découlera et renforcera par la même la république. Car au final, ils se diront : « Les français y croient encore ! », donc autant continuer ! Et pendant ce temps, le pays s’effondre un peu plus chaque jour….

Victimes de ce syndrome que l’on rencontre si souvent dans les casinos, où un joueur persuadé qu’il gagnera le « Jackpot », met sa pièce dans la machine à sous, tire sur le manche et….perd ! Mais ce n’est pas grave, se dit-il, la prochaine sera la bonne ! Il se motive à volonté, mais la prochaine, il perd aussi ! Il ne voit pas le temps passer et au final, après s’être littéralement ruiné, il constate qu’il a bel et bien perdu ! Mais ce n’est pas grave, se dit-il, la prochaine fois sera la bonne, attendons la fin du mois, histoire de se renflouer…

Malheureusement ce genre de scénario est très courant dans les jeux d’argent des casinos, et nous savons pertinemment où peut mener ce sinistre cercle infernal basé essentiellement sur l’espoir éventuel d’un hypothétique « jackpot » !

Ce qui est d’autant plus triste dans ce symptôme d’addiction aux jeux, c’est qu’il apparaît également parmi les électeurs ! Ils se persuadent que le parti pour lequel ils ont voté passera, ils mettent alors leur bulletin en encourageant un maximum de personnes autour d’eux à en faire de même. Mais malheureusement, leur parti ne gagne pas ! Tant pis se disent-ils, on remettra ça dans cinq ans ! Tout en se satisfaisant malgré tout du score élevé de leur parti ! Mais le FN, car c’est bel et bien de ce parti qu’il s’agit car incarnant un éventuel espoir, celui-là même qui revendique concentrer « toutes » les forces nationalistes et patriotiques ; le FN depuis 1972, n’a jamais fait mieux que franchir, presque par accident, le cap d’un 1er tour de présidentielle en 2002 ! Mais ce n’est pas grave, disent ses zélateurs ! Dans cinq ans, on remet ça ! Et puis si ça ne passe pas, et bien on recommencera dans cinq ans ! Et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps… Et si le FN passe un jour, peut-être en 2017, que constaterez-vous ? Et bien que Marine ne vaudra pas mieux que les autres parce que Marine sera comme les autres, soumise à ceux dénoncé par Danielle Mitterrand dans son interview. Et lorsque vous demanderez à Marine (ou un autre candidat) pourquoi maintenant que vous avez le pouvoir ne faites-vous pas ce que vous aviez promis ? Elle vous formulera la même réponse que François Mitterrand à sa femme !

Cette démocratie est obsolète, nous devons passer à une vraie démocratie. Quelle démocratie ?

Une démocratie qui sera l’émanation de ce qui fut de tout temps chez les peuples libres, de la Grèce antique où naquirent toutes les réflexions sur les systèmes humains de gouvernement au canevas historique de notre nation. Il faut bien comprendre que nous sommes à un carrefour de notre destin. Les modes de communication moderne, l’évolution des peuples par l’assujettissement naïf aux ordres d’un mondialisme plus manipulateur que jamais, entraînent les peuples vers l’esclavage. Il est donc important qu’une libération comme d’une reprise en main du pouvoir citoyen intervienne avant qu’il ne soit trop tard. Donc c’est au sein des petites communautés, où les gens se connaissent que la démocratie reprend son efficacité pleine et entière. Ainsi toute nomination, toute décision locale devra-t-elle être décidé en direct par une convocation de la population afin d’éviter toute lenteur administrative polluante et fatigante.  Dans ce type de consultation, disparaitront naturellement les parasites politiques (droite et gauche) qui avant manipulaient l’opinion. Ce qui n’empêchera nullement l’existence des partis politiques, qui deviendront plus des clubs ou associations politiques, et se cantonneront à une sphère d’influence éventuelle dans la population. Pourquoi, parce que les citoyens décideraient directement ce qui les concerne et ne seraient plus à choisir un programme politique restrictif et étouffant pour plusieurs années. On déciderait du réel et non plus en fonction d’une planification partisane. Le maire qui avant pouvait être d’une tendance, se verrait alors renforcé par une considération nouvelle, faite sur ses qualités, sur l’homme et plus sur sa couleur éphémère de carte partisane !

De ce fait des bulletins de doléances seront disponibles dans chaque Mairies (Ou téléchargeable sur internet sur le site de la mairie et devant être remis ensuite en main propre à la mairie). Nous proposons trois types de bulletin :

–              Un bulletin pour les propositions à l’échelle de sa commune ou de son quartier ou son arrondissement.

–              Un bulletin à l’échelle de la région. Chaque région sera représentée par une assemblée qui constituera une sorte de gouvernement régional décentralisé. Il y aura autant de régions que d’assemblées régionales localisées dans les plus importantes villes de chaque région. (Lyon pour la région Rhône-Alpes, Bordeaux pour la région Aquitaine…etc.)

Les régions de l’actuelle république, identités bureaucratiques et sans âmes, devront laisser place aux provinces réelles. Les départements, inventions de la Révolution et d’ailleurs aujourd’hui moribonds, devront être supprimés et remplacés par des « districts de régence » regroupant les principales intercommunalités. Enfin les communes, en nombre extravagant (35 000 !) doivent être regroupées en fonction des actuelles communautés d’agglomération. Tout l’actuel millefeuille politico-administratif de la république doit être très sévèrement épurés et réformés. Il faut alléger l’administration devenue étouffante et finalement inefficace.

Des assemblée provinciales pourront être crées sous le contrôle d’un intendant du Roi. Les préfets, valets de la république, doivent être abolis.

–              Et un dernier bulletin pour les propositions à l’échelle nationale, pouvant aboutir à des référendums si besoin.

Voilà en gros ce que pourrait être une vraie démocratie dans notre pays au sein d’un Royaume. Plutôt que de voter inutilement pour un candidat à la haute fonction de l’état sur lequel on n’aura aucun contrôle une fois qu’il sera au pouvoir !

ABSTENTION AUX PRESIDENTIELLES ET ABOLITION DE LA Vè REPUBLIQUE !

Voilà ce qu’est être antisystème !

Notre Jour Viendra !

Groupe d’Action Royaliste

CRITIQUE DE LA Vè REPUBLIQUE :

Le royalisme doit sortir de la spirale du déclin :

Dans les années 1920-1930, l’Action Française organisait des rassemblements qui pouvaient réunir plusieurs dizaines de milliers de royalistes, comme au Mont des Alouettes, en Vendée (en 1926), ou à Lyon, ou encore en Provence. Après-guerre et jusqu’aux années 1980, les réunions et les banquets monarchistes, de l’AF traditionnelle à la Nouvelle Action Royaliste, en passant par l’Union Royaliste Provençale ou l’Union Royaliste de Bretagne et Vendée Militaire, pouvaient encore déplacer et retenir plusieurs milliers de partisans de la Monarchie autour d’orateurs parfois fort convaincants. Qu’on le regrette ou non, cette période est désormais révolue et les « masses » ne sont plus au rendez-vous quand les différentes associations monarchistes décident de se montrer au grand jour dans les salles parisiennes ou aux Baux de Provence…

Bien sûr, l’on nous objectera que la politique se fait aujourd’hui sur les réseaux sociaux et au fond des urnes, et que les (petits) cercles de réflexion sont plus efficaces que les grands mouvements sans colonne vertébrale : peut-être, mais devons-nous nous satisfaire de ce qui ressemble plus à une excuse qu’à une véritable analyse stratégique ? Personnellement, je ne le pense pas, et je n’y crois pas, tout simplement.

La vision, ces derniers jours, des grandes réunions des candidats à la présidentielle, en particulier à Lyon, me laisse songeur : la ferveur des auditeurs, la visibilité médiatique, le poids politique que cela confirme ou révèle au bénéfice de tel ou tel candidat, sont autant d’éléments qui, a contrario, semblent marginaliser un peu plus les monarchistes, condamnés à suivre de loin la campagne électorale sans pouvoir (sans vouloir, pour certains ?) peser d’une influence quelconque sur telle ou telle partie de l’opinion publique, et parfois fascinés par ce qu’ils disent, en public, rejeter… D’ailleurs, ne reconnaît-on pas, au fil des images diffusées par les grands médias, des têtes jadis croisées dans les instances royalistes ? Le traditionnel argument de « l’efficacité en politique », mille fois entendu depuis que je suis rentré en royalisme, n’est pas inaudible mais il me semble fort controuvé, en définitive, et ne sert pas, ou plus, la cause monarchique qui s’est bien affaiblie aussi par ce transfert continu de nombre de ses propres partisans vers des partis républicains « assimilateurs »…

Doit-on se contenter de ce constat et tomber dans un fatalisme qui nous ferait abandonner tout sens politique et toute volonté royaliste ? Non, bien sûr, et même bien au contraire !

« Faire de la force » : ce mot d’ordre de Maurras au début de l’Action Française reste d’actualité, et plus encore aujourd’hui que les royalistes sont faibles, au moins numériquement. S’il faut bien se contenter d’un nombre restreint de militants en ces années de « vaches maigres », il paraît néanmoins nécessaire de renouer avec une stratégie de conquête des esprits comme des cœurs, et celle-ci passe forcément par une mobilisation autour de thèmes porteurs pour le royalisme, à la fois traditionnels et contemporains, avec la valorisation motivée des grands axes qui fondent la définition du royalisme historique et politique.

Oui, il faut travailler à faire un royalisme qui pèse, et ce poids en politique passe aussi, qu’on le veuille ou non, par un nombre qui ne soit pas seulement « symbolique » (sic !) et insignifiant. Ce n’est certes pas une tâche facile mais il me semble que le but à atteindre vaut bien quelques (et un peu plus) efforts, et que les mouvements qui se réclament de l’idéal monarchique, dans leur variété et leurs particularités, peuvent et doivent assumer leur rôle politique qui est de préparer le recours à la Monarchie pour la France.

Quand certains parlent de Sixième République, il nous faut en appeler à une Nouvelle Monarchie : celle-ci ne naîtra pas ex nihilo, et elle ne pourra être et s’affirmer politiquement et institutionnellement que si une part importante de nos concitoyens en acceptent le pari et sa réalisation dans les faits.

Jean-Philippe Chauvin

Commencer par soi :

Oui, pour reprendre le dessus en un monde qui dérive, il s’agit de changer de vie. Avec tout ce que cela comporte, et bien sûr l’on ne changera pas de vie sans avoir changé de pensée, sans avoir réformé ou recommencé son éducation si elle était trop complaisante envers le matérialisme idéologique du siècle (car au XXè siècle le matérialisme est devenu idéologie, mythe et religion, que ce soit l’idéologie matérialiste de l’Amérique ou celle, issue d’une origine analogue mais poussée jusqu’à son terme logique, de la Russie soviétique) ; on ne change pas de vie sans projeter et entreprendre par le fait même une révolution politique, économique, sociale, parce que l’organisation économique et politique de notre société constitue le plus grand obstacle actuel à une vie chrétienne. Mais, à un tel projet, à une telle pensée, ce qui manque aujourd’hui ce sont moins des hommes qui les professent que des hommes qui les vivent.

En d’autres termes, la question qu’à chacun de nous pose le monde contemporain n’est pas ou n’est plus simplement : « De quoi es-tu partisan ? » mais : « Qu’es-tu ? Qu’es-tu en réalité, dans le secret de ton cœur comme dans tes actes, que désires-tu être, qu’as-tu décidé d’être, que veux-tu être ?» Tua res agitur : réalise d’abord en toi les vérités que tu prétends servir.

Il s’agira un jour de rénover la société et de réformer les mœurs des autres. […] Mais à l‘heure actuelle, la petite élite capable d’entraîner les autres en leur construisant un cadre de vie où la vertu soit relativement facilitée au lieu d’être mise pratiquement hors la loi, cette petite élite doit d’abord faire la preuve qu’elle existe. Tout le monde parle de changer le régime politique et social, mais chacun attend que ce soient les autres qui le changent effectivement, parce que chacun sent bien à quelle exigence pratique il se heurte : pour la mise en œuvre du christianisme dans l’organisation temporelle, il faut des hommes qui aient commencé par le mettre en œuvre en eux. Et ces hommes seront les Chevaliers du XXè siècle.

Pour montrer que le christianisme intégral peut encore être vécu aujourd’hui par un homme moderne, il faut des hommes qui commencent par le vivre. La possibilité du mouvement se prouve  en marchant ; la possibilité d’une vie chrétienne malgré l’effroyable désordre du monde présent se prouve par la réalité de certaines vies chrétiennes. On suivra non point les chefs qui proposeront le but, mais ceux qui auront déjà commencé à le réaliser en eux-mêmes. Et c’est peut-être pour cela que dans notre société croulante l’on ne suit durablement personne. Ou bien il y a trop de tireurs de plans chrétiens et pas assez de chrétiens ; ou bien le dégoût (justifié) des chrétiens les fait renoncer (à tort) à tenter d’agir sur ce monde.

Il serait beaucoup plus facile de suivre un mouvement d’«action» plus ou moins catholique comme on s’enrôle dans un parti politique, beaucoup plus facile de travailler (mais en vain finalement) à réformer les autres que de se réformer soi-même. Mais voilà : la question est de savoir s’il y a encore assez de Français qui se soient réformés eux-mêmes pour qu’ils puissent en quelque sorte servir de garants devant Dieu pour les autres, la question est de savoir s’ il y a encore assez de français par qui passe la Grâce et qui puissent confirmer et sanctifier l’œuvre commune, et bénir l’apport tout extérieur de mains impures et de cœurs médiocres, et même la pierre qu’apporte le Diable. Nous voulons bien tous, avec nos cœurs restés médiocres et nos mains impures, que le christianisme agisse sur nous comme le sel de la terre et le levain dans la pâte, mais nous laissons à d’autres le soin d’être ce levain et ce sel de la terre, nous laissons à d’autres le soin d’être le support et l’incarnation de la grâce de Dieu, sans nous rendre compte que ces autres n’existent peut-être pas, que leur place est vide souvent, – et que l’on attend des hommes pour aller occuper cette place vide.

Il ne s’agit plus de prêcher, il s’agit de faire : et l’action intégrale est celle qu’aide, que féconde, et d’abord que suscite la Grâce. Croyons-nous en la Grâce, oui ou non ? Est-ce la foi qui nous manque, ou le cœur qui nous fait défaut ? Il ne nous appartient plus, à l’heure actuelle, de renouveler l’indispensable consécration au Christ de la France, les puissants de l’heure accepteraient tout plutôt que cela, – mais les puissants de ce monde, et qui ne sont que de ce monde, n’ont jamais le dernier mot. Pour le moment, nous n’avons plus que nous-mêmes à consacrer au Christ et, en face du monde moderne, il nous faut retrouver la décision farouche des premiers chrétiens en face de l‘Empire romain décadent, apôtres devenus «militants» et plus tard devenant peu à peu des soldats : c’est toujours miles, ce vieux mot latin était le seul qui servit à désigner ce que l’on nomma plus tard le Chevalier.

Le monde moderne manque de prêtres, comme il manque de chrétiens, comme il manque d’hommes. Et l’on prie dans les églises pour que Dieu nous donne des prêtres, pour que Dieu nous donne « beaucoup de saints prêtres ». Mais croit-on que Dieu ait abandonné son Eglise et qu’il suscite aujourd’hui moins de vocations qu’il n’en suscitait autrefois ?

La vérité, c’est qu’il y en a parmi nous qui n’ont pas répondu à leur vocation, qui ont entendu l’appel en eux, et qui ont voulu en être quittes en se contentant d’aller dans les églises répéter la prière : «Mon Dieu, donnes-nous des prêtres,  mon Dieu, donnes-nous beaucoup de saints prêtres.» Ils ont prié pour que d’autres soient prêtres et ils sont retournés à leurs jeux et à leurs soucis.

Nous demandons une Chevalerie. Nous prions pour qu’il y ait des saints. Nous ne dépassons pas le stade du désir et du vœu, et la prière, indispensable certes, devient une fuite et une démission. Nous laissons aux autres, avec nos bénédictions et nos bonnes pensées, le labeur réel. Nous courons allègrement le risque que Dieu nous dise un jour : « Les autres n’existaient pas : c’est toi que j’attendais.»

Ah ! comprenons que ce qui compte et ce qui comptera, ce n’est pas ce que nous savons et ce que nous disons, – on n’agit pas sur le monde actuel de la même manière que l’on passe un examen, – ce qui compte et comptera, c’est ce que nous sommes et ce que nous ferons. La grâce de Dieu et la réussite humaine ne sont pas données au savoir, mais à l’être ; ni à la parole, mais à la force. La Chevalerie médiévale fut une force mesurée par une vie intérieure.

Il ne s’agit pas de crier haro sur le savoir et sur la parole, mais simplement de faire ce que nous savons être vrai et ce que nous disons être nécessaire. Il s’agit, instance, de commencer par changer de vie.

Il y a des obstacles qu’il est impossible de tourner, il y a des difficultés avec lesquelles on ne ruse pas, et c’est en face d’obstacles de ce genre que nous nous trouvons présentement. La création ex nihilo, la création bien étiquetée et codifiée, à partir de l’état présent de la société, c’est-à-dire effectivement à partir de moins que rien, d’une nouvelle Chevalerie, en commençant par un siège social et des bulletins d’adhésion, n’est en réalité que l’expression d’une volonté et d’une habitude de truquage, de marchandage, d’arrangement en sous-main : substituer une création artificielle et aisée à une création vivante et difficile.

Pourtant, l’éducation sportive, qui a été largement répandue, aurait dû nous habituer à mesurer de l’œil ce genre d’obstacles bruts avec lesquels aucune conversation n’est possible, qui ne se laissent pas circonvenir et qu’il n’est qu’un moyen  de surmonter : les vaincre de face. Quand il faut traverser un torrent à la nage ou sauter lorsque le fil est tendu à bonne hauteur, il n’y a pas de moyen terme ni de ruse : il faut nager, il faut sauter. II ne s’agit plus alors de discourir sur les méthodes d’entraînement ou d’encourager le développement des associations sportives. Une association sportive ne vaut que si elle possède des membres actifs décidés à courir, décidés à nager, décidés à sauter. Une nouvelle Chevalerie ne vaudra semblablement que s’il se trouve des hommes décidés à courir, nager, sauter eux-mêmes, et qui fassent la preuve de ce qu’ils sont capables de faire, et d’abord de leur décision sans retour. Pour une nouvelle Chevalerie, nous ne manquons pas de gens capables d’en rédiger les statuts, mais justement nous n’avons pas besoin de statuts. Ce n’est pas avec la plume que s’écrivent les statuts des chevaleries, c’est par la réalité d’une vie. Nous n’avons pas à attendre qu’une nouvelle Chevalerie soit constituée pour nous comporter en chevaliers, mais tout au contraire l’équivalent d’une Chevalerie attend pour exister l’existence de chrétiens réels. Les statuts leur seront donnés par surcroît, et le prestige, et l’influence, et même l’occasion avec ses moyens positifs : car l’occasion, c’est Dieu qui la donne.

Répétons la formule de ce qu’il nous faut : la force conduite, mesurée par une vie intérieure. C’est par la vie intérieure que l’on doit commencer, parce qu’elle donne la plus grande force, celle qui confirme les autres et celle contre laquelle les autres sont finalement sans pouvoir. D’abord sainte Geneviève ; ensuite, à l’heure choisie par Dieu, viennent les armes pour la défaite matérielle d’Attila. C’est la vie intérieure qui est au début : primauté de valeur et primauté d’urgence.

Mais cette primauté ne signifie pas qu’il faille déserter la lutte matérielle – avec les moyens actuels, c’est-à-dire peu efficaces en eux-mêmes pour la défense du pain quotidien et contre le barbare : le suicide n’est jamais permis.

Jean-Louis LagorUne autre Chevalerie naîtra – Editions N.E.L. – 1949 – p54 à 60

Le royalisme sans la nostalgie :

Dans le cadre de la nouvelle enquête sur la Monarchie, il me semble important de répondre aux objections faites à la Monarchie, ne serait-ce que pour dissiper les malentendus sur la Monarchie elle-même et préciser ce que nous entendons par Monarchie « à la française », ce qui nous semble en faire une nécessité dans ce monde-ci et pour la nation française, si particulière et si diverse à la fois.

Les objections, effectivement, ne manquent pas et cela sur tous les terrains : historique, politique ou social, moral parfois, etc. Mais il faut aussi une part d’humilité dans les réponses à celles-ci : être royaliste ne signifie pas avoir réponse à tout, mais chercher celles-ci quand des questions se posent ou nous sont posées ; cela signifie aussi actualiser certaines idées, les accommoder, non pour les amenuiser, mais pour les rendre plus efficaces en notre temps qui, qu’on le regrette ou non, n’est pas celui d’hier ou d’il y a deux siècles. Le royaliste que je suis refuse que la nostalgie prenne le pas sur les réalités, et c’est en politique qu’il faut aborder les défis contemporains : la Monarchie n’est pas et n’a jamais été figée dans le temps, car elle est un axe et non un carcan !

Cela n’est donc pas cette attitude « de feuille morte » qui consiste à suivre sans réagir le cours du ruisseau et du temps. Au contraire, l’attitude royaliste « active » consiste à vouloir agir dans et sur ce monde ou, du moins, dans et sur celui qui nous est proche, qui est nôtre avant que d’être celui des autres, à l’échelle de la commune, de la profession, de la région et de la nation, ce « plus vaste et complet cercle communautaire existant réellement », pourrait-on dire en paraphrasant Maurras. Alors que la nostalgie est trop souvent la marque d’un renoncement politique, le royalisme politique se veut le moyen de relier Tradition et Actualité en des institutions « traditionnelles dans leurs principes, modernes dans leurs pratiques », tout simplement.

Aussi, nous nous intéresserons à répondre aux objections d’abord politiques plus encore qu’historiques, sans négliger néanmoins le fait que l’histoire est le champ privilégié d’un « empirisme organisateur » qui se doit d’être réaliste sans pour autant céder à l’idéologie du « réalisme » vantée par certains et dénoncée par Bernanos comme la marque d’un conformisme fataliste : les réalités sont aussi le résultat de l’action des hommes et de leur politique, et elles ne sont pas condamnées à être absolument figées dans un « présentisme » insupportable et oublieux de la mémoire des peuples et des familles. « Toute vraie tradition est critique », affirmait l’écrivain de Martigues : il est important de ne pas confondre la transmission avec la seule conservation idéologique… Si je peux me définir comme traditionaliste (politiquement et civiquement parlant), je ne peux que me défier du conservatisme qui, aujourd’hui, est d’abord républicain, faute d’oser penser « autre chose que ce qui existe en ce moment-même »..

Jean-Philippe Chauvin